{Citrouille} Alone together in the dark {PV Lucas Onlay et Hayley Austin)

Invité **Invité**

Jamesina s’était recroquevillée par terre en attendant que cela passe.
« Cela » désignait la « panne » épouvantable de magie qui avait opéré cette nuit.
A première vue, cela ne devait pas être trop catastrophique : elle ne se servait pas de la magie en continue, elle. Dans son raisonnement, elle avait juste oublié que tout Poudlard fonctionnait ainsi. Et des choses dont elle ne faisait jamais attention habituellement étaient touchées. Des choses comme… La lumière par exemple !

De plus, elle était une petiote de première année comme elle, qui attendait habituellement le dernier moment pour rentrer aux dortoirs. Et pourtant, elle avait eu la bonne idée de sortir de la bibliothèque où elle était pour retourner dans un lieu sur, dès qu’elle avait vu qu’il y avait quelque chose qui clochait mais s’était très vite perdue, ne trouvant plus son chemin. De fait, elle s’était retrouvée coincé dans l’inconnu.

Certes, il y avait la lune qui éclairait un peu par le biais des fenêtres mais pas de beaucoup. Suffisamment pour distinguer les silhouettes mais pas assez pour se repérer.
Elle était même tombé dans le couloir marécageux et avait fini trempée avant de comprendre ce qui lui arrivait. Elle en était ressortie à moitié en pleurnichant, l’autre moitié pestant contre la personne qui était à l’origine de tout cela (elle ne savait pas qui c’était ni comment et encore moins pourquoi mais elle aurait voulu le maudire jusqu’à la centième génération.)

En résumé, dans le couloir du quatrième étage, près des marécages, il y avait une petite première année, maison poufsouffle, recroquevillée sur elle même, qui attendait que quelqu’un passa pour l’aider.

*Cette journée aura vraiment été un désastre* songea-t-elle en soupirant.
Dans une tentative de passer le temps (elle n’y voyait pas assez bien pour lire), elle tenta de lister tout ce qui était parti de travers depuis ce matin.
Déjà, elle s’était réveillé bien trop tôt à son gout et avait passé le matin à somnolait, si bien qu’elle avait oublié de prendre le devoir à rendre en potions. Alors que pour une fois, elle l’avait fait !
Et puis il y avait eu le cours de vol, en commun avec les Serpentard où un garçon l’avait pris comme tête de turc et n’avait cessé de l’embêter. Il agissait ainsi depuis le début de l’année et elle n’osait pas lui dire d’arrêter.
Et en plus, sa mère l’avait grondée car ses résultats en métamorphose étaient déplorables. Et pour cause, elle n’arrivait toujours pas à transformer une aiguille en allumette, sort de base pourtant. Mais ce n’était pas de sa faute tout de même ! Elle faisait de son mieux. Pourquoi personne ne la comprenait ?
Pour continuer, elle avait eu mal à l’estomac vers la fin de l’après-midi et ce fut Absynthe, l’assistant, qui l’accueillit quand elle vint à l’infirmerie. Sauf que sa potion avait un gout infect, très différent de celle qu’elle recevait à la maison.
Et depuis, elle avait envie de pleurer pour un rien et tout lui semblait dur et insurmontable. Elle n’en pouvait vraiment plus.

Elle était donc en train de ruminer quand elle entendit quelqu’un approcher. Elle tourna la tête pour voir qui venait et ne pu s’empêcher de grimacer.

-Oh non, gémit-elle. Tout mais pas lui.

Date d'inscription : 05/10/2015

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Stay with me

Bon il était toujours à Poudlard. Mauvaise nouvelle. Mais il ne se laissait pas abattre. Après tout la journée avait été intéressante : Un cours de potion vraiment génial, bon il n'était pas encore au top mais il y mettait tout son cœur, pas comme cet élève qui avait failli faire exploser sa potion car il regardait fixement la gamine derrière lui. Cette fille ressemblait à « Poux » d'ailleurs. Non mais je vous jure il ne pouvait pas attendre la fin du cours au lieu de déranger toute la classe ? S'il voulait lui parler et devenir son amie pas de soucis. Mais après le cours ! Son agacement était tombé assez vite cependant, il ne pouvait pas être en colère pour si peu. De toute façon seul son frère comptait.

Puis il y a eu cours de vol avec « Poux ».

« Poux » c'est une fille. Du même âge que lui, cheveux blonds, courts, air timide, effacée. Il l'appelait « Poux » car elle semblait se planquer du regard des autres. Et ce n'était pas vivant ça et ça l'énervait. En cours de vol il était encore tombé mais bon il avait pu faire des grimaces à Poux la déconcentrant sûrement, enfin c'était dans ce but. Mais il n'avait pas eu la réaction attendue.

Après il y avait eu histoire de la magie, heure tant attendue pour somnoler ! Il avait fait en sorte que cela ne se voit pas. Dormir les yeux ouverts c'est tout un entraînement ! Il avait passé la nuit à dessiner, baguette en lumos. Il avait dessiné sa mère et ses traits malades et son sourire fané. C'était son plus secret dessin, il ne le montrerait à personne ! Sauf peut-être à son jumeau...Quoi que ça risquerait de le blesser. Son jumeau, Arthur dans sa chambre enfermé n'aimait pas la réalité. Et pour lui il aurait recréé le monde. Il ne lui mentait pas, il omettait, mentir c'était pour les faibles ! Mais chacun avait le droit à un journal intime.

Après les cours il avait décidé de s’entraîner en métamorphose. Seulement Choucroute, son rat volant lui avait foncé sur la tronche...Il avait vite oublié le choc quand il avait vu le message que le petit animal portait. Une lettre ! Une vraie lettre ! Lui qui attendait tant des nouvelles de la maison ! Depuis si longtemps ! Il avait barré nombres de jours sans rien et la lettre tant attendue arrivait enfin. Il donna à Choucroute, à présent sur son épaule, un biscuit qui traînait dans sa poche et caressa l'animal sous le menton.

Les mains tremblantes, il ouvrit le parchemin.

« Cher Lucas,
Je ne devrais pas te dire ça car c'est égoïste. Et tu sais ô combien je déteste l’égoïsme.
Mais...ta présence me manque...Papa fait de son mieux mais il n'y a plus de beaux dessins glissés sous ma porte. Et papa refuse de me donner tes lettres, il dit que cela va me fatiguer. Mais moi ce qui me fatigue est ton absence. Reviens à la maison s'il te plaît...Ton rat est passé par le carreau
manquant de ma chambre. Quand j'approche mon nez je peux sentir le soleil. Ça me rappelle toi.
Arthur. »

Arthur qui pensait à lui-même...C'était extrêmement rare...Il devait aller vraiment mal. Quelque chose en Lucas essayait de lui persuader que c'était sa faute, normal, il l'avait abandonné...Mais il ne connaissait pas assez le château pour s'y retrouver et puis même sans se perdre que ferait-il une fois dehors ? La forêt interdite l'était sûrement pour une bonne raison...Et même s'il en sortait vivant comment ferait-il pour rejoindre la maison ? Lucas réfléchissais à vive allure avant de se dire : * Je dois essayer … Peu importe que ce soit inconsidéré. Arthur va trop mal ! *

« Choucroute, on rentre ! » murmura t'il au rat ailé endormi sur son épaule. C'est alors que Poudlard fut plongé dans l'obscurité totale. Depuis quand « on rentre » était un sortilège ? Il pointa sa baguette et dit : « Lumos » mais cela ne fonctionnait pas. Surpris il réessaya, en vain...Une vague de joie l'envahit. Plus de magie, plus de Poudlard ! Si ça se trouve il allait pouvoir rentrer chez lui !

*Plus de magie. Plus de magie. Plus de magie ! * se répétait Lucas les yeux brillant de bonheur. Dans le doute, il essaya un dernier Lumos en vain. C'était tellement merveilleux ! Plongé dans son bonheur il faillit se casser la figure dans le couloir marécageux mais il se rattrapa au mur de pierres dures, moussantes et moites du château.

Il avança doucement et finit par rejoindre un sol plus sec. Son rat qui s'était agrippé au moment de la possible chute se remit un peu mieux sur son épaule.

« Oh non » gémit une petite voix dans le couloir. « Tout mais pas lui. »

Son regard se posa d'abord sur les tableaux obscurcis par la nuit. Il aimait les faire tourner en bourrique mais aucun d'eux ne bougeait sous la pâleur lunaire. Et puis cette voix frêle, cette voix toute petite , larmoyante cela ne pouvait être que...

« Poux ! C'est génial ! La magie n'existe plus ! On va pouvoir rentrer chez nous ! »

Il était heureux de la retrouver, étrangement heureux d'annoncer la « bonne » nouvelle à elle en premier. Mais elle ne semblait pas partager son enthousiasme.

« Bah quoi ? T'es heureuse d'être ici ? Vu comment tu chiales sans arrêt j'en doute ! »

Il soupira dans un : « T'es vraiment indécrottable tu sais... faut choisir dans la vie ! Tu peux pas toujours te cacher de tout ! Sinon moi comment je ferai pour gérer la maison ? »

Il s'assit près d'elle dans un grognement : « Enfin ça c'est ma vie t'occupe ! » Les secondes passèrent et elle ne semblait toujours pas partager son enthousiasme. Il sortit donc son harmonica de sa poche de pantalon et se mit à en jouer. Il était plutôt bon d'ailleurs. Stay with me de Sam Smith résonnait à l’harmonica dans le couloir sombre telle une bougie de courage dans l'obscurité.