Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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[CITROUILLE] the sound of silence #ulysse

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Deborah Bolton
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Mar 17 Nov - 21:53




ULYSSE & DEBORAH
Hello darkness my old friend I've come to talk with you again because a vision softly creeping left its seeds while I was sleeping and the vision that was planted in my brain still remains within the sound of silence

Ses pas s'immobilisèrent devant les premières marches, sa stature solidement ancrée, en bas des escaliers. Sottement, elle refusa de monter les marches, se demandant plutôt s'il n'allait pas se dépêcher un peu, afin de ne plus l'apercevoir. Elle regretta encore ce qu'elle prenait pour de la langueur grandiloquente. Et son regard, déjà, s'éloignait ou se perdait tantôt sous la voûte des hauts plafonds tandis que se détachait sous les lueurs rouges des flammes tièdes la silhouette allongée. Verte. Imbue d'elle-même. Comme il lui sied si bien. Ulysse. Encore Ulysse, la vision de son dos impudent étendu vers les cimes, de sa marche ascendante, la suffisance d'un nom, d'une lignée, d'un excès. Ulysse Lucius Kerouac. Kerouac Lucius Ulysse. Lucius Kerouac Ulysse. Et n'y avait-il rien d'affolant dans ce simple fait, cet odieux constat que, peu importe l'ordre, le sans dessous, ce même patronyme gardait jalousement tout de sa prestance ? Deborah frotta le haut de son col roulé, dérangée par le grattement continu provoqué par le tissu d'un vieux pull trop large et dans lequel elle semblait disparaître, engloutie toute entière par des manches trop longues, cernée par le motif vieillot de biches disposées les unes à la suite des autres tout autour de sa taille. Naturellement, et quand bien même elle refusait de l'admettre, Ulysse était pour elle une apparition tout à fait remarquable, lumineuse sous l'éclairage tamisé des torches, qui la happait tout entière par l'allure princière, le lent mouvement des boucles vénitiennes, sur la nuque... Tout à fait quelconque, et même assez déplaisant à regarder. Le murmure s'éleva un instant, empoisonné et teinté de mauvaise foi, serpenta le long des parois caverneuses avant d'atteindre sa cible, peut-être, et expirer dans un silence moribond. Ses joues rougirent instantanément, tant cela lui sembla peu probable. Naturellement, elle fit comme si elle n'avait rien dit.

Elle l'observa encore un instant, de cette frimousse légèrement dissimulé derrière l'épais col, à jeter devant elle des regards insistants, de cette timidité pourtant indiscrète,  passant de ce qu'elle devinait en haut de ces escaliers à ce qu'elle reconnaissait en bas, en elle, par constats éparpillés, dans une pure esthétique parallèle. Et c'était pour mieux distinguer les dernières écorchures comme autant d'imperfections sur la peau blanche et fine de ses mains. Celles d'Ulysse devaient probablement être longues, de ce raffinement qu'on accorde aisément aux virtuoses. Doucement, Deborah approcha son visage ; le parfum terreux des jardins enivrait encore, recouvrait partiellement l'odeur d'un coronam flores autour de sa chevelure noire, mélangé à la senteur de l'herbe, marquait aux genoux l'indécrottable salopette en jean de rayures vertes éternelles qui indiquait encore son retour depuis les serres. Elle osa un sourire subtil, bercée par la délicatesse des sens. Ulysse, se consolait-elle, ne devait pas non plus connaître la texture poudreuse de la terre qui s'effrite entre les doigts. Elle s'humecta la lèvre supérieure d'un lent, très lent mouvement de langue, qu'on aurait jugé presque lascif. En effet, l'idée de connaître quelque chose qu'elle pensait qu'il ignorait la ravissait d'une certaine façon, discrètement au moins, comme s'il s'agissait réellement d'une exclusivité.  

Cependant, Deborah détestait résolument l'opposition farouche, le contraste évident qui surgissaient dès que ses petites foulées trottinaient par hasard dans les siennes. Ou plutôt non. C'était cet entier mépris caractéristique de son arrogance, qu'elle lisait dans son regard, à chaque fois que ses yeux croisaient les siens. Et il était pour Deborah absolument certain que ce minois n'était pas celui de l'angélisme, sinon d'une mascarade grossière, lorsqu'il se distinguait plutôt en gausseries et autres railleries. Car, enfin, il la vexait plus ou moins à chaque fois qu'il ouvrait le bec, ce qu'elle lui laissait peu ou mieux entrevoir en règle général.

Pourtant, un élément décisif la convainquit définitivement de le rejoindre.

Les lumières s'éteignirent brusquement, et le crépitement des flammes laissa place à une obscure pénombre, tandis que les murs dépouillés de chaleur semblaient renvoyer une vague de fraîcheur.
Un Lumos mourut dans l'air, vain.

Et Deborah avait cette démarche tout à fait effacée, presque imperceptible, une fluidité du mouvement, écrasant les secondes sous la pointe de ses pieds, martelant d'un bruissement léger les marches. Elle apparut alors derrière la haute silhouette serpentarde, comme sortie des brumes. D'une hâte un brin gauche elle se heurta à lui, manqua de les faire basculer en arrière, et en fut sans doute la première étonnée. Mais elle referma d'une poigne fébrile ses doigts dans son dos, sa carrure instable une marche en-dessous de lui, la tête rentrée dans ses épaules raidies, sans assurance aucune. Elle avait les jambes prises dans une sorte de balancement fébrile continu, alors qu'elle se sentait démunie, sa baguette magique dépourvue de toute étincelle magique. Ce qui, pour une née-moldue, n'était pas réellement un comble. Seulement, il était bien difficile d'admettre qu'à dix-sept ans, on pouvait encore avoir peur du noir. Et soudain, Ulysse lui apparut moins désagréable que les frasques continues d'un château qu'elle imaginait bien capricieux. Alors, sans vergogne, d'une innocence présumée, elle lui souffla dans les bouclettes.

_ u.l.y.sse. devine qui je suis.


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Ulysse Kerouac
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Dim 29 Nov - 13:57
il avait pris l'air quelques instants. arrivé au lieu de rendez-vous avec une honteuse avance. c'est qu'il aurait presque hâte s'il en avait quelque chose à faire. mais pas pour les habituelles raisons d'un cavalier, aussi inappropriées soient-elles. il y avait des choses qu'il avait envie d'enclencher ce soir même, et la romance n'y faisait aucune figuration.

il se surprit à sourire. ce serait intéressant, vraiment, ce serait très drôle qu'elle croie que les affections soient de la conversation ce soir. le bouquet serait qu'elle se soit imaginée un ulysse docile qui lui prendrait les mains et ferait des déclarations dorées avec des mots qu'elle n'a jamais entendu. des tournures de phrases empruntées à un roald dahl du romantisme. innocent, mais avec un tranchant d'intelligence. ce serait vraiment cool qu'elle se soit appropriée une telle tendresse, parce que l'étonnement n'en sera que plus authentique. déjà la condensation soutenait son haleine, les îles britanniques fidèles à elles-même. il aurait allumé une clope s'il n'avait pas réalisé l'inutilité de la démarche : personne n'était là pour témoigner de l'élégance de son poignet quand il tirait dessus. d'ailleurs, personne n'était là pour admirer ses traits sous les lumos dorés alors il retourna dans le hall, les joues givrées.

c'était un silence très étrange. il le frappa lorsque ses chaussures s'essuyèrent avec un léger impervius. il lui parut particulièrement artificiel, comme une mauvaise mise en scène qui évacue la tension avant de balancer le prochain screamer. un répit avant l'attaque. et un décompte surgit à son esprit et le maintient stupidement en alerte.

mais ce n'est pas seulement le silence interne qui le trouble. un petit check-up interne un peu déséquilibré. il devrait sûrement être furieux, plein de revendications haineuses et animées contre ce qui le mettait le plus hors de lui : la trahison. surfer sur sa vague d'élitisme pour ensuite répandre un mensonge aussi immature devrait être digne d'une punition conséquente. mais il n'en est rien. ses émotions sont si calmes qu'elles en sont inexistantes. ou peut-être qu'il a dépassé la blanche colère pour transitionner dans la grise vengeance ? sûrement.

il cesse de stagner vers la porte et traverse le hall. ses chaussures claquent des semelles solides contre l'antiquité qu'est ce sol. l'antiquité qu'est ce piteux château, vraiment. il ne valait pas le privilège de le recommander, bon qu'à impressionner les sang de bourbe. grandes voûtes et escaliers qui bougent, c'est pour les premières années, pas les matures. quel dommage d'avoir refusé beauxbâtons étant jeune. et maintenant c'est trop tard, vu qu'il s'amuse bien trop ici. enfin, à part lorsque la bolton sort de son territoire, le fief qu'il lui a assigné. c'est à dire la boue.

il monte les escaliers avec ce sentiment satisfaisant de pensées malévolentes. une montée soft qui annonce le jeu à venir, juste après avoir quitté perseus. il prend beaucoup de plaisir à interagir avec beaucoup de noms, et celui de deborah, malgré ce qu'il se promet, est l'un de ses préférés. il l'avait même sorti après un sortilège de marwin, cet idiot.

cette réflexion interne a pour désavantage de le rendre désagréablement conscient de chaque mouvement. une présence d'esprit qui rend chaque geste plus contrôlé encore qu'à l'accoutumée. mais où est deborah, putain ? un rendez-vous le soir d'halloween pour plus de poids dramatique, il ne s'agirait pas de le commencer en retard. tout est moins impressionnant avec du retard, sauf les entrées. deborah savait-elle faire une entrée ? ulysse pourquoi se parler autant à soi-même, on dirait presque que tu ne t'en fous pas tant que ça. il se tient depuis quelques instants déjà en haut des marches, il pense pense pense et -

plus de lumos dans le hall. une extinction parfaite et aussi rapide qu'une bougie soufflée. le désavantage de la magie est qu'il n'y a pas de générateurs pour la remplacer en cas de panne. pas que ulysse sache ce qu'est un générateur, étant donné que la magie ne tombe pas en panne. ulysse se retourne presque en direction des escaliers, pour attraper peut-être quelque lumière lunaire. mais il sursaute avant même de réaliser pourquoi il sursautait.  

« u.l.y.sse. devine qui je suis »

il expire sans rire, une expiration pure de soulagement. comme si cette nuit précise le rendrait plus trouillard que d'habitude. il sait qui elle est. une paysanne tâchée de vulgarité et de terre, une remarque acerbe sous une remarque enjouée, un visage d'ingénue et des vêtements de conductrice de train. une personnalité aiguisée, une simple abysse, une complexe blancheur, un émouvant rien, un rien qui l'émeut mais il se tait. elle éveille en lui quelque chose que personne, ni blaise ni la fille en robe bleue poudrée ou qui que ce soit n'agite.

il attrape sa main sur son épaule d'un geste trop rapide et la serre. il fait lentement volte-face. dans le noir, tout est ralenti. il murmure bientôt, la petite main toujours prisonnière dans la sienne.

« et c'est moi qui suis censé avoir peur ? »

le ton comme un rugissement, car enfin elle est là. si elle ne l'avait pas trahie, cette relation aurait été trop parfaite. heureusement qu'elle a eu l'instinct de commettre une fraude. maintenant tout évolue vers du potentiel. il la regarde avec des yeux presque aveugles, la main serrée. menaçant, ridicule.

il explose de rire et son rire malhonnête mais joyeux résonne dans l'obscurité.

« qu'est-ce que t'as encore fait deborah ? ne m'oblige pas à te sortir la blague sur ton père, le voleur qui a mis tous les lumos dans tes yeux »

attentionné, il lâche sa main et en pose une sur l'épaule. détourne le regard pour inspecter inutilement les environs. respiration tranquille. c'est un contact physique habituel pour un tactile, mais celui-là le rend particulièrement chatouilleux. il a envie de s'approcher et de s'enfuir en courant.

« c'est bon, ça reviendra bientôt. en attendant, on peut se susurrer des confidences. »

comme la confidence que deborah a fait à des milliers de personnes à son insu, masquant ses traces avec une habilité qu'il ne lui soupçonnait pas. à part lorsqu'un détail trahit la fautive. il détruira sa couverture aussi méthodique qu'elle. et les inhibitions sont toujours plus intéressantes lorsque les lumières sont éteintes.
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Deborah Bolton
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Mer 30 Déc - 10:09




ULYSSE & DEBORAH
Hello darkness my old friend I've come to talk with you again because a vision softly creeping left its seeds while I was sleeping and the vision that was planted in my brain still remains within the sound of silence

Et au rugissement d’Ulysse se mêlait bientôt l’éclat d’un rire frêle qu’il surpassait à peine, éclairait un bref moment l’obscurité, en liesse. Et Deborah laissait faire, sa main qui s’oubliait entre la sienne, s’offrait enfin sans combattre, oubliait, oubliait d’être farouche. Simplement prête à se laisser broyer dans l'étreinte si le serpent se voulait bien mortel. Le contact désagréablement froid à son goût lui rappelait cependant cette naïveté persistante et têtue qu'elle possédait, alors qu’elle s’était approchée sans plus réfléchir, enchaînée instantanément, si facilement démunie, attrapée presque tout de suite comme on enfermerait un insecte dans un bocal. Mais Deborah marcherait sur des braises les pieds nus et les yeux fermés, toujours prompte à se laisser captiver. Et ici, c'est Ulysse qui la fait doucement rire, pas de ce rire euphorique et heureux sinon chargé d'une douce espièglerie. Car enfin, Ulysse peut toujours prendre le ton qu'il souhaite, serrer sa poigne aussi fort qu'il le veut, Deborah n'a qu'à rire de cette effronterie simple, balayer la menace de son badinage, le constat n'en restait pas moins évident.

« Ulysse, je ne vois pas ce que toi tu pourrais me faire. »  

Ses jambes tremblaient à peine, fragiles, les pieds encore sur leur pointe, le corps penché, retenu seulement par l'appui que lui apportait l'aristocrate. Il aurait suffit d'une pousse, d'un rien, pour la faire basculer en arrière. Mais cela n'aurait pas été du plus bel effet, classique qui tiendrait presque de l'accidentel, et donc trop peu de mise en scène, de théâtralisation pour le Kerouac. Deborah n'avait qu'une piètre tragédie à offrir, certaine de n'avoir ni grâce ni saveurs aux yeux du dramaturge. L'existence de Deborah Bolton ne devait équivaloir en rien dans celle d'Ulysse Lucius Kerouac. Voilà qui lui était un fait indubitablement certain.

Pourtant, lorsque le rire du serpentard raisonne dans sa tête, la demoiselle profite de la pénombre pour frissonner à l'abri des regards, comme elle devine en réalité que le rire étranger n'a de joyeux que la tricherie qu'il porte en lui.  

« C'est évident, je t'ai plongé dans le noir... Maintenant, qui pourrait dire t’avoir vu un soir seul avec Deborah Bolton ? Ton honneur est sauf, n’est-ce pas. Ne m’oblige pas à te demander une compensation que tu ne saurais pas remplir.   »

C'était pourtant évident qu'elle n'en avait pas l'habitude. La moquerie perçait les chuchotements silencieux d'un malaise plus indistinct. La voix surgissait alors un peu haute, retentissant d’un amère à peine dissimulé, d'une brusquerie inhabituelle, d'un fin mordant, d'une pointe cependant maladroite comme tromper la texture délicate de son timbre ne lui venait pas naturellement. Et quelle saugrenue idée que de retourner les choses... Envisager que le serpentard pouvait lui être reconnaissant, et pire encore, abuser, sous entendre qu'il y avait là des choses que la plus grande fortune de Poudlard ne pouvait lui offrir, à elle, la paysanne. Oh, elle se plaisait à le croire. C'était bien là d'ailleurs toute une vanité. 

Elle avait encore le visage défiguré par la gêne, les joues empourprés à cause d'un trouble, l'air absorbé tout entier par le nouveau contact, quand bien même elle imaginait que cela lui venait du froid. Elle s'empressa donc de presser sa petite main nouvellement libre sur sa figure, remontant d'un geste ses pommettes saillantes vers ses grands yeux éveillés, clignant plusieurs fois dans le vain espoir de s'habituer au noir ambiant.  

« Des confidences ? Mais je n'ai rien à te dire de ce genre-là.  » Le souffle était vif et alarmant, glissait dans la nuit sur une vague émotion. « Ou peut-être que si.  »

Et elle se hissa encore, n'atteignit pas complètement sa cible. Après tout, Ulysse était d'une taille ridiculement grande. Mais cela fut assez, assez pour laisser l'odeur chic et raffiné envahir ses sens. Assez pour apprécier, pour adorer. Assez pour en avoir plus que de raison.

Un chuchotement...
... pour un mensonge.

« Je déteste ton parfum.  »

Alors elle se déroba à son contact, car elle savait après tout très bien où il voulait en venir, et elle n'avait pas du tout l'envie de se déplacer dans ces eaux-là. Son pied puis l'autre descendirent d'une marche. Pas assez pour se retrouver seule, suffisant pour tenir à l'écart l'indésirable, ou au contraire donner l'occasion à l'ombre de se déployer un peu plus.
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Ulysse Kerouac
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Mer 3 Fév - 18:34
la situation est parfaite, car la victime est si délicate qu'ulysse a l'ivresse de la domination. elle a, dans l'arche de sa joue, une candeur que l'on voit sur les meilleurs tableaux moldus que les kerouacs se refusent à acheter. elle ose une beauté qu'ils fuient par peur du nouveau, du changement, de l'évolution. de nouvelles grandeurs qui donnent un vertige conservatif à ceux qui votent violet.

l'instant est fugace, imperceptible tellement il est court. il se sait pas s'il aurait voulu l'arrêter ou l'accélérer au plus vite. c'est assez flou. elle est en équilibre dans son emprise. il se sent la poigne ferme d'un homme confiant, ce qui le rassure. et lovée là, si tendre, elle représente tout ce qu'il aura peur d'essayer. l'émouvant sacrifice de faire partie d'une élite fermée et finalement si peu élite. un rang social modelé dans du sang, de la tradition luxueuse et appréhensive. il empêche ses pensées de pénétrer son conscient. mais leur saveur amère est trop forte, elle perméabilise tout son être comme une seule goutte de couleur teinte une grande quantité d'eau. le poison d'être ulysse.

alors ses traits s'idéalisent dans son esprit, s'étendent vers une grâce qu'il ne supporte plus. la pommette fraîche et le regard si acéré qu'il est difficile de le soutenir avec aise. comment tant de candeur, une si jolie promesse de gentillesse, peut s'avérer être un tel nid de serpents? et dès que la question s'enregistre dans son esprit, son sentiment change. quelle fourbe, quelle chienne, quel fade objet qui désire l'épater. quelle faiblarde imitation de filles qu'il côtoie habituellement. quelle honte quelle honte quelle honte de s'être fait manipuler par de beaux cils et une longue natte. c'est la plus vieille supercherie du monde. il est rentré dedans la tête la première.

on ne l'y reprendra plus.

« ulysse, je ne vois pas ce que tu pourrais me faire »

elle n'a pas du saisir les subtilités de votre hiérarchie, la timidité qu'elle se doit d'incarner face à quelqu'un capable de l'écraser, de l'imploser, de la décomposer adroitement. sa respiration s'excite malencontreusement et il la calme. un souvenir un peu trop développé d'instinct animal qui réagit à l'embarras. elle n'est que pastorale champêtre et tu es noble tragédie grecque. une rime d'enfant face à une ode à la vie toute entière. elle ne voit pas ce qu'il pourrait lui faire car son esprit est trop fermé pour explorer le champ de tous les possibles.

« c'est évident, je t'ai plongé dans le noir... maintenant, qui pourrait dire t’avoir vu un soir seul avec deborah bolton ? ton honneur est sauf, n’est-ce pas. ne m’oblige pas à te demander une compensation que tu ne saurais pas remplir. »

il sent sa honte alimenter sa rage, et inversement. si son visage reste composé (tout du moins, il emploie toute son énergie à la tâche), ses bras se contractent violemment sur ses épaules. comment peut-elle le comparer à une pucelle sans surveillance, de sainte esseulée en danger imminent ? comment pouvait-elle, dans le casting de leur bataille, se placer en alpha ? elle lui attribuait si peu de révérence que son esprit venait à se demander si elle était bien réelle. aucune fille n'a auparavant osé s'adresser à lui en ces termes. il perd sa parole d'étonnement.

« des confidences ? mais je n'ai rien à te dire de ce genre-là »

il se tiédit tout d'un coup, devant la silhouette de la vulnérabilité. elle joue un rôle de grande fille mais n'en remplit pas les bottes. c'est évident, un frêle doute a traversé son timbre. elle doit être consciente de sa médisance, de son hypocrisie. la savoir si savante le contrariait. il se raccrochait presque à une bourde involontaire, à une action bénigne, mais là voilà qui lui donnait la preuve du contraire. les mains ensanglantées de coupabilité. quelle théâtralité, quelle dramatisme pour si peu. on aurait dit que bolton avait commis un crime plus grave qu'une atteinte à son honneur. mais un ulysse se plait trop à s'appeler kerouac, et il ne souhaite pas voir ce plaisir enlevé.

« ou peut-être que si »

elle avait avant au moins la grâce de prétendre à l'ignorance, mais c'est l'effronterie qui dépasse toute attente. lorsque vous suspectez quelque chose, vous vous attendez à une certaine résistance. ne pas la rencontrer, c'est être dans un rêve. personne n'est un livre ouvert, surtout à poudlard. et là elle éclot, dans toute son abjecte vérité. et c'est lui qui l'arrose de la sécurité nécessaire. elle se hisse alors, et le contact physique est acerbe comme une agressivité. il ne bouge, de peur d'effrayer cet instant de fascinante et de morbide honnêteté.

« je déteste ton parfum »

il l'aurait frappé de frustration si seulement elle ne s'était pas écartée de son emprise, et son mouvement de retenue passait sûrement pour un languissement. il s'insulta à cette possibilité, et détesta que deborah puisse la considérer.

« tu n'en est pas encore là où tu penses »

sa voix est chargée de peine, d'une honte cuisante d'avoir été éconduit. plus de fois que tolérable. il s'attendait à une confession ultime mais n'eut qu'une plaisanterie vague sur sa fragrance. trop distinguée pour une narine paysanne. son goût était paufiné par les fermes et ne connaissait rien à la société polie. il se répétait des absurdités de la sorte comme une incantation pour sa masculinité froissée. il transforme peu à peu cette honte en colère qui transperce son allure pour la première fois depuis qu'il est rentré dans cet établissement. il ne contrôle plus rien de lui-même.

« j'ai été gratifié de quelques permissions privilégiées ce soir, et je compte les utiliser correctement »

il devient menaçant comme le genre de garçons qui utilisent leur légère supérioté physique sur une intelligence supérieure. c'est si primal et basique que c'en est consternant. mais il est vrai : il a obtenu un laisser-passer du préfet fayot qui le rend, ce soir, intouchable. et il avait décidé d'utiliser cette immunité pour son châtiment. c'est sûrement pathétique d'oser alors qu'on a obtenu l'autorisation. ça pert un peu le frisson illégal, mais il s'en moque. elle s'est enfoncée dans une obscurité littérale, il lui montrera que celle métaphorique est bien pire. le plus important est de -

« lumos » incante-t-il

mais rien n'advient. maintenant qu'il y pense, il est vrai que quelque chose a changé. quelque sentiment de sécurité étrangère a disparu. une unité omniprésente, infiltrant chaque interstice de matière, semble avoir été happée de son entourage. il n'y a plus de conversation intime entre sa baguette et lui.

« qu'est-ce que - »

les mots échappent à ses lèvres avant qu'il puisse les arrêter. son regard, alors fixé sur sa baguette inerte, revient alors à deborah. se bloque sur elle avec une fureur fébrile. une étincelle démente les anime. il est essoufflé de rage, de s'être ainsi laissé courir. elle l'éreinte par la seule action de sa présence, il s'humilie de lui-même avec les sensations qu'elle lui procure. elle s'est attaquée à quelque chose de si sacré, de si divin qu'elle ne sait la répercution de ses actes. lui enlever sa magie équivaut à lui enlever son humanité. il se jette sur elle comme un animal, la prend par la gorge et l'attrape au dos.

« c'est de mes propres mains que je vais t'étrangler, qu'est-ce que tu as fait pauvre fille qu'est-ce que tu as osé me FAIRE »

il la fait tanguer brutalement vers le vide tout en la soutenant de ses muscles. c'est une plaisanterie qui vire aigrement vers l'accident.

« qu'est-ce que tu as fait de ma magie ? » lui hurle-t-il
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Deborah Bolton
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Lun 15 Fév - 21:51




ULYSSE & DEBORAH
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Elle n'imaginait pas, Deborah, que les menaces puissent devenir si réelles. Et elle songeait qu'il devait tellement la détester. Qu'aurait-elle pu lui dire ? Elle n'aurait pas su lui montrer autre chose. Deborah n'avait jamais retenu chez lui qu'un masque d'hypocrisie, que de moqueries qu'il semblait lui renvoyer à la figure. Il ne méritait pas qu'elle lui montrât sa vraie tendresse, qu'elle lui exposât sa fraîcheur d'âme, comme une nudité limpide et doucereuse, qu'elle lui offrit l'éclosion de ses sourires bucoliques, le souffle d'un printemps.

Mais au lumos endormi, Deborah se figea, osa à peine un souffle, s’efforçant de garder la tête de profil tandis qu'elle sentait s'abattre sur elle une frénésie, un poids, la rage d'Ulysse taillée sur mesure dans un diamant brut.  Et le doute s’insinuait car elle ne savait que trop bien que dans l’arrivée des ténèbres, elle n’était pour rien, qu’un garçon de sixième année n’aurait jamais échoué dans un sortilège aussi simple, et de surcroît s’il s’agissait d’Ulysse entre tous. Doucement, elle sembla s’inquiéter ; la magie débloquait. Et elle n’aurait su répondre à l’interrogation qui se soulevait devant elle, en même temps qu’elle se sentait faiblir, et que la chaude carnation de ses joues la quittait progressivement, que les ombres barraient sa figure de nouvelles teintes mortuaires, blush fantomatique pour aller valser au bal le temps d'une dernière danse macabre.  

Lorsque son cavalier se rue sur elle, Deborah tombe sa gorge entre ses mains en silence, réaction molle d’un corps qui s’imagine inerte, vulgaire pantin désarticulé retenu seulement par les fils du marionnettiste fou. Et pendue au-dessus du vide, la raison meurt compressée entre deux muscles. Et derrière les lèvres solidement closes, l’esprit fredonne un hurlement. Monsters don't sleep under your bed they sleep inside your head.

Une sensation indistincte s’empara d’elle, noua d’abord son estomac, remonta, acide, jusqu’à son visage, alluma un bref instant son regard d’une étincelle noire et en même temps frémissante. Ses doigts serrèrent discrètement sa baguette magique. Puis. Comme un signal d’alerte, la peur soudain. La peur soudain l’empêcha de réfléchir, et Ulysse s'étendait si grand au-dessus d'elle, si proche, si imposant, si violent, l'ombre d'un prédateur dont elle n'était que le jouet, la terrifia brutalement d’un souffle immense comme une vague s’éclate sur une falaise, sur sa peau de porcelaine, craquelée, craquelée de fissures tourmentées. Et Deborah n'était plus que soumission, dans son affolement le plus pur, délicat toujours, et presque incolore, sans son, un vase placé au bord d’un présentoir qu’une pression du doigt suffirait à briser. Sans doute pouvait-il la sentir vibrer contre lui, sans doute pouvait-il sentir comme des soubresauts dans sa respiration, en même temps qu'elle accueillait, chancelante, son hurlement. Sans doute.

Mais le vase dansait avec volupté, tuant la raison pour mieux laisser s'échapper la folie d’un mensonge qui s'articulait avec acidité.

_ Je ne te la rendrai pas. Tu es un moldu maintenant.

Et Deborah enchainait les crimes, sachant pertinemment ce que lui vaudrait une telle ineptie. Enfin, elle aurait voulu lui hurler à son tour qu’elle n’avait que dix-sept ans, que ses passe-temps étaient peu nombreux, exclusivement du jardinage, que sa journée était consacrée quasiment ou presque à se créer des couronnes de fleurs. Elle aurait voulu lui hurler qu’il n’était qu’un crétin, qu’à dix-sept ans lorsqu’on s’appelle Deborah, on est bien incapable de faire taire des puissances magiques. Mais sa voix n’avait jamais porté, préférant toujours se rouler dans une tiède sensibilité, écrasée là encore par le poids d’un défaut, d’une obsession, d’un trouble, d’un tourment. Deborah se tut.
Une marque rouge, déjà, de celle de ses longs doigts fins étaient en train de s’incruster sur sa peau lactée. Un infâme signe qu’il lui gravait.

Mais déjà, elle lui écrasait un sortilège sur le torse.  Une douceur qui s’écorchait précipitamment sur un repulso qu’elle voulait terrassant.
Mais ne lui répondit que le bois mort, qu’on avait dépourvu de toute étincelle magique. La baguette vibrait. Non. C’était Deborah, ses frêles épaules qui tremblaient, ses délicieux frissons qui se heurtaient silencieusement au bras qui la maintenait encore, ses douces angoisses qui s’éveillaient seulement et entièrement pour Ulysse. Lentement, les doigts lâchèrent leur prise, déliés, comme si le bois lui-même avant de s’éteindre avait absorbé toute force. Sa main resta figée en l’air tandis que raisonnait le son sec, bref, furtif même de la chute, du bois qui martèle les marches, comme un déchirement si parfaitement audible dans le silence.
Un cri qu’on oublie.
Soudain, on entendit plus que ce gémissement, une douleur grave, échouée depuis un tremblement de lèvres, tressautant dans l’air, expirant presque immédiatement et soulevant au passage un effroi d’épouvante.  
Car on ne sait pas ce qui est le plus terrible pour Deborah : le trépas de son souffle sorcier ou bien celui de ses duperies. Imaginer juste que le mensonge s’est soudain brisé, que la vérité éclate comme jamais, un faible jet de lumière sur ces escaliers, le mystère d’un voile qui se lève. Une brusquerie soufflée sur le visage d’Ulysse.
Et c’est un bout de sa chaire qu’on lui arrache soudain, sa figure se déforme, crie un hurlement qui reste coi alors même que ses lèvres restent là, fébriles et muettes. Deborah se fracasse. C’est un secret qui s’échappe, qui ne lui appartient plus seulement.
Et Deborah se tait alors, elle n'a plus rien à dire, plus rien à lui dire. Ses dernières défenses sont tombées, et elle se sent ainsi exposée, exposée à une violente nudité. Elle jure en elle-même qu'elle le déteste, qu'elle le détestera toujours. Car enfin, Ulysse en a trop fait, mais surtout, il en a trop vu.

Son corps s’agite, se réveille alors de sa trop longue inertie. Elle parvint tout juste à se libérer de l’emprise du serpentard, sans doute plus soutenue par un vague passage à vide que par la réelle force de ses bras. Qu’importe. Il ne lui suffisait vraiment que d’une simple brèche, une occasion qu’elle avait saisie vivement.
Mais dans l'agitation, en perte d'équilibre, ses jambes se dérobent et elle bascule en arrière.
Sa main. Sa main se tendit par réflexe vers celle du garçon, mais l'effleura à peine, d'une caresse invisible, vaine. Elle en tendit une deuxième. Hélas. Celle-ci aussi ne brassa que de l'air.

Elle disparut dans un hurlement aigu, comprenant avec horreur la chute. Évanouie soudain dans l'obscurité, il n'y eut plus bientôt que le fracas de son corps de poupée roulant dans les escaliers, comme un glissement lourd sur chaque marche mêlé au froissement des tissus des vêtements.  

De longues secondes, infinies, s'écoulèrent avant que ne cesse enfin l'interminable descente, avant que son corps enfin ne repose de tout son long sur trois marches, presque invisible dans la pénombre, et que le silence ne s'entrecoupe encore de bercements, de timides sanglots semblables à un murmure spectral.
Dans l'affligeante désolation, un son se distingue pourtant. Des syllabes lacérées.
Une dernière supplique qui court encore le long des escaliers.

_ Va t-en... Laisse-moi tranquille... Tu entends ? Tu n'as jamais compris... Tu écoutes ? Je ne t'aime pas, Ulysse... Tu te crois si supérieur... Il n'y a bien que ton nom qui t'aime... Ulysse... Et tes jolies boucles blondes... Tu es si beau... Que ton égo gâche tout le reste ! Mais moi... Ca ne prend pas...

Une attirance pour un physique à demi-avouée se dissimule de suite dans le choc d'une déception marquée. Car c'est vrai. Ulysse est parfait, mais Deborah dans cet égo n'a rien trouvé d'autre à contempler.

_ Tu entends, Ulysse ? Comme je te déteste.
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