[BUMBYDAY] Shut up and dance with me •• Kalev

Date d'inscription : 26/02/2014

Kalev ∞ Astrid

Oh don't you dare look back just keep your eyes on me I said you're holding back she said shut up and dance with me this woman is my destiny she waid ouh ouh ouh shut up and dance with me we were victims of the night the chemical physical kryptonite helpless to the bass and the fading light oh we were bound to be together bound to be together

Si elle avait été dans le monde moldu, Astrid serait en train de regarder un peu tout et n’importe quoi sur son téléphone pour faire passer le temps. Mais comme les sorciers n’étaient toujours pas adeptes de la technologie, elle se contenta d’attendre dehors en croisant les bras, adossée près du portail de Poudlard. Qui aurait cru qu’elle viendrait un jour au Bumblebee Day, et accompagnée en plus de ça ? Même elle aurait ri. Comme quoi, tout peut arriver.

Fidèle à ses propos, elle n’était pas venue en robe — elle avait beau commencer à laisser tomber ses airs de garçons manqués, elle ne se sentait toujours pas particulièrement à l’aise en robe ni en jupe et ça n’était pas un de ces films où la fille arrivait au bal avec une robe tellement époustouflante que tout le monde la regarde alors que d’habitude tout le monde l’ignore, non. Du coup elle avait décidé de venir en combi de soirée tout en noir, sans manche, reliée derrière le cou, et une veste noir assortie pour le moment juste au cas où. Elle avait opté pour quelque chose de classe plutôt que pour quelque chose de très tape à l’œil, mais au moins ça collait au personnage, personne n’aurait de crise cardiaque. Elle avait même des talons aiguilles — elle avait hésité au début en se disant que Kalev ne se sentirait peut-être pas à l’aise si jamais elle paraissait plus grande que lui, mais puisqu’il lui avait demandé d’arrêter de le traiter avec condescendance, elle avait haussé les épaules avant de prendre une paire d’escarpin noire.

Au niveau du maquillage, rien d’exceptionnel non plus, un trait d’eye liner, un peu de mascara et du rouge à lèvre à peine discernable. Astrid n’avait jamais été du genre à vouloir sortir du lot pour son apparence physique et elle aimait la simplicité, et d’ordinaire elle ne se serait même pas donnée l’effort de faire tout ça. C’était juste un cas exceptionnel, la dernière image que la plupart des gens auraient d’elle, donc il fallait faire un minimum d’efforts.

En parlant d’effort, Kalev n’était toujours pas là. Elle était certaine qu’il n’avait pas oublié parce qu’elle lui avait envoyé un patronus pour le lui rappeler le matin même, et elle était aussi certaine qu’il n’oserait jamais lui poser de lapin… En revanche, il se pouvait qu’il arrive en retard pour X raison. Comme, par exemple, le fait qu’il n’aime pas vraiment transplaner, ou qu’il ait réussie à brûler sa chemise avec un fer à repasser, ou que Jupiter ait dû être amené d’urgence chez un vétérinaire. Astrid secoua la tête, ce n’était pas encore le moment de penser au pire, il était encore tôt, c’était juste elle qui était en avance.

En attendant Kalev, elle repensa à tous ces films qui parlent de bal de promo. En fait, le premier qui lui vint à l’esprit vu cette adaptation de Cendrillon version moderne – bon, il y en avait plusieurs, mais elle n’en connaissait que trois, ce qui était quand même déjà pas mal.

Dans le premier, tout se passait comme le début du compte, un père veuf qui s’est remarié avec une autre veuve qui avait déjà deux filles de son précédent époux. Sauf que Cendrillon dedans, qui s’appelle Danielle et était très garçon manqué. Le genre à jouer près des bouses de chevaux. Un jour alors que son père devait partir à cheval, il tomba peu après à terre, foudroyé par une crise cardiaque. Danielle se retrouva donc relégué au rang de servante par sa belle-mère, qui n’avait dieu que pour une seule de ses filles, Marguerite, le cliché de la fille blonde aux cheveux longs et la peau d’albâtre qui était aussi belle que vile. Son autre demi-sœur, Jacqueline, était plus privilégiée que Danielle mais moins que Marguerite, car selon sa mère, elle n’avait pas le potentiel ni la beauté ou l’élégance. Bref, un jour un type veut voler le cheval du père de Danielle, ce qu’elle ne prend pas très bien, et du coup elle balance des pommes sur le voleur pour le faire tomber. Il se trouve que cet homme était le prince, et pour acheter son silence, il lui file un sac d’or, qu’elle utilisera pour sauver un servant que sa belle-mère avait revendu. Pour cela, elle va s’habiller en noble et va retrouver la personne qui a racheté son ami, mais on lui explique que non, ça ne va pas être possible, parce qu’il sera livré en Amérique, ou quelque chose du genre. Comme par hasaaard, le Prince arrive et ordonne qu’on relâche le garçon, impressionné par le discours passionné de Danielle quant à la liberté et ce genre de chose que les Mary Sue ont. En lui demandant son nom, elle lui donne celui de sa mère et s’en va.

Ensuite vient le fameux moment où les parents du prince lui dise qu’il serait temps qu’il trouve une femme et qu’il devra le faire pendant le bal, sinon il sera obligé de se marier à une princesse espagnole. Et ensuite c’est un peu n’importe quoi, Danielle part cueillir des truffes et retombe sur le prince, mais ils se font embusquer par des bandits, qui sont assez amusés par l’impertinence de Danielle et décide de la laisser partir avec tout ce qu’elle pourra porter. Et comme elle décide de porter le prince sur ses épaules, les bandits sont morts de rire et décident de lui laisser un cheval, finalement. Ensuite Danielle et le prince se font des bisous et en rentrant chez elle, elle n’est pas très contente de voir que sa belle-mère a fouillé dans les affaires de la défunte mère de Danielle pour y récupérer sa robe et ses chaussures pour que Marguerite les mette au bal. Du coup, Danielle lui donne un coup de poing qui laisse un joli œil au beurre noir à sa sœur, mais finit par se faire fouetter pour être punie. Jacqueline s’occupe de soigner Danielle, et entre temps la méchante belle-mère découvre lors d’un déjeuner que la fille dont le prince parle est Danielle, et l’enferme pour qu’elle n’aille pas au bal.

Comme on le sait tous, ça n’a pas marché, et Danielle s’est rendue au bal dans une magnifique robe aidée de Léonard de Vinci (oui oui) sauf qu’en arrivant à la cour, la baronne la dénonce comme menteuse et le prince, ayant trop honte et se sentant bafoué dans son honneur et trahi, refuse de l’écouter. Elle s’enfuit en pleurant avec le cœur brisé, perdant une chaussure en cours de route, que Léonard de Vinci (oui oui) récupère en la laissant au prince pour le faire réfléchir. Peu de temps après, le mariage entre le prince et la princesse espagnole a lieu, mais celle-ci chouine fort peu discrètement et le prince prend pitié et décide d’annuler le mariage au dernier moment, la laissant rejoindre son amoureux avant de partir rejoindre Danielle. Sauf que, c’est vraiment pas de chance pour lui, Danielle a été revendu à un vieux pervers plein aux as. En partant pour la sauver, il est assez déstabilisé en voyant que Danielle a très bien réussie à s’en tirer toute seule. Il se met à genoux et lui remet sa chaussure au pied, lui demandant en même temps de l’épouser, eeeet ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.

Dans le deuxième Cendrillon dont Astrid se rappelait, ça se passait dans un temps beauuucoup plus moderne. L’histoire de fond est sensiblement la même, un père veuf qui se remarie avec une truie qui n’en a qu’après son argent, mais qui finit par mourir et sa fille finit donc en petite exploitée. La touche moderne ici, c’est que la belle-mère est complètement refaite de chirurgie esthétique et qu’elle est assez bête, que le père n’avait pas un château mais un restaurant, que le rêve de Cendrillon n’est pas de rencontrer le prince charmant et encore moins devenir princesse, mais obtenir sa bourse pour la fac de Prinston. Et que les deux belles-sœurs sont méchantes et assez moches toutes les deux. En gros, Cendrillon passe son temps à parler par mail avec un anonyme sur le chat du campus de son école et ils ont tellement en commun qu’ils n’arrêtent pas de se parler jusqu’à 3h du matin parfois. Le hic c’est qu’ils ne savent ni l’un ni l’autre qui ils sont.

En réalité, le garçon derrière l’écran n’est autre que Austin, le mec le plus beau et le plus populaire du lycée, membre de l’équipe de rugby, fils du coach, intelligent, cache son côté cultivé parce que ça ne colle pas à son status quo, sort avec la fille la plus belle du lycée mais aussi la plus superficielle, Miss Bourge aux Longues Jambes Maquillée Comme Une Voiture Volée. Et comme il est ce qu’il est, Cendrillon ne devinera jaaaamais qu’il est celui à qui elle parle tous les jours. Bref, alors qu’il débarque avec toute sa clique de gens populaires – donc les sportifs et les cheerleaders – au restaurant de Cendrillon, Austin rompt avec sa copine devant tout le monde juste avant le bal de fin d’année, ce qu’elle prend très mal et considère qu’il ne s’est rien passé et qu’ils iront toujours au bal ensemble, avant de s’en aller. S’ensuit de nombreuses péripéties qu’Astrid oublia parce que bon, elle n’avait pas vu ce film depuis longtemps, mais aidé par les employés du restaurant, Cendrillon se rend enfin au bal, car son admirateur anonyme lui avait donné rendez-vous au milieu de la piste de danse. Elle a une magnifique robe blanche de princesse et un loup – le masque, pas l’animal bande de fous, même si ça serait vachement classe – qui fait que du coup, on ne la reconnait pas, un peu comme quand Superman met des lunettes pour cacher son identité, oui, c’est tout aussi efficace, mais personne ne se doute de rien. En voyant que le garçon à qui elle a parlé sans arrêt Ils dansent mais l’alarme sur le portable de Cendrillon sonne, puisqu’elle doit rentrer avant minuit au restaurant, puisque sa belle-mère viendra vérifier qu’elle est toujours là. Après une course contre la montre, Cendrillon arrive à temps chez elle, mais a laissé tomber non pas sa chaussure, mais son téléphone portable, ce qui est quand même vachement plus contraignant.

S’ensuit un rendez-vous à la fontaine où plusieurs filles font la queue en prétendant être celle à qui le téléphone appartient, mais Austin n’est pas dupe et les plante toutes, et Cendrillon hésite à lui dire qui elle est réellement mais elle est sûre qu’Austin perdrait tout intérêt en elle si elle savait qu’elle était « la fille du Casse Croûte ». Au final la vérité éclate quand les deux belles-sœurs, qui font tout pour essayer de plaire à l’ex de Austin, fouillent dans les mails de Cendrillon et découvrent que la mystérieuse fille avec qui Austin a dansé n’est autre que, eh bien, leur Cendrillon. Ils humilient les deux publiquement en lisant leurs mails à voix haute. Austin ne le prend pas très bien et les deux amoureux s’évitent. Entre temps, Cendrillon est reçue à Princeton mais sa belle-mère jette la lettre aux ordures et la remplace par une lettre de refus. De son côté, Austin aussi est pris à Princeton, mais son père ne comprend pas pourquoi il veut perdre son temps là-bas alors qu’il a tout pour devenir un grand sportif. Ils se disputent alors que le grand match de l’année approche et le père lui donc la pression.

Un peu beaucoup dépitée par toutes ces mauvaises nouvelles, Cendrillon se rend au vestiaire des garçons en insultant Austin parce qu’il n’a pas de cran, que ce n’est qu’un lâche qui n’assume pas ce qu’il est et qu’elle s’en fiche parce que au moins elle, elle fait ce qu’elle veut. A peu près. Car la veille elle avait décidé d’arrêter de se laisser marcher sur les pieds par sa belle-mère et démissionne du restaurant, annonçant même qu’elle quitte la maison. Sa collègue, une vieille amie de son père, dit qu’elle va l’héberger et que maintenant que Cendrillon s’est rebellé rien n’empêchait de botter les fesses à la belle-mère. Cependant, comme Cendrillon lui dit qu’elle n’en vaut pas la peine, à la place tout le monde démissionne est les clients partent aussi.

Et donc pendant le match Austin décide de laisser tomber au milieu pour rejoindre Cendrillon et l’embrasser et ils allèrent tous les deux à Princeton où on ne sait pas s’ils sont restés ensemble ou pas, mais sûrement hein, c’est un film.

Enfin, le troisième Cendrillon est déjà plus bizarre parce qu’il commence avec une ado qui s’imagine chanteuse dans un clip très bizarre et cliché censé être stylé mais se fait réveiller par sa belle-mère, manifestement aussi accro à la chirurgie esthétique mais aussi au yoga, et la directrice de l’école où Cendrillon et Marguerite v2 vont. Il y a bien une demi-sœur, qui ressemble à Marguerite comme dans le premier Cendrillon sus-cité, mais pas de deuxième demi-sœur, mais un demi-frère sale gosse que Cendrillon doit toujours surveiller et faire la cuisine pour. Dedans, le prince, c’est le fils d’un grand producteur de musique et évidemment il se fait complètement assagir par tous les chanteurs du coin, qui vont jusqu’à chanter a capella pendant qu’il est aux toilettes, ce qui est quand même plutôt agaçant même s’il ne le montre pas. Astrid ne se souvenait plus trop de la suite mais il y avait une histoire comme quoi son demi-frère faisait exprès de sonner à la porte alors qu’elle était sous la douche et elle va ouvrir en serviette vu que sinon personne ne le ferait, et son demi-frère lui arrache sa serviette avant de fermer la porte à clé derrière elle. Du coup, elle se balade avec un paillasson en guise de serviette avec écrit « Bienvenue » dessus et tombe nez-à-nez avec Austin v2. Il se rince quand même un peu l’œil avant de lui offrir sa veste, et elle fait de l’humour en lui demandant son pantalon aussi sauf qu’il s’apprêtait vraiment à le faire, ambiance super awkward. Ensuite il y a toute une histoire comme quoi Marguerite v2 veut sortir avec Austin v2 pour devenir une star alors qu’elle chante comme un pied sauf que voilà Cendrillon aussi est super intéressée pour sortir avec Austin v2 parce qu’il pourrait aussi l’aider à réaliser son rêve.

Dans la salle d’enregistrement Austin v2 entent Cendrillon chanter mais en entendant du bruit elle s’est cachée, ou quelque chose du genre, c’était assez confus dans l’esprit d’Astrid car elle n’avait pas particulièrement aimé ce film. En bref, le bal a eu lieu, avec pour thème l’orient puisque tout le monde se retrouve habillé à danser et chanter comme dans un vrai film Bollywoodien, et Cendrillon a le visage caché par un genre de voile, elle réussit à isoler le prince pour lui faire écouter sa voix mais avant qu’elle n’ait pu lui dire qui il était, elle se retrouve obligée de partir. Dans la cabane où sa belle-mère la force à vivre, ladite belle-mère lui fait du chantage : elle doit se faire passer pour la voix de Marguerite v2 et la laisser ramasser toute la gloire ou sinon elle vire sa meilleure amie de l’école pour avoir fait quelque chose dont Astrid ne se souvenait plus mais qui aurait été affiché sur son dossier, chose assez compromettante parce qu’elle veut rejoindre une école de danse prestigieuse. Du coup, Cendrillon accepte à contrecœur de se cacher et chanter pour sa demi-sœur, qui attire du coup le regard de Austin v2 en qui il reconnait la voix qui l’obsède depuis la scène de l’enregistrement, et accessoirement il croit aussi que c’est la fille qu’il a rencontré au bal, même si Marguerite v2 est blonde et Cendrillon brune, mais bon, c’est qu’un détail hein ?

Et donc pendant le concours de talent – parce que c’est une école d’artiste donc y a forcément un concours de talents on retrouve plusieurs personnages très secondaires, comme les chanteurs d’a capella ou le groupe de métal qui chante avec une tronçonneuse, et enfin, il y a Marguerite v2 et sa troupe de danseurs qui apparait, elle chante en playback pendant que Cendrillon chante en live, mais sa meilleure amie et Austin v2 découvre la supercherie et aidés du professeur de yoga et du demi-frère de Cendrillon – je comprends rien non plus mais c’est normal j’ai vu ce film qu’une fois – ils utilises une caméra pour montrer que eh, c’est pas Marguerite v2 qui chante mais Cendrillon. Ah oui, et comme le papa d’Austin v2 était là, il est très impressionné et il veut la dénicher pour en faire une star, à la seule condition que voilà, c’est son fils qui deviendra son producteur. Et ils vécurent heureux, elle tourna beaucoup de clips et chanta beaucoup de chansons avec son amoureux et tout est bien qui finit bien – sauf pour la joueuse qui commence à être désespéré parce qu’elle comptait sur ces trois résumés détaillés de films pour obtenir ses trois mille mots et il en manque encore un peu moins d’une centaine, donc il faut trouver quelque chose pour meubler.

Du coup autant parler de la version authentique de Cendrillon, la mère qui meurt, le père qui meurt aussi plus tard, la méchante belle-mère qui en fait sa servante, les pigeons qui l’aident à trier les graines et l’arbre magique qui fait tomber des robes sublimes, la pantoufle perdue, les demi-sœurs qui se coupe respectivement le gros orteil et un bout du talon pour que leur pied rentre dans la chaussure et que finalement le prince retrouve Cendrillon et les pigeons crèvent les yeux des vilaines demi-sœurs qui ont été cruelle envers Cendrillon. Et voilà, trois mille mots, maintenant on peut en revenir à Astrid qui attend patiemment son cavalier.

Quand enfin, Kalev arriva devant le portail, elle se redressa pour l’accueillir décroisant les bras.

« Pendant un instant j’ai cru que tu serais en retard, maiiiis tu es pile à l’heure, mes félicitations. Ça attendra pour la médaille, si ça ne te dérange pas. »

Elle arbora un sourire légèrement narquois. Au moins, il était venu, c’est déjà ça.

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Date d'inscription : 07/07/2013

Kalev n'était pas d'un naturel très anxieux - enfin, si avant, petit, plus jeune, il l'était beaucoup, mais l'âge l'avait aidé à ce sujet -, mais ce Bumblebee Day, ça l'avait un petit peu empêché de dormir. Juste un petit peu, parce que dormir restait sacré et que Jupiter s'était lové sur son oreiller, et qu'il ne pouvait décemment pas mal dormir avec son furet à ses côtés.
Le hic dans cette affaire, c'était bien moins de sortir quelque part avec Astrid, que le fait qu'il s'agisse ni plus ni moins du Bumblebee Day. Kalev gardait un souvenir assez affreux du dernier auquel il avait participé, durant sa sixième année. Outre le fait d'avoir été mal accompagné et d'avoir été victime d'une énième potion farfelue, il avait adopté un comportement assez exécrable dont il n'était pas fier du tout. La chance, aujourd'hui, c'était que Kalev n'y allait pas en couple. Il ne sortait pas avec Astrid. Du coup, en toute logique, les choses devraient être mille fois moins compliquées. Il suffisait de voir l'événement comme une simple sortie entre amis parmi d'autres.

Une autre pression néanmoins, c'était celle que lui imposait plus ou moins volontairement Astrid. Ne pas être en retard, il commençait à s'y faire, mais s'habiller avec prestance pour le Bumblebee Day ? C'était un brin au delà de ses compétences. Elle avait beau l'avoir aidé à repenser son armoire, c'était différent de s'habiller au quotidien et de d'aller à un bal. Il jugea néanmoins qu'il valait mieux ne pas trop en faire que de se montrer ridicule. Déjà, il n'aimait pas se prendre et la tête et changer ça du jour au lendemain, et de deux, il préférait éviter de coller trop de honte à Astrid. Déjà qu'il n'était pas très certain de comprendre pourquoi elle avait préféré l'inviter lui plutôt qu'un des grands dadets de Serpentard, mieux valait faire en sorte que ça se passe au mieux.

Après avoir laissé son furet piquer un somme sur le rebord de la fenêtre, Kalev prit son courage à deux mains - et sa baguette - et prit un souffle assez grand pour lui donner le courage de transplaner. Il détestait véritablement ça. D'autant plus quand il s'agissait de le faire vers Poudlard. C'était bizarre de pouvoir transplaner vers Poudlard. Bon, c'était Pré-au-lard, mais ça restait la même chose, c'était comme revenir quelques années en arrière, c'était toujours déroutant.
Enfin, une sensation de disparaître dans le vide plus tard et un léger haut le coeur, Kalev avait réussi à atterrir dans la zone de transplanage sans encombre. L'air de rien, l'année à venir, il risquait de demander à Fifi de transplaner avec lui dans la mesure du possible. Ce serait plus rassurant. Beaucoup plus rassurant.

Kalev ne mit pas longtemps à marcher jusqu'au parc ; c'est qu'il le connaissait par coeur, ce chemin, et l'avait traversé bien plus d'une fois. Astrid l'attendait à la grille, comme d'autres personnes en attente de leur compagnon. Il préférait ça que d'avoir à la chercher partout, mais ça lui donnait ce vilain sentiment d'être encore en retard alors qu'il n'était pas censé l'être ; il s'apprêtait déjà à s'excuser, lorsque Astrid le devança et confirma qu'il était dans les temps. Kalev soupira de soulagement, et lui adressa un piètre sourire.

- J'ai eu peur que tu me renvois chez moi parce que je n'avais qu'une minute d'avance et pas quarante. Mais j'ai dû border Jupiter tu comprends. Une nuit tout seul dans le froid de l'appartement. Pauvre bougre.

Kalev plaisantait, bien sûr ; il plaisantait beaucoup sur son animal, parce que les autres plaisantaient beaucoup sur lui. Remarquant qu'il tenait toujours sa baguette à la main, il la glissa dans sa poche. Puis réalisant ce geste, il remarqua qu'Astrid portait des talons. Il releva le nez. Effectivement, elle était grandie ; et Kalev se sentit un peu vexé. Pas par le fait qu'elle porte des talons, c'était amplement son droit, mais par le fait qu'il ne grandirait définitivement plus.

- Tu n'aurais pas préféré un cavalier un peu plus grand, dis voir ? C'est pas comme si des types plus grands que moi, ça manquait, je dirais même qu'ils sont en grande majorité. Songeant qu'il pouvait être indélicat, il jugea qu'il devait peut-être préciser sa pensée. Je suis pas mécontent d'être là hein. Mais je suis juste un peu surpris.

Enfin, maintenant qu'il était là, et qu'il ne dépasserait pas le mètre soixante-quinze en dehors de ses rêves, et que les choses étaient ce qu'elles étaient, il fallait s'adapter.

- Alors, c'est quoi le thème de cette année ? Tu sais où on se rend ?

Il y avait des chances que des brochures aient été distribuée à Londres sur le sujet, mais Kalev n'avait pas la moindre idée de ce qui allait se passer ce soir. Il n'avait pas particulièrement couru après les informations. Préparé ou pas, une journée à Poudlard, ou même une soirée, c'était toujours bourré de surprises. C’était devenu coutumier.

Date d'inscription : 26/02/2014

Kalev ∞ Astrid

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Astrid se demanda tout de même un instant si Kalev était sérieux ou non — car très franchement, le contraire ne la surprendrait pas, elle pouvait presque imager Kalev comme ces crazy cat lady nourrir son furet avec des baguettes. C'était mignon ceci dit, donc pas forcément très dérangeant, ce n'était pas elle qui allait l'empêcher d'être gaga de son furet, tant qu'il ne commençait pas à afficher des photos partout, à ériger un culte autour de Jupiter ou ce genre de chose.

« Oh, le pauvre bébé va passer sa première nuit tout seul ? Je suis presque surprise que tu ne l'ais pas amené avec toi, vraiment. »

D'accord, c'était légèrement sarcastique, mais surtout dit avec plaisanterie et légèreté, elle ne pouvait pas s'en empêcher. Elle ouvrit la marche, sans doute qu'elle avait trop l'habitude de diriger pour songer à le laisser prendre les devants, et la question lui fit hausser un sourcil.

« De quoi tu parles ? Tu es plus grand que moi. Bon, peut-être pas avec les talons, mais ça n'a pas beaucoup d'importance, beaucoup de graçons sont plus petits à côté d'une fille avec des talons. Si ça te dérange vraiment je peux les rapetisser mais, ce serait quand même vraiment superficiel de choisir son cavalier juste en fonction de la taille non ? »

Bon, s'il avait été un nain d'à peine un mètre, là, éventuellement, elle n'aurait pas vraiment voulu l'inviter, parce qu'elle avait des limites, mais là elle ne voyait pas le problème, ce n'était pas hyper flagrant et puis ça se voyait qu'elle avait des talons, les gens savaient qu'elle avait normalement une taille moyenne.

« Et puis je vois pas qui d'autre j'aurai pu inviter de toute manière, et toi, à côté, tu avais l'air un peu patraque parce que tu n'avais plus l'occasion d'aller à Poudlard, alors autant faire d'une pierre deux coups non ? »

C'était pour se rendre service à tous les deux qu'elle l'avait invité, elle se demandait s'il ne se posait la question que maintenant parce qu'il regrettait ou bien parce que cette histoire le tracassait. Le but n'était pas de le mettre mal à l'aise, sinon elle se la serait joué Calypso en changeant subitement de style et de caractère histoire de lui faire peur.

« J'en ai pas la moindre idée, mais ça doit pas être sorcier. »

Mais quel humour, vraiment. Toujours est-il qu'arrivés à destination, elle fut plutôt surprise de voir que la forêt interdite n'avait pas l'air si intimidante une fois... décorée. Il semblait plutôt évident que le thème était du style d'Alice au Pays des Merveilles — et elle donnerait cher pour voir genderbent Viridus se balader avec Waltham transformé en lapin, mais ça relevait sans doute un peu trop de la fantaisie à ce stade. Les lutins et farfadets mettaient l'ambiance avec leur musique, et elle frissonna en se rappelant qu'elle avait été changé en farfadet, une fois.

« Ben dis donc, ils y sont pas allés de main morte. C'est presque comme si on pouvait venir traîner ici pendant les pauses déjeuner... »

Comme il faisait un peu chaud en ce beau début de Juillet, elle retira sa veste pour la poser sur une chaise, jugeant que ça n'était plus la peine de la garder. Elle arbora donc un joli dos nu qui faisait beaucoup contraste avec sa peau blanche et elle rit en regardant ce qui se trouvait sur la table.

« T'as vu, ils ont osé mettre du clafoutis à la cerise... Je suis surprise que personne soit en train de pleurer en se roulant par terre... »

Elle-même avait réussie à y échapper, mais tout de même, c'était comique.

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Date d'inscription : 07/07/2013

Kalev hocha négativement la tête ; non, elle n'avait pas besoin de changer quoi que ce soit, tout allait très bien comme c'était. Il ne pouvait pas mentir, sa taille était l'un de ses uniques sujets sensibles, parce que tous ses amis étaient grands, filles comme garçons, et lui au milieu de tout ça avait le sentiment d'avoir raté quelque chose, mais la terre ne s'arrêtait pas de tourner pour autant. Réagir trop abruptement aurait été stupide de sa part. Le plus important, c’était qu'Astrid se sente bien dans sa tenue, ne regrette pas de l'avoir invité lui plutôt qu'un autre, et passe une bonne soirée. Kalev, bien qu'il ne l'exprimait pas forcément autrement que par un doux sourire, était content qu'elle lui ait expliqué son choix. Content, et reconnaissant. C'était gentil de sa part d'avoir pensé à lui ; et lui emboîtant le pas en direction de la forêt interdite, il exprima sa gratitude :

- C'est vrai que ça me fait un peu de peine d'être tenu à l'écart d'ici, affirmer le contraire serait un gros mensonge et je ne sais pas mentir. Merci d'avoir pensé à m'inviter. Enfin, l'année prochaine devrait aller mieux. Tu es diplômée, Garfield aussi, d'autres gens sans doute. Ce sera plus facile de trouver de la compagnie. Je le répète mais ma porte reste toujours ouverte.

Façon de parler, bien sûr. Mais c'était vrai, ce qu'il disait. On pouvait toquer autant qu'on le souhait à sa porte, il ne la laisserait jamais close à un ami. Astrid faisait parti de ce cercle d'amis. Elle s'y était glissée peu à peu cette année, à forces de petites rencontres ponctuelles et de patronus sauvages envoyés l'un vers l'autre.

Suivant les autres invités du bal, ils arrivèrent rapidement au lieu de la réception. Kalev avait eu vent que, l'année passée, elle s'était déroulée sous l'eau, mais cette fois-ci, ils se tenaient dans une clairière. Le décor avait un petit quelque chose de féerique qui réchauffait le coeur, et Kalev préférait largement ce décor-ci à celui de la Chambre des Secrets. Définitivement un mauvais souvenir. Ici, c'était plus gai et plus relaxant. C'était accueillant, et Kalev comprenait qu'Astrid se sente assez à l'aise pour retirer sa veste. Elle n'avait pas menti : elle n'avait pas mis de robe. Elle se sentait sans doute mieux ainsi, d'après ce qu'il savait d'elle.

La remarque sur le clafoutis aux cerises qui trônait sur les petites tables extirpa néanmoins Kalev de sa contemplation, qui, étirant une grimace sur ses lèvres, toucha la nappe d'une main, sa nuque de l'autre, dans une expression gênée. On enchaînait vraiment les mauvaises souvenirs.

- J'ai peur qu'il n'ait pas beaucoup de succès, ce clafoutis, commenta-t-il. S'il avait pu ne jamais exister, ça m'aurait évité vachement de problèmes quand j'y repense. Et tu me rendrais vraiment service en n'y touchant pas non plus.

Il n'avait aucune, mais alors vraiment aucune envie de gérer des problèmes compliqués, comme une amie sous philtre d'amour, à raisonner tant bien que mal. Si le Bumblebee Day de ce soir pouvait l'aider à effacer un peu les souvenirs de l'atroce carnage que fut le précédent, ce serait réellement pour le mieux. C'était un petit peu l'un de ses objectifs en acceptant de venir ce soir, outre passer du temps avec Astrid.

- Une boisson ? proposa-t-il en montrant les tasses et les vasques.

Il avait refusé de toucher au clafoutis, mais pas de se désaltérer. Il faisait vraiment chaud pour ce début de juillet ; et Kalev était loin de s'en plaindre. L'été était sa saison préférée. Ses températures, son soleil, ses barbecues, ses cigales, ses promenades sous les étoiles et ses glaces, c'était tout ce dont Kalev avait besoin pour être heureux. Et ce soir commençait plutôt bien ; il avait le chaleur, les étoiles, et sans doute de la glace quelque part.

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Kalev ∞ Astrid

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Astrid n'était pas sûre de retourner à un bal de sitôt, elle avait toujours été un peu curieuse de voir comment ça se passait, mais l'idée de venir accompagnée ou non pour danser et faire la fête dans des tenues élégantes ne l'attirait pas tellement. C'était sans doute très beau à voir, mais ennuyant en soit. Ce qui l'avait fait venir ici, hormis la curiosité, c'était surtout de voir ce qu'ils avaient réservé comme "surprise" cette année, comme il semblait y en avoir chaque année. Comme pendant la St-Valentin par exemple.

« Ouiiii mais non merci. J'ai pas eu droit au clafoutis mais j'ai déjà testé l'amortentia et la cerise et plus jamais. »

Elle afficha une grimace de dégoût en repensant à ce jour dans les vestiaires, celui qui avait fait ça était vraiment tordu et ça la frustrait au plus haut point de ne toujours pas avoir pu retrouver cette personne, mais elle comptait sur le retour de karma pour qu'elle finisse au pire aux enfers.

« Tu crois que c'est prudent ? Je veux dire. On sait tous qu'il va se passer quelque chose de louche, pour peu que j'en sache ça se trouve ils ont versé du veritaserum dans le punch... »

Ceci dit, c'était un risque à prendre, alors elle haussa les épaules.

« Je vais prendre une menthe à l'eau, ça va me rafraichir. »

Et en plus, c'était vert, un peu comme un hommage à sa maison.

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Date d'inscription : 07/07/2013

Quelque chose de louche ? C'était peu dire. Kalev avait beau essayer de toutes ses forces, il ne se rappelait pas une seule journée dépourvue de risque à Poudlard. Il s'attendait sans trop grande surprise à ce que les licornes se transforment en dragons au cours de la soirée ou à ce que les lutins jouent du hard rock sous l'effet d'un sortilège de confusion. Alors, oui, sans doute la nourriture n'était-elle pas sans risque, mais on ne pouvait pas se prémunir contre tous les accidents, non ? C'est pour ça qu'Astrid avait raison de se décider sur une boisson ; et que Kalev prit la même par flemme de réfléchir à autre chose. Il tendit le verre à Astrid.

- Non, à coup sûr c'est pas prudent du tout, mais j'ai envie de te dire, j'en ai tellement vu, je crois que je ne suis plus à ça près. Puis, on a qu'à se dire, quoi qu'il advienne ce soir, si c'était trop pour nos nerfs, on fera comme si ça n'avait jamais existé, d'accord ? Comme ça on continuera sur de bonnes bases. Je serais embêtée que tu refuses de me voir du jour au lendemain à cause d'un accident de Bumblebee Day.

Kalev considérait cette proposition comme une plutôt bonne option. Au moins, ça enlevait un certain stress, si Astrid acceptait. Kalev tolérait plutôt bien d'en prendre pour son grade, beaucoup moins de perdre ses amis. Vraiment beaucoup moins.
Jugeant que, bon, ils avaient un peu fait cette petite table leur, Kalev choisit de tirer une des chaises et de s'asseoir, pour regarder d'un peu plus prêt tout ce qui traînait sur la nappe, et pour continuer la conversation. Il évita effectivement le clafoutis, mais se permit de goûte un sablée en forme de papillon.

- Je réfléchis, mais je ne sais même pas ce qu'on pouvait me faire avouer sous veritaserum. J'ai pas l'impression d'avoir de réels secrets. Rien qui soit vraiment dérangeant de dire à autrui, dans tous les cas, même si je ne le crie pas forcément sur les toits.

Il fallait se dire que c'était un avantage : on pouvait difficilement le faire chanter. D'un côté, Kalev était rarement, voire jamais, tombé face à quelqu'un qui désirait tirer profit d'informations sur lui, ou se servir de lui, ou n'importe quel truc un peu malsain du genre. Kalev n'avait pas assez d'ennnemis pour ça. Est-ce qu'il avait seulement des ennemis, en fait ? A part le tabouret de la cuisine, à vue de nez, non.

Date d'inscription : 26/02/2014

Kalev ∞ Astrid

Oh don't you dare look back just keep your eyes on me I said you're holding back she said shut up and dance with me this woman is my destiny she waid ouh ouh ouh shut up and dance with me we were victims of the night the chemical physical kryptonite helpless to the bass and the fading light oh we were bound to be together bound to be together

Astrid remercia Kalev d'un hochement de tête quand il lui tendit sa boisson et pris quelques gorgées pour se désaltérer. Odeur, menthe, goût, menthe, à priori rien de suspect à signaler pour le moment. Elle regarda encore un peu aux alentours, tous ces lampions dans les arbres, c'était mignon, mais tout l'intérêt d'aller dans cette forêt, c'était quand même de pouvoir voir des créatures rares — on allait éviter les centaures et les acromantulas, mais les licornes, et avec un peu de chance un hyppogriffe, c'était vraiment génial, et si elles n'étaient pas déjà si demandé, elle serait allé voir elle-même.

Pas de chance pour elle, pour le moment elle n'avait droit qu'aux fées stupides, détestées sûrement par tous les joueurs de Quidditch à cause de la réputation de Meme, et éventuellement le hululement des chouettes et des écureuils qui se cachaient dans les arbres. En attendant, elle prit place sur une chaise aussi en préférant ne pas encore trouver à la nourriture.

« Il faudrait vraiment que ça soit très humiliant ou traumatisant pour que j'accepte d'oublier, mais je suis presque sûre qu'il n'arrivera rien de très catastrophique. Quoiqu'il arrive ça aura sûrement été un accident... La dernière fois ils ont tous été transplané quelque part, rien de grave. »

Bon, peut-être que se retrouver au milieu d'un village hongrois de loup-garous pendant la pleine lune, c'était un petit peu trop, mais il y avait des gens qui ont atteris à Disneyland, il y avait pire comme "surprise".

« Oh, pas besoin de connaître de sombres secrets. Ca peut être pour qui tu as eu des crush, quand a été ton dernier pipi au lit, est-ce que t'as déjà mis des vêtements de femme au moins une fois dans ta vie, la couleur de tes sous-vêtements, ta plus grande peur, ce genre de choses... »

Pas qu'elle a déjà eu l'occasion de torturer quelqu'un sous veritaseum, non non. Pas que ce quelqu'un se trouve être le meilleur ami de Kalev aussi.

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Astrid appelait ça des secrets ? Kalev considérait ces informations davantage comme des anecdotes un peu ridicules qu'on raconte aux repas de famille, en fait. Des sortes de blagues qu'on racontait en sachant que ça allait faire rire autrui même si, sur le coup, on se sent un peu bête à dire ça. Pour Kalev, un secret, ce n'était pas quelque chose d'aussi léger. C'était plus sérieux, plus grave peut-être. Quelque chose qu'on avait vraiment envie de verrouiller en soi. De ce point de vue, la dernière des idées d'Astrid, la plus grande peur, était un peu plus proche de la conception du secret de Kalev que le reste de ses propositions. On aimait rarement avouer ses peurs ; du point, ses grandes peurs. Kalev n'avait pas souvenir d'avoir déjà partagé la sienne ; il fallait dire qu'elle n'était pas joyeuse du tout, et Kalev n'était pas du genre à chercher à plomber l'ambiance.

- Je suis désolé, rit-il, mais tu connais déjà la couleur de mes sous-vêtements, dit-il en allusion à la fois où elle avait dormi chez lui, et j'ai ni soeur ni cousine proche, alors j'ai jamais eu l'occasion de m'habiller en fille. Enfin, est-ce que le Bumblebe Day d'il y a deux ans compte ? C'était avec la potion de genderbending. Ce n'était pas comme si, étant garçon, j'avais été habillé en fille. J'étais une fille en tenue de fille. Je sais pas si c'est clair.

Kalev fit tourner son verre entre ses doigts. Il en aimait bien la couleur. Puis c'était frais, et ça rafraîchissait la bouche. Astrid allait vraiment avoir du mal à trouver quelque chose de vraiment secret en lui, si elle se prêtait au jeu de chercher quelque chose à lui faire avouer. Même sa peur, en soit, il n'était pas absolument contre la dire. C'était juste peu gai. Sa jalousie ponctuelle envers son frère n'était pas quelque chose de très confidentiel non plus, et non, vraiment, il réfléchissait, mais ça ne venait pas.

- Et toi, le véritaserum te mettrait en mauvaise posture ?

Puisque c'était elle qui l'avait suggéré à la base, peut-être que c'était parce que l'idée d'en être victime la gênait tout particulièrement. Bon, ou peut-être que c'était juste la seule idée qui lui avait traversé l'esprit, Kalev n'en savait trop rien dans le fond.

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Kalev ∞ Astrid

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Astrid du vérifier que personne n'avait entendu ce que venait de dire Kalev, parce que c'était exactement le genre de chose qui pouvait être mal interprété si elle était tombé dans les oreilles de, disons, Sutherland, par exemple. Pour ne rien cacher, ça la fit même rougir légèrement à l'idée que quelqu'un ait pu entendre qu'elle sache de quelle couleur étaient les sous-vêtements de Kalev, parce qu'il n'y avait pas vraiment trente-six mille solutions de le savoir.

« Oui, bon... On va dire que ça ne compte pas, puisque tu étais une fille. D'ailleurs, comment ça se fait que tu retournes tout le temps au bal alors qu'on dirait qu'il ne t'arrive que des ennuis ? »

Parce qu'à sa place, une seule fois aurait largement suffit. Et il y avait déjà eu un paquet d'évènements qu'elle n'avait pas apprécié, comme se faire transformer en farfadet, changer brutalement de personnalité et tomber raide dingue de Holmes, se retrouver avec le don de déshabiller les gens avec un seul regard, donc bon, en repensant à tout ça, elle n'avait jamais vraiment voulu aller à un seul bal de fin d'année. Cependant, comme ce serait sans doute la dernière fois qu'elle aurait vraiment l'occasion de voir tout le monde, autant faire un effort.

La question la fit sourire narquoisement.

« Peut-être que oui, peut-être que non... Qu'est-ce que tu me poserais comme question si j'étais sous veritaseum ? »

Bien sûr qu'elle avait des secrets, comme tout le monde, consciemment ou pas. Ils ne la concernaient pas forcément directement, mais il y avait par exemple les secrets de ses amis ou des secrets de famille, ce genre de chose, et la liste était trop longue pour y réfléchir réellement.

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Date d'inscription : 07/07/2013

Kalev fut un peu surpris de voir Astrid rougir, parce qu'il n'était pas particulièrement habitué à la voir perdre ses moyens. Dans l'ensemble, s'il devait la décrire, ce serait plutôt comme quelqu'un de sûre d'elle et d'imperturbable. Elle était, en fait, plutôt celle qui le mettait dans l'embarras, que le contraire. Mais Kalev ne releva rien parce qu'il jugea que ça ne ferait sans doute qu'accentuer sa gêne, et il ne voyait pas d'intérêt à ça.
Ceci dit, sa question était intéressante. Il n'avait pas la fichtre idée de ce qu'il pourrait lui demander avec du véritaserum ; alors le temps de réfléchir, il but un peu et observa une fée danser de la polka entre les guirlandes de lampions.

- Pour commencer il faudrait sans doute que je sache faire du véritaserum et ma pire matière, ça a toujours été les potions, mais imaginons que quelqu'un m'en donne généreusement... en fait, Astrid, ta question est ardue parce que je ne sais déjà pas ce que je me demanderais à moi-même, alors quelqu'un d'autre ?

Il était déjà au courant de sa passion secrète pour Orion, de son amour des grandes familles, de ses talents en cuisine et de diverses petites choses qu'on ne devinait pas au premier abord, alors dans ces circonstances, il séchait un peu. Il allait tout de même faire un effort parce que la discussion était curieusement amusante, au demeurant.

- Peut-être que je demanderais ce qui te fait peur. Je suis pas sûr d'avoir besoin de véritaserum pour ça mais c'est tout ce qui me vient. Je dis pas que comme ça je pourrais t'en protéger parce que je suis un gros trouillard, mais si, je sais pas, t'as peur des éléphants, je saurais qu'on doit pas faire de sortie au zoo. Mais en fait, oui, de façon générale, je vois pas pourquoi j'aurais besoin d'une potion pour poser des questions à quelqu'un. Si on veut me répondre, on me répond, et si on ne veut pas, c'est que c'est une affaire privée et je n'ai pas à lui tirer les vers du nez. Non ?

Kalev se doutait bien que tout le monde ne pensait pas comme lui, mais l'idée de respecter les secrets d'autrui lui paraissait en fait complètement naturel. C'était peut-être pour ça qu'il était tombé à Poufsouffle, aussi, en partie. Il n'arrivait que difficilement à faire du mal aux autres.

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Alors ça, c'était une manière bien particulière de voir les choses. Depuis quand on n'avait rien à demander aux gens si on ne savait pas répondre soi-même ? Sans doute que Kalev était beaucoup trop gentillet pour réfléchir à quelque chose qui serait trop méchant ou compromettant pour quelqu'un, mais en tout cas, ça n'était pas son cas.

Elle soupira et posa ses coudes sur la table, même si c'était considéré comme impoli.

« Ça passe encore comme question, vu que c'est plutôt simple. C'est de finir tétraplégique. C'est simple, sans bras ni jambes, je ne peux plus rien faire de ma vie. Plus jamais de Quidditch, plus jamais de cuisine, écrire, lire correctement, marcher, bouger... Rien. »

Et d'un certain point de vue, c'était encore plus effrayant que mourir, parce que vivre en ne faisant rien de sa vie et à rester dépendant des autres était pire pour une personne aussi indépendante et fière qu'elle. Ceci dit, il n'y avait pas de raison que ça arrive, et la magie faisait des miracles, alors elle ne se faisait pas beaucoup de soucis pour le moment.

Astrid préféra ne pas commenter le reste à propos des secrets, pour ça part c'était bien parce qu'un secret était censé être privé qu'il n'en n'était que plus intéressant, c'était aussi du bon matériel de chantage et tout simplement drôle.

« Et si on allait voir un peu les licornes ? Je suis sûre qu'elles te laisseraient approcher. »

Bon, il n'avait peut-être pas l'air d'une jeune fille vierge, mais il en avait au moins l'innocence, ça devrait marcher non ?

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Date d'inscription : 07/07/2013

C'était une peur à laquelle Kalev n'avait bizarrement jamais songé. Perdre un sens ou de la mobilité ne lui avait jamais traversé l'esprit alors qu'à y réfléchir, oui, c'était quelque chose de foncièrement angoissant. Et c'était amusant en un sens que sa peur la plus profonde se tourne vers autrui et non vers lui-même. Est-ce que c'était ça, être altruiste ? Kalev n'en savait trop rien. Il n'avait jamais été très doué pour se définir, de toute façon.

Astrid parlant des licornes, Kalev les chercha du regard et, effectivement, quelques jeunes filles s'émerveillaient devant les équidés venus s’enquérir de ce qui se passait ce soir. Kalev doutait en vérité de pouvoir s'en approcher, étant donné la réputation de ces animaux, mais il pouvait après tout au moins s'en rapprocher pour accompagner Astrid, et la laisser les saluer à sa place. C'était dans ses cordes.

- Je ne savais pas que tu aimais les licornes. Mais oui, on peut essayer. Au pire je m'éloignerais un peu. Si elles se sont approchées c'est peut-être qu'elles ne sont pas si farouches que ça ? Je suis pas le seul garçon de la clairière.

De très loin, même, puisque la majeure partie des invités étaient venus accompagnés comme le voulait la tradition du Bumblebee Day. Se levant de sa chaise, Kalev s'approcha des licornes avec Astrid. Aucun garçon n'osait les caresser, mais plusieurs filles s'en donnaient à coeur joie.

- A toi l'honneur ?

Si jamais ça marchait bien avec Astrid, il oserait peut-être. Vraiment peut-être.

Date d'inscription : 26/02/2014

Kalev ∞ Astrid

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Astrid se leva donc pour se diriger vers les enclos, préférant aller vers un côté où il n'y avait pas beaucoup de monde vu la popularité de ces bestioles.

« Je préfère les hyppogriffes, mais à défaut, les licornes, c'est cool aussi. Je suis quasi certaine qu'après Poudlard, il faudra aller dans des endroits spéciaux pour pouvoir les voir à nouveau... »

Et puis surtout, les licornes, ça n'aimait pas les garçons ou les gens impurs. C'est ce qui la faisait stresser légèrement d'ailleurs, elle se moquait intérieurement de Kalev mais elle n'avait pas exactement l'air de la fille la plus pure et innocente qui soit, celle qui attire les animaux quand elle chante et qui est grâcieuse dans tout ce qu'elle entreprend.

« J'espère que t'as raison et qu'elles ne sont pas trop farouches, sinon je risque de les faire fuir aussi. J'ai pas exactement l'air d'une fille au coeur pur et innocent. »

Et Astrid hésita encore un peu quand ils arrivèrent enfin près d'un licorne. C'est qu'elle était assez intimidante quand même, surtout avec leur corne. Ça devait faire mal de se faire empaler par une licorne. Elle dit une main avec beaucoup d'hésitation, ne sachant pas trop comment elle était censée réagir si jamais la licorne se mettait à s'enfuir, mais apparemment tout allait bien et l'animal semblait docile. Elle soupira de soulagement. Et pour un peu elle ferait presque une blague sur le fait qu'elle avait un doute sur sa virginité mais ça serait sans doute de mauvais goût.

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Date d'inscription : 07/07/2013

Fichtre, encore une passionnée d'hippogriffe. Cet amour pour ces animaux rappelaient à Kalev le rêve des petites Juliet et Wendy, avec leur histoire de ferme d’hippogriffe il ne savait plus trop où dans le monde. Bon, il doutait qu'Astrid les aime au point d'en faire son métier, mais c'était tout de même curieux, toutes ces filles qui aimaient ça. Lui, les furets, ça lui allait très bien. C'était petit, doux et mignon, et un brin moins dangereux, il fallait le dire. Niveau dangerosité, les licornes semblaient passer aussi. Astrid en caressait une avec une certaine prudence, et un peu en arrière, Kalev croisait les bras en l'observant.

- Coeur pur et innocent validé ? lança-t-il pour plaisanter. Je veux pas dire mais je suis certain que le test fonctionne aussi avec Jupiter. Il n'a jamais laissé Vega Eastwood le toucher parce qu'il sait que le démon habite l'âme de cette fille, mais toi il t'aime bien.

Non, il ne ramenait pas tout à son furet, c'était faux ; c'était juste que l'occasion s'y prêtait pour plaisanter un peu. Est-ce que les licornes laissaient Vega les toucher ? Là était le coeur de son raisonnement et il n'avait pas la réponse. Tant pis.
Du coup, il restait à savoir si lui, il pouvait toucher les équidés blancs qui narguait d'habitude les garçons. Il en avait déjà vu lors d'un cours de soins aux créatures magiques. Il se souvenait du sentiment d'injustice générale quant au fait que les filles avaient pu les approcher, mais que les garçons les faisaient fuir. Est-ce que ce serait pareil ce soir ? Kalev fit quelques pas, profitant que la licorne soit distraite par Astrid et, miraculeusement, il réussit à se tenir à côté d'elle sans que la créature ne recule. Cependant, lorsqu'il tendit la main pour imiter Astrid, la licorne s'ébroua et détourna la tête. Kalev haussa les épaules.

- Je crois que c'est un raté. Je ne suis pas une jeune fille au coeur pur.

Pourtant ça aurait preeesque pu passer. Il tenait une maison tout seul, savait cuisiner, était petit et chantait des chansons à son animal de compagnie. Mais non. Il devait avoir encore un peu trop de poils aux jambes et une voix un peu trop grave pour pouvoir séduire une licorne sauvage. Bien essayé.

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Kalev ∞ Astrid

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Astrid ne l'avouerait jamais mais oui, elle était quand même plutôt soulagée, parce que c'était quand même super classe et flatteur qu'une licorne se laisse approcher, vu comment elles étaient sélectives.

« Ah oui ? Donc Jupiter est la licorne des furets ? Je note, je note. Par contre je pensais que Vega serait ton genre tu vois, un peu à la Calypso, un tantinet plus superficielle mais bon. Qu'est-ce qu'elle t'a fait pour que tu la détestes ? »

Parce que Kalev avait utilisé le mot "démon", ce n'était pas rien quand même. Et le "un tantinet plus superficielle" était un euphémisme, elle était au moins aussi snob que Flavia Mantis, mais avec cette touche de diva de tous les films de lycéens qui impliquent la fille la plus populaire. Ceci dit, des filles comme ça, il y en avait pas mal, ce n'était pas pour autant que Kalev les qualifiaient de démons.

Sa tentative ratée de s'approcher de la licorne eut au moins le don de la faire rire.

« Je ne comprends pas, vraiment, j'étais presque sûre que ça pourrait marcher... Réessaye avec une potion de genderbending peut-être ? »

Comme la licorne s'était éloignée, Astrid n'insista pas plus et avança un peu plus profond dans la forêt.

« Je me demande ce qu'on peut voir d'autres... Des sombrals peut-être, il parait qu'il y en a ici. Tant que c'est pas des acromantulas... »

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