Huhu. Oh oui. Laissons mon dos tranquille et trouvons un sort afin de nettoyer ce magnifique bordel que nous avons foutu. Nous. Oui. Elle et moi. Dire que je suis le seul concerné serait un honteux mensonge. Non mais. Et je lui fais confiance aussi, à ma fille. Intelligente comme elle est (et Sergaigle, surtout) elle va vite me sortir un sort utile. Je la fixe, sourire béa (et bêta) aux lèvres. Elle fronce les sourcils. On mon dieu, elle se concentre. La déranger serait la dernière chose à faire. Alors ben.. j'attends. Je la double en la frôlant, me dirigeant vers un chiffon en mousse de couleur jaune et verte. Au cas ou elle serait en manque d'idée, moi, j'ai le truc de secours. Et là, soudain, je le vois agiter sa baguette en formulant un sort que... ben... je n'ai jamais entendu jusqu'à maintenant.
Recurvite... Et immédiatement (et vous avez dû vous en douter) je songe aux... chiottes. HAHA. MOI ? GLAMOUR ? TOUJOURS. Elle balance ses sorts à droite et à gauche. Je reste un moment à la regarder faire, ébahis.  

- « Tu m'aides ou tu veux des lunettes 3D? »

Elle s'arrête devant moi, mains sur les hanches en affichant une moue boudeuse. HAN QU'ELLE EST MIMI.

- « Euuuh. Des lunettes trouadé. Merci. »
Silence. Quelle audace heen ! Ça la déstabilise heen ? Haha. (en fait non, mais on va faire comme si) Tant de tension. On se jauge du regard. Reste sérieux Light. Sérieux... Séri... BWAHAHAHAHA. J'éclate de rire. Joyeux. Content. HEUREUX. Et... mort de rire. Je fourre ma main dans ses cheveux en un geste affectif.

- « J'arrive chef. »

Allez allez ! AU BOULOT LE VIEUX. (… c'est à cause de mon dos que je me qualifie de vieux heen... ouai... non. C'est désagréable de se rabaisser là...) Je lance ce Recurvite tellement classe que je me met à le chanter au bout d'un moment. Et c'est comme ça qu'une chanson révélateur de mon registre et de mes goûts musicaux me vient en tête. EH OH. EH OH. ON RENTRE DU BOULOT. LALALALA ♪ Je suis un vieux. Mais qui aime les chansons d'enfants. Bizarre heen ? HUHUHU. (je vous interdit d'avoir des réflexions indécentes à mon égare.)  Je vois Nolwen courir dans tout les sens, les main chargées de bol et autres casseroles. Je souris. C'est marrant. Elle s'active de son côté et moi du mien. Et on chante. Quelquefois, je sens une casserole frôler le sommet de mon crâne et qui manque de me tuer d'un arrêt cardiaque. NOLY. YOU WANNA KILL ME ? Han mon dieu. Non, je me fais sûrement des idées. Enfin... je... crois.

Toute la merde qu'on avait foutu dans la cuisine a été désintégrée. Élimée grâce à Noly et à son Recurvite (bordel, ce truc va rester dans ma tête durant des jours) (je la charrierai avec gnéhéhé) Je la surnommerai Miss Recurvite... Non. Bien sur que non. C'est ignoble venant de moi. Haha. Quand je jette un œil vers elle, j'ai subitement une idée. Une idée à la con certes (comme toujours d'ailleurs) mais marrante aussi. Le sol est resté crade à certains endroit. Et en aucun cas, je ne me baisserais afin de l'astiquer à main nue. Je saisis un morceau de torchon, mais genre il est grand. Long. Je fou de l'eau et du savon liquide dessus (il y a de tout dans ce collège j'vous dit) Je le balance sur le sol et je me recule sous le regard inquiet de ma fille. Je lui adresse un sourire bienheureux avant de m'élancer vers le torchon. ET BLAAAM. Je saute dessus, j'atterris carrément sur le ventre. Et comme le sol est mouillé, et tissus aussi … eh bien... devinez quoi ? CA GLISSE HUHUHU. Donc voilà ; visualiser bien la scène. J'ai l'air un manchot connu qui vit sur la banquise.

J'me marre en glissant, tel un gosse. Quand le torchon s'arrête, je me relève avant de me jeter une nouvelle fois dessus. Mes côtes morflent sans doute mais, là, ben, j'men fous. Car je m'éclate. C'est drôle. Amusant. Noly me revient en tête et c'est donc tout naturellement que je me dirige vers elle une fois relevé. J'esquisse un sourire, bougeant la tête vers... les tables. Ma bouche s'est ouverte mais s'est refermée aussitôt. J'allais lui dire un truc, mais je me suis souvenu du gâteau. Et me voilà en train de trottiner vers le four. Je l'ouvre, savoure l'effluve de ce gâteau unique qui en sort. Il sera bon. Même si on l'a fait de manière bizarre. Car il a été fait avec de l'amour au milieu d'une guerre insolite et cruelle. (c'est beau c'que j'dis) Je m'intéresse à la croûte qu'il a au dessus. Elle me semble cuite... Les minutes ont défilées si vite durant le ménage. Woua. Incroyable. Amaziiiiing gngngn.

- « Ça m'a l'air tout bon ! » J’éteins le four et me tourne vers ma fille. « Je vais le sortir, on va attendre qu'il refroidisse un minimum. En attendant... » Je souris en désignant... les tables (eh oui encore). « Que dirais-tu d'un mini circuit avec obstacles ? Tu vois le torchon ? Eh ben, tu glisse sous la table afin de nettoyer les restes de... de... Bug sur un mot. bah. De cracra. Tâche d'éviter les chaises heen ! » BIG. SMILE. Si elle dit 'non, t'es vraiment un cassos', j'me fous la tête dans le four. Et je crame jusqu'à la venu de la lumière blanche.

Nous sourions comme l'idiotie personnifiée que nous incarnons. Parce que c'est drôle. Sisi, imiter le pingouin dans les cuisines de Poudlard, c'est fun. Trop. Mdr. Lol toussa. (ouai, nous parlons Djeun's là) Un tas d'images se bousculent dans notre tête. Nous voyons notre fille couverte d'eau et de savon. Nous nous voyons courir vers elle au ralentit en riant. Nous nous voyons la prendre dans nos bras, étalant ainsi le savon sur nos propres vêtements. Mais qu'importe, l'essentiel c'est d'être avec elle. De rire avec elle. La voir sourire et s'amuser, c'est tout ce qui nous importe. Elle croise les bras. En mode ''Vas te faire manger la cervelle ailleurs.'' (nous vous assurons que cette réplique existe. A partir de maintenant. OUI.) Notre fille prend une mine contrariée et nous nous attendons à un refus de sa part... Ce qui brisera notre cœur d'enfant.  

- « T'as qu'à le faire toi même c'est ton idée. »

Point.
ONG. Traduction pour les nuls. Lulz. Oh notre dieu. (nous avons ris en écrivant cela) Notre fille nous tient tête. Notre fille nous envoie pêtre. Notre cœur se décompose devant tant de... de... D AGRESSION. Oui. Nous sommes agressés (ne nous demandez pas pourquoi, c'est comme ça, c'est tout) Le soucis heen, c'est pas que nous devons faire le pingouin nous-même, non. C'est qu'elle refuse de rire avec nous. Elle refuse de se salir. Nous ne comprenons pas pourquoi. Les vêtements, ça se lave, ça se répare. Alors pourquoi ne pas accepter cette partie de glissade que nous lui avons proposer. Nous ouvrons la bouche, prêts à défendre notre point de vue lorsqu'elle intervient de nouveau.

- « Plutôt crever en Enfer que le faire. Ça résume bien non ? »

Première réaction dans notre tête : L'Enfer, c'est cool. Parce que personne n'en est jamais revenu pour dire le contraire. Seconde réaction dans notre tête ; Ça résume TROP bien. Troisième réaction : fondre en larme. Ou du moins, se préparer à le faire. Nous restons un instant silencieux, tentant de comprendre, d'analyser le comportement de Nolwen. Elle nous paraît si froide en cet instant. Avec cet air machiavélique. Et nous n'aimons pas cette expression.

- « Oh. Euuh... »

VOILA. C'est tout ce que nous trouvons à dire. Nous baissons les yeux, gênés (et pas soumis).
Nos yeux s'imbibent, ils nous piques. Nous avons l'impression d'avoir été blessés. Notre sourire n'a pas fonctionné alors peut-être que nos larmes auront un effet plus positif ? … Nous lançons un regard plein de détresse à la Serdaigle, espérant qu'elle revienne sur sa décision. Mais nous voilà face à un mur ; elle ne cédera pas. Bon. Plan B (oui parce que, le plan A c'était de chercher sa pitié mais notre fille est sans pitié No mercy, façon British yo.) D'où tient-elle ce côté là ? Hmm à méditer. D'une manière ou d'une autre, le sol doit être nettoyé. Si elle refuse, nous le ferons. Et nous croisons les doigts pour qu'elle trouve ça fun et décide de participer. (même si nous nous mettons le doigt dans l'oeil. L'espoir fait vivre. Chez nous, il rend bête... Encore plus bête.)

- « Tu es sûre ? Tu sais, nous pouvons prendre une douche après, si t'as peur de te salir. »

Une douche. Avec Nolwen. Mais séparés heen. Nous n'irons pas dans la même baignoire que notre fille. Ni dans la même pièce (sinon, nous risquons notre vie) Nous sourions timidement, bien que nous nous doutons que le problème n'est pas forcément là. Nous attrapons le chiffon, l'étalons à nouveau par terre.

- « C'est ton dernier mot ? Jean-Patrick ? »

Le JP n'était pas nécessaire mais, il fallait que nous le sortions. Il nous brûlait les lèvres. Nous haussons les épaules et prenons notre élan. D'un côté elle a raison de dire non. Parce que ça fait quand même vachement mal aux côtes et au ventre de glisser par terre. De l'autre, ben elle manque quelque chose. Un jour nous l'emmènerons à la patinoire (et nous mettrons du chewing-gum sous ses patins gnéhé.) Ah... nous aurions pu tout aussi bien la forcer à jouer. Mais nous ne sommes pas de vilains criminels qui forcent les enfants à faire des choses qu'ils ne veulent pas. Même si c'est marrant. (phrase tout à fait pure, merci) Nous visons le chiffon. Dans 3, 2, 1...

- « Il a finit ? »

WHAAAAAATEZJKBDKLVD ???
Nous glissons. Surpris par cette intrusion. Notre fessier rencontre le sol dur et... bah... dur. Le choc nous tire une larme de douleur. Nous prenons quelques secondes pour nous remettre de nos émotions en nous relevant péniblement. (Notre dos... ohlala) Nous découvrons l'Efle qui était présent un peu plus tôt dans la journée. Celui que nous avons embobiné rapidement et qui nous a laissé manger pépère. Nous nous frottons le postérieur en grimaçant.

- «  Ah ! Oui, oui il a finit. »
- « Que fait-elle ici ? »
- « Elle a été punie aussi. Mais nous avons terminé notre travail d’intérêts général. »

Nous le voyons loucher sur le gâteau. PSSST ! PAS TOUCHE. IL EST A NOUUUS. A NOUUUS.

- « Une offrande pour un tableau... » Tentons-nous d'expliquer. Sauf que les tableaux. Ça mange pas. Haha. « Un tableau qui peint. Il voulait un modèle pour sa peinture. » Nous nous embrouillons, prions pour que l'elfe gobe à nouveau le pipeau que nous sortons sans réfléchir. Nous lançons un regard à Nolwen. Un regard qui veut dire ''ta version doit être la même.'' et aussi ''prends le gâteau plz''. Pour ce qui est du sol, nous prions pour que l'elfe ne se rende compte de son état qu'une fois que nous serons partis. Prions. Et partons.

Alerte rouge, alerte rouge. Light, t'es dans le caca. Sisi c'est vrai. En plus, j'embarque ma fille dans mon délire de tableau qui peint des gâteaux. Je m'embrouille assez facilement. Je dois dire que cet elfe a quelque chose de franchement déstabilisant. C'est peut-être ses gros yeux... ou ses rides. Ca lui donne un air sévère. BREEEF. J'aime pas sa tête... Ok. C'est méchant de dire ça. Donc je reformule : sa tête me revient pas. (non c'est pas la même chose, shute.) Je lance à Nolwen un regard plein suppliant. Genre ''aide moi. Aide ton père et je te rajoute 3 gallions sur mon testament''. Non ce n'est pas de la radinerie. C'est 3 gallions. Pas 2 ni 1 mais bien troua. Je décèle dans son regard une lueur qui brille. Ok. Soit elle se fout de ma tronche, soit elle est vraiment en colère et elle prévoit une punition. (genre le père se fait maltraité par sa fille. Inadmissible.)

« Excuse le, tu lui as fait peur! » … Non. C'est pas vrai.... Gneuh. C'est pas sympas de balancer ça. Je passe pour un trouillard maintenant...  « Il nettoyait une tâche par terre maintenant c'est tout propre et tu l'as surpris! » … J'espère qu'il ira pas imaginer que je nettoyais par pur plaisir. (même si, dans un sens, c'est vrai.) Qu'il me prenne pas pour une bonne... enfin, un bon. (si, ça se dit) « Il en perd ses mots tu vois. On a préparé ce gâteau une fois notre punition finie parce qu'on devait l'offrir aux professeur qui nous a punis pour se faire pardonner. » … DE QUOOOI ??! Wait wait ! Nolwen ce que tu dis n'as aucun seeeens. Comme veux-tu que je parvienne à avoir la même version que toi ? Heen ? Et le tableau dans tout ça ? Tu l'as oublié !

- « Et ce prof aime peindre des tableaux!. » Aaaah ! *style j'ai capté*
 
- « Tu comprends ? » Non.

Mais heureusement ce n'est pas à moi qu'elle s'adresse HAHAHA. Ok. Pause de 30 seconde. Moment d'intense réflexion. Je prend la pose adéquat, donc le menton posé sur les doigts de ma main droite dont le coude repose sur ma main gauche. Je lève les yeux aux ciel, sourcils froncés. J'imagine un rapide schéma de ma version. Et un schéma de la version de Nolwen. Ma conclusion est sans appel : C'est Pas La Même Chose. Je jette un coup d'oeil à ma fille pour lui faire part de mon opinion mais son regard plein de reproche affaiblit ma motivation. PARDON DE FAIRE DES BOULETTES. Je baisse pas les yeux et me contente de lui offrir un sourire d'excuses. Elle attrape le gâteau et entreprend de le démouler. Je croise les doigts pour qu'il soit bien cuit et manque de glousser quand je vois qu'il est parfait. Elle le dispose sur un plateau et s'adresse ensuite à l'elfe. (je suis sur que s'il avait des dents, il nous mordrait)

- « Sur ce, mon ami et moi devons y aller! Merci beaucoup pour tout. » Pour tout quoi ? Il a rien fait à part me péter le coccyx à distance.  
- « Mouais.  »

ezjibvrenkbre. Je vais t'apprendre à utiliser sujet+verbe+COD+complément de lieu quand tu t'adresses à ma fille. VILE CREATURE. Sois poli devant une jeune fille. J'allais lui dire ma façon de penser quand je croise le hochement de tête de ma Serdaigle, m'incitant à la suivre hors de la cuisine. Il a de la chance ce bougre. Je trottine derrière elle, lançant un regard à la tâche que je voulais nettoyer en mode pingouin et constate qu'elle n'y est plu. Oooh. Mr. Propre serait-il passé ? Impossible. Je l'aurai vu avec son crâne chauve tout brillant. Je m'interroge 2 secondes et laisse tomber. C'est l'âge. Je deviens sénile ou aveugle. Aaah... mon testament va bientôt se réaliser. Quand je serai mort, je voudrais qu'on m'enterre dans un champs de fleurs. Parmi les coquelicots et les libellules. Ou alors sur une plage aussi. Pour avoir toujours une EXCELLENTE vue. Quelle pensées macabres heen ? Je suis encore vivant, je devrais en profi...

- «  LIGHT CONNOR RED ! »

OMYGOD!
QWA ?
MAMAN C EST TOI ?
….
J'ai sursauté. Violemment. Parce que je m'y attendais pas. Mes poils (le peu de poils que j'ai heen. Le zoo spécial Grizzli c'est pas ici) se sont dressés. Si j'avais eu un hoquet, il serait parti... et ne serait plus jamais revenu. Je tourne la tête vers Nolwen, une expression effrayée décomposant mon visage. Elle m'appelle jamais par mon nom entier. En fait, personne ne le fait jamais. A part pour m'engueuler. Et là, en général, je me fais tout petit. J'ai même pas la foi de couiner un ''ouiiii ?...''

- « Une offrande à un tableau qui peint. Non mais je rêve !»

Je cligne des yeux. Ok. J'ai peut-être abusé. Mais moi, quand je suis dans la panade, je trouve toujours des excuses bidons et dénuées de sens. C'est nerveux. Action Réaction. Même si ben... ça veut rien dire. Elle m'a l'air en colère. Je comprends un peu mais, je relativise. Personne n'est mort. On s'est p'être tapé la honte mais bon, quand c'est habituel, ben on s'en fout. Ouai. Voilà.

- «  Un gâteau pour un méchant prof qui aime peindre. Pourquoi il recevrait un gâteau s'il est méchant ? Ça n'a pas plus de sens qu'un tableau qui peint des gâteaux. » J'omets totalement le fait que c'est parce qu'on est censé être puni qu'on offre ce magnifique présent à ce prof. J'arque un sourcil. J'y crois à fond à mon raisonnement. Puis j'agite la main devant mon visage. On va pas non plus y passer notre journée. « Allez, allez, personne n'est mort. Tout est bien qui finit bien. » Et là je pense à mon c.. à mon fessier (soyons polis). Je vais avoir du mal à m'asseoir pendant quelques temps. « Aaah... » Un ''Aaah" de satisfaction. Je passe mon bras autour des épaules de ma fille et place ma tête à côté de son oreille.

- « Bon, et si on allait le manger ce gâteau ? Avant qu'un méchant prof qui peint des tableaux aimant les gâteaux ne vienne nous le piquer ? »