▬ Le zombi, la choucroute verte et les brins d'herbe [ZAZA]

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Wahou.

Ash. Sérieux. T'as vu ta tronche ? Ha ben faut croire que non. Tu ressembles trait pour trait à ta grande tante. Tu sais, celle du côté de ton père. La vieille la. Pas franchement commode et avec qui on ne peut pas discuter. Oui, voilà ; celle qui est morte depuis 3 décennies. Eh ben non mon gars ; y a rien de flatteur là-dedans. Et pourtant tu vois, c'est le meilleur compliment qu'on puisse te faire aujourd'hui. Allez ho ! Ou est passé le brun affriolant qui distribuait des sourires et des clins d’œil ? Tu sais, dans le monde moldu, tu ferais un parfait vendeur de voiture. Enfin, en temps normal heen, pas avec cette tronche là. Eeeh mon gars, réveille toi sinon tu vas...

… rater la marche.
Décidément, ce jour n'est pas le tien. Ton cerveau n'arrive même plus à fonctionner. Tu peine à savoir depuis quand exactement l'intérêt de vivre a perdu, à tes yeux, toute sa valeur. Tu traînes les pieds depuis ce matin. Tête basse et dos voûté. Bouche close et gorge sèche. Tu n'as pas dis un mot durant toute la journée. Tes regards sont vides, creusés par des cernes qui ternent l'habituelle espièglerie de tes prunelles. Tes sourires en coin ont disparus, remplacés par une ligne de lassitude sans aucune autre expression. Tes membres sont lourds, voilà sans doute pourquoi tu viens de dévaler l'escalier... en roulant.

Tu ne sais quelle heure il est. Ni à quel étage tu te trouves désormais. Tu ignores si tu as cours, si tu dois te rendre à un endroit précis. Tes neurones arrivent juste à capter que la chute a été douloureuse et que te relever maintenant, serait un suicide. Tu fixes le plafond, la tête contre le sol marbré, les cheveux éparpillés te donnant l'air d'une étoile de mer menacée par le pétrole. Tu clignes des yeux et prend le temps de te fondre dans le sol, souhaitant certainement une fusion entre vos deux êtres. Ouai. Parce que là, comme ça, tu pourrais tout simplement... disparaître.

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Le zombie, la choucroute verte et les brins d'herbe

Feat Upsi

Ton ptit noeil ici !

Tu faisais comme à ton habitude claquer exagérément tes talons aiguilles. Une sorte de signification pour informer le petit peuple de cette école de sorciers que tu étais dans les parages. Mademoiselle je me la pète avec son nouveau gloss frenchy en pleine entrée, tournant le dos à ces visages parsemés d'imperfections et envoyant balader ces mecs gravitant autour de toi afin de te mettre dans leur lit. Désolée mais tu avais déjà choisi quelqu'un pour ce genre de fariboles. Tu étais d'ailleurs très surprise d'avoir trouvé une personne répondant à tes critères si exigeants. Tu étais une perfectionniste dans l'âme alors impossible de mettre Monsieur tout le monde dans tes draps de soie.
Trêve d'étalage de ta grandeur. Passons aux choses sérieuses, les cours. Pourquoi fallait-il que tu sois obligée de te taper le couloir marécageux ?! Il allait réduire à néant tes vêtements. Certes, il y avait ta cape de sorcière mais celle-ci ne serait sans doute pas suffisante. Elle n'était pas imperméable après tout. Et dire que c'était l'unique chemin pour se rendre à cette foutue classe. Maudit soit celui qui eut cette saugrenue idée de mettre en place à tel couloir.
Comme-ci cela ne suffisait pas, voilà que tu tombes sur ce monstre lubrique d'Upsilon. Tu te mordis la lèvre inférieure.

▬ Non mais c'est vraiment pas mon jour de chance aujourd'hui !

Tu espérais alors fortement que ses prunelles soient assombries d'un voile noir l'empêchant de te reconnaître l'espace de quelques minutes. Tu ne voulais pas être en retard à cause de lui. Mais tu t'arrêtas net. Quelque chose clochait chez lui. Pourquoi était-il affalé sur le sol en croix celui-là ?! TARÉ SÉRIEUX ! Tu le contournas, l'ignorant royalement. Toutefois, tu ne pus t'empêcher de revenir vers lui étant trop curieuse de lui découvrir une nouvelle faiblesse à utiliser pour mieux le démolir par la suite. Oui, Upsilon, c'est comme les LEGOs. Lui se construit fièrement et toi tu passes par là et jette une bombe dans le seul but de tout détruire. Et lui se reconstruit et ainsi de suite. Une sorte de spirale infernale, de cercle vicieux.
Tu le regardas de haut. Un sourire narquois se dessina sur ton visage. Ce que c'était gratifiant de le voir plus laid que jamais. Et tu rias lentement le tout agrémenté d'une touche de sadisme intersidéral.

▬ Bah alors ! Mon ennemi préféré se sent mal ? lui lanças-tu avec une ironie glaciale.

Qu'est-ce qu'il pouvait être lamentable dans cet état. Cela ne te déplaisait pas le moins du monde. Au contraire, tu te délectais de le voir tout aussi ratatiné. Microbe va ! T'as enfin compris où était ta place !

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Qu'il est beau ce plafond. Vraiment beau. Et haut aussi. Il respire la magie. Il en émane même quelque chose de paisible en fait. L’austérité du château peut facile se deviner rien qu'en levant les yeux. Ta mère aurait hurlé aux démons et à Satan d'ailleurs. Bah. Cette femme n'a jamais eu aucun goût ni aucune once d'intelligence. Son esprit était tout sauf ouvert. Que Merlin lui accorde sa pitié ; c'est bien la seule chose qu'elle mérite. Aaah... Et à ton avis Ash, elle aurait dit quoi ta génitrice en voyant des brins d'herbe voler à travers son champ de vision renversé ? Elle aurait fait un procès pour tentative d'ahurissement sur sa personne. Ouai. Ou une autre connerie du genre.

Ah attends. Les brins d'herbe s'en vont. Dommage, ils avaient quelque chose d'un peu irréel. Ça t'aurait fait oublier la rudesse du sol sur lequel tu baignes littéralement. En fait, en bougeant un peu les épaules, tu pourrais facilement d'embourber dedans. L'odeur gène un peu cela dit. Ho dis, t'as vu Ash ? Les brins d'herbe sont revenus ! … Et ils te parlent... Elle aurait dit quoi ta mère là ? Oh... oui, on s'en fout. Le son nasillard de cette voix t'oblige un instant à faire une mise au point niveau vision. Tes pupilles tantôt transparentes, s'ajustent pour glisser vers une tête au sourire nauséeux. Ah. Des vêtements de Serdaigle. Une tignasse vert vomit et des chaussures de fille de joie. Mais qui donc est-ce ?

« J'ai pas d'argent. »

Tu avais beau être au sommet de la dépression et de la morosité grâce à la potion d'Absynthe – que tu as avalé sans te poser de questions –, cette tête de troll ne pourra jamais s'effacer de ta mémoire. Elle te tirera toujours le meilleur de toi même ; que tu en sois conscient ou pas. De toute façon, que tu ais ou pas d'argent n'aurait rien changé; ce n'est pas parce que tu te sens mal que tu ira quémander sa compassion. Et elle l'a elle-même souligné ; tu n'es pas son ami.

Ton bras se lève dans sa direction. Et tu y mets toute ta bonne volonté restante pour simuler un appel à l'aide. Mais au final, c'est pour laisser ton membre s'échouer avec une précision experte sur ses chaussures de luxes que tu as fournit autant d'effort. Et voilà une paire de godasse tâchée dans les règles de l'art. Une prouesse ponctuée par un rire étouffé qui... eh ben au final ne ressemblait pas à grand chose.

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