Certaines légendes de Poudlard, surtout connues pour leurs faibles vraisemblances, expliquent comment ce couloir ordinairement aussi imprévisible que tous les autres s'est soudainement retrouvé enseveli sous la neige. On raconte qu'il y a cela des années, un hiver, glacial, terrifiant, aurait frappé Poudlard avec tant de fureur qu'aucune magie ne permettait de protéger les fenêtres de cet étage - probablement affaiblie par le givre des grandes hauteurs. La neige se mouvant contre le sol, les fissures, de la glace au plafond et bloquant quelques portes. Il fait toujours extrêmement froid et quelques fois, soucieux d'entretenir ce climat, de la neige recommence à tomber de nulle part, se mêlant aux élèves dans une somptueuse danse.

Pour entrer dans la salle commune de Gryffondor il faut donner le mot de passe au tableau de la Grosse Dame, habillée de soie rose et souvent occupée à chanter des airs d'opéra. La salle est faiblement éclairée par des lampes en fer, en forme de dragon crachant du feu, accrochées aux murs sur des tapisseries fines aux broderies dorées sur fond rouge. Contre le mur du fond un immense tableau d'affichage souvent mis à jour par les préfèts bien que tous les élèves peuvent y laisser un message. Près de la cheminée gravée dans du bois de chêne reposent de gros fauteuils sombres très moelleux et arrangés en cercle. Quelques tables sont également disposés près de la bibliothèque avec tout le matériel pour écrire.

La salle sur demande n'a pas de porte : logique, elle n'existe pas vraiment. Personne ne saurait dire à quoi elle ressemble en temps normal - certains prétendent que ce ne serait qu'un immense débarra où auraient déposé, des années durant, des objets dont les élèves n'avaient plus besoin ou qu'ils cherchaient seulement à cacher. Tous ne se doutent pas de son existence, d'ailleurs, elle ne s'ouvre qu'en répondant à un certain désir, se dévoilant à quelqu'un sous la forme qu'il espérait le plus : il faut pour cela passer trois fois devant en formulant sa demande. Cela peut tout aussi bien être un salon à thé que des toilettes !