Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Crown the empire ∆ Athene

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Pete MacAllister
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Sam 7 Fév - 22:47
Il va faire tout noir !
Il s'est appuyé contre le mur, la vieille pierre du château lui démangeant le dos. Il a jeté un œil dans le couloir, elle est là. Bien sûr qu'elle est là. Elle ne serait pas en retard. Il a resserré sa cravate et redressé son col sans y penser, et puis il y est allé. Les mains dans les poches, un petit sourire aux lèvres, en regardant autour de lui comme s’il surveillait les faits et gestes des autres élèves. Excepté qu’il n’y a personne. Il est 22h, et c’est l’heure de sa ronde.

Pete vient d'inspecter le rez-de-chaussée, seul, comme son emploi du temps le précisait. Les rondes en solitaire, c'est ce qu'il préfère. Mais cela lui a pris un peu plus de temps que prévu. Il a presque couru pour monter au premier – presque. Disons qu'il a marché vite. Pete n'aime pas courir. C'est qu'il devait rejoindre son collègue du jour. Ensemble, ils sont supposés faire le tour de l’étage, arpenter des couloirs trop silencieux et vérifier que personne n’est resté enfermé dans une salle de classe vide ou une infirmerie abandonnée – peu probable puisque sa responsable n'est plus supposée dormir. Ils retourneront à leur salle commune après un rapide tour des sous-sol, comme c’est sur le chemin du retour, à moins que sa camarade ne s'en soit déjà chargé. Les autres étages sont surveillés par le concierge ou par d’autres binômes épinglés d’un « P », seuls ou deux par deux, se relayant afin que chacun dispose de plusieurs soirs de libre par semaine. C’est toute une organisation. On ne parle pas assez des rondes des préfets, vraiment.

Là, Pete est en retard. S'il avait su que c'était elle, il serait venu en avance. C'est important, d'être en avance à ses rendez-vous. Il vérifie d'un geste que son insigne de préfet est toujours en place et trace les derniers pas qui le séparent de sa collègue.

Pete •• Bonsoir !

Il attendra qu'elle lui dise qu'il est en retard. Son sourire est aimable, poli, mais pas insistant. Il sait bien qu'Athene ne le lui rendra pas. C'est presque plus facile, en un sens, de faire semblant avec elle. Il fait beaucoup d'efforts en sa présence, mais une voix lui rappelle que cela ne changera rien, et c'est presque assez pour se convaincre qu'il lui importe peu, au fond, qu'elle le remarque ou non. Six ans que ça dure.

Pete •• Tu as passé une bonne journée ?

Pete n'aime pas courir et c'est quelqu'un de patient quand il s'agit d'arpenter un couloir vide de long en large, de rappeler à l'ordre les retardataires et de sortir un première année qui s'est enfermé tout seul dans les toilettes (au hasard). C'est même amusant, en fait, d'observer la petite vie nocturne de Poudlard. On y apprend des choses intéressantes. On y voit des choses, aussi... Pete sourit pour lui-même. S'il préfère faire ses rondes seul, il y a une raison. Mais pour Athene, il fait une exception. Avec elle, sa patience s'émaille doucement. Il lui suffirait de gratter pour découvrir l'immonde couche d'hypocrisie qu'il entretient soigneusement jour après jour. Mais Athene ne touche rien. Athene reste loin de lui, ignorant probablement que sa méfiance la protège tout autant qu'elle protège Pete. Et ça le fait sourire.
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Jeu 12 Fév - 23:04
Le silence régnait entre les murs du château à cette heure avancée de la nuit, ou en tout cas avancée pour Poudlard. Vingt-deux heures, l’heure du couvre-feu est passée. Les élèves sont censés être tous dans leurs dortoirs, et alors plus un rire, plus un cri. Le silence. Ou presque, dans les cachots. On y entend le vent souffler, le lac ricocher contre les ancestraux murs en pierres. Et c’est parce que ce silence règne que chaque bruit, chaque son, chaque murmure ou bruissement est perceptible. Sept ans à parcourir le château, deux ans à faire des rondes, et Athene s’était habituée à repérer le moindre bruit.

Ce qui lui était plutôt nécessaire lors de ses rondes, et ce qui lui permit également de repérer les chuchotements plus loin sur sa droite. Les cachots étaient plein d’anciennes salles de classes, de pièces désaffectées, l’idéal pour les petits malins qui voulaient sa cacher. Mais les cachots, c’était également son territoire. Sans hésiter un seul instant, ses talons résonnant sur le sol de pierres sombres. Elle avait toujours remplacé les ballerines ou bottines par quelque chose de plus haut, l’une de ses rares fantaisies. Mais elle appréciait de se sentir en hauteur par rapport aux autres, petit principe. « Matthews, Mitchell, dans vos dortoirs, immédiatement. Et vingt points en moins à Gryffondor. Que je ne vous revois pas ici. Jamais. » Deux stupides crétins rouges et ors en train de se bécoter, évidemment. Elle aurait presque pu le parier, excepté qu’elle ne pariait jamais.

Ne laissant pas un trait de son visage se tordre, elle les regarda partir à toutes jambes, avant de s’éloigner elle-même. Elle avait fini les sous-sols, elle devait maintenant remonter au premier étage pour finir sa ronde en compagnie d’un de ses collègues. Même si cela ne l’enchantait pas, car elle savait que ce serait MacAllister. Elle avait repassé le planning dans sa tête, et elle avait déjà fait tout le monde depuis sa dernière ronde avec lui. Immense joie. Pourtant, encore une fois, pas un seul pli ne vint marquer son visage. Arrivant au premier étage à vingt-deux heures pile, elle. Parce que bien évidemment, lui n’était pas là. Ça aurait été trop demandé à monsieur parfait, n’est-ce pas. Debout, au centre du couloir, elle scrutait les alentours, l’attendant. Elle n’était pas patiente avec lui, cela relevait presque de l’impossible. Il la mettait mal à l’aise. Mais absolument hors de question qu’elle n’en montre un seul signe.

Sa voix retentit alors dans son dos, musique envoûtantes mais angoissantes à ses oreilles. Elle ne l’aimait pas, elle ne pouvait pas. « Tu es en retard. » Sa voix était claire comme de l’eau de roche, pas une seule ridule ne la déformant. Elle avait un masque et elle savait le porter à la perfection. Quand il se trouva à ses côtés, elle commença à avancer, sans lui jeter un seul regard. Sa voix retentit à nouveau, elle fut tentée de l’ignorer. Mais elle était aussi tentée de lui répondre. Tout le monde l’aimait MacAllister. Pourquoi pas elle ? Elle ne savait pas, elle le ressentait juste.

Mais peut-être qu’elle pourrait y arriver. Si elle taisait ses émotions, si elle refoulait ses instincts, si elle se forçait d’une once, peut-être réussirait-elle à comprendre ce que les autres trouvaient chez lui. Qu’elle taise ces pensées dérangeantes, qu’elle refoule nœud dans son ventre, qu’elle relève le menton. Elle n’avait pas peur de lui, jamais. Elle le découvrirait, pour le meilleur ou pour le pire. Il le fallait. Pas seulement pour elle, pour les autres. S’il était dangereux, elle le devait à toute sa famille verte et argent. Un mouvement de cil, et elle savait qu’elle allait parler.

« Très bien. » Mordillement de lèvres, une seconde. Seul signe d’hésitation, seul craquement de son masque. En sept ans, jamais elle n’avait engagé de réelle conversation avec lui, de conversation civilisée s’entend. Il était difficile de s’y mettre ainsi, alors qu’en plus elle doutait de lui. Elle devait le mettre de côté pour réussir à parler avec lui. Ce n’était plus Pete MacAllister, c’était un de ses Serpentards lui posant la même question. Douce ironie qu’il en soit un lui aussi. Une fois, une petite première année lui avait dit qu’ils formeraient un beau couple pour leur maison, Athene avait balayé l’idée d’un geste de main. Jamais. Jamais.

Que dire. « J’ai terminé le devoir d’Alchimie, assez fascinant. … Tu ne penses pas ? » Elle pouvait le faire, elle était Athene Carter bon sang. Elle pouvait tout faire, tout ce qu’elle voulait. Elle ne reculait devant rien. Et si elle voulait avoir une discussion civilisée avec quelqu’un comme MacAllister, elle l’aurait. « Et j’ai renvoyé deux petits Gryffonds à leur dortoir. Matthews et Mitchell. Il faudra les surveiller, ils ont l’air assez… bornés. »

Cinq phrases en tout, c’était une grande nouvelle. Son cœur était toujours aussi calme, son corps ne tremblait pas. Elle ne le craignait pas, et elle savait qu’elle ne tomberait pas pour lui. Elle en était capable. « Et toi ? Ta journée ? »
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Ven 20 Fév - 16:13
Pete lui emboite le pas. Athene marche relativement vite, surtout quand elle est pressée, ce qui lui arrive tout le temps quand il est dans les parages. Etrange, n'est-ce pas ? Il l'a remarqué depuis longtemps, il s'est même demandé si elle avait peur de lui, au début. Mais elle finit toujours par lui faire face, que ce soit pour lui demander de se taire ou pour lui signaler que sa présence n'est pas désirée. Ce soir, pourtant, elle n'a pas le choix. Cette simple idée emplit Pete de joie. Une joie malsaine et mal placée, certes. Mais tout de même. Il attend un peu avant de s'excuser :

Pete •• Désolé. J'étais pris par... quelque chose, je n'ai pas vu le temps passer.

Inutile de lui rappeler à quel point certains élèves sont dur à trouver ou certains tableaux difficile à arrêter une fois qu'ils se mettent à parler. On trouve tant de distractions dans ce château qu'il est étonnant que la moitié des élèves ne se perde pas en allant en cours. On finit tout de même par développer un sacré sens de l'orientation, à Poudlard. Pete est persuadé qu'une fois sorti de l'école, il pourra se repérer dans n'importe quel endroit. Mais il n'en est pas encore là. Comme de juste, Athene ne parle que le strict minimum. Elle répond tout de même à sa question et il hausse les épaules avec un petit sourire, sachant parfaitement (et elle aussi) qu'elle ne veut pas de sa compagnie. Il ne s'attend pas à ce qu'elle relance la discussion, alors il marche simplement dans le couloir à ses côtés, les mains dans les poches, en comptant les tableaux. Il se demande combien il devrait en dépasser avant de lui poser une autre question.

Athene •• J’ai terminé le devoir d’Alchimie, assez fascinant. ... Tu ne penses pas ?

Pete est surpris et tourne la tête en haussant les sourcils. Athene Carter est-elle en train de lui parler de façon tout à fait spontanée ? Fascinant.

Pete •• Très intéressant. J'avais peur que les cours deviennent barbants après que l'on ait abordé la pierre philosophale, mais j'avais tort. Les propriétés des métaux, c'est vraiment un sujet passionnant.

Pas tant que ça maiiis il doit bien se motiver à aller en cours. Après tout, il n'y a pas que du plomb transformé en or dans la vie. Dans la vraie vie, le plomb reste du plomb et l'or n'est que de façade. Comme le masque de Pete. Il se demande si le visage d'Athene est plaqué or lui aussi.

Athene •• Et j’ai renvoyé deux petits Gryffonds à leur dortoir. Matthews et Mitchell. Il faudra les surveiller, ils ont l’air assez... bornés.

Grand dieux, elle ne s'arrête plus. Aurait-il appuyé sans le vouloir sur un bouton magique ? Il n'a strictement rien dit. Etait-ce cela, qu'elle attendait ? Qu'il cesse de la harceler de sa présence ?

Pete •• Matthews et Mitchell... ah oui.

Il ne trouve que cela à marmonner, parce qu'Athene Carter est en train de lui parler et qu'il n'a aucune idée de la façon dont il doit réagir. Il a peur qu'elle se braque s'il prononce un mot de trop. Pourtant, c'est elle qui vient lui demander :

Athene •• Et toi ? Ta journée ?

D'accord d'accord. Première discussion normale avec Athene Carter. Six ans de préparation pour ça : il a intérêt à bien peser ses mots. Inspire un bon coup, Pete, ça va bien se passer.

Pete •• Euh... oui. Bien.

Il n'était pas prêt.

Pete •• Ah, mais Matthews et Mitchell ! Je les ai vu dans un couloir en début de soirée aussi... Je leur avais fait promettre d'aller directement dans leur salle commune, il faut croire qu'ils ne m'ont pas écouté... Heureusement que tu les as trouvés, haha.

Il est incapable de lui parler normalement, avec la confiance qu'il ressent habituellement. Depuis le temps qu'il attend plus qu'un mot de sa part, il ne pensait pas qu'elle initierait la conversation... Voilà pourquoi il n'aime pas perdre l'initiative. Il ne sait pas ce qu'elle veut, ce qu'elle attend. C'est triste à dire mais, depuis le temps, il ne la connaît pas. Il connaît son sérieux, son mutisme et son hostilité à son égard, il ne voit que le dos qu'elle lui tourne et ses talons qui s'éloignent. Mais que la reine des glaces brise la glace ? Même pour Pete, c'est étrange. Il s'arrête et la fixe, gêné.

Pete •• Désolé. Tu as toujours eu plus d'autorité que moi...
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Ven 24 Avr - 14:31
Si Athene avait su qu’en parlant directement à Pete MacAllister, celui-ci perdrait tous ses moyens, elle l’aurait fait bien avant. Rien que pour le voir se dépêtrer dans ses tentatives d’expression. Petit plaisir coupable. Elle l’avait surpris, elle le savait. Elle-même aimait être surprise, dans le sens positif du terme. Une bonne surprise. Quelque chose à laquelle elle ne s’attendait pas et qui montrait l’intelligence de la personne en face d’elle. Savoir la surprendre, de manière agréable, c’était acquérir une forme de respect de la part d’Athene. Alors il était évident qu’elle agissait ainsi avec les autres. Silencieuse, Athene l’était. Et cela lui permettait d’observer. De prendre les autres de court. Comme ce soir avec Pete.

Cependant avec lui, il y avait bien plus. Pas simplement le fait de le surprendre. Une volonté d’essayer. Ou alors se forcer à essayer. Elle ne comprenait pas bien. Et cela la dérangeait elle-même. Mais elle avait engagé la conversation en première et ne pouvait pas reculer maintenant. Pete la mettait toujours mal-à-l’aise, et elle avait espéré qu’en prenant les devants, ce sentiment s’estomperait. Mais ce n’était pas le cas. Elle n’était plus vraiment suspicieuse, mais elle ne parvenait pas à se détendre. Un instinct dans sa tête lui soufflait de ne pas se laisser aller. Pour le moment, elle en resterait donc à la discussion polie, aux mots en surface.

Mais que dire de plus que ce qui a déjà été dit. Comment engager une conversation correcte avec Pete MacAllister, en dehors des « comment tu vas » et « j’ai vu deux élèves traîner après le couvre-feu ». Et le voilà qui, en plus, s’arrête et se dénigre. Par Morgane, pourquoi a-t-elle eu cette brillante idée déjà ? « Tu n’es pas si mauvais. Simplement, trop laxiste. » Quand elle parle, elle a sa voix froide, légèrement teintée d’une chaleur inhabituelle. Son masque est en place, mais elle peut presque se trahir d’un légèrement mordillement de lèvres. Cependant, elle ne montre pas le complet bouillonnement de son esprit. Elle ne montre pas qu’elle aussi, elle est déstabilisée. Elle se le refuse.

Sans attendre, elle reprend sa marche, laissant sa raison glisser au loin, alors que de nouveaux mots se forment au cœur de ses lèvres. « Tu es plus aimé que moi, tu sais. Plus chaleureux. J’ai bien conscience de ne pas faire l’unanimité. » Athene connaît son image. Elle sait qu’on la respecte, qu’on l’écoute et qu’on lui obéit. Mais rare sont ceux qui l’apprécient vraiment, qui… l’aiment. Aussi étrange que ce mot puisse résonner dans son esprit. Même ses relations passées étaient plus intéressées par son corps que par elle. Mais elle en a l’habitude, elle sait vivre avec. C’est simplement déroutant d’en discuter avec MacAllister.

Les voilà en train de parler de qui est meilleur que l’autre. Ironique, quand on les connaît. Pas de compétition, pas pour elle en tout cas. Elle a toujours considéré Serpentard comme une unité, même pas avec des cas aussi exaspérants que Rosenbach ou O’Connor. Sa maison, sa famille. Et elle avait bien conscience que Pete et elle en étaient les têtes pensantes, les représentations, les leaders. Au fur-et-à-mesure que son année s’écoulait, elle savait qu’elle devait faire un effort. Faire la paix avec Pete. Avancer. Peu importe ce que son instinct lui hurlait.

« Tu me mets mal à l’aise. » Tais-toi Athene, tais-toi. Arrête de parler. Mais pour une fois, elle avait envie de lui dire ce qu’elle pensait. Ce que sa raison pensait, ce que son esprit logique exprimait. « Mais je sais très bien que si je ne fais pas d’efforts, l’unité de notre maison ne sera qu’une fausse apparence. Et je sais également très bien que nous devons remporter ce trophée des quatre maisons. » Ils étaient venus la voir, les petits de sa maison, afin de le lui dire. Pour le moment, il était aux mains de Poufsouffle. Cela ne pouvait pas durer. Et Athene le savait. Pour gagner, elle devait faire la paix avec MacAllister.
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Mar 28 Avr - 16:49
Spoiler:
Pete a observé Athene sans se rendre compte d'une chose. Une chose importante, si évidente qu'il aurait dû la voir, lui, intelligent comme il l'est. Mais il n'a rien vu. Pour une raison qu'il ne s'explique pas, sa fascination pour Athene l'obnubile au point qu'il ne voit qu'elle, sans cesse. Au début, c'était une curiosité polie. Il la voyait assise en cours et il la trouvait intelligente, sérieuse et appliquée. Froide et distante socialement parlant, mais non dénuée d'intérêt. Le temps passant, il remarquait que malgré ses maladresses sociales elle était à l'écoute des plus jeunes, elle se souciait des autres. Ca l'avait touché, d'une façon bizarre. Il trouvait le contraste frappant, la reine des glaces comme on l'appelait, sérieusement et profondément intéressée par le sort de ses comparses.
Il l'a enviée. Il l'a enviée tellement fort parce que toute réservée qu'elle est, Athene Carter n'a pas besoin de se forcer pour dévoiler un peu de sa gentillesse. C'est en elle, simplement, même si elle ne la déploie pas au quotidien. Elle la garde pour ceux qui en valent la peine, et Pete veut être un de ceux-là. Il veut posséder cette qualité naturelle autant qu'il l'a veut venant d'elle. Il ne sait pas exactement. Il est sûr d'une chose, il la veut, et il la veut pour lui seul. Le bête intérêt s'est transformé en admiration inavouée, la curiosité en obsession, au point qu'il ne sait plus s'il l'aime ou s'il la déteste.

Il l'a observée, sous toutes les coutures qu'elle lui présente. Il pense connaître ses regards glacés mieux que personne, car ceux-là au moins, ils sont pour lui. Même O'Connor et Rosenbach n'y ont pas droit. Il sait que le mépris, la méfiance ou quelque soit le sentiment qu'il lui inspire, lui est réservé, à lui. Ca devrait lui suffire, et il ne devrait pas s'interroger sur l'instinct qui la pousse à l'éviter, lui parmi tous les autres. Lui qui l'a tellement observée. Pourquoi l'ignore-t-elle  ? Pourquoi ne le voit-elle pas ?

Il n'a jamais compris, avant ce jour, à quel point c'était en fait le cas.

Athene •• Tu n’es pas si mauvais. Simplement, trop laxiste.

Bim, dans les dents. Le sourire gêné de Pete s'efface comme un gosse pris en faute. Ca lui fait mal qu'on remette en cause son autorité, mais il sait très bien qu'on le trouve gentil, c'est le but, et certains le qualifieraient même de "trop" gentil, faible, dans son dos. Une telle idée l'agace, lui et son ego démesuré, mais ce n'est pas faux. C'est l'image qu'il renvoie. Il ne peut pas tout avoir, pas tout d'un coup. Et cette critique, si juste, dans la bouche d'Athene, lui fait bien trop plaisir. Elle voit juste. Tellement juste. Elle voit tout ce qu'il montre, et ça lui plaît. Ca veut dire qu'elle aussi, elle l'a observé.
Mais il ne sourit pas, Pete, il a bien compris la critique sous-jacente.

Pete •• Désolé.

Athene reprend sa marche et il la suit, docilement. Il veut ajouter quelque chose, manque déballer la vérité. Il ne veut pas qu'on le déteste. Il a peur qu'on ne l'aime pas. Et s'il était vraiment lui, on ne l'aimerait pas. Les pas d'Athene continuent et sa voix lâche quelque chose. C'est encore trop étrange pour lui, d'entendre sa voix comme ça, qu'il ne réalise pas ce qu'elle dit :

Athene •• Tu es plus aimé que moi, tu sais. Plus chaleureux. J’ai bien conscience de ne pas faire l’unanimité.
Pete •• Tu plaisantes ?

C'est sorti tout seul et il se donnerait des claques pour avoir parlé si vite. C'est la vérité, c'est l'admiration cachée et la jalousie profonde qui le dévorent à parts égales. Il réfléchit deux secondes et décide de lui dire la vérité, plus ou moins. Il est persuadé qu'Athene est plus aimée que lui. Au fond, les élèves n'ont pas besoin d'un préfet gentil, mais d'un préfet qui fait bien son devoir. C'est pareil avec les professeurs, un enseignant laxiste ne se fera pas autant respecter qu'un autre qui fait de la discipline tout en restant juste. Celui-là, quoi qu'on en dise, sera plus apprécié.

Pete •• Tout le monde t'apprécie, ce qui n'est pas peu dire pour quelqu'un de notre maison. Tu es un peu sévère, mais tu es juste et c'est ce qui compte. Mais comme tu es... et bien, un peu...

Frigide. Il se gratte la nuque.

Pete •• Un peu distante, les gens ne te le montrent pas forcément. Mais on est... Beaucoup de Serpentards t'admirent, tu sais.

Et moi plus qu'eux tous réunis. Ca lui fait mal de lui dire, de lui faire sciemment des compliments, elle pourrait penser... elle pourrait penser qu'il est sincèrement gentil avec elle, là. Il veut juste que... quoi ? Pourquoi s'embête-t-il à rassurer Athene Carter ? Athene Carter n'a pas besoin d'être rassurée, elle est trop grande et trop forte pour cela. Pete soupire. De tels mots rassurants, venant de lui, doivent sembler vides et plats. Il ferait mieux de se taire. Il regarde ailleurs, gêné, réellement. Il ne voudrait pas qu'elle pense qu'elle a besoin d'être rassurée. Ils n'ont pas besoin de se jeter des fleurs à la figure, tout étrangers qu'ils sont malgré leur sept ans de cohabitation.

Mais Athene est plus humaine qu'elle n'y paraît, et il devrait le savoir, lui qui a vu un peu de ce qui se cachait sous son coeur de glace.

Athene •• Tu me mets mal à l’aise.

Ses pas ralentissent sur le sol dallé du couloir trop silencieux et il s'arrête derrière elle.

Athene •• Mais je sais très bien que si je ne fais pas d’efforts, l’unité de notre maison ne sera qu’une fausse apparence. Et je sais également très bien que nous devons remporter ce trophée des quatre maisons.
Pete •• Je...

Il ne trouve pas ses mots. Sept ans de froide ignorance et d'observations et il a été incapable de prévoir qu'elle lui dirait en face ce qu'elle ressentait, avec toute sa sincérité. Ce n'est pas de la gentillesse, pas pour lui en tout cas, mais cette sincérité, elle le touche plus qu'elle ne devrait. C'est juste un aveu, un tout petit aveu, mais c'est comme si elle avait posé sa main sur lui. Un quart de seconde, avant de l'enlever, de reculer et de lui débiter le discours pro-Serpentard. Pete cligne des yeux. Il n'a pas beaucoup de temps. Il avale sa salive, digère l'information et croise les bras en se balançant sur ses pieds.

Pete •• Je... je sais que le trophée est important pour toi, pour la maison... pour moi aussi, je t'assure. J'ai envie de le gagner autant que toi et... je comprends tes intentions.

C'était pour le trophée. Bien sûr. Juste le trophée. Une putain de coupe qui prendra la poussière sur les étagères. Il prend une brève inspiration. C'est pas le moment. C'est pas du tout le moment. C'est sa chance, là, sa chance de prendre ce trophée qu'ils n'ont pas encore gagné et de le mettre entre eux deux, pour lui montrer ce qu'il vaut.
Ce qu'il vaut vraiment.
Elle va le détester.

Il comble en quelques pas la distance qui les sépare mais s'arrête avant d'entrer dans son espace personnel, comme s'il s'approchait d'un animal effrayé, ou qu'il était un envahisseur inconnu. Je viens en paix.

Pete •• Ecoute, je suis désolé si j'ai pu compromettre la victoire de Serpentard sans le vouloir, par mon attitude envers toi. Je m'excuse si mon comportement ou mes réflexions ont pu te mettre mal à l'aise, je ne voulais en aucun cas t'embarrasser, au contraire. Enfin, je veux dire... je ne veux pas que tu me détestes, parce que je te, je t'admire un peu, tu sais ? comme... comme n'importe qui, hein. Oh, j'aurais pas dû le dire comme ça...

Il se gratte la nuque et regarde ailleurs, incapable de soutenir son regard.

Pete •• Enfin, je suis... conscient de ne pas toujours être un super préfet et je sais que tu as des qualités que je n'ai pas. Si tu as la patience de me supporter assez longtemps, je te promets que je ferai les efforts qu'il faut pour m'améliorer et... nous faire gagner le trophée cette année.

Il se force à lui faire face et à sourire, gêné.
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Ven 26 Juin - 15:22
La gêne est toujours là, coulante dans ses veines, faisant bouillonner son sang. Et pourtant, dans le même temps, Athene se sent presque puissante. Elle dirige leur discussion, à Pete et elle. Elle prend les directions, et il ne fait que répondre, suivre, se plier sous chacun de ses gestes. Pour elle qui, à chaque fois, est sur ses gardes avec lui, le changement est appréciable et même délectable. Si en temps normal, elle aime être écoutée et obéit, elle n’use pas pour autant d’une force à ce point. Son aura naturelle travaille pour elle. Mais cette fois-ci, les rôles sont échangés, et elle le savoure.

La surprise la prend quand Pete lui répond un peu plus vivement, avant de la défendre. La défendre. Elle. L’avait-elle mal jugé ? Son esprit se bat désormais entre son instinct et ce qu’elle peut constater à l’instant même. Est-elle trop suspicieuse avec lui depuis le début, au point d’être autant sur la défensive avec lui ? Elle ne sait pas, elle ne sait plus. Cette discussion est à la fois riche et déroutante, et Athene sent que beaucoup de choses vont changer cette nuit-là. Il confirmait quelque chose qu’elle savait, sans non plus l’afficher. On l’admire, on l’aime. On l’apprécie pour sa justesse, et son instinct maternel qu’elle ressent pour sa maison ne peut qu’en être satisfait.

Mais plus que ça. Pete MacAllister s’est introduit dans le « on ». Lui ? Il l’admire, même lui ? Les choses avancent d’une manière étrange ce soir-là. Elle le met à l’aise, puis il la défend, avoue qu’il l’admire et désormais il perd ses mots face à elle. Le tout était sûrement positif, en fin de compte. Peut-être que les Préfets-en-Chef de la maison verte et argent pourront finalement s’allier. Et cela ne pourrait être que bénéfique pour la maison des serpents. Ils avaient une maison loyale, unie, hormis quelques cas spéciaux, et que leurs deux têtes le soient aussi, cela ne pourrait que les aider.

Quand Pete mentionna la coupe, Athene voulut préciser qu’il n’y avait pas que la coupe. Elle voulait apprendre à le connaître aussi, cet homme qui partageait sa vie depuis sept ans. Mais elle s’arrêta avant que les mots ne traversent ses lèvres. Elle n’était pas encore prête à se confier de manière aussi profonde, surtout concernant leur propre relation. Et voilà qu’il repartait dans ses discours gênés. Un sourire léger vint illuminer les lèvres d’Athene, brisant son éternel masque de glace. Elle était amusée du comportement de son homologue blond.

« Tu me flattes Pete. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je pense que je t’admire aussi. » Elle se refusait à bafouiller comme lui, elle voulait garder la face, garder son image, et ne pas s’enfoncer encore plus, alors que la gêne était toujours présente. Mais elle pratiquait cet exercice habituel, qui constituait à simplement garder le regard fixé sur un point invisible, pour que son esprit ne parte pas dans tous les sens. Cela avait toujours marché. « La vérité, c’est qu’après sept ans, on ne se connaît toujours pas. Je sais que c’est en grande partie ma faute, en raison de ma nature méfiante et distante. Et je pense qu’il est désormais temps que je fasse quelque chose pour arranger les choses. »

Une idée germait doucement dans sa tête, alors qu’elle continuait de marcher avec Pete à ses côtés. C’était fou et censé en même temps. Et puis, elle ne saurait jamais ce qu’il en pensait, si elle ne lui proposait pas n’est-ce pas ? Se tournant finalement vers lui, elle plongea ses grands yeux bleu d’eau dans ceux bien plus rougeâtre – étonnante couleur d’ailleurs, presque fascinante – de Pete. « J’ai une proposition à te faire. Une avancée. C’est bientôt le Bumblebee Day bientôt. Cela te dirait-il que nous allions ensemble ? Je pense que cela pourrait être positif pour nous, mais également l’image que nous souhaitons renvoyer. »
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