Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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612 pts

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203 pts
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The banquet's neighbor - Lapin

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Sven Waltham
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Lun 24 Aoû - 10:45
C'était la seconde rentrée de Sven Waltham.
Enfin, non, pas vraiment, en tout et pour tout, il s'agissait bien évidemment de la neuvième. Sept en tant qu'élève, il y avait de cela plusieurs années, et là, sa seconde en tant que professeur. Il avait toujours un peu de mal à se faire à ce titre. C'était tellement prestigieux, pour un homme tel que lui, un simple père de famille de trois enfants. Il n'avait rien de la prestance naturelle de ses collègues masculins ; sans vouloir mettre les dames de côté, seulement, elles étaient un tout petit peu effrayantes.
Monsieur Emerald, par exemple. Son jeune âge, sa petite taille, n'empêchait nullement son génie et son savoir de s'exposer, et le rendait tout à fait impressionnant. Il était un grand sorcier dans un petit corps. Ce n'était sans doute pas évident tous les jours, mais il prenait grand soin de ses élèves et avait beaucoup rendu service à Sven l'an passé. Un grand homme, oui, du haut de ses.... huit ? dix ans ?
Et puis, il y avait son voisin de table à ce banquet, aussi. Un autre grand homme, ne serait-ce qu'en taille, bien que Sven ne cherchait pas à faire dans l'humour douteux. Pourtant, il fallait l'avouer, monsieur Bunny surplombait aisément l'assemblée. Peut-être avait-il du sang de géant ? Cela expliquerait peut-être cette aura sûre et forte du professeur. Il avait u peu l'air d'une montagne, finalement. Immense, inébranlable, intransigeant. Beaucoup d'adjectifs de ce genre, quoi.

Sven savait que monsieur Bunny ne le portait pas beaucoup dans son coeur ; il était trop faible, pas assez confiant, trop laxiste à son goût. Il n'y pouvait pas vraiment grand-chose, c'était sa nature. Il n'était, vraiment, qu'un père célibataire, avant de décrocher cet emploi. Rien d'autre qu'un père célibataire. Alors, être installé à côté de monsieur Bunny pour le banquet de rentrée l'angoissait un tout petit peu, et il ne put refréner un rire nerveux.

Pour se donner un peu de contenance, il versa du jus de citrouille dans son verre. Puis, le pichet toujours en main, il leva un regard anxieux vers son collègue.

- Oh, euh, par hasard, vous en voudriez ? La répartition ne devrait plus tarder, mais, pour attendre... ? Oh, j'espère que ces nouveaux élèves seront, comment dire ? Agréables ?

Il tentait de faire la conversation. Dans quoi se lançait-il, au juste ? Ses bégaiements et ses incertitudes allaient l'agacer, à tous les coups. Et forcément, parce qu'il était en bout de table, il n'avait aucun autre collègue avec lequel noyer sa détresse. Oh, vivement que les premières années débarquent dans la Grande Salle, que le Choixpeau chante, tout ça. En espérant que beaucoup d'élèves atterrissent à Poufsouffle, cette année ; petit favoritisme qu'il essayait de ne pas trop laisser transparaître dans sa notation.
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Lun 24 Aoû - 12:19
Wolfgang n'était pas à son aise.
D'ordinaire, il ne participait pas au dîner de répartition. Déjà, étant élève, il l'évitait : trop bruyant. Beaucoup trop. Et en tant que professeur, cela ajoutait un léger stress. Voir la tête de ses nouveaux élèves ne pouvait qu'amener à un jugement tout sauf impartial et Monsieur Bunny n'aimait pas vraiment spéculer, encore moins sur ses élèves.
De même, voir ses élèves des années précédentes, si sages pendant ses cours s'esclaffer, la bouche pleine de grossièreté et autres anecdotes étranges ne lui plaisait pas non plus.

Autant se concentrer sur autre chose.
Manque de chance, sa harpie de voisine de table, Pemphredo était en grande conversation avec Merlin seul savait qui et de toute façon, il n'allait certainement pas user sa salive avec elle.

Encore une raison pour ne pas aimer les repas de début d'année.
C'est ce moment que choisit son voisin de bout de table pour se manifester.

"- Oh, euh, par hasard, vous en voudriez ? La répartition ne devrait plus tarder, mais, pour attendre... ? Oh, j'espère que ces nouveaux élèves seront, comment dire ? Agréables ?"

Sven Waltham.
Il avait était si silencieux et effacé que Wolfgang n'avait même pas retenu sa présence. Mais il n'était pas aussi énervant que Stathos.
Encore que...

Non, ces deux-là étaient complètement opposés, mais Sven..? Oh, Sven.
Bunny avait d’ordinaire envie de le secouer dans tous les sens, pour voir si les connexions manquantes allaient enfin se trouver. Qu'est-ce qu'il s'était passé pour que cet homme soit si gentil?
Plus encore que gentil, Sven était doux, attentionné et toujours prêt à aider, mais ça, c'était l’apanage des chiens domestiques. Des labradors.
Sven était un labrador.
Un labrador vert... Ça aussi ce n'était pas pour le servir.

"-Monsieur Watham."

Il déclina l'offre d'un mouvement de main. Du jus de citrouille? Sérieusement. La dernière fois qu'il en avait bu, il devait avoir 11 ans. Et sa grand-mère lui disait déjà qu'il était trop vieux pour en boire. C'était la boisson des petits enfants.
Mais cela n'était pas étonnant de la part du professeur de métamorphose. Le mimétisme avec ses propres enfants sans doute.
Qu'en était-il des coquillettes jambon-beurre?

Bon, Wolfgang ne l'avouerait jamais, mais il adorait les coquillettes jambon-beurre. C'était le plat que lui faisait son majordome lorsque sa grand-mère n'était pas là et c'était une belle pause entre les truffes et les rôtis.
Mais ça, personne ne le savait, sauf Alfred, évidemment...

"- Et que se passera-t-il s'ils ne sont pas agréables avec vous?"

Il leva un sourcil sévère, tout en portant son verre se vin à ses lèvres.
Il n'avait pas envie de s'énerver ce soir ou d'être dur et méchant.
Même si Sven était trop doux et que ses cours étaient étranges, il était bon dans son domaine.
Bunny espérait qu'un jour il parviendrait à ne pas se lancer dans de longues tirades faisant l'apologie de la virilité et des manières masculines pour avoir une réelle discussion avec lui.

Il allait faire des efforts ce soir pour être patient et ne pas faire crouler son collègue sous ses conseils.

"- Et tenez-vous droit Waltham!"

Hum... Plus facile à dire qu'à faire.

"- C'est pour votre colonne vertébrale que je dis ça. Vos enfants ont besoin d'un père au dos solide, pour les porter et jouer avec eux."

Il claqua sa langue et grommela. C'était quoi cette explication pathétique?

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Mer 26 Aoû - 18:02
Oh, pas de jus de citrouille, d'accord ; le message était compris. Sven reposa le pichet sur la table d'une main, se gratta la t^te de l'autre, gêné. Il aurait dû se douter que ce n'était pas le genre de boisson qu'un homme aussi distingué buvait. Même le professeur Emerald devait préférer les boissons d'adultes au vue de sa maturité. Il était en fait sans doute le seul professeur de cette salle à être encore trop habitué aux goûts des enfants, à force de partager leur quotidien. Il cuisinait ce que ses fils voulaient avant tout, sa fille étant maintenant à Pouldard, et ces garnements adoraient bizarrement les plats moldus.

La question du professeur Bunny surprit Sven qui s'immobilisa un instant. En vérité, la réponse était très simple, mais il doutait fortement qu'elle plaise à son collègue. Si les élèves s'avéraient turbulents, honnêtement, il ne ferait sans doute rien. C'était normal à cette âge de préférer bouger que d'écouter un inconnu parler de vieux sorts poussiéreux. Certains élèves avaient des problèmes qui justifiaient un comportement déplacé. Il ne pouvait décemment pas punir ces enfants. Leur parler, chercher des solutions ensemble, mais pas les disputer.

- Oh, et bien, hm... Je pense rester, disons, ouvert à la discussion avec eux ? Ce sera certainement, enfin, je crois, peut-être, la meilleure façon de régler ce problème.

Bon, ça n'avait pas toujours très bien marché, notamment avec le turbulent O'Connor et quelques autres élèves, mais il ne désespérait pas encore. Il n'avait enseigné qu'un an, après tout : l'expérience viendrait avec le temps. Sauf si le directeur choisissait de le remplacer, évidemment, ce qui serait plutôt compréhensible.

A l'ordre de son collègue, Sven se dandina sur sa chaise pour se redresser, relativement décontenancé. Bizarement, il n'aimait pas beaucoup se tenir droit. Adolescent, il était déjà de ces garçons assez discrets qui s'avachissent dans un coin de la classe, mais écoutent soigneusement le cours. Devenu adulte, il était resté de ces gens qui tentent de se faire petits mais qui font attention à leur environnement.

- Oh, euh, oui, vous avez sans doute raison, finit-il par répondre avec un rire nerveux. Surtout que Myrwin et Perceval sont un peu turbulents... Enfin, moins que Galatea. Oh et puis, tout ceci ne vous intéresse sûrement pas.

C'était un peu désolant en un sens parce que peu des membres du personnel de Poudlard étaient parents, et Sven se sentait parfois en décalage avec ses collègues, de ce fait. Il n'avait pas tout à fait les mêmes sujets de conversation, ni les mêmes préoccupations. Il ne comprenait toujours pas pourquoi il avait reçu cette offre d'emploi, en fait, à bien y regarder.

Alors, les premières années entrèrent dans la Grande Salle, offrant une sorte de diversion à l'adulte.

- Oh ! Les voilà. Ils n'ont pas vraiment l'air méchant.

C'était même plutôt le contraire : comme souvent, il y avait une lueur effrayée, anxieuse dans le regard de beaucoup, et une certaine tension était palpable.
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Jeu 27 Aoû - 13:59
La réponse était, bien entendu, du même genre auquel il s'attendait. Ce qui n'était pas pour le réjouir.
Il se rappelait clairement avoir donné quelques conseils au professeur avant son départ en vacances, et visiblement, ces derniers avaient été balayés par les cris de ses enfants et les batailles de polochons, qu'il visualisait très bien dans son esprit. D'ailleurs, actuellement, dans son imaginaire, Sven venait de se prendre un magistral coup d’édredon en plein dans la face.

Il s'autorisa un sourire en coin tandis que l'autre se dandinait sur sa chaise pour essayer de se tenir droit. Il sembla soudainement beaucoup plus grand et le sourire de Wolfgang se fit plus large lui aussi. Rien que le fait que son interlocuteur se tienne plus droit rendait la conversation plus agréable. Il pouvait voire le discret mouvement de sa poitrine lorsqu'il respirait, ce qui le surprit presque tant il avait l'impression que Monsieur Waltham se retenait d'inspirer lorsqu'il parler avec quelqu'un, comme s’il pouvait espérer se recroqueviller, se ratatiner sur lui-même, jusqu'à disparaître. Un geste aussi simple que celui-ci lui donner cependant l'impression que le professeur de métamorphose était réellement dans la conversation. C'était le problème avec les gens effacés. Leur comportement indiquait qu'il avait si peur de faire une erreur qu'il préférait se taire et cela ne donner pas la sensation qu'il s’intéresser à la conversation en cours.
Le simple fait de se tenir droit relevait aussi le menton et il était même sûr d'avoir entendu une ou deux vertèbres craquer.
Bref, il aimait cette sensation fraîche, celle du professeur Waltham qui était tout d'un coup plus vivant.

Il en profita d'ailleurs pour caser quelques phrases sur ses rejetons, en prenant ce sourire benêt de ceux qu'ont les parents lorsqu'ils parlent de leur progéniture. Mais il rajouta aussi que tout ceci ne devait certainement pas intéresser Bunny et celui-ci eût de nouveau envie de le secouer, voire même de taper deux ou trois fois sa tête contre la table.

Il allait lui dire qu'il ne savait sans doute pas ce qui l’intéresserait ou non et que ce n'était certainement pas ne disant cela qu'il parviendrait à l’intéresser d'avantage.  

Si Bunny n'avait et ne voulait pas d'enfants, il comprenait parfaitement ce besoin que l'on pouvait avoir de parler de ses mouflons à quiconque croisait notre chemin. Les enfants se devaient d'être une fierté pour leurs parents et Wolfy prenait toujours plaisir à écouter Monsieur et Madame raconter que leur jeune fils avait lancé son premier accio ou bien qu'il avait enfin métamorphosé son verre à pied en corbeau. Tous les parents du monde cherchaient une confirmation de leur éducation dans les exploits de leurs bambins et c'était normal d'étaler cette réussite personnelle indirecte à qui voulait l'entendre.
Bunny était indulgent là-dessus et pouvait avoir une oreille attentive sur le sujet, pour peu que l'entretien ne dure évidemment pas des heures et des heures.

Mais là n'était plus la question puisque Sven avait déjà embrayé sur le sujet des premières années :

"-Oh ! Les voilà. Ils n'ont pas vraiment l'air méchants."

En effet, les lourdes portes de la salle s'étaient ouvertes et par elles venait un joyeux chahut, mêlant murmures angoissés et froufrous de robes noires, qui bruissaient doucement contre les dalles.
Pas l’air méchant.
En effet, la cuvée de cette rentrée semblait plutôt douce et calme. Il aperçut, çà et là de têtes de teignes, mais pas de quoi réellement s’alarmer ou s’attendre à de grandes prises de tête.
Il leva de nouveau son verre, plus par ennui qu’autre chose. Il aimait avoir les mains occupées. Il pouvait rester assis des heures immobiles tant qu’il avait quelque chose pour faire jouer ses doigts.
Son verre de vin était une bonne distraction. Non pas qu’il ne trouve pas la cérémonie si barbante que ça, mais il se fichait un peu d’où aller qui. Il les traiterait tous de la même manière, alors cela importait vraiment peu. Il applaudissait doucement à chaque nom de maison prononcé par la choixpeau, mais ne faisait pas vraiment réellement attention à ses choix. Il remarqua cependant que Sven était du genre à applaudir légèrement plus énergiquement lorsque le nom de Poufsouffle sortait.
Hum.
Il oscillait entre petite gorgée de vin et tapotage de main et commençait à trouver cela long et répétitif.
Alors il se pencha vers Waltham, pour parler.
Il n’avait pas envie de faire de sa première de la soirée un mauvais souvenir, ou il se morfondait et essayait désespérément de se distraire en regardait son verre de vin dans le rouge des bulles.

« -Alors, comment se sont passé vos vacances d’été Sven ? »

Dans le fond, Monsieur Bunny appréciait vraiment son vis-à-vis.
Il était un des rares adultes normaux, au sens large et commun du terme dans ce château. Entre un directeur invisible, une prof de potions folle de jalousie, un directeur de maison enfant, l’autre dépressif, et il pouvait en passer, Sven était étonnement banal. Au bon sens du terme.
S’il n’était pas le collègue préféré de Bunny, il avait conscience que c’était à cause de ses a priori personnels. Sinon, Sven était quelqu’un de normal, qui ne cherchait qu’à être bon et ne pas déranger.
Sans doute quelqu’un qu’on pouvait appeler de fondamentalement bon. Le genre de personne qu’on voulait avoir dans ses amis. Wolfgang le voyait très bien débarquer pour consoler un ami récemment en peine de cœur, ou bien juste pour dépanner un pote en manque de pizza.
C’était ce qu’on attendait des gens qui nous entourait.
Mais de là où il venait, Bunny voyait cette empathie extrême comme une marque de faiblesse. Une vie par substitution. Parfois, il renait conscience que cela n’était pas une bonne façon de voir la chose.
Mais les habitudes peuvent avoir la vie dure.
Et aujourd'hui, Wolfy pouvait faire des efforts.
Si Sven continuait à se tenir bien droit.


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Dim 30 Aoû - 11:00
En entendant son collègue l'appeler par son prénom, Sven eut un sursaut impossible de refréner. C'était tellement inhabituel, il ne s'y serait certainement jamais attendu. A dire vrai, très peu de personnes étaient assez proches de lui pour l'appeler par son prénom, si ce n'étaient ses parents les quelques fois où il les voyait ; notamment pour leur confier la garde de ses enfants. Les parents aimants faisaient des grands-parents aimants.

Dans son étonnement, le professeur de métamorphoses avait renversé du jus de citrouille sur son hideux pull bleu. Avec un rire gêné, il sortit sa baguette de sa poche et lança un rapide sortilège de nettoyage pour effacer la tache et éviter de passer pour un idiot fini, bien que cela soit certainement déjà le cas aux yeux de pas mal de collègues. Il n'avait vraiment, vraiment pas les épaules d'un enseignant. C'était un métier qui demandait beaucoup plus de prestance que lui n'en avait.

Remis de ses petites émotions, l'adulte tenta toutefois d'alimenter la conversation en répondant au professeur Bunny :

- Oh, et bien... bien, j'imagine, très bien, même. Avec les petits, on est allés quelques jours chez leurs grands-parents, et hm, à un parc d'attraction moldu. C'était un peu difficile à comprendre par moments mais, ils se sont amusés, c'est l'essentiel. Enfin, voilà, vacances, c'était surtout pour les enafnts, un parent n'a pas vraiment de vacances en soit, enfin, c'est un peu difficile à présenter, mais, il faut bien s'occuper des petits ? Surtout depuis que... enfin...

Sven, le regard un peu triste, détourna les yeux sans terminer sa phrase. L'homme était d'un caractère doux et léger, bien qu'un peu maladroit, et n'avait pas de réels tabous, mais rechignait furieusement à parler de son épouse, pour peu qu'il puisse encore la nommer ainsi. Il ne le montrait pas, parce qu'li n'y avait ni matière ni intérêt à le faire, mais il vivait vraiment mal ce départ soudain et inexpliqué. Et, en un sens, pour éviter de penser à sa tristesse latente, il se donnait de tout coeur dans l'éducation de ses enfants et son métier tout récent de professeur.

- Enfin, peu importe, n'est-ce pas, ce n'est pas intéressant. Il lâcha un rire nerveux et agita la main comme pour chasser une mouche. Et vous, monsieur Bunny ? Vos vacances ont été agréables ?

Tout en posant la question, Sven se rendait subitement compte qu'il n'avait pas la moindre idée de ce que pouvaient faire ses collègues durant leurs étés. Lui-même saurait difficilement quoi faire pour s'occuper sans ses trois enfants dans les pattes. Il y avait certes des jours où il aurait bien aimé se reposer un peu, mais dans le fond, la vie était beaucoup plus palpitante comme ça.
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Dim 30 Aoû - 15:14
Il lui semblait avoir aperçu un très léger sursaut, lorsqu'il avait posé la question à son collègue.
Il se demanda, tout en écoutant la réponse, si c'était dû au caractère un peu personnel de l'interrogation ou au fait que, sans vraiment y penser, il avait utilisé le prénom du professeur. C'était visiblement la seconde option qui l'avait gêné et Wolfgang se posa sérieusement la question de savoir s'il aller recommencer ou non. Peut-être que si ça le mettait vraiment mal à l'aise, Monsieur Waltham allait sortir de sa politesse extrême et lui demander honnêtement d'arrêter, qui sait?
Cependant, Bunny se refusait d'aller jusque-là pour tenter de rendre l'enseignant de métamorphose plus dur. Si cela le dérangeait, il allait arrêter. Point. Son but n'était absolument pas de le pousser dans ses retranchements pour obtenir une réaction ou de lui manquer de respect.
Il allait donc rester sur le formel Monsieur Waltham, qui, il était vrai, convenait mieux à leur relation de travail. Après tout, ils n'étaient pas amis. Même s'il appréciait son collègue, il rentrait dans la catégorie connaissances, dirons-nous.

Bref. Il avait passé ses vacances avec ses loupiots. Ou plutôt, il avait passé ses vacances pour ses loupiots.
Ça, c'était certainement l'autre côté des parents que Wolfgang n'aimait pas. Raconter des exploits, par fierté de l'éducation donnée, il était pour, avec modération. C'était une sorte de convention sociale. Était également une pseudo convention sociale le fait de penser qu'il était normal de se priver de tout pour "le bien des enfants". C'était si ridicule. Le fait d'avoir des héritiers ne devrait être autorisé que pour les personnes très organisées, pensa-t-il subitement. La plupart des parents faisait des enfants parce qu'il pensait que parce qu'il pouvait, il devait, sous-entendu, si la femme peut enfanter, c'est qu'elle le doit. Ce n'était pas vraiment à son goût. Certains voulaient simplement que leur nom perdure. Pour d'autres, c'était un accident. Peu le faisaient par réel "amour", pensait Wolfgang. Et plus petit encore était le nombre qui arrivait à réellement vivre et organiser cela. Le travail fourni pour un enfant ne s'arrêtait pas juste après les neuf mois de grossesse. Ce détail était bien souvent oublié, dans l'euphorie du moment.
Il se demandait dans quelle case se trouver Sven et sa compagne. Pourquoi avait-il fait des enfants ? Ce n'était pas une question qu'il se voyait poser à son voisin. Il n'était certainement pas assez proche pour cela. Un jour peut-être, il lui poserait cette épineuse question. Pas aujourd'hui.
Il acquiesça poliment la tête en l'écoutant.
La phrase restée en suspens l'intrigua. Il se poser beaucoup de questions sur son collègue ce soir. Il décida de ne pas insister. Il ne pensait pas que Waltham était du genre à laisser des blancs pour qu'on l'interroge là-dessus.

Il lui retourna sa question.
Qu'avait-il fait pour ses vacances?

"-Et bien, j'ai lu, principalement. J'ai préparé quelques-uns de mes cours en avances, l'avantage d'être un homme célibataire sans enfant, ajouta-t-il dans un sourire un peu gauche, et j'ai fait un séjour à Paris, pour visiter le Louvre, ce qui m'a également inspiré un devoir, pour mes septièmes années."

Dans les grandes lignes, c'était ça. Il avait aussi farouchement ignoré les appels de son père et était allé à l'opéra. Mais ce genre de discours, ajouté au premier l'aurait très certainement fait passer pour un de ces riches pompeux et Monsieur Bunny ne voulait pas donner cette impression à ces collègues. Même s'il était riche, et parfois pompeux lors de grandes réceptions à l'extérieur de Poudlard.

"-Oh, et j'ai également passé du temps avec le tableau de ma classe. Il sait enfin parler proprement!"

Ça, c'était en quelque sorte sa fierté de parent à lui. L'Inconnu, car il ne lui avait toujours pas donné de nom, bien que silencieux, la plupart du temps, pouvait désormais tenir une vraie conversation, simple cependant, sur des sujets de tous les jours. Et cela comblait réellement Bunny, même s'il y avait une pointe de tristesse dans cette joie. Ce n'était pas Séraphin. Il doutait que ce le soit un jour.

-"Et il m'a présenté un autre tableau. Un de ceux de la galerie : le chevalier du catogan. Un sacré personnage, mais qui ne manque pas de verve et de franc-parler. Vous devriez aller le voir. Cela vous donnerait peut-être plus d'aplomb, monsieur Waltham..."
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Dim 6 Sep - 12:49
Les longs silences de son collègue, il devait l'avouer, l'angoissaient un peu. Il se sentait mal à l'aise du fait simple et pourtant complexe du monde qui le séparait des autres enseignants. Les professeurs étaient autoritaires, sûrs, cultivés, nobles. Lui, Sven Waltham, il n'était vraiment pas beaucoup de choses à côté. Il le disait souvent, si souvent : la seule chose dont il était à peu près certain, c'était d'être un bon père, parce que malgré ses possibles erreurs, il tâchait toujours d'agir de la façon qui li paraissait la plus juste. Alors, être un père pour les élèves, c'était tout à fait dans ses cordes, mais un enseignant ? C'était tellement, tellement autre chose.
Et plus il conversait avec ses collègues, plus il conversait avec monsieur Bunny, plus il se rendait compte qu'il n'entamait sa deuxième année d'enseignement au château que par pur miracle, ou pitié du directeur.

Ce sourire trahissant toujours sa nervosité sur les lèvres, il remua son jus de citrouille dans son pichet.

- Oh, la lecture... J'ai lu un peu, aussi. Enfin, je veux dire, autre chose que des contes pour enfants, même si je trouve ça très intéressants, quoique un homme adulte ne devrait sans doute pas dire ça. Il agita une main gênée dans ses cheveux. Oui, donc, quelques essais de métamorphoses... pour essayer d'être, disons, plus compétent.

Compétant, pourtant, il était censé l'être. Il avait obtenu plusieurs optimals à ses BUSEs et ses ASPICs, et un diplôme de chercheur en métamorphoses, après tout. Il n'avait certes réalisé aucune grande découverte, mais il avait été assez utile pour pouvoir subvenir à ses besoins et ceux de ses enfants. Bien qu'il était vrai, en toute honnêteté, que sa femme participait beaucoup aux revenus du foyer, à cette époque. Son départ avait un peu compliqué les choses, mais finalement, tout comme s'occuper des petits, travailler plus lui avait permis d'enfermer sa peine bien profondément.

L'investissement du professeur Bunny dans la préparation de ses cours impressionnait quelque peu Sven, qui ne s'était que très brièvement penché sur le sujet durant l'été. Comme l'an passé, il préparerait certainement tout sur le tas, finirait débordé et rongerait sur ses heures de sommeil pour préparer un cours satisfaisant pour ses élèves ; en espérant que Pemphredo Stathos ne vienne pas l'humilier à nouveau en pleine classe.

- Paris ? C'est impressionnant, affirma-t-il en hochant la tête. Je n'ai jamais quitté la Grande-Bretagne, j'imagine que c'est une expérience disons, enrichissante ? Enfin, peut-être que pour vous, c'est chose courante, après tout, je n'en sais rien..

Il toussota pour se donner un peu plus de contenance et s'efforça de garder le dos droit pour ne pas être sermonné à nouveau. La Répartition s'achevait alors et le banquet pouvait débuter. Les victuailles apparurent dans les plats, mais le professeur Waltham n'osa pas se servir pour le moment.

- Oh, ce tableau... dit-il en se remémorant vaguement le portrait, aperçu une ou deux fois. Ce doit être difficile d'instruire un tableau, sans doute, n'est-ce pas ? En disant cela, il pensait à l'Erudit, déjà si cultivé. Je-, j'essayerai de voir ce chevalier, si par hasard je trouve, disons, l'opportunité. Enfin, vos savez, je doute pouvoir apprendre l'aplomb, à mon âge, on ne se change plus vraiment... ?

Et il noya son semblant de honte dans son jus de citrouille.
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Mer 9 Sep - 19:52
Wolfgang contempla, devant lui, l'énorme poulet rôti qui venait de surgir de dessous la table  et qui rependait son fumet délicieux aux alentours. La chair était tendre sous sa fourchette, elle se laissait découper par son couteau, la peau était grillée à souhait et les patates étaient cuites. Il allait en être de même pour ce cher Waltham...

Il prit le temps de se servir, versa la sauce, dispersa les pommes de terre et se tourna vers son collègue lentement.

Les bonnes résolutions avaient vite volé en éclats et il braqua un regard dur sur lui.

"- Monsieur Waltham, on change lorsqu'on a envie de changer, quelque soit l'age ou la condition dans laquelle nous nous trouvons et je m'étonne qu'un homme au visage aussi triste que vous ne souhaite rien changer dans sa vie."

Il porta son verre à ses lèvres, mais le vin avait pris un goût amer dans sa bouche. Il attaqua donc son repas, savourant la viande qui fondait sur sa langue, tout en ruminant.
Comment pouvait-on être si... défaitiste?

Il n'essayait même pas d'avoir un semblant de répondant, de combativité.
Qu'est ce qui avait bien pu déclencher cette torpeur chez le professeur?

Wolfgang pouvait comprendre qu'un drame ait pu se passer, laissant son collègue désemparé de la sorte, mais c'était une chose de souffrir et s'en était un e autre de s’éterniser dans cet état comateux. Pour peu qu'un drame soit la cause de cette écœurante douceur dont pouvait faire preuve Waltham.
Si ça se trouve, c'était dans sa nature profonde d'être immensément bon.

Séraphin aussi était bon. Mais il savait s'imposer sur les sujets qui lui tenaient à cœur.  
Peut-être que si Bunny disait du mal de ses enfants...?
Il avait son aînée, Galatea en cours. C'était une jeune fille sur laquelle il n'avait rien à dire. Et puis, ce genre de bassesse ne l’intéressait pas. Il serait bien lâche de s'en prendre à ses enfants. Quel genre d'homme serait-il?

"- Vous savez quoi Walham...? Rien que le fait de savoir que ces enfants, pour le moins inoffensifs et tout frais débarqué peuvent faire ce qu'ils veulent de vous me donne une profonde nausée."

Il se racla la gorge, fini d'une traite son verre de vin et se retourna franchement devant Sven.

"- Début du cours intensif de virilité! Sortez-moi votre meilleure insulte Waltham, et que ça saute!"

Il croisa les bras, toisa l'homme en face de lui et attendit.
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Dim 13 Sep - 11:19
Un homme au visage aussi triste... ? Mais pourquoi donc cette affirmation ? Déboussolé, Sven se pointa du doigt avec un rire nerveux, comme incertain du fait que son collègue parlait de lui. Il ne se sentait pas triste. Sa vie ne le lui en laissait pas le temps, qui plus est : entre les cours, les enfants, et son propre temps libre lorsqu'il en disposait, il ne disposait clairement pas d'une vie ennuyante et triste. Sven chercha longuement ses mots pour protester, mais les phrases avaient du mal à se former dans sa tête.

- Je suis désolé, mais je, enfin, je crois que je ne vous comprends pas ? Je ne suis certainement pas triste. Ce rôle de professeur est enrichissant bien qu'éprouvant, j'aime profondément mes enfants et m'occuper d'eux me ravie, pour quelle raison serais-je triste ?

C'était un tout petit peu ridicule, n'est-ce pas ? Peut-être serait-il triste s'il n'était pas père, ou sans emploi, ou dans un travail très déplaisant, mais rien de tout ça n'était avéré. La fatigue qui le submergeait parfois n'était nullement prétexte à la déprime, et les rares moments de découragement étaient aussitôt dégagés par les sourires radieux de ses petits. Il était impossible d'être malheureux, avec des enfants capable de lui prodiguer autant d'amour dans son foyer.

Et puis, le départ de sa femme remontait à loin maintenant, ce n'était plus un problème. Son coeur n'en souffrait plus. Il l'avait énormément aimé, bien sûr, mais si elle est partie, après tout, c'était peut-être parce que tout n'allait pas aussi bien qu'il le pensait ? Alors, certainement, la situation actuelle n'était pas si mal ; elle ne lui avait pas enlevé les enfants, au moins. Vraiment, Sven n'était pas triste ; c'était ce dont il aurait aimé se persuader.

Le professeur Waltham se servit un étrange mélange de légume, sans réelle faim. Etrangement, il préférait goûter à sa propre cuisine qu'à celle des autres, largement moins par crainte d'un empoisonnement que du fait qu'il appréciait de cuisiner et de partager un repas avec sa famille. L'idée de faire plaisir avec un plat goûteux rendait sa propre nourriture meilleure en bouche qu'elle ne l'était probablement.
D'autant plus que manger à côté de quelqu'un que l'on rendait malade rendait d'un seul coup les saveurs bien amères et les odeurs particulièrement nauséabondes.

- Une insulte... ? fut surprit le professeur qui faillit s'étrangler avec ses petits légumes. Enfin, nous sommes à table, il y a les élèves, et enfin, je veux dire, qu'est-ce que cela vous apporterait ? Il n'y a rien à gagner à insulter les gens, enfin...

Sven porta son regard le plus désemparé sur le professeur Bunny. Cette rentrée scolaire était tellement, tellement étrange.
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Mer 16 Sep - 20:13
Il pinça son arête du nez entre son pouce et son index et se resservit du vin, dans un soupir contrit.
Surtout garder son calme. Il y avait des enfants, la quasi-totalité de ses collègues et quelques créatures facilement impressionnables. Il ne devait pas se mettre en rogne ou crier.
Garder son sang-froid.

Sven était un homme faible et beaucoup trop doux, mais un homme bien, et droit.
Il ne devait pas le traumatiser.

Mais bon. S'il n'était pas même fichu de lui lancer une insulte digne de ce nom. Ce n'était pourtant pas bien compliqué.
Dans cet option, il était totalement hors de question d'envisager un duel de sort, comme l'avait pensé Wolfgang, ou encore un petit match de lutte clandestin.

Le vin commençait sérieusement échauffer son esprit et refroidir sa patience, aussi se tourna-t-il à nouveau vers son collègue.  

"-Monsieur Waltham! Je commence à en avoir ras le bol de votre comportement de péteux alors vous allez me faire le plaisir de me faire une bonne insulte et de vous foutre en rogne une bonne fois pour toutes!"

Il avait prit sa voix la plus terrible, ce qui faisait que les premiers rangs des élèves avaient dû l'entendre et son regard le plus intimidant. Aidé par l'alcool son ton était caverneux, ses yeux devaient avoir vus leurs vaines se colorer plus que d'ordinaire et sa cicatrice devait être tordue par son rictus d'exaspération.
Cela ne devait pas être un tableau très plaisant à voir.

Commencer l'année sur un esclandre n'était pas, en somme, une bonne idée, mais commencer l'année par un coaching bien trempé pour Waltham, cela faisait beaucoup mieux passer cet éclat de voix!

Il planta son poing sous son menton, tenta de lisser ses traits et porta son regard sur le professeur qui lui faisait face.

Une insulte. Quelque chose de fort, qui montrerait l'émotion dans laquelle Waltham se trouvait, que ce soit le désespoir de voir Bunny s'acharner, la colère face à ce traitement ou juste la lassitude face à ce manège que lui imposer Wolfy depuis quelques mois.

Quelque chose, une émotion, un geste, un cri, n’importe quoi. Sinon, Bunny allait réellement le noyer dans son jus de citrouille, il en donnait sa parole.
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Lun 21 Sep - 14:12
Sven se ratatina de plus belle, jetant des regards furieusement inquiets en direction des élèves au premier rang, lorsque le professeur Bunny éleva la voix et que les enfants se tournèrent vers eux, à demi-interloqués pour certains, un brin effrayé pour d'autres.
Sven était cet homme qui avait toujours eu un caractère docile, dès l'enfance, et pour lequel les choses n'étaient pas allées en s'arrangeant. Avec la paternité, il avait pris soin de ne plus laisser de mot inapproprié franchir ses lèvres en présence d'enfant, d'être attentif aux besoins des plus jeunes et à interpréter les pleurs. En revanche, prendre du temps pour s'occuper de lui, développer un cercle de relations ou ce genre de choses qu'un adulte se devait de faire, c'était une autre histoire. Une toute autre histoire.

- Je suis sans doute un avis qui importe peu, mais, professeur Bunny, je trouve votre langage plutôt inapproprié en présence des élèves... enfin, je veux dire, les adultes se doivent être exemplaires... ?

Pourquoi s'énerver, dans le fond ? Ce n'était pas parce que son collègue le lui demandait qu'il pouvait s'exécuter sur demande sans autre forme de procès. La colère n'était pas un des sentiments qu'il était important de cultiver, non ? Et puis contre qui, ou quoi, diriger de la colère ? Son travail lui était plutôt agréable, sa famille et les élèves également. Objectivement, il n'était pas mal loti. Bien sûr, il aurait aimé que certains de ses étudiants se montrent moins turbulents ou impolis en classe, ou que madame Stathos reste loin, très loin de lui, car le souvenir cuisant de son humiliation lui restait en mémoire. Il aurait voulu envoyer une longue lettre d'insultes à sa femme, fut-il un temps, mais la colère avait surtout été noyée par une grande tristesse, un grand vide ; et tout cela commençait à être bien vieux.

- Je ne cherche pas à vous contrarier, hésita Sven. Mais je n'ai aucune raison de m'emporter et d'insulter qui que ce soit. La seule personne que j'aurais pu insulter récemment et une de nos collègues, et l'occasion est depuis longtemps passée, et ces enfantillages n'ont pas lieu d'être...

Il préférait ne pas citer de nom. Si Pemphredo Stathos apprenait que Sven se confessait à ses collègues, elle allait trouver le moyen d'encore lui mettre des bâtons dans les roues. Elle l'accuserait, par exemple, de chouiner dans les jupons de plus grand que lui, et viendrait le transformer en bébé grassouillet pour le punir. Quelque chose du genre. Et ça, peut-être que ça, ça l'énerverait un peu.

- Si elle recommençait, en y réfléchissant, ce serait peut-être une cause d'irritation. Mais que cela ne vous incite pas à la pousser à saccager mes cours ! s'empressa d'ajouter le jeune professeur, paniqué.

Il ne voulait plus jamais voir les nageoires de Pemphredo Stathos se poser sur la poignée de porte de sa salle de classe.
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