Je ne sais pas qu'elle heure il est. Je sais juste que ça fait un moment que mon estomac grogne, m'insultant de propriétaire indigne. Alors je l'ai écouté. J'ai suivis ses indications et j'ai marché comme un somnambule jusqu'aux cuisines. J'ai le réflexe à la con de soulever ma manche pour regarder ma montre sauf que... eh ben j'en ai pas. A chaque fois que j'en porte, le bracelet me laisse des traces sur le poignet. On dirait presque que j'ai été attaché et... bref. Du coup, j'en mets plus. Alix me lançait des regards bizarres quand elle voyait les marques. Genre j'ai des pratiques pas très courantes. Je pose mes mains sur la toile, espérant que je serais seul. J'ai pas tellement envie de partager mon casse croûte avec quelqu'un. Je jette rapidement un œil autour de moi. C'est bon. Y a personne. J'en profite aussi pour chercher une quelconque horloge mais... je ne trouve que des portraits en pleine sieste ou en pleine partie d'échec. Je me sens pas la foi de l'heure demander l'heure. Pas envie qu'ils se foutent de ma tête. ''Il est quelle l'heure ?'' ▬ ''L'heure de t'acheter une montre''. Ok, c'est bon, on me la faite déjà plein de fois celle là.

Je soupir, déclenchant l'ouverture du tableau. Mon regard s'émerveille par la non présence de qui que ce soit. J'entre, me frotte les mains et je glousse en entendant le claquant derrière moi. Malheureusement, mon euphorie s'envole bien vite lorsque j'entends les voix criardes des Elfes de maisons. Haha. Bah oui, évidemment. Il fallait qu'ils soient là. D'ailleurs, ils sont TOUJOURS là. Je peste. Bon tant pis, je ne peux pas me résigner à mourir de faim. J'avance, mes pas provoquent l'attention des petites créatures qui me dévisagent avec leur gros yeux globuleux (j'en frissonne, on dirait des grenouilles) Je marmonne quelque chose qui ressemble à des excuses.

- « Euh.. Je viens de la part d'un professeur. Je suis puni. Je dois.. euh... Vider les placards et manger jusqu'à ce que mort s'en suivent. »

Je tremble. Mon dieu, vont-ils gober cette histoire à deux balles ? Oh je crois que ma faim me conduira à ma perte. A tous les coups, ils vont prévenir un prof qui m'infligera une vraie colle. J'avale difficilement ma salive, mais je le fais discrètement. Je ne cille pas devant ces gros yeux qui me fixent avec perplexité. J'aurais dû allez à Pré-au-Lard. Là j'aurais pu manger et boire à ma convenance. C'est juste que j'ai eu trop la flemme d'aller chercher mon manteau. Bon. Ce silence commence à devenir vraiment pesant. Qu'il dise quelque chose, qu'il me renvoie, qu'il m'insulte mais pitié qu'il arrête de me reluquer comme çaaaa.  

- « Ok. Prenez un tabouret. »

J'EN ÉTAIS SUR ! …. …...... HEEN ? .... DE QUOI ? Je cligne des yeux. Il a dit quoi ? Oh lalaaa ! Je crois qu'aujourd'hui, je suis bénis des Dieux (POUR UNE FOIS) Je me retiens de rire, mais je sens soulagé. Je m'avance et pose mon fessier sur le banc. Je me gratte l'arrière du crâne, totalement gêner devant son regard hypnotique. Il peste je ne sais quoi sur ''les profs et leur manies à la con'' avant de prendre congé vers la porte du fond qu'il ferme. J'attends. Une seconde, je suis prêt à éclater de joie quand la porte se ré-ouvre à la volée et qu'une autre voix criarde me lance « Qu'il se dépêche. Nous avons du travail à faire ici.» Je sursaute, les poils hérissés et le cœur battant. IL M A FAIT PEUR. OUI. Je répond simplement un « Ah.. euh.. oui oui, il se dépêchera. » mais … il a pas attendu. Il a refermé la porte. GENRE IL M IGNORE.

Loin de me laisser accablé par tant d'indifférence à mon égard, je me lève, parcours les étagères, placards, frigo et tout autres compartiments susceptible de  contenir de la nourriture, du mangeaille, BREF de la bouffe. Je dégote ce que je veux ; pain, beurre, saucisson sec, biscuits, lait et jus d'orange. Je pose tout ça sur la table... Merde.. Quelque chose manque. Mais quoi ? … Hmmm... je me gratte le menton, sourcils froncés...

- «  Ah ! Oui ! Le pâté ! »

Je trottine vers le frigo et sors victorieux l'objet de mes désirs. Huhuhuuu. Et pendant un bon quart d'heure... voir une demi-heure, je m'enfile tout ce que j'ai sous la main. Quand j'engloutis ma dernière tartine (d'ailleurs, je sais plus ce que j'ai mis dessus) que j'ai trempé dans le jus d'orange, je pousse un loooong soupir. Satisfaction ? Hmm... Oui sans doute. Mais comment dire... J'ai l'impression que je vais exploser (et penser que je devrais nettoyer, ben ça m'enchante pas) je m'affale sur la table, bras tendus devant moi. Ma joue rencontre le froid d'un morceau de beurre que j'ai oublié d'avaler mais, tant pis. Je peux pas me relever. Je ferme les yeux, oubliant tout ce qu'il a autour de moi. Je n'entend même pas le tableau pivoter ni l'intrus qui pénètre dans la cuisine.

Je suis dans un champs de fleurs. (et là vous vous dites ''Ouai, on s'en fou'') Mais je ne vous laisserais pas briser ma petite bulle de bonheur. Des jonquilles m'entourent. Des pâquerettes aussi. Il y a quelques roses puis des tulipes et au loin, je vois des tournesols. Toutes ces effluves me chatouillent le nez et parviennent à faire sortir un mélange de poussière et de postillons naseaux quand le tant attendu ''ATCHAAA'' sorti. Je suis là, béat devant tant de poésie, passant ma manche sous mon nez pour le dégager des quelques restes de morve qui pendent avec élégance dans l'air (oui, shut, j'ai le droit d’embellir c'que j'veux.) J'avance sous un ciel plus bleu que mes pupilles, les cheveux volant au gré du vent. Haaa. Poésie, poésiiie. J'aurai pu tourner sur moi-même, les bras écartés tel les hélices d'un hélicoptère (mais heureusement que j'en suis pas un) sauf que, mon élan s'arrête quand je vois cette silhouette là, un peu plus loin. En plein dans les tournesols.

Sa chevelure est aussi blonde que la mienne. C'est une fille. Visiblement plus petite que moi. Elle est accroupie et je la soupçonne de faire ami-ami avec les coccinelles. J'ai toujours eu peur éprouvé une profonde répulsion pour les insectes. Y a rien de mignon là dedans. Même les papillons. Et encore moins les papillons de nuit. Ah ! Elle se lève puis se retourne. Je distingue clairement son visage. Le mien s'illumine lorsque je reconnais ma sœur. Et là, ca se passe comme tous les grands films trop badass. On court. Au ralentit. L'un vers l'autre.En musique. Sous les arbres fleuris. Ça dure au moins 5 minutes. (on est lent oui je sais) Finalement, après avoir forcé sur nos jambes comme des cosmonautes légèrement shootés, on se percute dans une étreinte beaucoup plus brusque que ce que j'avais crus. Je voulais la prendre par la taille, la soulever pour la porter dans les airs, le tout en tournant (ca fait très culcul, i know). Mais Maddy me tombe dessus et je tombe en arrière.

Mon rêve change peu à peu. Magdalena se retrouve à califourchon sur moi, souriant avec sournoiserie. Je comprends pas. Pourquoi ? Je frémit en levant la tête lorsque je sens quelque chose se poser sur mon crane. Je vois une deuxième blonde. Une chevelure humaine mais visage animal. Un long museau. Des petits yeux perçants et une gueule bavante pourvue de terrifiants crocs. Mon cœur s'emballe quand je reconnais la créature penchée au dessus de moi. Un ours. Pire. Un ours avec la coupe de cheveux de ma sœur. Celle-ci ricane tandis que j'entends un « Ouh ouh! » provenir de l'animal. Je gigote, tentant de m'extirper. « Light tu dors? » Ça sonne sournoisement à mes oreilles. Je les regarde tour à tour, terrifié. Puis je vois les crocs de l'animal sortir et s'approcher dangereusement de mon visage. Puis là... «  Devine qui est là! » J'ouvre brutalement les yeux. Mais je ne vois rien. Je sens toujours un poids sur mon crâne. Et tout ce passe très vite. A tâtons, ma main se saisit de mon verre contenant anciennement du jus d'orange. Dans le même mouvement, je me lève brutalement.

- « VAS TE FAIRE CUI ... !! » Au même moment, je lance le contenu mietteux et suspect de mon verre au visage de mon agresseur.« AH ! » J'ai l'air d'un con. D'un couillon.  Je regarde hébété la jeune fille qui se tient devant moi. Pris par le feu de l'action de mon rêve, j'ai agis sans m'en rendre compte. Je cligne des yeux, le visage figé par la surprise. Nolwen. Nolwen ma fille de cœur. Celle avec qui je peux rire des heures durant sans penser à mon estomac (oui, c'est un exploit). Nolwen, ma petite Serdaigle. Celle que j'aime prendre dans mes bras pour la consoler (ou me consoler moi-même) Comment j'ai fais pour ne pas me rendre compte que c'était elle ?

- « Je.. je suis désolé ! » Je m'agite. La pauvre se retrouve dans rien demander couverte de miettes et d'autres substances non identifiables. Je suis pas mieux à vrai dire ; les cheveux totalement négligés, la joue beurrée et je sens comme... comme un filet de bave ayant séché aux commissures de mes lèvres. « Pardon, pardon, j'étais en plein rêve et je... » J'ai paniqué. J'ai sursauté. J AI FLIPPÉ SA MERE OUAI. Mais je me retiens bien de le lui dire. De toute façon, elle a bien du le deviner. « Bouges pas, je vais... » Je la contourne précipitamment pour me diriger vers un tiroirs où j'en sors une serviette. « Attends.. » Je m'empresse maladroitement de lui nettoyer le visage. Je rigole, gêné. Elle aura tous les droits de me renverser un truc dessus.

- « Euuh... Tu... tu veux manger un truc ? Il reste... » Je me tourne vers la table. Ouai. Bon. IL RESTE PLUS GRAND CHOSE. De toute façon, cette table est dégueulasse. Je suis un porc quand je mange. Visiblement. « Bah. Les placards sont pleins. » J'ai arrêté de lui tamponner la figure depuis un moment. Ça dégouline encore un peu dans ses cheveux mais, à moins de lui faire un séchage expresse, je peux pas faire grand chose d'autre. C'est drôle qu'on se retrouve au même endroit. Si j'avais su, j'aurais attendu avant de manger. On aurait pu festoyer ensemble.

Crétin. Oui, ouiii. Je suis un crétin. Andouille. Oui, bien sur, je suis une andouille. Petit con. Oui, je le reconn.... Non. Stop. Là, ça va trop loin. Ça arrive à tous le monde de sursauter en plein rêve. Ça arrive à tous le monde d'ordonner à un ours d'aller se faire cuire un œuf. (si je le dis, c'est que c'est vrai.) Et ça arrive à tous le monde de balancer un verre de jus d'orange mietteux au visage d'une personne que l'on affectionne énormément. CE SONT DES CHOSES QUI ARRIVENT. Alors pourquoi je me sens si... mal ? Gêné ? Tellement paniqué que j'accorde à peine un peu d'attention au fou rire que Noly essaie de contenir ? Peut-être parce que je suis encore un peu embrumé dans ce rêve... ou cauchemar... Quand on rêve de son épouvantard, ça ne peut pas être plaisant. Du tout. Et le jour où j'inviterai un ours à boire le thé style ''Do you want a cup of tea ?'' ce sera le jour où …. en fait non. Ça n'arrivera jamais. NEVER. NIE. NUNCA. Et puis voilà. (le premier qui m'offre un ours en peluche, je le poursuis en justice. TERRORISTE VA.)

Je m'efforce d'aller chercher une serviette, d'éponger comme je peux le visage de mon amie en me confondant en excuse. Je suis trop dans mon tripe pour me dire ; ''Ow Guys, t'es à Poudlard. USEE. MAGIC AND LOVE. Sors ta baguette pour aller plus vite !'' Non, moi je le fait à la façon Moldu. J'me prend la tête, ouaiouai. Je la vois qui sourit et je dois dire que ça me rassure un peu. Au moins, elle est pas rancunière. C'est bien, je l'ai bien élevée. Okjemeurs. Elle se mord la lèvre, les yeux rieurs alors que moi je m'agite comme un serpent à sonnette mais sans mauvaises intentions. Elle se retient. C'est gentil.... Ou alors elle se moque de moi... C'est pas gentil. Je fronce un peu les sourcils mais je m'attarde pas sur cette possibilité qui blesse mon petit cœur tout fragile. MA FILLE. NE TE MOQUE PAS DE TON PERE. Sinon, il ira noyer son chagrin dans l'alcool et les femmes. Et je suis presque sûr que là, je signerai ma mort. Pour plusieurs raisons. La première sans doute pour avoir bousillé mon foie. La seconde parce que... je... BREF. (oui, ça un rapport avec une fille dont le nom commence par un A. Mais chute.)

Quand je lui désigne la table absolument nickelle (joke pourrie, i know) je me sens tellement... bah. Con. Oui voilà. Faut le dire. Même si ça me blesse. Haaaw, my heart is hurt. Je me vois déjà participer aux réunions d'alcooliques anonymes. ''Bonjour, moi c'est Light, sobre depuis... bah... 45minutes, le temps que j'ai attendu dans la salle d'attente en fait'' ▬ ''BONJOUR LIGHT'' Oh mon dieu tous ces gens qui me disent bonjour en chœur. Je peux mourir serein. Enfin, ça n'arrivera que dans quelques années. Après la naissance de mes enfants et ma promotion au post de professeur. OUI. JE LAISSERAI FEMME ET ENFANTS DERRIERE MOI. (et ma carrière aussi) Qu'on m'achève now. Je ferai moins de dégâts comme ça. Mon regard s'attarde sur Noly, que je fixe avec un air d'excuse. Elle me désigne ses cheveux, et je peux m'empêcher de me frotter l'arrière du crane, un sourire gêné plaqué aux lèvres.

- « Hum je pense avoir assez vu de nourriture aujourd'hui. Surtout mes pauvres cheveux. Je ne te pardonnerai jamais d'avoir gâché mon magnifique brushing! Pour une fois que j'en avais réussi un, je t'en garde rancune. »

AH ! Oh non. Non, non, non. Que faut-il que je fasse ? Heen ? Pour qu'elle me pardonne. Je pensais qu'elle s'en fichait mais mais... Attends, elle avait fait un brushing. Et je l'ai gâché ? IMPARDONNABLE. Même si je me met à genoux et que je lui offre mon corps... euh. Non. Pas d'accord. Mon corps il est déjà assez maltraité comme ça. (oui, ça fait tellement maso quand je dis ça. CHACUN SES GOUTS.) Bref, même avec ça, elle m'en tiendra rancœur. Et je la regarde avec un air effaré. Je veux paaaaas. Pas que cette douche aux miettes signe la fin de notre histoiiire. Et... oh. Elle soupir. J'aime pas quand elle soupir. J'ai l'impression de l'agacer. Beuh. «  Et si tu étais au courant, tu saurais que je suis un régime actuellement. » Ok. Je suis un père indigne qui ne suit pas l'alimentation de sa fille. Ça serai bien mon genre de lui proposer de la viande alors qu'elle est végétarienne. Haha... Non, c'est pas drôle. Mes doigts tripotent machinalement la serviette que j'ai toujours dans les mains. Bon, je fais quoi là ? C'est honteux. De se faire réprimer par une fille. Par SA fille. Du moins, c'est tout comme. Quelsoumisjefais.non.rigolezpas. Je dois me faire respecter. Alors j'inspire un bon coup mais, quand je m'apprête à ouvrir la bouche, Nolwen me coupe :

- « Quoiqu'il en soit, j'étais venue t'offrir ceci, je l'ai acheté en pensant à toi à Pré-Au-Lard l'autre jour! J'espère que ça te servira! »

Joignant le geste à la parole, elle sort de sa poche un petit objet. Elle me tend, un grand sourire aux lèvre. Je suis étonné qu'elle m'offre un cadeau. C'est pas mon anniversaire pourtant. Enfin, je suppose que y a pas besoin de raison pour offrir quelque chose à quelqu'un qu'on aime. (oui, c'est beau ce que je dis) Mais quand je vois le truc qu'elle m'offre. Je. Bug. Total déconnexion. Error system. Elle se goure de personne. Obligé. C'est un mini Éclair de feu. Un mini BALAIS. OH MON DIEU. ELLE M EN VEUT A CE POINT ? Mais ;. mais... pourquoi elle riait alors ? (yé né complrend pas les femmes.) Je le prend, hésitant. Elle veut peut-être me faire plaisir... C'est gentil de sa part mais... Elle est au courant de ma peur du vide non ? (qui s'est accentuée GRACE à Alix) Je fixe l'objet, incrédule.

- « Euh... je... merci, c'est gentil... Mais … » je fais une pause, fronce les sourcils et lève un regard blessé vers elle. « En fait non. C'est pas gentil. C'est pour te moquer que tu m'offres ça ? » Que c'est CRUUUUUUUUUEL. Bientôt, elle me conseillera de lancer un amplificatum pour pouvoir monter dessus ; HAHAHA. NON MAIS TU DELIRES ? Jamais. Nie. NEVER. Je fais rouler le mini manche entre mes doigts ; je crois que finalement je n'aime pas les surprises. J'ai l'impression de revivre la scène du balais volant avec Alix. Elles se sont passées le mot ou quoi ?  Aaah... Je soupir. «  Tu sais ton brushing, je peux le refaire. » Pries pour tes cheveux ma petite; moi j'aime bien les tripoter mais je suis pas certain d'avoir un rendu potable. Je tire une chaise, y pose mon fessier et invite à Nolwen d'en faire autant. Je jette un coup d’œil à la table, constate rapidement les dégâts et effleure l'idée qu'il faudra à un moment ou à un autre ranger tout ça. Mais j'ai trop la flemme. Le manque d'envie. Puis l'Éclair de feu là... on dirait un cadeau empoisonné. J'ai peur qu'il m'explose entre les mains (oui, on sait jamais avec Noly, vu le père qu'elle a)

- « Bon allez accouches. Y a un truc louche avec ce balais. C'est pour m’encourager à combattre ma peur ? Si c'est le cas, c'est peine perdu. Si c'est par cruauté ben... c'est pas drôle. »

Je la regarde avec... tout le malheur du mooonde. Que quelqu'un m'ouvre les yeeux. Que j'arrête de me morfoooondre. Et qu'enfin je crois en diieeeu...  …. Ok. C'était nul comme chanson. Ça veut rien dire. Mais au moins, ça rime... un minimum. Je défend quiconque de chanter ce truc. Parce que c'est la honte assurée et que je veux pas être impliqué dans une affaire d'humiliation. BREF. Je déteste cette situation. Nolwen me brise le cœur (et j'ai pas peur de le dire) Mon cœur de père heen. Oui, parce que j'en ais plusieurs, USEE ? Plus fort que Dr. Who. Bon ok, stop le lancer de fleurs. M'offrir ce balais, c'est comme me montrer clairement ma peur du vide. Style, c'est presque de la provocation. Imagines. T'es allergiques à l'arachide. Et on t'agite un paquet de Snikers sous ton nez. CA FAIT MAL HEEN ? Bah là, c'est pareil. Pire. Parce que c'est Nolwen. Alors je sais pas ce qu'elle manigance. Si elle me garde rancune d'un truc. Si aujourd'hui, elle s'emmerdait tellement qu'elle s'est dit ''Oh. Je vais allez embêter Light. Caus' I like it.'' Ben moi not like it tuvois ?

Silence.
Je suis en détresse puis...

HAHAHAWAHAHAHA. OOOH. HIHIHI. (ceci est l'imitation du rire de ma fille BITCHPLZ)... Gné ? Qu ?!... Elle se marre. BUT WHY ? J'ai dis un truc drôle ? Je comprend paaas. Alors je la regarde avec des gros yeux ouverts. Style ''omygod, elle est folle. Bipolaire ou je sais pas.'' Vite. Faut appeler les Monsieurs en blouses blanches. Et prier. Oui prier pour qu'il reste un lit de libre. Je suis le type totalement largué qui comprend rien. Elle me fait la tronche, me balance qu'elle est au régime (adieu boudins blancs et couscous) et là... elle éclate de rire. Comme si elle se retenait... Oh. Non. Han. La loose. Crétin. Oui, ouiii. Je suis un crétin. Andouille. Oui, bien sur, je suis une andouille. GROS con. … Vous avez pas une impression de déjà vu ? Si ? Normal.

- « Je...c'était une blague ! Tout, même le brushing! Et le régime! »

Bien que je vienne tout juste de m'en rendre compte, je suis heureux...euh non. J'suis pas heureux qu'elle s'est payé ma tête. Je passe pour un gros gnignole sinon. MAIS. Je suis soulagé de l'entendre dire que ben, finalement, elle n'a rien contre moi. J'aurai pas à lui refaire un brushing et on pourra continuer de manger du couscous ensemble. Mon regard s'est illuminé. Même si je me sens blessé et tellement ridicule de m'être fait avoir. Mais je n'aime pas les conflits. Alors je prend tout au sérieux quand... bah... ça à l'air d'être sérieux. Faut dire qu'elle a bien joué son rôle. Oooh ma fille. Je vois devant toi un brillant avenir en tant qu’actrice. (si tu joues dans les films hot, je te renie... et je mange toutes les copies du film, non mais.) Elle est morte de rire. Totalement. A s'en tenir les côtes. Et je souris. Comme un con. Parce que ça fait du bien de la voir aussi joyeuse (même si elle se fout de ma tronche.)

- « Ça, c'est le vrai cadeau. Ouvre! Ça va te plaire! »

… Air suspicieux. Je hausse un sourcil. Si jamais elle m'offre un petit ours que ce soit en babiole ou en peluche, je... Je me casse. Voilà. (et après je vais pleurer mais chute) Je prend le paquet. Le cadeau est emballé. C'est joli. Y a des fleurs et le papier brille. J'ai pas envie de le déchirer. Et je comprend pas cette soudaine envie de m'accabler de cadeaux. Surtout si c'est pour se payer une bonne tranche de rigolade à mes dépends. Mes doigts caressent la surface du papier. J'essaie de savoir ce que c'est avant de l'ouvrir. Je le secoue, un peu, craignant d'entendre un ''tic tac'' révélateur. Mais ce truc ne fait pas de bruit. J'analyse la forme. Carré. Ou rectangle. Je sais pas trop. Plutôt épais. Et même lourd maintenant que j'y pense. Je jette un coup d’œil à Nolwen, silencieux. Je réprime un soupir. Je crois savoir de quel objet il s'agit mais... Oh et puis zut. Autant l'ouvrir pour être tout de suite fixé. Mes mains s'activent à déchirer proprement le papier tandis que je regarde toujours Noly :

- « Tu sais Noly, si c'est un livre sur comment gérer sa peur du vide, c'était pas la pei.... OH WAHOU !! ''Le livre des Mille et une farces !'' » J'ai baissé le regard en pleine phrase pour me rendre compte que j'avais totalement faux. Sur toute la ligne. Bon certes, la Serdaigle a voulu me jouer un petit tour, pour rire, et elle a réussi. Mais son but c'était de m'offrir ce bouquin. Parce qu'elle sait que j'en raffole. Je lève un regard pétillant vers elle. Sourire style banane au visage. Et dans un élan de pure... euh... JOIE. Je m'élance vers elle en décollant mon fessier de ma chaise pour aller me jeter littéralement dans ses bras. Je ris moi aussi jusqu'au moment où on bascule tous les deux à la renverse. Haha. Nous voilà par terre. Je l'écrase de tout mon poids mais je m'en fous. Je la remercie pour ce cadeau. Je ris. Elle rit. On rit. HOHO C'EST MARRANT. Erm... Au bout d'un moment, je me relève, lui tend la main pour l'aider à se remettre sur ses pieds.

- « Tu m'as fais peur tu sais. Avec ton air sérieux et tout. » Alors qu'elle se retenait de rire et moi, ben j'ai rien vu. « Et … OH !! » Illumination. Y a une ampoule qui s'est allumée dans ma tête. « Donc t'es pas au régime ! » Air ravi sur le visage. « OH JE SAIS ! » Je cris. Et je me moque des Elfes de maison d'a côté. Au pire, j'aurai qu'à dire que Nolwen aussi est punie. Je lâche la main de la blonde, cherchant un endroit où ranger le gros livre qu'elle m'a offert. Heureusement que j'ai des grosses poches. Alors je le met dedans, le tapote gentiment avant de trottiner tout fringuant vers les meubles de la cuisine. J'ouvre un placard. Je sors un bol. Un gros. Puis un autre. Un petit. Je pose sur la table de travail différents sachets. Puis je m'attaque au frigo... Oui ENCORE. Je sors ce dont j'ai besoin et je dispose tout sur le comptoir.

- « Pour te remercier de ce cadeau... » et de t'être foutue de ma tronche au passage. « On va faire...» J'attrape un œuf entre pouce et majeur « Un gâteau ! » Clin d’œil. Trop content. Elle a pas le droit de refuser. Elle me doit bien ça. Je l'invite à venir me rejoindre à côté du plan de travail. J'attrape le gros bol, je casse l’œuf. J'en tend un à ma fille pendant que j'attrape le paquet de farine. Je prend une grande cuillère et la plonge dans la poudre blanche (on dirait de la substance illicite huhu) avant de la vider dans le bol. Gnéhéhé... Je répète la même opération. Je tapote doucement l'épaule de Noly pour qu'elle se tourne et me fasse face. Je tiens ma cuillère façon catapulte et quand elle pivote je souris. « Baoum ! » ETPLAF. Je lui envoie la farine en pleine tronche. HUHU. Vengeance. Attends un peu que j'attrape un œuf...

Je glousse. Elle s'y attendait pas. Je suis IMPREVISIBE muéhéhé. Sisi, c'est un compliment. Donc je me complimente moi-même, faute de gens élogieux. Elle époussette sa robe de sorcier. C'est vrai que là... blanc sur noir... bah... c'est visible. On se demanderait où elle est allée traînée. Et avec qui. Et faire quoi. Et surtout s'il en reste. (là, je parle de substances illicites, oui) Ma fille... le jour où tu touchera à la drogue, assures de toi de m'inviter. … euh. Non. Tâches de faire en sorte que je ne l'apprenne jamais. Sinon, je vais être obligé de sévir. Et avec moi, les punitions, c'est hard. Ouai. Je t’obligerai à regarder la série moldu qui passe tous les jours à 14h. Tu me fera un rapport complet en essayant de prévoir ce qui se passera au prochain épisode ET. INTERDICTION FORMELLE. De consulter. Mama Oudie. Je ricane toujours, yeux à demi-clos alors forcément, je la vois pas riposter. « Uuuuuh ! » (non, ce n'est pas un cri de cheval c'est juste... moi...) Elle vient de m'envoyer une dose de … de... POUAAAACHAA. Vre.

Aie. J'ai les yeux qui piquent, le nez en feu (et qui coule mais je suis pas obligé de le dire) Je renifle, frotte mes yeux. Je la vois qui me tire la langue... … !! Oh que c'est méchant. C'est pas poli. Gardes ton haleine pour toi, merci (haha, oui c'est pas gentil) Aaah... La jeunesse... Cette grimace me rappelle moi à son jeune age, quand j'embêtais Alix avant de fuir, craignant la riposte. Je fronce les sourcils style ; ok j'ai commencé mais t'avais pas à répondre. FILLE REBELLE. Je t'enverrai au pensionnat... Et je viendrai te voir tous les jours... (oui, décidément, j'ai leur cœur trop tendre.) Ma mine contrariée ne tient malheureusement pas longtemps puisque qu'un magnifique ATCHAAA (dont j'ai le secret) me sort par... bah il sort, on va éviter les détails dégeux. Je tiens pas non plus cet air renfrognée parce que y a pas de quoi être en colère. C'est même tout le contraire. Je m'amuse. Je m'éclate et je me dis que, ce livre de farce, elle aussi en connaîtra les chapitres... Mais pas en tant que lectrice... vous-vous ?

- « Les mouchoirs sont là. » Qu'elle me dit en désignant les papiers absolument ravissants que je n'utiliserai même pas pour me torch... euh... pour nettoyer un truc déjà crade. Voilà. J'hausse un sourcils, amusé. « Retour à l'envoyeur ! » Je hausse l'autre sourcils et ça me fait une tête de con. Bon c'est pas tout mais... j'aimerais quand même me vider le nez. Et je veux pas utiliser les serviettes cradingues gentiment proposées par ma fille. Euh... donc... Option 1 : Se morver sur sa propre robe. Option 2 : S’essuyer la morve sur la robe de sa fille (et lui en payer une autre, évidemment) Option 3 : Trouver autre chose. Va pour la 3. But. Question existentielle. Trouver quoi ? C'est bête, je connais pas de sort pour arranger ça. Enfin bon. Je me déplace, pas trop pour garder un œil sur Noly, et je fouille à la recherche de mouchoirs. De mouchoir PROPRES.

- « Et bon, ce gâteau, on le fait ? »

Demi-tour, droite, je lève le visage vers Noly. Moi j'ai envie de dire... Heureusement que t'es pas au régime heen ?! Avec un père comme moi, gaga et tout, t'aurai pas tenus longtemps. Je souris. Parce qu'elle me fait rire, mais pas de manière ironique. Je suis attendris. Même si elle m'a fait peur tout à l'heure. Un jour, c'est moi qui lui ferai peur. Je sais pas encore comment, mais je trouverai bien. Gnéhéhé. « Oui, oui ! Je te laisses mettre les œufs, faut doser la farine mais... » mais en fait, j'ai tellement l'habitude de faire ce gâteau que maintenant je verse à l'oeil. «... je vais le faire. » Style ma gosse elle sait pas faire. HUHU. Non en fait, je veux toute la gloire pour moi. « HA ! J'ai oublié de sortir le truc pour faire pousser... » Bug sur le nom de cet ingrédient. « Tu peux le trouver ? Tu sais, il sent pas bon un peu comme... » Le poivre. Mais ça, je le dis pas. Héhé. « euuh... bon alors... ils sont où ces mouchoirs ? …. »  Je m'active à chercher mon trésor que je finis pas trouver là où je l'attendais pas, c'est à dire ; dans la poubelle... Non. Je rigole. Je fouille pas là-dedans moi. Plus tard peut-être... Quand je me serai fais virer de mon boulot. BREF. Toujours est-il que SDF ou pas, je parviens à me moucher convenablement.

Le mouchoir brille mais calmez-vous, ça n'a rien de beau. Soulagé de me sentir enfin respirer sans avoir le nez qui pique, je jette le papier dans la corbeille en trottinant vers ma fille qui manifestement, a réussi à trouver le machin qui fait gonfler la pâte. J'attrape le paquet de farine, lui lance un regard du style ''Eheh. Je suis armé, rends-toi terrienne !'' Puis finalement... Bah non, je tente rien puis je verse la quantité de farine que je juge correcte dans le bol. Je choppe le sucre, le tend un Noly, un sourire aux lèvres. « Tiens, essaies de mettre un peu moins de sucre que de farine. » Oui. Je la fait travailler. Faut qu'elle apprenne les bases de la cuisine. Mais j'ai rien à craindre. Elle se débrouille bien. Hop. De l'huile. Parce que plus c'est gras, mieux c'est. J’attrape enfin le sachet de machin à gonflette de pâte (ooooh... vous croyez que ça existe pour les hommes ?) que j'ouvre tout doucement. J'en vide la moitié dans ma main.

- « Nolyyy ? ♪ Tu sais que le poivre, c'est hyper désagréable ? » Et la je fais le gros méchant. Le gros bâtard. L'enclume de service (oui, évitons les gros mots trop méchants... et peu flatteurs pour moi) Je souffle sur ma main. Ça envoie la poudre blanche voler vers le visage de ma fille. Sourire rayonnant. AH C'EST PAS COOL HEEN ? Je glousse quand je la vois frotter sa frimousse. Je me doute que ça a le même effet que le poivre. HUHU. RETOUR A L ENVOYEUR. OUAI. PARFAITEMENT. Mon rire s'efface quand je vois l'air féroce qu'elle prend. Oh. OH. NON. Je sens le pire. Et c'est pour ça que je cours, je fuis de l'autre côté du comptoirs. Ca y est. La bataille à commencé. Je suis à couvert... mais pour combien de temps. J'attrape une louche. On sait jamais. et...  Oh mon dieu. Elle à prit … elle a prit... LE BEURRE. COUCHEZ-VOUUUUUS !

C'est la guerre. Manque plus que les explosions et le décors macabre et on s'y croirait vraiment. Je suis à couvert, louche en main. Si elle m'envoie des œufs, je saurai les parer. Héhé. En m'accroupissant derrière le comptoir, j'ai plus que la tête qui dépasse. Je la baisse, avant de la remonter, histoire de garder un œil sur ma fille. Ma fille... ma cruelle fille qui m'offre un mini-balais  pour me briser le cœur. (oui, j'y ai cru.) C'était peut-être une farce mais c'était méchant. Et trop bien réussi. Alors c'est pour ça que j'ai lancé les hostilités en premiers. Mais vu la tête de Noly, je me dis que... ben j'ai p'être fait une bêtise. Y a comme un air féroce qui émane d'elle. REMARQUE. Moi les airs féroces, j'en vois tous les jours. (bonjour Alix). Je vois aussi pas mal de tête de co.. euh.. ahurie (bonjour Lysandre). Avec Noly, j'avais l'habitude de la voir sérieuse, studieuse. Enfin ça, c'est quand je l'observe de loin. I'm a stalker ksskss. Quand elle est avec moi, je vois ses traits se détendre, ses yeux rires et son visage s'illuminer. Et ça, ça m'émeut.

Elle a prit le beurre. Oh mon dieu j'ai peur. (non, c'est pas vrai ; c'est juste pour la rime.... jvous jure) Ma tête disparaît sous le comptoirs. Puis j'attends. J'attends. Et j'attends tout le temps ♪ Mais rien. Non seulement je reçois que dalle sur la tronche mais en plus, ben... quoiqu'elle fasse, elle le fait en silence. J'essaie de voir ce qu'elle fait en espérant chopper son reflet dans ma louche. Mais... ben.. Ça marche pas. Ok. Bon. Je me tourne, de façon à avoir ma nuque contre le rebord de la table. Je tourne doucement la tête, armé. … Ça alors. Noly cuisine. Elle riposte pas. Elle continue le gâteau. D'un côté je suis triste ; parce qu'elle préfère la pâtisserie à son père. De l'autre je me dis  heureusement, vraiment, qu'elle est pas au régime. Parce qu'elle empreinte le mauvais chemin. Je me redresse un peu. Elle m'ignore. Elle fourre le beurre et la pâte dans un moule. Euuuh. Wait. Moi je voulais un moule rond. Style en forme de pneu. Pas une étoile ! Je la regarde faire. Connaît-elle au moins le temps de cuisson si elle utilise ce ramequin ? Je lève encore plus la tête, suspicieux...

ET SSSPLAAAAAAAASH.
…
elkflzekjgze. J'ai rien vu venir. Mais alors, rien du tout. Ça s'est passé trop vite. Elle a arrêté sa préparation pour s'accouder dans un bol (d'ailleurs, elle s'en ait mit partout gnéhéhé) avant de catapulter tout ça sur moi. PAN. DANS LA JOUE. Maintenant, j'ai la tronche super appétissante. Ça me fait penser, que je pourrai à l'avenir créer ma propre entreprise. Un restaurant. Où en fait ; tu manges sur le corps de l'autre. Je vendrai mon corps. (Alix, si tu passes par là, tu seras ma seule cliente, alors fronce pas les sourcils.) Un bon moyen de manger équilibré tout en s'amusant. Si y a des débordements bah... Je suis pas responsable... BREF. Ça. C'est un potentiel avenir. Revenons au présent. Je vois Noly se dandiner joyeusement à l'autre bout de la salle pendant que j'essuie ma joue d'un revers de la main. Je suis tenté de goûter la pâte mais... mon petit doigt me dit que ça risque d'avoir un goût au beurre. Je fronce les sourcils. OK. C EST LA GUERRE. OUI MIAOUSS. Je me baisse, farfouille dans les entrailles d'un placard pas trop loin et surtout, à ras le sol, et j'en tire une big casserole que je me fous sur la tête. Oui, c'est mon casque de protection.

Je rampe de nouveau vers le comptoir, lève la tête et je la vois faire un mélange suspect et inquiétant. Ok. Bon. Je tape le dos de ma louche dans la main. C'est quand tu veux ma poule. Assis, je souffle, reprend ma respiration. Faut pas que je la rate. Confiance. Concentration. J'attends un peu. Puis je me lève d'un bond. Mon plan fonctionne. Immédiatement, Noly a réagit en m'envoyant sa boulette hyper suspecte. Elle vise drôlement bien. La boulette de pâte fonce droit vers moi en roulant dans les airs. EN POSITION. Un pas sur le côté, bras levés, louche bien en main et BLAAAM. HOME RUN. A la manière d'un batteur de Quidditch, je viens frapper la boule gluante qui... euh... ben... Au lieu de retourner vers l'envoyeur, m'explose à la figure. Haha. Non. C'est pas drôle. C'est magnifique. Ca gicle de partout. J'en plein le visage, plein les vêtements et je crois même que ma Serdaigle s'est prit quelques résidus. Bouhou. Pourquoi. Pourquoiiii ? Elle doit sûrement être morte de rire... alors je me cache. Je me baisse, à croupit. Mes paumes passent sur mes joues mais au lieu d'arranger les choses, j'étale encore plus la pâte.

- «  Haaaaaaaan mais j'en ai partouuuuuut ! »

Je beugle. Puis je me dis qu'il faut bien que je lui envoie un truc à elle aussi. Alors je vise les œufs. Je tend la main vers eux. J'essaie de faire comme Alix a fait quand on a prit un bain ensemble et qu'elle a su prendre le shampoing qui était à l'autre bout de la salle, sans bouger. Juste en tendant la main. Et en se concentrant. Mais les œufs ne bougent pas. J'ai l'air d'un couillon comme ça. Bras tendu, expression de pure concentration qui me défigure le visage. Tout ça pour me faire troller par ses bébés poussins qui ne naîtront jamais. J'abandonne. Bon alors je fais quoi ? Je lui lance des poêles ? Hum. Non. Ça risque de faire mal. Illumination. Paf. Oh joie. Oh bonheur. Le frigo est à ma portée. Si Noly dispose de toute sorte de pâte, poudres ou truc à tarnier, moi j'ai le frigo. L'artillerie lourde. Gnéhéhé. Je rampe. J'ouvre la portière. Je prend pas le risque de me lever pour chopper un truc en hauteur. Alors je prend... un yaourt. et... huhuhu. Gngngngn. Je vois. du. Poisson. Je gousse. Puis. Non. C'est trop hardcore. Après, elle va sentir mauvais. Gnéhéhé. J'ai une autre idée.

- «  Temps mort Nolwen !! On a oublié le yaourt !! »

J'agite mon bras en l'air, yaourt en main. Je ferme le frigo, après avoir pris un second pot. Je me lève après m'être assuré qu'elle ne comptait me bombarder encore une fois. Ok. C'est bon. Je trottine vers elle, souriant, casserole sur la tête qui fait ''cling cling'', louche toujours en main avec le pot de yaourt dedans. J'ai dissimuler le second dans ma poche. Je m'approche d'elle. Lui tend le pot qu'elle devra ouvrir pour le rajouter à la préparation... du moins, ce qu'il en reste. Pendant qu'elle s'active à sa tache non sans méfiance moi, je fais un pas en arrière. Je sors le yaourt de ma poche et le verse dans ma main. Tout ça. En secret. Et quand elle me jette un œil suspicieux, je cache ma main derrière mon dos en souriant. Quand elle ne me regarde pas, je m'approche. Rapidement. Et je lui colle ma main pleine de yaourt en plein dans la figure. C'est déloyale. Je sais. Ah. Et oui. Forcément, je ris. Normal. C'est la guerre.

Oh que je me marre. Je ris. J'me fend la poire. Je JUBILE. C'est tellement drôle. Elle s'est payé ma tronche tout à l'heure, à moi de rire. Oui rire. Pas pouffer, ni glousser. Un grand éclat de rire qui résonne dans la cuisine. C'est sincère. Ça vient du cœur, des poumons et des tripes. Haaaan que je l'avais bien préparé celui-là. Elle a rien vu venir. Elle me faisait confiance. Parce que j'ai dis ''Temps mort'' et parce que j'ai TRICHÉ. Gnéhéhé. En temps de guerre tout est permis. Je me tiens les côtes d'une main, pendant que de l'autre je m'appuie sur la table en écrasant au passage une substance bizarre. Bon. Je suis plus à ça prêt. Et de toute façon, j'y prête pas attention. Ça faisait longtemps que j'avais pas autant ris. C'est pour ça que j'apprécie la présence de Nolwen. Des fois, on est dans une ambiance hyper sérieuse, quand on révise. (ça nous arrive, j'vous jure) Des fois, c'est tendu ; comme tout à l'heure avec le balais. Et des fois... ben.. c'est comme ça. Hilarant. Léger. Enfantin. Et tellement ''Gniiiiiii'' (parce que je manque de vocabulaire.)

- « J'en ai partout ! » ….. J'ai envie de dire... BELLE DEDUCTION ! (oui, je peux le caser moi aussi.) « C'est dégueu ! » Normal. C'était le but. J'ai du mal à m'arrêter de rire. J'en profites. « TRICHEUR D ABORD ! » AH HAHAHA. Oui, oui. Je suis un tricheur. Je l'admets. Je plaide coupable votre seigneurie. Mais c'était de la légitime défense. Puis c'est la guerre. Alors je serai acquitté. J'ai le cœur qui bondit dans la poitrine. La respiration saccadée. Oh je vais mourir. (non j'exagère pas. Sa tête est hilarante.)

- « Espèce de Serpentard manipulateur ! »

Oh. OH. Je m'arrête de rire. Gné ? …. MAIS C EST TROP MECHANT !! Yé souis pas oune serpent. Yé souis oune blaireaute. Et manipulateur ? Moi ? Oh allez. A peine. Juste pour cette fois. J'affiche un air totalement outré. Parce que je le suis pendant une fraction de seconde... Puis j'éclate à nouveau de rire. Le Choixpeau se serait-il trompé ? HOU. Le vilain. Faut le remplacer alors. A la retraite le couvre chef ! Elle dit ça pour se moquer. Mais … ben je m'en moque. (je moque qu'elle se moque de moi en me balançant une moquerie... même moi j'arrive à suivre.) Je m'essuie rapidement les yeux du revers du pouce puis je la vois... sortir un mouchoir. … Ma fille est une égoïste pure et dure. Et très méchante avec moi. POURQUOI TU LES AS PAS SORTI PLUS TOT HEEN ?! Genre... quand j'en avais besoin. Tu brises mon petit cœur tout mou. Elle s'essuie le visage pendant que moi, je reprend mon souffle, totalement effaré de voir qu'elle a gardé ses papiers pour elle. … Tant pis. J'lui prêterai plus … mes cours. (genre elle en a besoin)

- « Si je suis un serpent pour avoir manipulé, alors t'es pareille pour avoir été égoïste.»

TEL PERE TELLE FILLE. VERIDIQUE. Ok,jmecalme. Ejzgejz.
Elle fait des trucs bizarres. Comme s'emparer de différents pots. Sauce tomate.... oui. Mais non. Pas de sauce tomate dans un gâteau. Non mais ; Où va-t-on ? Où va le mooonde ? Aaah la jeunesse. Ça bouffe mal... oui, comme moi. Muéhé. Elle trempe un doigt dans le pot, pendant que je pose ma main là, sur la poitrine pour me calmer. Je m'attends à la voir goûter la sauce tomate. Mais non. Elle se l'applique sur la joue. Mais nooooooon ! C'était à moi de faire ça ! Rho. Elle gâche tout là. Je la regarde attraper le pot de miel. Et... elle fait pareil. A l'instant, j'ai l'impression qu'elle se maquille comme on faisait dans l'armée. Sauf qu'au lieu de mettre de la terre, ben elle met de la bouffe. Qui colle. Oui. Le miel ça colle. (même moi je le sais.) Je me demande vaguement pourquoi elle vide les deux pots sur le mouchoir plein de yaourt. Oh. Non. Je crois que je sais... Elle va pas oser... Heen ? …  J'esquisse un pas en arrière mais... TROP TARD.

- « Aaaaaaaaarg. Naaaaaaaon !! »

PLAF. Un bruit sec. Un peu dégueu aussi. Le mouchoir là. Elle vient de me le foutre en plein visage. Je recule sous la surprise, manquant de perdre mon équilibre. Je vois plus rien. Ça sens pas bon. Et OMONDIEU. CA COLLE. Burk. C'est pas juste. Moi je suis pas si mesquin que ça. C'est elle le serpent dans l'histoire. Oh bouh. J'étais déjà assez cradingue comme ça. Oui. Mais. C'est la guerre me siffle une petite voix perfide. Gneuh. Ok. Mais non pas ok. CA PUE QUOI ! Et pendant tout ce temps, j'ai pas retiré le mouchoir de mon visage. Mode momie one. OUUUUH. BRAIN. BRAIN. LET ME EAT UR BRAAAIN (parce que dans le mien y a rien de comestible.)

- « T'es plus touché que moi. Game over. »

Elle me dit ça calmement. Trop calmement. Style. Mec cherches pas t'as perdu. J'suis trop badass pour toi, t'peux pas test. Ouesh. Ok. J'ai les bras ballants mais, ils ne le restent pas plus longtemps. La face toujours enrobée dans du PQ multi-saveurs, je tend les bras devant moi avançant d'un pas boitant vers elle. Je vois rien mais je sais qu'elle est là. J’émets un bruit bizarre, typique du mort vivant. Je m'approche. J'écarte soudainement des bras et je pries. Euuh... oui. je pries pour qu'elle n'est pas trop bougé. (histoire que je me tape pas la honte encore oui) J'imagine qu'elle essaie de fuir mais je suis plus rapide. Mes bras se referme autour d'elle. Ah.. en tâtant un peu j'ai l'impression de l'avoir saisit de dos. Oui, oui c'est même sûr. J'lai pécho par derrière. (PAS DE BLAGUE SALACE.) J'inspire la pureté, moi. …tous les mercredi du mois. Je l'ai dans mes bras. J'avance ma tête, retire le papier essuie tout de mon visage et je colle ma joue contre la sienne. J'agite la tête, histoire de biiiiien étaler tout ça sur sa peau. Nyark. Et ma casserole s'envole par la même occasion. (Si quelqu'un pénètre dans la cuisine à ce moment là, il se posera des questions... genre. Pourquoi y a une casserole qui vole?) Pureté j'vous dit.

Je m'écarte, la libérant de mon emprise et je suis content de voir qu'on est pas rester collés joue contre joue. On aurait eu l'air super intelligent sinon. Je la dévisage. Silence. Puis je glousse.

- « Match nul plutôt. »

Oui. PAS QUESTION QUE JE PERDE. J'tiens trop à ma fierté. On est super sexy tous les deux. Je suis sûr qu'on ferait fureur dans mon resto ''Payes ta bouffe et vends ton corps''.

- « Si tu voyais ta tête ! …. et j'imagine que je suis pas mieux. » Je me rattrape. Parce qu'il est évident qu'elle m'aurait fait la remarque. J'prends les devants. Je sais que je suis dégueu aussi. Après, j'irai prendre une douche. Avec Alix gngngn. Okj'airiendis. Je recule jusqu'au bol où la préparation agonise. Hm... Je trempe mon doigt dedans et goûte. … Eh ben. Malgré tout. Bah c'est pas si mauvais. Faut beurrer un moule et l'enfourner. « On le met au four ? Ah ! Non parce que c'est bon quand même. Ça sera le gâteau de... guerre. De la fin de guerre. » Même qu'il sera unique. Je choppe un moule, le beurre et ben... je beurre le moule quoi. (ça fait beaucoup de répétitions, je sais) Il m'en reste sur les doigts, alors avec index et majeurs, j'étale le reste de margarine sur mes joues. Comme Nolwen l'avait fait un peu plus tôt. Sauf que c'est pour faire vraiment comme à l'armée. Le truc, c'est qu'au passage, je récolte pas mal de sauce tomate et autres yaourt au miel. Donc c'est avec un sourire que je demande à ma fille de bien vouloir verser la pâte dans le gros ramequin en forme de pneu que j'ai choisi.

- « Je ferai rien. Promis. Parole de Poufsouffle. » Je m'écarte pour lui laisser champs libre. Je ne la prendrai pas en traître. Les jaunes sont honnêtes. Elle sait que j'aime ma maison.

Fin de guerre mais je déclare pas forfait. Abandonner ? C'est pas mon genre. Pas du tout. Inutile d'hausser un sourcil. Les cours de balais volants, ça comptent pas... Et la télékinésie de tout à l'heure, non plus. En fait, y a plein de choses qui comptent pas. BREF. Moi je dis match nul. Parce qu'elle est crados et moi aussi. On est tellement bien assortit. Sans divagations de ma part heen. Nolwen, c'est comme ma fille. Jamais je pourrais... ARG. Rien que penser à un truc pareil, moi ça me défrise. Ierk. Je n'ai jamais eu de pensées ou d'actes déplacés envers elle... Excepté une fois,   au chalet... NON. JE PLAISANTE. (fallait que je case cette référence de ouf, sisi) J'invoque les jaunes. Paroles de Poufsouffle. Paroles de Blaireaux. Faut pas déconner avec ça. Elle est peut-être suspicieuse quand elle s'approche mais elle n'a rien à craindre. Vraiment. Jamais je bafouerai l'honneur de ma maison. NEVER. Je l'aime trop pour ça. C'est comme ma famille. C'est comme si je disais à Nolwen ''J'te l'jure sur la tête de ma sœur ouesh''. Et Dieu seul sait à quel point j'aime ma cadette, même après ce qui est arrivé.

Je me suis toujours refusé à l'idée de voir en Noly, le reflet de Maddy. Elles se ressemblent physiquement, c'est vrai. Mais le caractère est pas du tout pareil. J'aime ma Serdaigle pour ce qu'elle est et pas seulement parce qu'elle ressemble à ma sœur. Quand Nolwen arrive  à ma hauteur, je lui adresse un sourire confiant. J'ai une bonne tête (même si elle dégouline) Mes intentions sont totalement pures et innocentes (pour une fois). J'attrape le moule pendant qu'elle verse la pâte dedans. Quand je cuisine, c'est l'un des moments que je préfère ; parce que après, on finit de vider le saladier à la cuillère. Oui... j'aime tout ce qui est crus et pas cuit... gnéhéhé. Caches-toi viande sur pattes. Planque tes doigts et tes joues... Je suis hyper convaincant dans le rôle du cannibale affamé et limite pervers... En fait, je crois que les seuls mots à retenir de cette phrase sont ; affamé et pervers. VOILA. C'est tout moi. Ma biographie en deux mots. C'te classe... erm... Le bol est vide. La pâte est dans le moule. Le moule entre mes mains. Je le pose sur la table, à côté du saladier que Nolwen a posé. Puis elle s'empare du gros ramequin en forme de pneu. (oui, pneu. Parce qu'un moule rond... c'est plat comme appellation.)

- «  Quel thermostat ? Combien de temps ? »

Je l'entend à peine, trop occupé à trottiner vers un tiroir pour en revenir avec une cuillère. Propre. Comme les gosses, je racle le bol et savoure la pâte pas cuite qui a pourtant bon goût. Un jour, je ferai un gâteau au chocolat. Et je le mangerai. Mais pas cuit. Bouffe, bouffe, bouffer, manger et mangeaille. J'ai une vie palpitante, je sais. J'entends le bruit de la porte du four qui claque et tourne la tête vers Nolwen. Quoi ? Pourquoi elle me regarde comme ç... Ah oui ! Le temps de cuisson. « Euuuh... » Je bloque un peu. Le gâteau n'est pas vraiment celui que voulais faire à la base. Ça change pas grand chose, quoique... On verra bien. Au pire, on le surveillera. « 180C° et... mettons 40... voir 45 minutes. » OMG. C'est long ! Qu'est-ce qu'on va faire pendant tout ce temps ? Je jette rapidement un œil au tour de moi.

« Ranger... » Ce n'est qu'un murmure soufflé uniquement pour moi-même. Mais je suppose que Nolwen l'a entendu. Voir l'état de la cuisine eh bien... d'un côté ça me fait pouffer. Parce qu'on s'est bien éclaté. De l'autre, ça m'achève. Parce que j'ai pas envie de ranger. Le ménage. C'est pour les femmes.... JOKE. JE RIGOLE HEEN. Soyons égaux. Partageons les tâches. Pendant que tu passes le balais, moi, je lève les pieds pour t'aider. (ok blague pourrie, le clan des féministes va venir me couper les cheveux cette nuit...)  BON. J'avoue. Je suis le premier à avoir foutu le bordel dans cette cuisine. Mais quand j'ai faim, je fais pas gaffe à autre chose. J'aime faim. Je mange. Point. Si tu m'emmerde. Et bah j't'ignore. Voilà. (ou je te troll, comme tu veux) Mais après, Nolwen est pas toute blanche... même si j'ai lancé les hostilités avec ma catapulte enfarinée. Je pose les mains sur mes hanches.... et je vais défiler en mode mannequin IM FABULOUS.... Non. Je déconne. J'ai pas les bonnes chaussures pour. (Okokjesors.) En fait. Ça m'emmerde vachement de nettoy.... OH ! Ghirhbrvjegzi. Mais suis-je bête ! Big Smile. Oui. Je le suis.

- «  Noly chérie ♪ ~ » Je roucoule presque en pivotant vers elle. « Tu connaîtrais pas un sort de rangement ? Histoire de nous donner un coup de pouce ? » Ouiii... Parce que tu es une Serdaigle et que je suis trop idiot pour en trouver un moi-même. Même si je suis plus âgé. Haha.... Quel âne je fais sérieux... Des fois je m'auto déprime. Je me secoue. Chacun ses points faibles et ses points forts. Moi, là, c'était la cuisine. Le gâteau sera bon. (sinon je mange ma cravate) Nolwen trouvera forcément un truc pour cette histoire de ménage. Normal. C'est une fil... Ok. Je me tais. Au pire, on utilisera nos mains. Au point où on en est, on a pas peur de se salir encore plus. Sinon, on peut toujours lancer des Wingardium Leviosa pour éviter de se baisser... Et épargner mon dos, au passage.