Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
poufsouffle
1189 pts
serpentard
918 pts
serdaigle
661 pts
gryffondor
612 pts

l'unité
203 pts
ligue des sorciers
223 pts

Caesius ▬ fondatrice retirée
Viridus ▬ administratrice
Kalev ▬ modératrice
Sloan ▬ modératrice
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And I love you, random citizen! Perseus Kashirin

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Wendy Weatherfield
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Lun 8 Fév - 0:16


And I love you, random citizen! Perseus Kashirin 522021Absynthepositif

La la la - Wendy chantonnait dans les couloirs, Wendy sautillait dans les couloirs, Wendy se sentait bien, la vie c'était bien, les matchs de Quidditch c'était bien, les entraînements c'était bien, et les potions qu'on prenait quand on se mangeait trop de cognard en entraînement c'était bien. Son équipe était une équipe formidable. Absynthe était un infirmier formidable. Les autres élèves de l'infirmerie étaient tous formidables. Poudlard n'était qu'amour et bonheur, et paillettes, et sourires, et chansons!

Wendy sautillait dans les couloirs. Elle devait aller quelque part, mais elle ne savait plus trop où. Elle ne savait plus trop où est-ce qu'elle était, non plus. C'était grand, Poudlard. C'était plein d'espace, parce qu'il y avait plein de gens, et que tout le monde était beau, et le château était beau, et le rayon de soleil qui perçait à travers les nuages était beau, tout aussi beau que le beau climat d'hiver de ce coin de l'Ecosse, plein de pluie et d'humidité et d'eau, et l'eau c'était la vie, et Wendy, elle aimait la vie.

Wendy se sentait vachement bien.

Par contre, le pauvre petit Serpentard dans son coin n'avait pas l'air d'aller très bien. Qu'est-ce qui lui arrivait? Il n'avait pas l'air si petit que ça, mais il avait l'air bien pauvre quand même, et tout triste aussi, comme si le poids du monde lui était tombé sur les épaules. Pauvre lui!

"Bon-jour monsieur Serpentard" entonna-t-elle, joyeuse, et bruyante, avec un sourire aussi large que l'univers. "Je n'aime pas les Serpentards mais je t'aime toi! Qu'est-ce qu'il y a? Si tu es triste il faut aller voir Absynthe! Il te fera sourire! C'est promis!"

Elle le regardait avec un grand sourire. Et puis, comme traversée par un éclair de lucidité, elle se mit à le regarder d'un air profondément sérieux; puis elle se mit à rire, d'un grand rire très fort et plein d'éclats, avant de frapper dans ses mains et de crier.

"OH!" commença-t-elle. "J'ai oublié! Comment tu t'appelles?"

C'était une information suprêmement importante. Wendy était sûre qu'il avait un nom magnifiquement magnifique, comme toutes les autres personnes qui peuplaient ce monde, même les autres Serpentards. Wendy était sûre qu'il allait lui révéler son nom, et qu'ensuite le sourire allait renaître sur son visage, et qu'ensuite une amitié merveilleuse allait naître avec cet élève qu'elle ne connaissait même pas, mais qui avait déjà l'air merveilleux, comme tous les autres élèves de cette école, même les Serpentards. Wendy l'aimait déjà.

Wendy se sentait extraordinairement bien. Wendy avait l'impression de péter la forme. Les médecins de cette école étaient des gens vraiment bien. Elle les aimait, eux aussi. Wendy aimait le monde entier.
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Perseus Kashirin
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Lun 8 Fév - 12:19





Les couloirs, tout à coup, lui semblaient infinis. Car très longs, et très froids, et très - vides, en fait, avait-il déjà remarqué cela ? En tous les cas aujourd'hui qu'il y marchait, Perseus se sentait victime d'une douleur inconnue, et il s'y trouvait très seul. Un genre de sensation lui échappait subitement, de la chaleur qui quitte ses doigts, un peu comme l'on change de maison, et même la potion d'Absynthe laissait un goût amer sur ses lèvres. Il en oublia où il allait.
Ne savait pas s'il allait vraiment quelque part.
Ne savait pas où aller.
La sensation était nouvelle c'est vrai, elle lui inspira un certain vertige - Perseus, pensait peu, en réalité, et tant de lumière sur des émotions qu'il n'écoute jamais troublaient ses repères. Il agit toujours ; mais aujourd'hui, avec ce goût atroce dans sa bouche, il ne se sentait aucune force à simplement marcher. Une horreur qui s'apparente à du désespoir le contraint à s'asseoir. A plier sa grande stature contre l'un des murs humides et à y rester ; les angles des pierres, la hauteur des fenêtres lui indiquaient qu'il se trouvait au premier étage. L'idée ne lui plaisait pas - oh mais, rien ne lui plaisait, n'est-ce pas ? Il prit sa tête épuisée entre ses mains, et lui vint à l'esprit la faute d'Absynthe.

Alors Perseus passa un certain temps à insulter l'infirmier en silence. C'est-à-dire qu'il se reconnaissait parfois un certain talent en vulgarité - mais en toute honnêteté cela ne lui donna aucune satisfaction. Il éprouva donc de ses doigts les rugosités des pierres, fit rouler leurs poussières dans ses mains lorsqu'elles s'effritaient ; de ses yeux, il dessina les cassures géométriques de ce couloir où il s'était laissé échouer - il essayait, en vérité, tout ce qu'il pouvait pour s'occuper l'esprit, mais la tâche était difficile - invariablement, il finissait par entendre des mots trop sombres pour lui.
Mais, les pire de tous avaient des sons bien trop aigus pour être de son fait.

Le regard qu'il jeta sur la fille, avait quelque chose d'assassin, très primitif comme de la colère - mais il n'avait aucune force pour se déchaîner en tempête à cet instant. Et - elle parlait beaucoup, trop, sa voix d'enfant brûlait ses tympans ; dans l'expression de quelqu'un qui éprouve trop de soleil au petit matin, il détourna la tête, et l'une de ses mains le cacha à moitié de l'insecte qui s'acharnait sur lui. « Va-t-en », sa propre voix résonnait mal, maintenant. S'entendre si peu de volonté l'effondra tout à fait.

A n'en pas douter, c'était une Poufsouffle. Si le jaune hurleur ne l'en avait pas averti, la migraine qui commençait à naître aurait suffit. Perseus tentait vainement ses vieilles habitudes, la maîtrise qu'il avait sur sa propre respiration, le talent naturel qu'il avait à adapter son visage ; mais tout cela, il n'en était pas capable à présent. Il inspirait et expirait à un rythme suspect - dût fermer les yeux pour ne pas perdre ses moyens. Il ne fallait pas qu'on le voie dans cet état - car, quelle honte ! Quelle honte il aurait, si une Poufsouffle, comme elle, voyait quelqu'un comme lui, abattu, et seul, et, un peu, peut-être, accablé ? Comme il l'était maintenant ? N'est-ce pas ?
Il chercha en lui la colère primale qui l'habitait toujours, mais n'y trouva que des cendres. « J'ai pas du tout envie de te dire mon nom », il crachait mais sa voix n'avait aucune tenue, « tu ferais mieux de retourner dans ton trou, Poufsouffle. »
Mais en vérité il ne trouva aucune force pour résister à lui-même, et il finit par poser un regard incertain sur cet enfer d'enfant. « ... Perseus. Maintenant - fais-moi plaisir, et pars. S'il te plaît ? »


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Wendy Weatherfield
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Lun 8 Fév - 15:39

Wendy trouvait que les Serpentards étaient tous malpolis, quand même. Le pauvre garçon qui était devant lui souhaitait la voir partir, alors que Wendy, elle était gentille, et elle voulait l'aider. Il lui disait plein de choses très méchantes. Il lui disait même de retourner dans son trou - et c'était vrai que la maison des Poufsouffle était dans un trou, mais il l'avait dit de façon très méchante. Wendy n'était pas contente. Elle gonfla les joues et posa les poings sur ses hanches, fixant le Serpentard du regard jusqu'à ce qu'il lui révèle enfin son prénom.

Il s'appelait Perseus. C'était un très joli prénom, Perseus. C'était magnifiquement magnifique. Mais la suite ne se passa pas comme prévu. Perseus ne se mit pas à sourire d'un sourire radieux, soudainement noyé dans la joie de connaître enfin Wendy, et de se faire une amie. Perseus continuait à être triste. Il avait même arrêté d'être malpoli, comme les autres Serpentards. Wendy fut soudainement prise d'une immense pitié pour ce pauvre hère.

"C'est très bien de ne pas être insultant et de dire s'il te plait!" fit-elle, félicitant Perseus. "Tu n'es pas comme les autres Serpentards. Les autres, ils disent tous des gros mots, et ils sont tous méchants. Mais si je pars, tu vas toujours être triste, et ça ne va pas du tout que tu sois triste. Etre triste, c'est, euh, c'est vraiment très triste!" fit-elle, avant de hocher la tête face à la vérité profonde qu'elle venait d'émettre. Et puis elle se mit à rire.

"Il faut pas être triste!" recommença la Poufsouffle, après un long moment de rire, comme si elle venait de se souvenir de l'existence de Perseus.

"Je peux être ton amie, comme ça tu ne seras pas triste. Dis, pourquoi tu es triste? Est-ce que c'est les autres Serpentards qui sont méchants avec toi? Je connais un petit Serpentard qui est triste parce qu'il a pas d'amis parce que les autres sont méchants avec lui. Mais il a pas d'amis parce que lui aussi, il est méchant. Et toi, tu n'es pas petit. Est-ce que tu as des amis?" Le sourire de la Poufsouffle cachait mal le travail acharné que menait son intellect. C'était difficile d'avoir une pensée cohérente dans sa tête - Wendy avait l'impression d'avoir la mémoire d'un poisson rouge. Faire des phrases très longues c'était d'un compliqué. Elle se mit à rire de nouveau.

"Si tu n'as pas d'amis, tu vas être triste toute ta vie! Je peux être ton amie! Euh." Et la Poufsouffle se mit soudainement à le contempler avec un intense sérieux. C'était comme s'il y avait eu trop de choses d'un coup dans sa tête.

"Tu t'appelles comment déjà? J'ai oublié." Le main tenant son menton, le front plissé dans une grave réflexion, Wendy semblait peiner à retrouver l'information. Et puis d'un coup son visage s'illumina. "Perceval!"

Et elle se remit à rire, heureuse comme un petit poney de nouveau. "Tu veux être mon ami Perceval?"
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Mar 9 Fév - 0:09




Le bruit ne s'arrêtait jamais et il attisait une lassitude hors du commun chez Perseus. Ne s'arrêtait jamais, d'entrer et de sortir de la bouche de cette fille, cette folle furieuse qui piaillait sans fin dans ses oreilles ; il n'entendait que la moitié de ces inepties et elles le fatiguaient déjà. Le regard qu'il lui lança était fait d'une curiosité accusatrice - « Tu ne t'arrêtes jamais de parler ? », il le glissa entre deux rires hystériques, sans véritable désir d'être entendu ; simplement, il lui fallait verbaliser son incompréhension. De toute évidence, cette pauvre enfant était complètement frappée. « Bien sûr, que j'ai des amis. » Il parla très vite pour ne pas remettre ce constat en question. « Et toi aussi, j'en suis certain. Qui t'attendent dans ta salle commune. » Comprendre, loin d'ici ; comme l'on espère se débarrasser d'un enfant trop collant - mais le délire de cette fille était solide. D'ordinaire, il aurait trouvé cela attachant, ou au moins curieux, mais il perdait la connaissance de ces choses aujourd'hui. C'était - triste. Oui. Peut-être. Cela l'attristait profondément.

Éprouvant tout le poids de choses qu'il ne considérait jamais d'ordinaire, Perseus se leva sans agilité, et s'entêta à trouver une direction vers laquelle marcher. « Très bien, », sa voix le lâcha plus qu'elle ne l'articula, tant de mollesse n'était pas une habitude chez lui - « tu n'as qu'à venir si ça te chante. » Parce qu'elle le voulait ? N'est-ce pas ? C'était elle qui avait proposé - il ne se souvenait pas s'être déjà tant inquiété qu'une inconnue accepte sa compagnie. Oh mais, il perdait la raison - il ne pouvait pas répondre de ce genre de choses maintenant.

Le soleil irritait ses yeux, il n'en sentait aucune chaleur ; Perseus s'obstinait à racler ses doigts sur les rebords des fenêtres mais il n'y voyait aucun amusement. Et l'autre - elle ne cessait jamais de parler, et de rire, et de jacter encore. Lui avait mal aux pieds et à la tête et il était, tellement, fatigué - « Perseus », il corrigea sèchement, ne tolérait aucun manquement à son nom. C'était important, après tout - son nom semblait être la seule chose qui ne sonne pas faux, aujourd'hui, qu'elle ne prenne pas plaisir à le détruire. D'ailleurs, il lui venait de sa mère, et quand lui avait-elle écrit pour la dernière fois déjà ? En vérité il se trouvait encore plus épuisé qu'au point de départ - il échoua sous un puits de lumière dans l'espoir feint de retrouver une quelconque vitalité, mais il s'en trouvait plus malade encore. Et sa seule compagnie était, cette folle, entre tous, car qui d'autre avait-il ?

« Les Serpentards ne sont pas méchants avec moi » - il finit par lui répondre - « mais ce sont tous des putain de chacals. » Il rabattit sa cape d'un geste sec à ce constat. C'est vrai : Ulysse essayait de le voler, et Peony essayait de le voler, et Astrid essayait de le voler. Ils en avaient tous après son argent, durement gagné ; et ceux qui n'étaient pas des voleurs étaient des microbes, O'Connor ou Desrosiers - ce monde, cette école, là, ne lui voulait que du mal. Perseus jeta un œil cynique par les fenêtres - à cette hauteur ça n'était pas pire qu'une chute de Quidditch, il ne se casserait qu'une jambe. Il ne tenait pas à revoir Absynthe. « J'imagine que c'est plus simple chez vous, vous ne devez avoir que le glaçage de vos cupcakes comme souci. » Il raillait, mais - un peu de jalousie, n'est-ce pas ? Oh, mais oui. Il était jaloux de tout. Il les détestait tous.
Il fallait impérativement qu'il s'abstienne de penser.
« Tu te drogues ? » Il haussa les sourcils, la question ne l'effleurait que maintenant - mais franchement, cette Poufsouffle avait l'air plus déphasée que de raison. En dépit d'être à Poufsouffle, s'entend. « Je veux dire, tu as l'air complètement perchée. Tu devrais demander de l'aide, tu sais. »


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Mar 9 Fév - 1:01

"Perseus!"

Quel joli prénom!

"Perseus!"

Et Wendy se mit à chanter! Ou plutôt à chantonner, marmonnant le prénom de son nouvel ami, le répétant en boucle en sautillant à sa suite. Perseus, Perseus, Perseus! Perseus, Perseus, Perseus. Au moins, elle n'allait pas l'oublier de sitôt. Il avait un prénom merveilleusement merveilleux, et magnifiquement magnifique. Il était plus joli qu'une rose, il devait sûrement sentir bon comme un lilas.

"Mes amis pourront être tes amis!" annonça-t-elle, radieuse.

"Et on pourra chanter tous ensemble!" ajouta-t-elle, inconsciente de la menace qu'elle venait de proférer; elle était persuadée de faire plaisir à Perseus.

Il faisait beau dans ce joli jour d'hiver écossais - on pouvait même voir du soleil à travers la fenêtre, maintenant, et c'était beau le soleil à travers les nuages, parce que comme ça, non seulement il pleuvait, mais en plus il faisait beau. Le monde avait l'air rempli de beauté. Wendy le voyait comme avec des yeux nouveaux, enchantée par le moindre détail. Wendy voyait tout avec des yeux nouveaux, et même Perseus lui semblait être quelqu'un de formidable aujourd'hui, malgré le fait qu'il soit à Serpentard. Il trouvait que tout le monde était un chacal dans cette maison.

"Des chacals!" appuya-t-elle, opinant gravement du chef. "Des chacaux?"

"Et tu sais, on a plus grave que le glacage des cupcakes! Parfois, il n'y a même plus de cupcakes. Et puis parfois, on rencontre des gens tristes! Ils sont tristes, et c'est très grave. Tu veux un cupcake?"

Wendy se mit à rire. "Sucramentos!" s'écria-t-elle soudainement, la baguette sortie de ses manches, tentant maladroitement d'enchanter un chandelier; il se transforma en énorme gâteau à la crème, et qui s'écrasa au sol, répandant sa crème et son biscuit sur le carrelage froid et humide du château. Ce n'était pas un cupcake. Ah ben, zut alors. Wendy se mit à rire de nouveau.

Et puis soudainement elle redevint sérieuse: la question du Serpentard venait enfin d'atteindre son esprit embrumé. Est-ce qu'elle se droguait?

"Non, pas du tout!" fit-elle avec un grand sourire, avant de soudainement devenir très triste. "Je suis sage et je ne fais pas de bêtises. Mais parfois, ça ne va pas, tu sais. Alors je vais voir Absynthe. La dernière fois, je suis devenue très très triste. Mais cette fois-ci, tout va mieux! Je suis heureuse, regarde!" Et le sourire de Wendy revint avec force. "Tu t'appelles Perseus. Tu veux un cupcake?"
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Mar 9 Fév - 20:48



Oh dans d'autres circonstances, s'entendre chanté ainsi aurait ravi Perseus. Quand bien même son nom était scandé par la voix d'une démente - cela lui aurait inspiré une joie presque enfantine tant elle aurait été sincère. Néanmoins, il semblait infiniment déphasé avec lui-même aujourd'hui ; par conséquent, il trouva l'exercice ridicule. Il tourna juste assez la tête pour ne plus avoir à affronter le regard anormalement lumineux de la Poufsouffle - s'acoquiner avec des toxicomanes : il était donc tombé si bas. Quelle triste déchéance pour quelqu'un comme lui.
Et elle ne se taisait jamais.
« Non » il la coupa vivement, « on dit bien des cha-- laisse tomber. » - mais il ne résista pas à sa pénible léthargie. Il avait tout le loisir de savourer son échec, sous ce soleil malade qui ne chauffait rien, sa décadence avant même sa consécration - dix-sept ans était-il un âge pour ainsi perdre espoir ?
Oh, oui - au diable ce poète. A dix-sept ans, il était bien trop sérieux.
Ce fut les éclats de gâteaux qui le rappelèrent à lui, cependant.
« C'est une bl- mais qu'est-ce que tu fabriques ?! » Et il sauta sur ses jambes, l'énergie était effarée - sa cape était constellée de sucre glace. Et cette folle ! Qui riait toujours ! Sa main se referma sur le bras de la fille - « Si Fayot nous tombe dessus je ne resterai pas avec toi. » - mais Perseus n'avait aucune force pour cela. Ni pour cette enfant, ni pour cette journée, ni pour son échec à venir.

« Tu ne peux pas me regarder dans les yeux et me dire que tu ne te drogues pas après avoir fait exploser un lustre-gâteau à mes pieds. » Il dit tout cela très vite, avec tout le sérieux qu'il pouvait  - tout le sérieux qu'il avait, aujourd'hui, en la fixant droit dans les yeux. Pourquoi ? Est-ce qu'elle riait autant ? Alors que lui se sentait porter le poids du monde ? Sa neutralité naturelle murmurait mal ; quelque part dans son esprit il voulait lui crever les yeux. C'est-à-dire que, son esprit était embrumé, et il tenait toujours son bras - Perseus ne voulait pas lui faire mal, mais ses doigts s'étaient resserrés sous l'impulsion d'une colère sanas forme. Et ce rire - ce cri vulgaire, l'irritait. Il voulait se cacher dans les entrailles de la Terre et ne plus jamais l'entendre. Il ne lâchait pas son bras.

« Je ne veux pas de cupcake. » Et cela prit un poids inconsidérable de la façon dont il le dit - car non, il ne voulait pas de pâtisserie, il voulait se jeter du haut de la tour d'astronomie et s'écraser sur Absynthe pour l'emporter avec lui. Et il ne voulait pas de pâtisserie de cette fille-là non plus, premièrement parce qu'il craignait des substances qu'il contiendrait, mais surtout - surtout parce qu'il voulait inscrire cette idiote dans la réalité, ne serait-ce qu'un peu ; parce que la réalité, c'est moche, dans la réalité on n'a pas de cupcakes lorsque l'on est dans ce genre de situation. « Je ne suis même pas surpris qu'Absynthe se révèle être ton dealer, il est tellement incompétent que ce doit être incroyablement facile de frauder. » Ce qui en temps normal lui aurait donné de terribles envies - mais il n'en faisait rien aujourd'hui. « Ecoute - hm, Machine, il y a plus grave que tes problèmes d'addiction ou le fait que ma vie soit un fiasco parce que la Terre entière se ligue contre moi. » Même l'horrible odeur du sucre ne brisait son naufrage, n'est-ce pas ? « Je suis quasiment certain qu'Absynthe m'a empoisonné, tu vois ? Et toi, tu es emprisonnée dans le cercle vicieux de ton système plaisir-récompense par sa faute. » Il desserra enfin son emprise sur son bras - pour la saisir par les épaules. « Est-ce que tu te rends compte dans quelle école on est ? Ils n'ont pas ces problèmes à Durmstrang tu sais, mon père me l'a dit. La vérité c'est qu'on est des sorciers de seconde zone et que c'est pour ça qu'on a un infirmier débile. » Du ton de la fatalité - car quel triste, triste destin que le sien, n'est-ce pas ? Oh elle, elle était déjà perdue. Mais c'était lui qui importait. Une Poufsouffle droguée n'avait pas le quart des ambitions effondrées de Perseus.


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Sam 13 Fév - 19:06

Pas de cupcake?

Wendy sentit toute sa joie disparaître d'un coup. Pas de cupcake. Les larmes commencèrent à couler le long de son visage. Le sourire disparut de sa figure, remplacé par l'expression de la détresse. La vie de cet élève semblait si triste. Pas de cupcake! Mais comment pouvait-on vivre sans cupcake? Il fallait absolument faire quelque chose pour lui, et Wendy allait essayer de lui faire un autre cupcake de sa main libre (puisqu'il tenait l'autre) quand Perseus se remit à parler.

Et Wendy se remit à l'écouter, oubliant tout ce qui venait de se passer. Parti, les accusations de toxicomanie. Parti, le désir de cupcake frustré. Perseus lui confiait un immense secret: Absynthe était en train de l'empoisonner, et ils n'étaient pas à Durmstrang. Wendy se mit à rire. Encore. En même temps, Perseus il était très drôle, et elle avait un peu du mal à suivre. Il parlait beaucoup. Et il disait beaucoup de choses différentes et ça faisait beaucoup d'informations à la fois. Wendy tenta de lui répondre convenablement.

"Mais non voyons," répondit-elle, de l'air de quelqu'un qui s'amuse de la naïveté d'un jeune enfant. "Absynthe ne t'empoisonnerait jamais! Il est médecin. Il donne des médicaments. S'il n'était pas médecin, il ne pourrait pas te donner des médicaments. Alors il ne peut pas te faire du mal."

Ca lui semblait très logique, dans sa tête. Et puis Wendy avait de formidables exemples à lui donner. "Il ne m'empoisonne pas! Je ne suis pas empoisonnée. Je vais bien! J'ai pris un médicament, qui est censé soigner les bleus. Après le Quidditch. Parce que j'ai fait du Quidditch. Enfin, je crois. Et je vais bien! Tu vois, tout va bien!"

Avec ça, il allait sûrement être convaincu.

"On est dans l'école de Poudlard, et pas celle de Durmstrang!" continua-t-elle d'expliquer, en tentant maladroitement de lui tapoter la tête comme on le ferait à un petit enfant un peu bête - mais Wendy n'avait pas assez d'allonge pour y arriver.

"Ils n'ont pas ces problèmes à Durmstrang parce que ... y'a pas de problème? Alors tout va bien! Tu vois! Tout va bien! Il faut sourire." C'était clair! Il s'en faisait pour rien. Pauvre garçon.

"Maintenant, il faut aller bien." conclut-elle brandissant sa baguette. "Je sais ce qu'il te faut! Sucramentos!"

Le sortilège vola dans les airs. Au loin, quelque part à l'autre bout du couloir, une sucrerie s'écrasa sur le sol dans un gros bruit - quelque chose qui s'approchait d'un sprotch - et Wendy regarda sa baguette d'un air perdu, avant de rougir et de pouffer dans ses manches.

"Oups!"

Elle était si maladroite!

"Mais les cupcakes rendent toujours les gens heureux."

Elle avait l'impression d'avoir oublié une information capitale.

"Tu veux un cupcake, hein?"

Wendy avait l'air de réfléchir très fort.

"J'ai oublié."

Quelque chose n'allait pas. D'habitude, Wendy n'oubliait jamais les cupcakes.
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Lun 15 Fév - 17:02



Un cri restait accroché sur ses dents, depuis le départ. Restait là sur le bout de sa langue en attendant que Perseus se décide à le laisser partir, parce qu'il voulait hurler, très fort, comme jamais il n'en avait eu l'idée - ou alors de trouver un trou sous la terre qui veuille l'accueillir et d'y ramper, d'y rester, jusqu'à ce qu'éventuellement le temps cesse d'exister, que cette fille ou ce garçon cesse d'exister. Ce n'était pas des forces qu'il connaissait, dans ces sentiments, ni des regards qu'il avait coutume d'affronter - car elle ne cessait de parler, de noyer ses oreilles de tous les mots perdus du monde ; Perseus ne pouvait pas suivre cet esprit qui était malade. Ne comprenait pas, simplement, la raison de son existence - la simple explication de cette fantaisie. Sa main, il ne l'avait pas détachée du bras inconnu - la deuxième, même, s'attacha à l'autre, et il la tenait ainsi par les épaules. Quelque chose se brisa dans sa gorge, « Arrête », sa voix n'en sortait plus de la même façon, « Arrête de faire tout ça. », il y avait quelque chose d'infini qu'il ne pouvait plus juguler - il se sentait misérable, cette inconnue devenait une bouée crevée, il n'en détachait pas les mains. « Je suis désolé de t'avoir fait pleurer. » Avec sincérité, au fond, lui voulait-il du mal ? Simplement elle riait encore plus fort maintenant, quelque part peut-être espérait-il qu'à la saisir ainsi, il la garderait sur Terre, il la garderait avec lui, en fait, aussi bête soit-elle - sa tête vide, au moins, savait l'entendre. « Tu as un problème, hm... Attends, comment est-ce que tu t'appelles, en vérité ? » - il secoua gravement la tête, - « Mais bref, tu as un problème, Poufsouffle. Tu refuses d'affronter la réalité à ce point ? » Et il était alors si facile de se laisser glisser dans des bonheur factices ? La drogue prenait des reliefs plus logiques dans cette affaire Alors - mais quel triste destin.
Peut-être n'étaient-ils pas si différents.

Perseus lança un regard extrêmement dubitatif vers le lustre-cupcake - peut-être avait-elle réussi, mais la couleur résolument étrange de la pâtisserie n'avait aucune force sur son appétit. « Je t'ai déjà dit que je n'en voulais pas », sans méchanceté cette fois, cela dit - peut-être voulait-il se faire une amie de cette épave. Oh, il en était tombé si bas ? « Ce n'est pas grave », il tenta de soigner sa voix par quelques chaleurs rassurantes, « Enfin si, ça l'est, complètement... Pour ainsi dire tu es perdue, mais, ce n'est pas grave. » Ses doigts pianotèrent dans une douceur fataliste sur le dos de la jeune fille - « Ça pourrait être pire, tu pourrais avoir des rêves ou des ambitions, et les voir s'écrouler à cause de ton incompétence ou des jeux sournois de ton entourage. Estime-toi heureuse : c'est douloureux. » Et - il se confondait si bien avec cette misère de Poufsouffle aujourd'hui. Le constat arracha un rire mort de sa gorge. « C'est triste », il finit par la lâcher ; son corps était fatigué et il le pencha à travers une fenêtre, réévalua la distance du sol. « Tu as raison, c'est triste, de voir jusqu'où tu en arrives. » Du bout de ses doigts il chercha la texture des pierres, limées, mais il semblait qu'aucun sens ne sache percer sa lassitude. « Tu vis dans un monde complètement surréaliste, et je t'envierai presque si ça n'était pas si, pathétique. » Il prit appui sur son bras et se tourna légèrement - ses yeux retombèrent sur elle comme une guillotine. « Comment est-ce que tu comptes faire, lorsque tu seras seule et que tu te rendras compte du monde dans lequel tu vis ? »


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