Qu'on ne vienne pas dire à Nepheret qu'elle n'était pas sportive. Se taper la longue ascension des marches  jusqu'à sa salle commune chaque jour pour aller chercher ses cours, se rendre en cours, dormir et tout le reste, c'est du sport extrême. Yolé, Nephy réclame une médaille. Et des gallions, tant qu'on y est. Arhum.

Le pire, avec la salle planquée en haut d'une tour, c'est quand tu reviens d'une soirée clandestine organisée dans un couloir obscur, complètement bourré et que personne n'est solidaire avec toi pour t'aider à atteindre le tableau de la grosse dondon. Alors tu oublies ta fierté et tu rampes, comme les autres. Quand tu es bourré à Poudlard, c'est du chacun pour soi. Vive la solidarité entre membres d'une même Maison. Mais en y repensant, ça devait être pire chez les autres. Chez les Serpys, ils devaient certainement se marcher dessus et se lancer des sortilèges, histoire de mettre encore plus d'embûches sur le parcourt. Mais en même temps, vu qu'ils créchaient au sous-sol, suffisait de sa laisser rouler dans les escaliers. La prochaine fois, Neph' tenterait de rester sobre histoire d'observer la façon dont les serpents rentraient chez eux, totalement bourrés. Si elle ne mourrait pas de peur avant, bien entendu ♥

Certes, rentrer dans son dortoir est une terrible épreuve mais la pire arrive le lendemain, quand il faut se lever alors qu'on ne dort que depuis... peu de temps. Neph' n'était pas amatrice de fiesta en pleine semaine, ni de fiesta tout court en fait, mais on avait réussit à la traîner à l'une de ces petites soirées. Oh sentiments, quand tu nous tiens ! Elle le regretta amèrement quand son réveil sonna, quelques heures plus tard. Elle était tout de même parvenue à regagner son dortoir debout sur ses deux jambes, ce qui était tout de même un exploit. Mais elle maudit la sonnerie stridente. Ce fut donc avec une tête d'endormie qu'elle se rendit à la Grande Salle, bâillant à s'en rompre la mâchoire.

En guise de deuxième heure de cours de la journée, un magnifique doublé de potions. Comme si elle ne détestait pas cette matière. Les sortilèges sont bien plus utiles que les potions. Sérieusement, entre ensorceler quelqu'un dans son dos et lui sauter dessus pour lui faire boire un philtre, la première option est bien plus envisageable. Heureusement que les deux heures se passèrent rapidement et qu'une heure de pause l'attendait après cette torture enfumée. Perdue dans ses pensées, elle se laissa distancer par le groupe d'élèves ravis d'être libres. Elle bifurqua dans un couloir pour prendre un raccourci et aller pioncer un petit moment. Elle percuta quelque chose. Chuta. Se mangea la statue et le sol de pierre. Aïe.

« Non maman jveux encore dormir ... »

... MAMAN ?! Nepheret grinça des dents. Comment ce mec pouvait-il la prendre pour sa mère alors qu'elle n'était même pas majeure ? Et qu'est-ce qu'il foutait sur le sol ?! Il n'avait pas réussi à regagner son dortoir après la beuverie d'hier ? Elle plissa les yeux dans l'obscurité ambiante. Ah.

« Kal.. Klev... Kleva... machin-qui-est-dans-un-de-mes-cours... ah voilà ! Kalev ! Tu es bien gentil mais JE CROIS PAS QUE JE RESSEMBLE À TA MÈRE ! ... et sinon, ça va ? »

Elle s'assit en tailleur, lissant machinalement les plis de sa jupe et regardant avec une petite grimace le bleu qu'elle s'était fait en percutant Madame la Statue et Monsieur le Sol. Nephy, ou l'art et la manière de hurler sur les gens et puis parler de la pluie et du beau temps.

« ... d'ailleurs, pourquoi tu dormais en plein milieu d'un couloir ? »

Kalev devait être le genre de mec à ne jamais rien prendre au sérieux et tout le temps être à côté de la plaque. Du moins, c'est comme ça que l'égyptienne le percevait, alors qu'il bâillait et s'étirait, toujours allongé en plein milieu du couloir. Comme si il était parfaitement normal de faire ça. Elle retint un soupir agacé. D'ailleurs, pourquoi est-ce qu'elle restait là à se taper la causette avec un type qu'elle ne croisait que de temps à autre et sur lequel elle n'avait jamais levé les yeux, sauf quand il se faisait humilier devant l'école par un sort facilement évitable mais qu'il se mangeait tout de même en pleine face ? Nephy, tu perds ton précieux temps libre.

Pas besoin de matelas ? Fermer les yeux et se laisser porter par le courant ? Allô allô, nous venons de perdre Kalev, il déraille complètement. Et ça ne répondait pas du tout à la question de l'albinos, qui lui jeta un regard encore plus agacé. Effectivement, il était très bien chez les Poufsouffle : complètement taré et prenant tout avec désinvolture. Il se retrouverait perdu dans la Forêt Interdite et il serait encore capable de se rouler en boule au creux d'une racine, histoire de piquer une petite sieste.

Il finit par répondre à la question originelle. Un câlin à un sortilège qui passait dans le coin ? Mais quel imbécile. Comme si un sortilège pouvait ressentir une quelconque émotion. J'imaginais très mal le jet lumineux avec un semblant de visage, occupé à ricaner en se disant : je suis un gentil petit maléfice du saucisson, venez donc me faire un bisou !

« Ne t'imagine rien, je ne m'inquiète pas pour toi. La seule chose pour laquelle je m'inquiète, ce sont des conséquences de la chute que tu m'a fait faire. Si toi tu aimes faire des câlins aux sortilèges qui passent, moi j'évite d'aller embrasser les statues et le sol qui se trouve en dessous. »

Ramenant son abondante chevelure sur son épaule, elle entreprit de les tresser pour qu'ils lui dégagent le visage, essayant de comprendre s'il se foutait ouvertement d'elle ou s'il était sérieux, concernant le câlin.

« Consoler quelque chose qui, en règle générale, ne peut éprouver de sentiments, non, ce n'est pas vraiment quelque chose que je ferais. Il fait être un peu idiot pour voir un sort arriver vers soi et bêtement lui ouvrir grand les bras. Ça aurait pu être quelque chose de dangereux. Tu es naïf ou juste inconscient ? »

Elle jeta un œil à son genoux qui commençait à virer au brun foncé et soupira. Elle irait plus tard voir si elle n'avait pas une crème pour empêcher ça de gonfler.

« Quoi qu'il en soit, si tu pouvais éviter d'obstruer les passages quand tu te chope un sort, ça m'arrangerait. Je n'ai pas envie de devenir toute bleue à force de te tomber dessus. Bien entendu, je n'entend pas par là que je compte trébucher à chaque fois que tu finis entravé par terre. Donc évite les endroits fréquentés quand tu prévois de consoler un pauvre petit sortilège, s'il te plaît. »

Nephy ou l'art de prendre soin d'elle en demandant aux autres de ne rien faire qui soit sucseptible l'abîmer.

Les paroles de l'albinos devaient être sacrément agaçantes car Kalev répliqua avec humeur que ce n'était pas une chute de rien du tout qui allait la tuer. Encore heureux, hein ! Il précisa néanmoins qu'il se serait plus inquiété s'il l'avait fait valser dans les airs depuis la tour d'astronomie. Mais quel gentleman. Ironie, tais-toi. Et plus il parlait, plus Nepheret pouvait se rendre compte de la poésie dont il faisait preuve. Un véritable désastre. Le Poufsouffle sembla enfin se rendre compte que le sol n'était finalement pas si confortable que ça et il se releva, s'étira et bâillant comme un gros chat. La Gryffondor resta toutefois assise, achevant tranquillement de tresser son abondante chevelure, les yeux levés vers le blond. Qui n'était pas du tout désagréable à regarder, il fallait l'avouer. Et en vérité, elle avait l'impression qu'aucun garçon de cette école n'était désagréable à regarder. Ce devait être un gène sorcier, la gueule d'ange.

Grand naïf doublé d'un inconscient avec en prime l'état d'esprit d'un imbécile heureux. irrémédiablement con. Ce type ne mâchait pas ses mots quand il parlait de lui-même. Cette tirade laissa l'égyptienne sans voix. Complètement fêlé, oui ! Elle avait souvent entendu ses camarades parler de lui en des propos assez peu élogieux et très sarcastiques mais jamais elle n'aurait cru qu'il serait aussi ... fêlé. En même temps, c'était une qualité. Il n'était ni arrogant ni vantard. Juste lui-même et cela lui suffisait pour être heureux. Ne pas se faire passer pour ce que l'on n'est pas, c'était le crédo d'Ishtar quand elle était encore élève de Poudlard. Dans un sens, sa sœur et Kalev étaient étrangement semblables. ce qui expliquait peut-être pourquoi elle était encore là, occupée à dépasser son quota annuel de parole au lieu de regagner tranquillement sa salle commune après l'avoir arrosé d'un flot d'injures pour avoir obstrué le passage. Il fallait aussi avouer que quand la Gryffondor était fatiguée, elle ne pouvait contrôler le débit de ses paroles, elle qui restait le plus souvent silencieuse dans les conversations, ne signalant sa présence que par quelques phrases face aux sujets intéressants. Dans un sens, ces deux-là étaient des révolutionnaires de la façon de penser.

Puis ses paroles atteignirent le sommet du grand nawak. Ce n'est pas moi qui fréquente des endroits fréquentés, mais les endroits qui deviennent fréquentés quand j'y passe. Nephy ne put y survivre, ce fut le coup de grâce. Elle éclata de rire. Se tenant les côtes, elle en lâcha sa tresse qui se défit fluidement. Ce fut dur de reprendre ses esprits et ce fut en riant encore aux larmes qu'elle lâcha, entre deux goussements :

« Décidément, tu n'es vraiment pas banal. Un mélange explosif d'imbécile heureux, de rêveur et de révolutionnaire ... crois-moi, on a besoin de gens comme toi. Les arrogants et les vaniteux, il y en a beaucoup trop. Peut-être juste un peu moins suicidaires et ce serait parfait. »

Elle finit par se calmer, les joues rouges et la voix rauque à force d'avoir rit comme une damnée.

« Désolée, je dois paraître bien ennuyante ... j'ai tendance à parler de trop quand je suis fatiguée. »

Kalev lui tapota la tête, comme si elle était un chiot. Sur le coup, Nepheret eut envie de réveiller la Gryffondor qui dormait en elle et montrer les crocs. Si elle avait été un peu plus joueuse, elle lui aurait même mordillé la main qui la décoiffait amicalement. Mais bouffer la papatte des gens n'était pas une chose qu'elle faisait habituellement et il pourrait peut-être croire qu'elle avait un sérieux grain. Quoique, si elle avait été folle, elle aurait été envoyée dans la maison du blond.

Il lui sortit qu'il fallait toujours écouter ses parents, quoique pas toujours mais que si. Il s'embrouillait un peu et cela fit sourire la demoiselle, qui s'étira un peu dans tous les sens pour chasser l'engourdissement qui l'avait gagnée alors qu'elle se trouvait assise sur le dallage glacé. Il fallait dire que sa mère n'avait jamais exercé de grande autorité sur les jumelles, mais c'était uniquement parce qu'elle avait confiance en elles et que les demoiselles n'avais jamais causé de remous, mis à part cette histoire tragique avec leur père. En y repensant, Nephy frissonna mais chassa bien vite ces souvenirs. Ishtar lui avait formellement interdit de culpabiliser. Perdue dans ses pensées, elle entendit à peine Kalev déclarer à haute voix qu'il était hors de question. Mais hors de question "quoi" ? Elle ne s'en soucia toutefois pas plus, songeant qu'il arrivait à tout de monde d'exprimer ses pensées à voix haute sans le vouloir.

« La vie serait bien morne sans un grain de folie. Si nous n'avions pas les Poufsouffles, vivre à Poudlard serait vraiment très déprimant au bout d'un moment. Sauf si on est un Serpentard et qu'on se complaît dans cette ambiance. Mais quelle horreur ... des serpents ... »

Plus elle parlait avec Kalev et plus il lui rappelait Ishtar. Peut-être l'avait-il connue et peut-être se souviendrait-il d'elle ? La demoiselle avait toujours eu le don d'attirer les gens à elle, don que lui enviait fortement Nepheret. Toutefois, elle hésitait à lui parler de sa sœur. Si jamais il avait été proche d'elle, peut-être demanderait-il des explications qu'elle ne pourrait lui fournir. ce qu'elles avaient fait n'était pas un sujet badin.

Kalev la tira de ses mornes pensées en lui parlant de sa bestiole de compagnie. Ah, un petit malin, le furet. Il lui proposa de l'aider à le chercher, si elle n'avait rien d'autre. Bien sûr que Nephy allait l'aider, elle adorait ce genre de petites bêtes poilues et toutes mignonnes. Elle fondait littéralement et son cerveau s'était bloqué sur l'information "furet".

« J'ai une heure de libre et je n'ai rien à faire, à part bouquiner. Or je n'ai plus rien de nouveau à lire et j'attends avec impatience le colis de ma soeur. Heu... tout ça pour dire que oui, je vais t'aider. J'adore ces petites bestioles ... »

Là, elle devait avoir sa tête de gamine shootée, avec les pitites étoiles qui brillent dans les yeux et la voix un peu aiguë. Elle n'avait pas les moyens de se payer un animal de compagnie et adorait donc s'occuper de ceux des autres quand ils n'en avaient pas le temps.

« Je sais que les animaux rôdent souvent du côté des cuisines... on pourrait peut-être aller voir par-là ? »

Si le furet s'était fait la malle parce qu'il avait faim, il y avait de grande chance pour que l'on le retrouve devant le tableau ou lové devant l'un des grands fours.

« ... a moins que tu aies une idée quant à sa destination ? »

L'idée des cuisines sembla satisfaire Kalev, qui précisa que son animal était à son image : guère aventurier. Le dortoir des filles devait être sa plus grande découverte. Cela fit pouffer Nepheret, qui imaginait bien les demoiselles câliner l'animal alors qu'il s'infiltrait en douce chez elles. Elle s'engagea à la suite du blond dans le couloir, en direction des cuisines, sans doute la pièce la plus intéressante de château.

Le Blaireau se mit à siffloter une chanson Moldue que la Gryffy reconnut avec surprise. Certes, elle n'était pas la seule à connaître la culture non-magique dans cette école mais rares étaient ceux qui le démontraient sans gêne. Serpentard ne devait guère apprécier le blond. La demoiselle se prit à siffloter avec lui, dodelinant de la tête au rythme de la chansonnette. Un blanc s'installa finalement, bien vite brisé par son compère fêlé. Il complimenta pratiquement l'égyptienne, parlant des personnes appréciant les animaux. En même temps, il était extrêmement dur de résister à une petite boule de poils. Et à vrai dire, Nephy était parfaitement d'accord avec l'avis du blond : entre un gros vieux rat et un furet, le choix était vite fait. L'imitation de la moue corruptrice de la bestiole en question made in Kalev la fit glousser.

Puis il commit un impair en parlant de la sœur de la rouge et or. Sa moue s'assombrit et elle enfonça ses mains dans ses poches. Elle l'écouta citer ses déboires avec sa propre famille et son délire de méduses, qui fit sourire malgré elle Nephy.

« Tu ne m'emmerde absolument pas... être avec toi m'évite de me retrouver à me tourner les pouces dans ma salle commune. Et puis, si je peux me rendre utile, c'est encore mieux. J'ai hâte de voir la frimousse de ton furet. »

Ils bifurquèrent dans un couloir et se rapprochèrent peu à peu des cuisines. A première vue, il n'y avait pas de furet dans les parages.

« J'ai une sœur jumelle, Ishtar. Tu l'as peut-être connue, elle était à Poufsouffle. Elle a dû abandonner Poudlard à la fin de sa quatrième année. »

Quand Nepheret était venue seule à la gare, en début d'année, elle avait été assaillie par le cercle d'amis d'Ishtar, qui voulaient savoir pourquoi l'égyptienne n'était plus scolarisée à Poudlard. Elle avait eu énormément de mal à cacher la vérité, comme le lui avait demandé le Ministère de la Magie, et avait débité comme mensonge une raison personnelle de la part de sa jumelle. Kalev avait peut-être eut des liens avec Ish' mais peu d'élèves avaient fait le rapprochement entre les deux demoiselles. Pourtant, elles se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, physiquement parlant.

Quelque chose frôla les mollets de Nepheret et celle-ci sursauta brusquement. Elle n'avait pas eu l'impression qu'il s'agissait d'un furet. A moins que ledit furet ait un penchant pour les écailles et les blagues de mauvais goût.

« Il reconnaît son nom, quand on l'appelle ? »

Kalev s'arrêta sans prévenir au beau milieu du couloir et l'égyptienne faillit le percuter. Heureusement qu'elle avait de bon réflexes. Le Poufsouffle se souvenait vaguement d'Ishtar et Nepheret lui fut reconnaissante de ne pas poser de questions sur le pourquoi du comment. Elle nota dans un coin de sa mémoire l'info suivant laquelle l'absence de sa jumelle avait causé au sacré remue-ménage dans leur salle commune. Ishtar avait le don de ramasser ses amis à la pelle... Kalev précisa qu'il ignorait qu'elle avait une jumelle. Évidemment mon gars, si tu lui causes pas, tu peux juste t'accrocher aux ragots. Un nouveau blanc s'installa et la demoiselle recommença à tresser ses longs cheveux, histoire de les dégager de son visage. Le blond précisa que son furet s'appelait Jupiter. Un très joli non, selon l'avis de l'albinos. Jupiter, n'était-il pas également Zeus, dans la mythologie ? Enfin, du moment qu'il ne l'appelait pas Bacchus, dieu du vin, tout pouvait passer. Elle connaissait bien un chat nommé Somnifère... son propriétaire était insomniaque.

Alors que Nephy s'apprêtait à appeler la bestiole, en espérant qu'il reconnaisse son nom, Kalev... alla faire un gros câlin au sol. Elle ne put s'en empêcher, elle éclata de rire en lui tendant la main pour l'aider à se relever. Le blond pesta en disant qu'il préférait les sortilèges aux sols et l'égyptienne dû s'y reprendre à deux fois pour cesser de rire comme une idiote. Il avait glissé sur un Rapletout qu'il fit tourner entre ses doigts. La fumée était déjà rouge et elle se demanda un instant la longueur de la liste des choses qu'il oubliait quotidiennement. Il finit par se relever en grommelant.

« Oui, il y en a même qui laisse traîner des Kalev par terre, fit-elle avec un petit sourire en coin, taquine. Malheureusement, ceux-là, on ne peut pas les garder en poche... »

Oui, elle l'avouait, elle voulait bien une poupée à l'effigie du blond pour pouvoir rigoler un bon coup de temps en temps. A défaut d'une poupée, elle irait voir l'original. Chassant ces pensées pour retrouver une certaine concentration pour la chasse au trésor, le trésor étant le furet, elle s'approcha du blond et écarta ses mèches pour tâter la petite bosse.

« Ça va, elle n'est pas très grosse. Un peu de pommade et dans quelques jours, elle ne sera plus là. »

Ils arrivèrent finalement devant le tableau des cuisines. Nephy doutait que l'animal ait pu y rentrer seul et elle se planta donc au milieu du couloir, les mains en portevoix.

« Jupiteeeeeeeeeeer ! »

Soit elle dérangea une autre bestiole, soit le furet répondait effectivement à son nom car, plus loin, dans l'obscurité, un bruit de cacahouètes ou de biscuits mâchonnés se fit entendre, avec le bruit caractéristiques des griffes cliquetant sur du dallage.