Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
poufsouffle
1189 pts
serpentard
918 pts
serdaigle
661 pts
gryffondor
612 pts

l'unité
203 pts
ligue des sorciers
223 pts

Caesius ▬ fondatrice retirée
Viridus ▬ administratrice
Kalev ▬ modératrice
Sloan ▬ modératrice
Flavian ▬ modératrice



 
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Sleeping Falvie ▬ UPSILON

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Mar 4 Fév - 20:18

« dors mon ange, l'enfer est ta demeure. »


Le tableau d'entrée était franchement moche.
« La grosse dame. »
Tu parles d'un cadeau.

Plantée devant la porte d'entrée de la salle commune des rouges, tu toises l'obèse en rose qui fait figure de symbole chez les Gyffondor. Sourire faussement jovial, joues rebondies, mains potelées et bourrelets en pagaille, elle te ferait presque pitié si tu n'avais pas déjà l'esprit occupé à ficher tous les désavantages d'avoir un tel chien de garde. Elle est laide. Et c'est loin d'être un avis personnel. Sa voix de crécelle agace mais tous font bonne figure pour ne pas se voir refuser l'entrée. Un mot de passe à retenir sert de clé pour accéder aux dortoirs, faisant pâle figure devant l’énigme proposée par la porte des Serdaigle, ou le sang versé par les Serpentard pour entrer chez eux. Songeuse, tu relèves d'ailleurs ta manche, dévoilant un poignet sans la moindre éraflure. Emos et pseudo gothiques peuvent se rhabiller, la magie ne permet pas d'aborder de sublimes scarifications en guise de trophée. Chez les serpents, il ne suffit que d'un peu de cran pour devoir s'entailler le bras, mais c'est la maison des soit-disant « courageux » qui se protège par un mot de passe qu'un chimpanzé peut apprendre après quelques répétitions. Tout cela est bien pathétique.  

« Vous êtes qui, au juste ? »

Après tout, c'était peut-être une grande dame,  à l'époque où le ridicule n'existait pas encore. Elle pouvait avoir accompli de grandes choses. Avoir marqué son temps. Être une amie de la fondatrice de la maison phare de Poudlard.  Avoir...

« Le mot de passe ? »
« ... D'accord. »

Donc, personne. A moins qu'étant Serpentard, tu ne sois classifiée d'office dans la catégorie des gamins inutiles et perturbateurs auxquels il ne faut adresser la parole sous aucun prétexte. Ou alors elle était juste stupide. Ce qui te semblait être la réponse la plus plausible. Pour les arriérés de Gryffondor, il fallait un crétin de tableau. Logique.
Sauf que tu n'avais pas le mot de passe.

Ton dortoir était inondé, certes. Tu devais pioncer chez l'ennemi, d'accord. Mais pourquoi diable n'avaient-ils pas lancé le libre-service des salles communes alors ?! Réprimant un grognement désabusé, tu te redresses et te prépare à partir alors que des échos te parviennent, amplifiés par la résonance des couloirs en pierre. Une meute de gamines sauvage en approche ! Bondissant du haut de ton promontoire, tu bondis à leur rencontre, prête à intercepter le fameux mot de passe, et pénétrer dans le salon privé des plus grandes gueules de Poudlard. Joie.

« Gloubi-boulga ! »

Gouquoi ?! La gamine qui a clamé ça d'une voix assurée doit être en première ou en deuxième année – une naine quoi – mais ne semble pas douter d'elle une seule seconde. Dubitative, tu la toises avant d'entendre le tableau pivoter dans un grincement strident. Bien bien bien. Au lieu de prendre un mot latin ou le nom scientifique d'une plante, ces crétins choisissent des mots qui soit, ne veulent rien dire, soit sont d’origine Moldue. Y'en avait pas un pour rattraper l'autre, ici. Réprimant un soupir, tu chasses la nuée de lutins d'un revers de main, et telle une sorcière au milieu d'une nuée de fées, tu pénètres dans le royaume ennemi.

Tout est si rouge qu'on se croirait dans la panse d'un dragon. Tapisseries cramoisies, fauteuils et coussins pourpres, cheminée où ronfle un feu flamboyant, lampes carmin, boiseries vermeil... De quoi réviser tous les synonymes et dégradés d'une même teinte si chaude qu'elle te répugne rapidement. Seul le confort te fait de l’œil, mais tu résistes à l'envie de te nicher dans l'un des canapés, certaine de t'y endormir trop rapidement. Ainsi offerte à la vue de tous, démunie, tu pourrais être la cible des plus lâches comme des plus timides, et tu préfères gagner les dortoirs pour t'offrir un repos bien mérité. La journée aura été longue ; tour à tour proie puis prédateur, tu n'as qu'une seule envie, t'enrouler dans de lourdes couvertures et plonger dans les bras de Morphée.

Un tour d'horizon te permet de localiser les escaliers des dortoirs, et c'est tout naturellement que tu suis les garçons pour squatter leur caverne. Tes arguments se valent : d'une part, tu ne veux pas dormir sur un lit de camp – autrement dit, sur un matelas aussi épais qu'une feuille de riz – et d'autre part, tu imagines bien les nanas papoter jusqu'au bout de la nuit, ce qui te pousserait très certainement à en tuer une ou deux pour calmer le reste du groupe. Les garçons eux, parlent moins et leur voix plus graves n'égratignent pas tes tympans, et il y a bien plus de chances que l'un d'eux te cède son lit. Minaudant dix secondes pour récupérer une grande chemise – visiblement appartenant à l'un des retardataires – tu t’isoles dans un coin pour l'enfiler, constatant qu'elle t'arrive à mi-cuisses, comme une nuisette standard. Même ici, c'est système D. Encore quelques minutes à rôder et tu repères un lit vide et t'y engouffre, refermant les rideaux sur ta frêle silhouette. C'est si beau ; les garçons ici sont plus soudés mais pas assez vils pour dégager une minette miaulant pour un peu de confort. Sans doute proposeront-ils à celui que tu as détroussé de prendre un des lits de camp, laissant ainsi son lit au service d'une vipère. Tirant les draps, tu t'y enroules en ronronnant de plaisir, ensorcelant les rideaux du baldaquin pour ne pas s'ouvrir avant le matin.

Réveiller une Falvie sauvage porte malheur.

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Mer 5 Fév - 0:21



Sleeping Falvie

Falvie ▬ Upsilon
Event II




Elle t'as tiré la langue heen ? Aliénor. Mais oui, tu n'as pas rêvé. Qu'importe, tu te contente de sourire, amusé en haussant les épaules. Si c'était quelqu'un d'autre, sans doute aurais-tu réagis. Lancement d'oreiller à la figure, feulement de mâle et regard qui tue... Ou peut-être pas. Peut-être aurais-tu simplement ignoré cette personne vulgaire, lui faisant passer le message que, sa pauvre grimace était loin. Très loin de t'atteindre. Surtout après une journée comme celle-ci. Tes jambes te portent non sans difficulté, gravissant avec bravoure les marches qui te séparent de ton dortoir. Tu n'auras plus que quelques mètres à franchir avant de t'affaler dans ton lit. Tu n'as rien laisser paraître en entrant dans la salle commune mais, tu es fatigué, crevé. L’ascension jusqu'au 7ème étage était sans doute un coup de grâce pour t'achever et te mettre K.O. Ah si tu pouvais enfourcher ton balais, et voler au dessus de ces foutus escaliers, ça t'éviterais un épuisement physique supplémentaire.

Tu montes lourdement les dernières marches. Tu espères seulement ne pas être dérangé par les nouveaux squatteurs. Ta main se pose sur la poignet et tes doigts s'enroulent autour alors que tu t'arrêtes, songeant à celle que tu as laissé quelques minutes plus tôt quelque part dans les couloirs. Elle. Son arrogance. Sa fierté. Son culot. Et puis votre confrontation aussi. Le duel. Qui a duré, duré au point de vous fatiguer tous les deux mais, pas assez pour vous foutre à terre. Vous vous êtes relevés et votre petit jeu a continué ; entre sourires hautains et regards haineux. Tu la cherches. Elle te cherche. Mais, ça ne te suffit pas. Et t'en prends de plus en plus conscience, même si tu essaies de te prouver le contraire. Comment peux-tu avoir autant l'envie de la voir ? Même pour une confrontation ? Pourquoi a-t-elle à tes yeux un intérêt particulier ? Toi. Alors que tu méprises les personnes de son genre. Tu secoues la tête, désirant terminer cette journée en te délivrant de tes pensées sordides. Celles qui peuvent maintenir n'importe qui en éveil. Alors qu'on panique en voyant l'heure avancer et que le sommeil ne vient toujours pas.

Tu fais pression sur la poignet alors que tu te masse la nuque de l'autre main. Quelques Gryffondor sont déjà présents, s'occupant de leur affaire où cherchant leur tenue pour la nuit. Tu ne leur fait qu'un vague signe de la main, couvrant ta bouche avec l'autre alors qu'un bâillement t'échappe. Tes doigts défont en parallèle ta cravate alors que tu t'avances vers ton lit. Tu remarques que les rideaux de ton lit sont tirés mais, tu ne t'attardes pas dessus. Tu passes devant ton lit, t'arrêtant devant ta valise où tu déniches rapidement de quoi dormir. Tu n'aimes peut-être pas le sport mais, les joggings trop larges ont su t'attirer par leur simplicité et leur confort. Alors tu dors toujours avec. Satisfait de ta trouvaille, tu t'approches de ton lit, décidé à aller enfiler ton pantalon une fois caché derrière tes rideaux. Mais, quand tes doigts saisissent le tissu celui-ci reste bloqué. Tu forces un peu, fronçant les sourcils. Mais, rien. Agacé, tu pivote vers le reste de la chambre.

« Nan sérieux les gars. C'est qui le con qui s'amuse à ensorceler les rideaux ? »
« Euuuh... baaah... »

Face à autant d'explication nettes et précises, tu lèves les yeux au ciel et t'empresse de sortir ta baguette pour décoincer le tissu. Et tu soupires.

« Merci de votre aide heen ! » Tu secoues la tête, toujours agacé alors que personne ne te répond. De toute façon tu n'as pas besoin d'eux et tu finiras un jour où l'autre par coincer ce farceur qui te fait perdre ton temps. Dans ton agacement, tu tires les rideaux un peu trop fort et les décroche. Ils tombent sur ton lit alors que tu te retournes en grognant pour poser tes fesses sur matelas. Tu remarques aussitôt une anomalie. Il ne rebondit pas normalement. Haussant un sourcil et pour être sur de ne pas avoir rêvé, tu te dandines en sautillant presque dessus. Non décidément, c'est pas normal. C'est quand tu te retournes que tu vois ce qui cloche. Y a comme une masse informe qui trône sur ton lit. Là, sous les rideaux. Et visiblement sous ta couette aussi. Tu te penches doucement, tendant une main devant toi pour pousser le rideaux lorsque celui-ci s'envole de lui même. Tu recules subitement et tes yeux se posent sur le squatteur de ton lit. Ou plutôt la squatteuse. Ta main s'écrase contre ton visage en signe de désespoir.

«  Ha c'est pas vrai... » Et si. Et toi qui voulais dormir peinard après une journée pareille. Eh ben, elle est pas prête d'être terminée. Ah ! A moins que tu n'arrives à résoudre rapidement le problème. Et pour se faire, tu te lèves et te place au bout du lit. Tu rabats ta couverture, découvrant le corps de la Serpentard. Tes mains saisissent ses chevilles alors que tu la tire vers toi, désirant la faire sortir de ton plumard... A moins que ça ne soit pour la rapprocher de toi ?

« Qu'est-ce que tu fous là ? T'étais pas bien dans ton couloir ? De tous les lits dispo ici, il a fallut que tu t'incruste dans le mien. T'as fais exprès. Ça va ? Mon odeur te plait ? J'te savais pas si accro. »


Tes yeux se posent soudainement sur sa tenue. Et un vague sentiment négatif s'empare de toi. Il traverse ton visage, fronçant tes sourcils, crispant ta mâchoire. Et ça t’énerve. Ça t'énerve de la voir flotter dans une chemise trop grande pour elle. Celle d'un élève. Et comprendre que ça t'agace ne fait que renforcer ce sentiment. Pourquoi c'est si important pour toi ? En quoi ça te concerne ? Et pourquoi ces mots t'échappent-t-ils ?

« Et c'est à qui, cette chemise ? » … Même si ce n'est qu'un murmure.




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Mer 5 Fév - 1:31

« ce gif lamine sa dignité mais osef j'aime trop »

Les bruits aux alentours sont étouffés, comme si le tissu épais des rideaux absorbait les ondes sonores. Tu perçois les voix des mâles, jeunes ou vieux dans un murmure grave et diffus, comme une berceuse où les mots se mêlent à leurs échos. Tu ne peux pas suivre la moindre discussion et ton cerveau s'en contente, plongeant dans une délicieuse torpeur. Le noir t'entoure et tu te sens merveilleusement bien dans ce lit profond et moelleux, bien plus confortable que ceux des Serpentard. Le baldaquin est grand, peut-être même un peu trop pour ta frêle silhouette, mais tu t'y sens en sécurité, comme un animal roulé en boule au fond d'un terrier. Un peu plus étriqué serait l'idéal, et c'est le rôle des couettes, serrées en nœuds compacts autour de toi, qui donnent cette impression de chaleur maternelle et reposante. Pour la première fois depuis des années, tu t'endors presque aussitôt sans même passer par la case veille prolongée, tes ressources coupées nettes par la puissance calme du lit des Gryffondor. Un comble.

C'est dans un rêve diffus que tu revois ta journée, mêlant sommeil paradoxal et souvenirs dilués, où Upsilon n'est plus qu'une silhouette brouillée. Tu ressens encore les zestes d'irritation ressenties lorsqu'il t'avait jeté à terre par un sort, et le rire réprimé entre tes lèvres. Tu avais eu envie de te venger, et en même temps de te moquer de lui, incapable de pouvoir nouer un collier autour de ton cou. Tu n'étais pas une autre de ces chiennes qu'il baladait au bout d'une laisse, vantant les mérites de leur pedigree et faisant une démonstration de leur obéissance envers lui. A savoir si tu étais chat, loup, vipère, furet ou même flamand rose, cela t'importait peu. Tu n'étais pas comme elles, et l'idée de maintenir son envie de te capturer te suffisait.

Dans ton rêve, tu perçois le bruit délicat d'anneaux de métal qui s'entrechoquent sans définir d'où le son provient, suivi par le bruissement lourd du velours qui chute. La pression autour de toi s'intensifie, mais déjà assoupie, tu n'as pas conscience d'être ainsi révélée au dortoir des garçons, dont la plupart, non mis au courant de la situation, te dévisagent avec un mélange d'amusement, de colère, de perplexité... Et d'envie. La pression sur ton dos s’accroît brutalement et tu pousses un grognement par réflexe, envoyant ta main en reconnaissance. Un corps est visiblement en train de tester la flexibilité de ta chair et cela ne correspond pas à tes attentes. Un coup de coude envoyé dans les côtes de l'ennemi lui fera payer cette incartade et tu te retournes, t'emparant des rideaux pour t'enrouler dedans, ajoutant une couche à ton cocon de textile.

« Ha c'est pas vrai... »

Tu rentres la tête dans ton terrier en guise de réponse, n'ayant tout simplement pas compris la phrase ni même reconnu le son de cette voix pourtant reconnaissable entre toutes. Tes paupières ne se sont toujours pas levés, comme si elles pesaient des tonnes. Tu n'aspires plus qu'au sommeil, et aucun processus cognitif n'est mis en route actuellement. Tu entends et tu ressens, mais la réflexion est réduite au strict minimum.

Et soudain, c'est le vide. Tu perçois, un peu trop tard, le drap qui glisse contre tes chevilles pour disparaître, embarquant avec lui couvertures et rideaux qui te tenaient si chaud. T'en aurais presque couiné de désespoir si ce n'était à présent toi qui glissais contre le lit, quittant le dernier repère de chaleur dont tu disposais : les oreillers. Devenue poupée de chiffon, tu te laisses tracter sans frémir d'un muscle, appliquant seulement la paume de tes mains contre ton ventre pour éviter que la chemise ne remonte et ne dévoile plus que tes dessous. Comme un sursaut de conscience t'incitant à garder un soupçon de pudeur.

« Qu'est-ce que tu fous là ? » Ses paroles ne sont qu'une purée constituée de voyelles. « 'étais pas bien dans ton couloir ? » Et c'est qui ce mec, en plus ? « De tous les lits dispo ici, il a fallut que tu t'incruste dans le mien. T'as fais exprès. » Peut-être un pote. Ou un ex. Ou un truc du genre. Tu hoches la tête en cherchant par réflexe une source de chaleur à proximité, et comme il te tient dans ses bras, il te servira de bouillotte. « Ça va ? Mon odeur te plait ? » Il parle quand même beaucoup, ce mec, quel qu'il soit. « Mh mh... » Tu cherches du bout des doigts les couvertures, mais comme elles ont du tomber à terre, tu te loves contre lui, toujours plongée dans un demi-sommeil. « J'te savais pas si accro. » « Mh mh... »

Et ça y'est, il se tait. Enfin. Repliant tes bras pour conserver le peu de chaleur qu'il te reste, tu t'endormirais presque, persuadée que tu rêves, manipulée par un passage de sommeil paradoxal rompu en plein milieu.

« Et c'est à qui, cette chemise ? »

Il a l'air tellement déçu. Jaloux. Vexé. Tu esquisses une moue, dodelinant de la tête, assommée par l'envie mordante de t'enrouler sous des couettes chaudes. « Mon mec » souffles-tu d'une voix ténue, presque inaudible. Tu ne sais pas vraiment si c'est vrai ou faux, mais dans l'état actuel des choses, pour toi, ce ne peut qu'être ça. Peut-être que dans ce rêve-là, tu étais trop innocente pour racketter une chemise au premier venu, ou bien est-ce celle que tu es en réalité, le petit être caché derrière une carapace d'écailles couleur émeraude. « Et il va te casser la gueule si tu me laisses pas dormir. » T'as l'air tellement terrifiante, la tête sur son épaule, à le regarder à travers une frange de cils lourds à porter. Et puis soudain c'est comme une révélation : si tu le menaces, il pourrait te dégager. Alors tu ajoutes, encore plus bas « Tfasson lui, il veut pas de moi. » Et s'il te prend en pitié, tant mieux, pourvu qu'il te laisse pioncer. Tu le sais, il faudra s'occuper de cet épisode gênant demain. Mais cette inquiétude est si ridicule, si minime par rapport au besoin urgent de sommeil que tu la relègues à plus tard, ignorant qu'à ce moment-même, tu t'endors dans les bras d'Upsilon.

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Mer 5 Fév - 13:21



Sleeping Falvie

Falvie ▬ Upsilon
Event II




Elle dort. Et il faut dire que tu es surpris de la voir aussi inerte. Aussi vulnérable. Elle se laisse glisser sur le matelas, trop abrutie par son sommeil pour feinter ne serait-ce qu'un geste de débattement. Tu t'attendais à la voir ouvrir subitement les yeux, ses pupilles te dardant avec colère d'avoir été dérangée alors qu'elle plongeait dans les bras de Morphée. Ta peau frémissait à l'idée même de ressentir ses ongles griffer ta chaire pour que tu la relâche. Mais, rien de tout ça. Tu la tracte, encore, la regardant gesticuler à la recherche d'une source de chaleur. Mais les draps sont hors de porté, les rideaux aussi d'ailleurs. Tu lâches finalement ses chevilles, jugeant que, si tu continuais, elle finirait le cul par terre. Cette idée ne te déplaît pas. Ce que tu crains, c'est d'éveiller sa colère et prolonger encore plus la soirée alors que toi, tu souhaite juste récupérer ton lit. Et dormir.

Tu poses les poings contre tes hanches, cherchant désespérément une idée. Ou la mettre ? Comment faire ? Dort-elle vraiment ? Ou attend-t-elle simplement que tu baisses ta garde pour te bondir dessus. Tu effaces peu à peu cette idée, te disant qu'elle aurait forcément répondu à tes reproches. Au de lieu de ça, elle s'est contenté d'hocher vaguement la tête, murmurant de temps à autre un « Mh mh » totalement désintéressé. Abattu, tu te tournes à moitié pour chercher de l'aide, non pas dans les yeux de tes camarades mais, grâce à un coin où tu pourra la laisser. Parce que c'est ton lit. Et que tu n'iras pas prendre le canapé juste pour lui laisser ta place. Surtout qu'elle n'a pas demandé. Tu soupires lorsque tu sens une pression contre ton torse. Alors tu pivotes. Ton visage passe par la surprise lorsque tu vois la Serpentard lovée contre toi. Elle fourre son nez dans tes vêtements, en quête de chaleur alors que, c'est la sienne qui s'empare peu à peu de toi.

Tu frémis, tes bras passant dans son dos pour la soutenir. C'est mécanique. Ouai... c'est mécanique. Tu es surpris de la voir ainsi. Vulnérable. Sans poison. Sans son regard. Sans ses piques. Sans son sourire tyrannique et moqueur. Elle dors, juste là. Dans tes bras. Alors que t'es médusé et que tu ressers ton étreinte. Et ça ? C'est mécanique tu crois ?

« Mon mec. » Elle souffle, chatouillant ta peau alors que tu sens une boule se former dans ta gorge. Elle t'as entendu. Mais, le pire reste sa réponse. Et pourtant, ça ne devrait pas t'atteindre.  « Et il va te casser la gueule si tu me laisses pas dormir. »  Tu esquisses un sourire. Même dans les vapes, elle trouve le moyen de te menacer. Tu pouffes doucement. « Ben voyons. » Elle te regarde à travers la brume qui doit sûrement masquer sa vue. Tu ne cherches pas à capter son regard. Tu te contentes de l'observer, calmement, ton visage ayant reprit cet air impassible qui te caractérise tant. Ou serait-ce plutôt de la fatigue. Quoiqu'il en soit, son mec, comme elle le prétend, aura beau aiguiser tout ce qu'il veut, il ne t'atteindra pas. Tu doutes de son existence et, en même temps, tu te dis que dans son état, Falvie ne peut pas mentir. A moins qu'elle ne bluff mais, franchement, tu en doutes. Sinon elle ne serait pas accroché à toi, cherchant de quoi de réchauffer, la tête basculant, le regard voilé. Elle à l'air d'une fille tout à fait normale.

« Tfasson lui, il veut pas de moi. » Tu fermes les yeux, ta tête rencontrant doucement la sienne alors que tu sens sa respiration lente et régulière. Tu avales ta salive, tu promettant un jour de trouver celui qui la relègue au second plan et en même temps... Upsilon... ce ne sont pas tes affaires. Arrêtes. Mais tu ne peux pas. Ou tu veux pas. Tu commences à sentir tes jambes trembler. Tu faiblis. T'es crevé. Tu veux juste aller te coucher. Dormir. Rêver. Mais, avant tu dois t'occuper de ta squatteuse. Tu te penches alors, soulevant ses jambes en passant ta main derrière ses genoux. Tu la soulève, la soutenant par le dos alors que son buste vacille pour se coller au tien. Te voilà comme tout à l'heure, la portant dans tes bras à la différence que cette fois-ci, elle est inoffensive. Tu prends tes appuies, te tournant vers la porte.

« Hey Ash ! Alors ça y est t'as pêcho ! Rapide dis donc ! »
Sa voix raisonne dans tes oreilles, les agressant.
« Shhhht. Je te filerais mes tuyaux plus tard. »

C'est ça. Plutôt crever. Mais, au moins il semble ravi et te laisse tranquille. Tu avances vers la sortie des dortoirs, décidé à aller trouver un lit de fortune dans la salle commune pour la verte. Voir même à la laisser sur le canapé si tu ne trouves pas. Mais, tu t'arrêtes face à la porte, désespéré. De deux choses l'une ; elle est fermée et tu te vois mal réussir à l'ouvrir avec les mains prises. Surtout que là, Falvie ne peut pas t'aider. Autre solution, tu peux demander à l'un des Gryffondor de t'ouvrir mais, ce qui t'arrête également, c'est le bruit infernal qui règne en bas. Tu ignores ce qui se passe. Sans doute une fête improvisée par les Serpentards, histoire de célébré leur présence ici. Ou autre chose encore. Une pensée compatissante pour Charlie te traverse alors que tes épaules se relâchent et que tu soupires... T'as pas envie de redescendre non plus.

« Oh et puis merde. »

Tu fais demi-tour, abandonnant l'idée de rejoindre la salle commune pour te diriger vers ton lit. En te penchant pour déposer le corps de Falvie, tu te laisses emporter par son poids et ton élan et t'affale maladroitement sur elle. Tu laisses échapper un bruit ressemblant à un gémissement pendant la chute et reste immobile, attendant de voir une réaction de sa part. Mais rien. Ou juste quelques mouvements inoffensifs. Spams dû au sommeil, peut-être. Le nez contre son cou, tu évites de respirer son parfum sans pouvoir y parvenir complètement. Les filles sentent toujours bon de toute façon. Pas la peine de t'emballer. Tu courbes les bras, tes mains venant s'appuyer sur le matelas, de part et d'autre de la fille. Tu te redresses doucement, ton visage s'arrêtant au-dessus du sien. La lumière de la pièce s'éteint soudainement ; certains occupants descendent en bas, vers la salle commune, ouvrant et fermant la porte. Le brouhaha du dessous s’engouffre dans le dortoir avant de mourir avec le claquement de la porte. Le silence se fait roi alors que toi, tu n'as pas bougé. Tu laisses tes yeux s'habituer à la semi-pénombre sans esquisser le moindre geste.

Tu restes là, suspendu au-dessus d'elle, l'observant comme tu n'as jamais pu le faire avant. Et pour cause, elle ne t'aurait certainement pas laisser faire ; te prenant pour un pervers reluquant les jeunes filles et t’assénant un coup de genoux sur tes bijoux de famille. Tu parcours son visage du regard, t'attardant sur ses traits, ses pommettes et même ses paupières. Tes yeux s'attardent sur la courbe que forme sa mâchoire et remontent vers ses lèvres. La  tentation est forte. Elle t'as volé un baiser, jouant hors catégorie tout à l'heure. Alors t'as envie de faire pareil. Tu hésites, approchant doucement de son visage. Plus près. Encore plus près. Tu sens sa respiration lente courir sur ta peau. Tes lèvres s'ouvrent alors que tes yeux se ferment. Tu la frôle mais, tu t'arrêtes avant d'aller plus loin. Tu dérives, venant plutôt lui mordre sans force la mâchoire. Et tu baisses la tête. Pitoyable. Avec n'importe qui d'autre tu l'aurais fais. Émettant un bruit d'agacement, tu te redresse complètement, t'asseyant au bord du lit. Ta tête finit par se perdre dans tes mains alors que tu restes quelques secondes dans cette position.

C'est la fatigue. C'est sûrement ça. Tes pieds prennent leur appuie, te mettant debout. Tu sors ta baguette, l'agitant et remettant les rideaux à leur place. Tu la laisses sur ta table de nuit alors que tu retire ta robe, demeurant en chemise blanche. Tu ramasses ton jogging qui avait finit par terre. Tu hésites à le mettre et décide de ne rien en faire, craignant qu'on ne rentre dans la chambre avec pour tableau, une fille inerte dans le lit d'un mec, celui-ci retirant son pantalon. Alors tu te contentes d'ôter chaussures et chaussettes. Puis tu reviens vers le lit, maudissant ta faiblesse lorsque tu rabats les couvertures sur Falvie. Elle a de la chance. Vraiment. Si t'étais pas si crevé, tu l'aurais balancer à travers les vitraux... ouai. Ou peut-être l'aurais simplement laisser en bas, la laissant se démerder au milieux de tous les élèves. Tu chasses une mèches de ses cheveux roses barrant son front et tu t'assoies avant de t'allonger à côté d'elle. En mettant tout de même une petite distance. Le lit n'est pas grand mais, elle ne prend pas autant de place que ça. Tu fermes les rideaux à l'aide de ta baguette avant de la reposer sur le petit meuble. Fourrant une main derrière ta tête tu commences toi aussi à sentir le sommeil t'emporter. Alors tu fermes les yeux, cessant de fixer le plafond.

Tu t'abandonnes à Morphée, laissant sans le remarquer, un bras entourer la taille de celle qui dort à côté de toi.




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Mer 5 Fév - 14:56

brurred eyes

Chaque minute est un pas t'éloignant de la conscience éveillée. Les bruits ne sont plus qu'une marée  de voyelles et d'échos, comme si tu étais dans une caverne sous l'eau, percevant difficilement les sons émanant de la surface. Ta respiration s'approfondit, se régularise, alors que les chaînes du sommeil s'enroulent autour de tes poignets et chevilles, t'attirant inexorablement vers cette mort simulée de quelques heures. Oubli. Ce sommeil libérateur est aussi ton ennemi et bourreau, profitant de ton inertie pour dévorer des pans entiers de mémoire, libérant des noms, des visages et des lieux qui demain te sembleront méconnus. Il fausse tes souvenirs, brouille les entrées, comme un virus informatique sapant le code source d'une base de données. Ton pire cauchemar est invisible et ne laisse pas de traces. Il s'enfuit comme il apparaît, libre, anonyme, provocateur.

Autour de toi, des bras t'enserrent et tu ne t'en sens que mieux, réchauffée par la chaleur corporelle d'un corps masculin, apaisée par les battements de cœur qui pulsent contre ta peau. Tu n'en veux pas plus. Comme une enfant effrayée, tu retrouves le calme apaisant d'une étreinte, peut-être certes, un peu forcée. Mais tu n'en a cure. A peine évoques-tu l'imaginaire petit copain que le corps récepteur se tend imperceptiblement, t'arrachant un sourire. Tu aimes te savoir désirée, tout simplement parce que plus jeune, tu ne l'as pas vraiment été. Tu te délectes en ton for intérieur de susciter de la jalousie chez cet être sans visage, quel qu'il soit. Tu t'en excuserais presque si tu n'étais pas aussi loin du réel, sans contrôle de tes muscles moteurs. Restent uniquement les sensations. Et c'est bien assez d'informations.

Sa tête effleure la tienne en une caresse pleine de tendresse maladroite, involontaire. C'est beau et pathétique à la fois. Mais personne ne vous regarde et ne vous juge, alors qu'importe. Tes jambes perdent contact avec le drap et tu te sens décoller, soutenue par deux bras qui te portent vers la sortie. Tu ne remues pas un muscle, percevant uniquement le tressautement de son corps indiquant chaque nouveau pas. C'est peut-être ça, être un gosse. Ou drogué. Ressentir sans pouvoir bouger. Ce n'est pas plus mal. Tu n'as plus de volonté ni d'envies. Tu constates, uniquement, comme si ce corps n'était pas le tien. Tu n'es plus qu'esprit. Expérimentant les prémices de la mort.

Après un temps qui te paraît long et court à la fois, sans la moindre précision, tes orteils entrent en contact avec le drap du lit, immédiatement suivi par le reste de ton corps qui bascule sans douceur. Tu rebondis sur le matelas, laissant échapper un genre de grognement – soupir de protestation, tâchant sans réel succès d'adopter une position fœtale pour éviter tout dégât futur. Moins d'une seconde après, un corps s'écroule sur le tien, chose que les quelques parties éveillées de ton cerveau n'apprécient pas, ou très moyennement. Les muscles de tes bras tressautent sans parvenir à les lever. Depuis quand est-tu aussi fatiguée ? Ce n'est plus de l'épuisement, à un tel stade de non-réaction. A croire que le lit trop confortable des Gryffondor t'aura ensorcelé.

Quelque chose t'effleure le cou, un visage sans doute. Agréable caresse, suivie de la disparition du poids du corps qui te recouvrait précédemment. Tu ne peux qu’accueillir cette initiative avec reconnaissance.  Rêve et réalité se mêlent et s’entremêlent tant que tu perds pied totalement, ignorant où finit l'un et où débute l'autre. Sont-elles réelles, ces lèvres qui te volent un baiser ? Est-elle faussée, cette impression d'être surplombée d'un visage qui te détaille avec un mélange d'envie et de fascination ? Ton épiderme t'envoie un florilège de sensations indiquant un contact sur la ligne de ta mâchoire, t'arrachant presque un frisson. C'est sensuel. Détestablement agréable. Et tu luttes pour revenir à la surface alors que le gouffre se referme sur toi, éteignant, l'un après l'autre, les derniers neurones connectés à la réalité.

Tes paupières s'ouvrent après ce qui te semble être une poignée de secondes alors que tu as dormi la nuit entière. Les sensations t'arrivent en vagues déferlantes, amassant à tes pieds une nuée d'impressions peu communes. Lovée contre un corps, tu perçois des bras qui t'enserrent, des jambes qui se mêlent aux tiennes, un souffle régulier sur le sommet de ton crâne. Ta tête est nichée contre un torse à peine couvert, et tu contemples avec un brin d'incertitude des couleurs qui ne font pas partie du décor habituel. Le rouge a remplacé le vert. Le matelas dur semble avoir fondu tant il est confortable. Et quel est ce corps contre lequel tu te presses, n'ayant gardé aucun souvenir de la nuit précédente ?

Tu t'es redressée d'un bond à cette constatation, t'arrachant dans un sursaut de lucidité à cette étreinte trop douce pour être vraie. Ton cœur s'emballe, frappe douloureusement contre tes côtes, et tu déglutis péniblement avant d'oser te tourner vers l’anonyme assoupi.
Upsilon.
Une aiguille fictive t'empale des épaules au dernières lombaires, alors que tu écarquilles les yeux, ne parvenant pas à constituer l'histoire de la veille. Tu le vois bien se moquer de toi, puis te jeter un sort d'immobilité. Tu ressens ta fatigue en fin de journée, les marches gravies avec lassitude jusqu'au septième étage.
Et puis plus rien.

« Q... »

Les mots et les sons s'étranglent dans ta gorge. Qu'est-ce que tu as fait ? Mais tu sais très bien que c'est aussi ta faute. Peut-être même en majorité. Et la peur, cette terreur glaciale qui se glisse dans tes entrailles et te paralyse, ce démon qui t'étouffe, c'est l'oubli. Avoir couché avec lui n'est pas un problème. C'est le fait de ne pas t'en souvenir. Qu'as-tu dit ? Comment les événements se sont-ils enchaînés ? Pourquoi ? Assise dans le lit, tu plonges ta tête au creux de tes mains afin de masquer les potentielles excrétions de tes glandes lacrymales.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé... »

Le doute te ronge. Littéralement. Car tu sais que ta maladie peut faire disparaître une minute, un jour comme un mois de ta vie. Peut-être que depuis tes derniers souvenirs, tu t'es prise d'affection avec le rouge. Peut-être que tu sors avec. Peut-être qu'il ne s'agit que d'un matin comme les autres. Peut-être qu'il est au courant de ton mal et t'aidera à te stabiliser. Et peut-être pas.
Tu te noies. Agonisante.
Terrassée par la marée folle d'hypothèses qui te submergent.
Il faut une réponse. Impérativement.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

Ce n'est plus un murmure, mais une question. Et tu t'es tournée vers lui, chassant pour quelques minutes la tourmente dans ton regard. Tu fais de ton mieux pour ne rien laisser paraître. Si tu n'as oublié qu'une nuit, partagée ou non, ce n'est pas grave. Il ne faut pas qu'il devine ta frayeur derrière ton masque. Et si c'est plus, alors il devrait te connaître. Comprendre. Et pouvoir te rassurer.

Au fond, tu n'as plus qu'une envie, c'est de retourner dans ses bras. Te blottir dans le cocon chaud de ce nid douillet et ne penser à rien qu'au confort que cela apporte. Tu veux sa compassion. Son réconfort. Tu veux fermer les yeux et t'oublier contre lui, reléguant tes démons au second plan.
Tu as besoin de lui.

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Mer 5 Fév - 17:45



Sleeping Falvie

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Event II




Doucement. Ton souffle s'apaise, devenant régulier. Tu glisses dans les bras de Morphée, heureux d'enfin pouvoir te laisser aller. Fatigué... oh oui tu l'étais et même si tu ne peux pas profiter à fond de ton lit, t'étalant à ta guise, tu ne grognes pas. Une première. Le sommeil te prend, agitant de temps à autre tes membres dans des spasmes non volontaires. A demi-conscient, tu sens ton corps frissonner et tes doigts viennent empoigner la couverture pour te glisser dessous. Tu remues légèrement, frottant ton nez dans les draps, appréciant le retour chaleureux de ta respiration qui se répercute dessus. Puis tu te tournes, un bras venant enlacer la taille de Falvie alors que tu demeures inconscient, en proie à des rêves ou des cauchemars. Des éléments de ta journée dessinent ce qui sera ton songe pour cette nuit. Tu rêves d'une matinée ensoleillée, chaude où, pour une fois, tu apprécie la fraîcheur de l'eau de la fontaine. Tu rêves de fleurs. De leur parfums et même du goût de leurs pétales. Mais, pas une seule fois, tu ne vois son visage à elle.

Tes jambes s'agitent délicatement, râpant et froissant le tissus du drap. Elles viennent se mêlées sans  précipitation à celles de ta camarade. Si t'avais conscience de ce que tu faisais, tu en aurais certainement apprécié la douceur. Ton corps agit tout seul, désirant plus de contact, plus de chaleur. La distance qui vous séparait n'existe plus, te voilà coller à elle, te délectant involontairement de sa présence. En bon gentleman que tu es, t'aurais pu lui laisser tout le lit, te contenant de t’asseoir par terre, le dos collé au bois du baldaquin. Sans doute aurais-tu fais nuit blanche. Ou peut-être aurais-tu glissé à la fois dans ton sommeil mais, également contre la table de chevet. Mais voilà, t'as choisis de t'incruster dans ton propre lit. Tu as probablement fais le bon choix. Dormir sur un sol dur et inconfortable ne t'aurais rendu que plus désagréable au matin. Et t'en aurais gardé des traces ; la douleur d'une nuit difficile se répercutant dans tes muscles. Alors oui, tu es bien là. Et personne ne pourra t'en déloger.

Tu es si calme, si inoffensif quand tu dors. Ton visage perd toute trace d'indifférence, de moquerie. Des très juvéniles remplacent cet air nonchalant et déstabilisant qu'on a tous plus ou moins l'habitude de voir chez toi. Tes cheveux cascadent sur ton visages, camouflant ta joue et ton front. Ton torse se soulevant à un rythme délicat tandis qu'aucun sons désagréables ne t'échappe. Non, tu ne ronfles, tu n'as pas non plus une respiration bruyante et désagréable, juste un souffle apaisant. Ton sommeil a toujours été calme ; tu n'es pas de ceux qui gigotent beaucoup durant leur nuit. Du moins, tu n'en a pas l'impression. Une fois la bonne position trouvée, tu ne t'en déloges pas. Mais cette fois... Quelque chose te gène. Un mouvement brusque qui fronce tes sourcils alors que ta tête, auparavant appuyée contre la sienne, roule doucement sur le matelas. Ça s'agite en haut. Tu le perçois. Mais, tu préfères poursuivre ta nuit, ou au moins, gratter encore un peu sur la matinée.

Quelques mots bourdonnent à tes oreilles alors que ton bras, enserrant anciennement un corps chaud et blottit contre le tiens, tombe mollement sur les draps. Ton visage se fourre également dans le tissus, cherchant désespérément la position qu'il avait avant. D'ailleurs ton corps cherche la même ; il n'a plus le contact qui le tenait au chaud. C'est pourquoi tu roules jusqu'à finir mollement sur le ventre. Position que tu déteste car elle comprime ta cage thoracique et t'empêche de respirer correctement. Et cette fois tu grognes, fronçant les yeux. Tu te remets sur le côté, tes paupières se soulevant difficilement. Ta main cherche à tâtons quelque chose que tu ne trouves pas. Alors, derrière ton regard encore vague, tu aperçois quelqu'un là, assit sur ton lit. Tu te poses vaguement la question ; te demandant s'il ne s'agit pas d'un reste de ton rêve. Mais, tu réalises que ça n'est pas le cas ; te voilà réveillé, un peu dans le gaz, certes, mais tu as quitté le monde des songes.

Tu papillonnes des yeux. Tu observes Falvie sans rien dire. Son comportement t'interroge. Aurait-elle fait un cauchemars ? Ça expliquerait pourquoi elle se tient la tête entre les mains. A moins qu'elle ne se frotte le visage, histoire de se réveiller. Dans le doute, tu t’abstiens de tout commentaires, te contenant de rester là, bêtement, la joue appuyée sur le matelas. Tu te frottes les yeux, comme un gamin le ferait, retenant un bâillement pour ne pas être comparé à un gros ours bourru. Elle se tournes vers toi, la mine grave, le regard comme voilé. A nouveau tu te poses des questions. Comme pourquoi elle ne t'a pas déjà donné un coup pour te faire tomber du lit. C'est déstabilisant. Elle a l'air perdu et en même temps, elle se force pour paraître digne. C'est tellement... tellement Falvie quoi.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

Tu clignes des yeux, déchiré entre deux envies. Celle de la prendre dans tes bras, parce que visiblement y a un truc qui cloche. Ou celle de la mener en bateau en inventant une aventure d'un soir, voir si elle réagira. Puis tu reprends ton air nonchalant.

«... Bonjour. » Aah... la voix du séducteur assurée. Sensuelle, chaude et apaisante. Comme si vous veniez de passer une nuit que seuls deux amants peuvent connaître. Tu lui adresses un petit sourire, ravi de voir qu'elle ne t'as toujours pas délogé. Tu replies ton bras, ton coude venant s'appuyer sur le matelas alors que tu soutiens ta tête de ta main.

« T'as déjà oublié ? » Tu prends un air renfrogné, un peu vexé, un peu triste. « Et moi qui pensais être inoubliable... C'est cruel de ta part, Falvie... ''Haaan Upsi Haanrrrrh fais moi ma...mal...'' Dur d'oublier des gémissements pareils. » Tu t'amuses de la situation, sachant très bien qu'il ne s'est rien, absolument rien passer entre vous. Sauf que vous avez passer la nuit ensemble. A dormir. Juste ça. Tu guettes la moindre de ses réactions, anticipant même le lancer d'oreiller sur la figure. Mais, chose troublante, elle ne réagit pas. Tu détectes une aura de détresse en elle. Elle te trouble. Tu ne comprends pas pourquoi elle reste presque figée, accablée par la nouvelle sans doute... Elle a vraiment oublié ? Ton amusement disparaître, laissant place à... quoi ? De l'inquiétude ? Tu t'inquiète pour elle ? Réveille toi. Elle ne t'apportera rien de bon. Rha et te voilà en train de baisser les armes, te redressant pour t’asseoir en face d'elle.

« Eh... » Tu te veux rassurant, inconscient des risques que tu prends. « Je plaisante Falvie. » T'as envie de la prendre dans tes bras. Ça te mord l'estomac. T'en crève d'envie. Et en cet instant, tu ne penses pas du tout à te l'approprier pour flatter ton ego. T'es... juste sincèrement inquiet, et ça aussi, ça te trouble. Alors, dans un élan d'attention, tu te contentes de poser ta main sur son épaule.





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Mer 5 Fév - 19:23

hold me tight


{ zikmu }

Ton esprit est à la fois lancé dans une folie furieuse, cherchant à restaurer le peu de souvenirs qu'il te reste, et est en même temps gelé, prisonnier de l'étau formé par une sourde terreur, celle provoquée à l'idée d'avoir perdu un pan entier de ta vie. C'est le vide. Des rouages qui tournent frénétiquement sans aucun résultat, ne faisant que broyer du vent et écraser de l'air. Une mécanique mis à mal par manque de données. Quel comble. Et toi, tu perds doucement pied, défaillant dans la plus grande indifférence.

« Bonjour. »

Sa voix est grave, profonde, rassurante.  Mais son sourire ne l'est pas. De ce fait, tu te tends imperceptiblement, devenant plus méfiante envers ses futures paroles. Il pue déjà le mensonge, mais tu ne peux que te fier à lui. Qui pourrait te raconter ce que seul lui a pu voir ? Les caméras dans les dortoirs n'existent que dans les mauvais films. Ceux à l'accent glauque qui laissent des envies de suicide aux paranos de la salle. Big Brother is watching you.

« T'as déjà oublié ? » Ben oui. Et honnêtement, tu balises pas mal. « Et moi qui pensais être inoubliable... C'est cruel de ta part, Falvie... » Ton cœur se serre, et tu demanderais presque pardon si sa voix n'était pas si... Venimeuse. Sardonique. Porteuse de fausses vérités.. Ou de choses qu'il ne faudrait pas mieux divulguer. « 'Haaan Upsi Haanrrrrh fais moi ma...mal...'' Dur d'oublier des gémissements pareils. »
Sans doute aurais-tu pu rougir si les couleurs n'avaient pas quitté ton visage.

Livide, tu le toises sans dire un mot, trop assommée par ses paroles. Vraies ou pas, elles te percutent. Parce que tu pourrais réagir comme ça. Probablement. Une pointe de gêne se glisse en toi, mais le reste n'est que silence consterné. Il ose. Se moque. Alors que derrière tes paupières, c'est la terrifiante page blanche. Deux envies se battent en toi, radicalement différentes. Fondre en larmes, ou le frapper jusqu'à ce que le sang sur tes jointures apaise ton ire.
Tu vacilles, prête à t'écrouler à la prochaine rafale verbale. Trop faible pour te rattraper au aspérités.
Mal être.
Dégoût. Nausée. Détresse.
Ton hurlement vrille tes tympans dans un silence mortuaire.

« Eh... » Le regard que tu tournes vers lui est blanc, terne, comme nettoyé de la moindre trace de sentiment. Tu as oublié, et il s'en moque ouvertement. Au fond, c'est peut-être mieux comme ça. Qu'il s'en gausse, qu'il se vante auprès des autres, et qu'il ne sache jamais rien. Oui, c'est sans doute la meilleure des options. Tu préfères le ridicule à sa pitié. « Je plaisante Falvie. » Regain d’espoir. Mais c'est un peu tard. Le découragement est là, assassin, sans pitié. Tu n'as même pas envie de lutter. Pas maintenant.
Pas aujourd'hui.

Au contact de sa main sur ta peau, tu bascules et t'échoues contre lui sans même avoir bougé les mains. Tu es là, penchée, posée contre lui à la perpendiculaire, ton épaule s'appuyant contre la sienne, la tête inclinée vers le bas, les doigts nichées dans les replis du draps entre tes jambes croisées. Non, tu n'as pas envie de chercher. Pas envie de faire face à la triste réalité, pas envie de démêler le vrai du faux. D'ordinaire, tu te serais roulée en boule dans tes couvertures et tu aurais séché les cours sans aucun remords, préférant la compagnie du sommeil à celle de tes doutes. Dormir te détruit un peu plus chaque nuit, mais apaise les brûlures du mal qui te ronge. Dormir, c'est oublier, et c'est aussi oublier que justement, tu oublies. C'est un cercle vicieux, immuable, qui perdurera jusqu’à ta mort, ce jour où tu ne sauras même plus qui tu es.

« Alors quoi ? » C'est un filet de voix qui coule d'entre tes lèvres, et ce n'est même pas une question. Tu ne sais pas. Ce qu'il s'est passé, ce qu'il se passe, ce qu'il se passera. Tu ne sais pas comment faire, comment gérer ça, comment tu supporteras le regard du brun après ça. Alors tu te mures dans un silence sans fond, reléguant tout au second plan, calquant ta respiration sur la sienne. Le reste attendra.

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Mer 5 Fév - 23:33



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Elle reste silencieuse. Bien trop silencieuse. Bien trop différente de d'habitude. Alors oui, ça te perturbe. C'est comme si la veille, tu t'étais battus avec une lionne et que là tu te retrouves avec un chaton totalement désorienté. Parce que oui, elle l'air paumée, vidée. Son regard est transparent, son visage impassible, limite blême. Le verdict est sans appel: ça va pas. Elle ne va pas bien. Un truc cloche. Et tu sais pas ce que c'est. C'est déstabilisant. Tu poses un regard inquiet sur elle, ne sachant absolument pas pourquoi elle agit ainsi. A-t-elle fait un mauvais rêve ? Quelque chose qui l'aurait traumatisé dans le passé ? T'en sais foutrement rien. Et la voir comme ça, sans armes, démunie, si proche de toi et pour si loin en un sens, ça remue quelque chose en toi. Un truc que tu connaissais pas. Ou que tu refusais d'assumer. Et tu continuera certainement à le faire. Parce que c'est ainsi.

Ta main se pose sur son épaule, cherchant un contact pas trop pesant pour la réconforter. Si elle savait dans quelle situation elle te met... Jamais t'aurais penser avoir ce genre de geste, ce genre d'attention pour une fille. Surtout si c'est sincère et que tu t'inquiètes vraiment. Tu te figes lorsque tu la vois basculer vers toi. Tes yeux s'écarquillent lorsque tu la sens s'abattre contre toi. Épaule contre épaule, quasiment face à face alors qu'elle a baissé la tête. Tu sens subitement une anomalie dans ton rythme cardiaque. Tu comprends pas. Pourquoi ce changement soudain de comportement ? Tu fermes les yeux, les fronçant alors que tu écartes les bras arrêtant ton geste, hésitant. Toi. Tendre ? Ridicule. C'est bien la première fois que ça arrive. Alors tu maudis ta faiblesse. Et tu la maudis elle pour te faire cet effet là. Et délicatement, tes bras viennent l'entourer, la protégeant dans une étreinte douce et chaleureuse. Ton menton se pose sur le sommet de son crâne alors que d'une main, tu caresses sa chevelure rose.

« Alors quoi ? »

Tu rouvres les yeux, resserrant ta prise sans pour autant l'étouffer. Comment elle a fait heen ? Pour te rendre si doux ? Si attentionné ? Comment ? Chassant ces idées stupides de ton esprit – parce que oui, l'idée qu'on puisse te dompter est complètement stupide et indigne d’intérêt – tu t'intéresses de nouveau à ce qui la bouleverse. C'est quoi ? C'est le fait d'avoir oublié ? Elle a peut-être bu et ce sont les effets de la gueule de bois ? Elle a peut-être vraiment peur d'avoir fait quelque chose de mal et de ne pas s'en souvenir... Comme t'avoir traité de fille mais, ça, t'es persuadé qu'elle s'en rappelle. Mais tu ne l'évoquera pas. Inutile d'alimenter ta colère de si bonne heure. Tu te contentera juste de résumer brièvement la journée d'hier.

« Alors... hier soir, quand je suis rentré, t'étais déjà dans mon lit. Et... » Tu zappes le passage où tu as voulu la mettre ailleurs et où en proie à une faiblesse physique tu as rapidement jeter l'éponge. « … et j'arrivais pas à te déloger de là alors... Je suis rester là et voilà. On a juste dormit ensemble. Rien d'autre.... Eeeh... Faut pas que ça te bouleverse comme ça. »

Ta main quitte sa chevelure pour s'emparer de son menton. Et tu lui relèves la tête, cherchant à capter son regard. Et celui que tu poses sur elle est... bienveillant. Trop peut-être. T'en aurais presque vomit si... si c'était pas elle. Ton sourire se fait presque timide alors que tes doigts effleurent sa peau, caressant sa joue. Aie. Te voilà de nouveau tenter. C'est ta faute aussi ; pourquoi avoir planter ton visage juste en face du sien ? Tu luttes pour ne pas t'approcher plus. Espérant que le simple fait de caler une mèche rose derrière son oreille te suffise à penser à autre chose. Peine perdu, te voilà fasciné par son unique présence. Sans doute parce qu'elle est calme. Et que tu sens que tu pourrais à tout moment obtenir ce que tu veux. Et tu l'aurais fais. Sans scrupules. Avec une autre. T'aurais pu la pousser sur le matelas et la chevaucher avant de commencer ton jeu malsain. Le silence s'est imposé, vous plongeant dans une sorte d'intimité qui commence à te gêné. Une première. Encore. Décidément.

Par miracle, tu finis par reprendre tes esprits, détournant la tête, honteux de sentir une vague de chaleur ayant enflammée tes joues. Et doucement, tu la relâche.

« Je vais... Je reviens. » Tu la quitte, ouvrant les rideaux pour t’extirper du lit. Tu ne lui demande pas de rester. Alors que, ç'aurait été tout à fait ton genre de le faire. Tu cherches ton jogging, le trouve et pars t'isoler un peu plus loin pour te changer. Sur le chemin du retour, tu déboutonne ta chemise. Complètement, te laissant à moitié nu lorsque tu l'enlèves pour chercher dans ta valise de quoi la remplacer. Tu trouves finalement ton bonheur et te redresses en t'adressant à elle.

« Tu veux descendre ? Manger un truc ? » Tu fourres tes mains dans les manches de ton t-shirt alors que tu poses un genoux sur le matelas. «  J'aimerais comprendre, Fal. Pourquoi tu... » Tu t'apprêtes à passer ta tête par le trou du vêtement lorsque la porte s'ouvre brusquement, stoppant net tes mouvements. Silence. Tu clignes des yeux, regardant le nouvel arrivant qui, lui aussi semble surprit.  Oh. Ça n'annonce mal. Et le voilà qui pointe son doigt vers vous. Ah bah oui, une fille à moitié à poil dans un lit. Et un mec en jogging trop large et torse nu, le genoux sur le matelas dans une tentative d'approche sensuelle et langoureuse... forcément. Il a tout comprit de travers.

« Eh mec. Vas pas croire que... »

Et le voilà qui détalle. Et toi tu te tournes vers ta complice. Abattu.





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Jeu 6 Fév - 16:11

there's something into your eyes

C'est presque réconfortant de ne pas parler. Rassurant de se fier au silence. Reposant de tout mettre en veille et de laisser uniquement les sens s'exprimer. Mode veille. Ton cerveau n’émet plus cette petite voix lancinante qui te rappelles qui tu es, ce que tu sais et ce que tu ne sais plus. Voilà pourquoi tu ne parles que rarement : les sons deviennent trop souvent des vecteurs du mensonge. Tu tien, et de celui des autres. Ils cherchent à te faire croire ou espérer, à te cajoler ou te lapider, mais au fond tu restes seule. Même ta propre ombre te laisse lorsque le noir t'engloutis.

Des bras t'entourent. Sa tête se pose sur la tienne, et un sourire sans joie relève les commissures de tes lèvres. Tu l'aimes bien. Dans ce chaos d'hypothèses, tu parvins encore à mettre un nom sur ce visage. Upsilon. Tu ne l'avais jamais vraiment regardé. Il avait tenté de te charmer, lourd et sans charisme. En tout cas, pas celui qui te fait frémir. Tu l'avais grossièrement repoussé, humilié devant témoins. Il ne t'avais jamais vraiment pardonné, et tu n'avais jamais vraiment prêté attention à cette rancune qu'il couvait.

Il était beau. Le type de physique qui te plaisait. Tu avais toujours eu une nette préférence pour les bruns ; les blonds faisaient ange ou misogyne s'imaginant terrifiant, et des roux étaient majoritairement laids, ou stupides. Les bruns eux, avaient cette aura naturelle de mystère, qu'ils soient catégorisés comme bons ou mauvais. Ils charmaient plus facilement. En plus de ça, Upsilon était fin, taillé comme une ballerine, sans un poil de gras et pas vraiment de muscles – ce qui ne l'empêchait pas de te porter sans trop de difficultés. Oui, il avait le physique de l'emploi. Et le mental. Du répondant, de l'audace, de la ruse, et pas mal de fourberie. Mais ta capacité à admettre qu'il te plaisait restait nichée dans ce corps faible et futile, pétri de peine et d'incertitudes, protégé par le carcan glacé que formait ton ego et tes sarcasmes. Cette capacité à ressentir de la tendresse, elle était là, fichée sur la facette démunie de ta personnalité, celle-là même qu'il tenait dans ses bras et contre son cœur à découvert. Les barrières étaient tombées... Mais pas pour longtemps.

« Alors... hier soir, quand je suis rentré, t'étais déjà dans mon lit. Et...  » … Que diable foutais-tu dans son lit ? Là était la question. Toujours immobile, tu cherches à remonter le temps, mais c'est le trou noir. A partir du moment où tes yeux se sont posés sur la grosse dame, tu as oublié. Il n'y a plus rien. Même pas de pièces de puzzle à remettre dans le bon ordre. Juste des trous, et rien d'autre. « … et j'arrivais pas à te déloger de là alors... Je suis rester là et voilà. On a juste dormi ensemble. Rien d'autre.... » Et rien d'autre. Rien d'autre. Tu serais tentée de ne pas le croire, mais les faits sont là. Il a l'air réellement sincère, et tu es encore habillée. Tu ne connais aucun lâche capable de se faire une nana, puis de la rhabiller et rester avec elle en jouant le mec idéal. A cette pensée, tes lèvres frémissent, tentées d'afficher un sourire. Upsi, le mec idéal. On aura tout vu. Et pourtant... C'est tellement ça. Ses dernières paroles t'approuvent, susurrées sur un ton si angoissé, si doux que t'en fondrais presque.

« Faut pas que ça te bouleverse comme ça. »

Tu dodelines de la tête, baignant dans un mélange visqueux d'affection guimauve et de tendresse surgi de nulle part. Tu n'es plus toi. Ou du moins, tu n'es plus celle que les autres ont connu et redouté pendant six longues années. Tu reste la nana paumée et un peu instable à cause de sa maladie, consumée par la reconnaissance envers celui qu'hier tu as frappé, gelé, noyé et insulté. T'es pas franchement cohérente, Falvie.

Il te relève le menton, et tu vois presque le décor se teindre en rose tellement c'est con et doux à la fois. Mais tu t'en fous comme de ta première dent, parce que tu le vis et que tu ne le regarde pas, témoin frustré de ne pas être celle que ce mec regarde comme la plus jolie des princesses. Lui est presque timide, effleurant maladroitement ta peau nacrée, son souffle s'entremêlant au tien. C'est écœurant tellement c'est cliché, et il ne manquerait plus qu'il t'embrasse pour que tu te maries dans la foulée. Mais il détourne le regard, n'osant briser ce tableau inhabituel, et tu discernes presque une rougeur poindre sur ses joues. L'amusement renaît en toi. Tu te haïras sauvagement pour avoir réalisé ça, mais c'est vrai : il t'aide à retrouver un semblant de stabilité. Il remet, lentement mais sûrement, les rouages en état de marche, et si ce n'est pas la haine qui pour une fois sert de carburant, c'est autre chose de plus doux et rassurant. Pas de l'amour, non, mais une affection pudique, presque interdite.

« Je vais... Je reviens. » C'est pas possible, tu vas finir par craquer. Par fondre intégralement et glouglouter à ses pieds comme une pauvre conne en chaleurs. Il est gêné, et bordel, tu trouves ça tellement attendrissant. Il s'éloigne pour revenir en jogging, la chemise ouverte, dévoilant son torse que de toute façon, tu savais déjà parfait. Il se redresse vers toi et les attentions continuent, comme si ne n'était plus lui. Et toi tu aimes ça, comme si ce n'était plus toi.  « Tu veux descendre ? Manger un truc ?  » Tu vas clairement finir par lui rouler une pelle – en toute amitié. Ça s'agite trop au niveau hormonal, tu ne sais plus comment gérer la chose. C'est trop d'attention. T'as jamais vécu ça avant, et ça bouillonne en toi. « J'aimerais comprendre, Fal. Pourquoi tu... » Mais il n'a pas le temps de finir. A ton grand soulagement.

La porte s'ouvre sur un Gryffondor qui vous pointe du doigt, comme si tu commettais un acte d'adultère. Gênée et en colère, tu bondis à terre alors qu'Upsi tente de mettre les choses à plat. Peine perdu ; l'autre crétin s'enfuit, et tu le vois déjà déverser son poison sur une assistance ravie d'apprendre qu'on peut facilement se servir de toi. Tu t'envoles à la poursuite du malfaiteur, tes doigts se refermant sur le poignet d'Upsi pour l'embarquer à ta suite. Tu ne sais pas vraiment, mais pour l'instant, tu parvins à concevoir que l'histoire ne concerne pas que toi. Le sang s'active dans ton corps, et tu prends de la vitesse, lâchant le brun, reprenant un mode de pensée traditionnel. La rage est de retour, les barrières protectrices aussi. Détalant dans le dortoir puis dans la salle commune, tu remets tes pensées en ordre, et chasses avec impatience celles qui concernent le brun. Les choses gênantes se géreront plus tard. Le sol froid contre tes pieds nus achève de te remettre d'aplomb, et c'est en entendant tes orteils claquer sur le sol que tu réalises que tu cavales en culotte dans les couloirs de l'école. Heureusement, il est tôt, mais pas assez pour éviter les témoins. Maudissant ta connerie et Upsilon qui t'aura fait perdre tout sens critique, tu tires sur les pans de ta veste pour cacher le haut de tes jambes et accélère à nouveau, priant pour que cet abruti n'en profite pas pour te mater à loisir.

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Jeu 6 Fév - 22:51
Terminé.
J'ai continué ici ♥

... Euh. On reviendra peut-être par ici après (on postera à la suite, je supprimerai/editerai ce post au pire) ... oui parce que l'évent inondation il gère euiziroe.
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