Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Les souplesses du vide • Eddou ♥

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Gryffondor



Edgar Herrison
Edgar Herrison
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Ven 19 Fév - 20:45

Edgar hocha la tête sans vraiment écouter sa remarque sur les parents, perdu déjà dans cette idée de futur. C'était cette réponse qui l'intéressait vraiment, celle dont il avait besoin.

Il l'écouta, les yeux perdus dans la neige.

-Tu as raison, on verra bien... Mais cette solitude là, elle est un peu oppressante, tu trouves pas ? J'ai l'impression que l'école se vide un peu plus chaque année, parce qu'on est un peu trop vieux, qu'on ne fréquente pas les premières années.

Il fixa ses chaussures. Il était certain que personne ne lui manquerait une fois sorti de Poudlard. Certain comme quelqu'un qui évite de penser à un sujet qui fâche.

-C'est comme si on était en haut d'une tour.

Et il n'entendais pas cette remarque comme "nous sommes l'élite", mais comme "nous allons sauter".

-Et toi, Edgar ? Grandir ça te fait peur ?

Edgar haussa les épaules, sans trop y réfléchir, surtout pas en réfléchissant :

-Ouais, je crois bien.

Grandir, ça signifiait beaucoup pour lui : la liberté, les possibilités et les opportunités, c'était aussi tout quitter, passer à autre chose. c'était triste, effrayant, tout en étant comme une libération. Il n'aurait plus à revenir ici, plus à subir ces cours de sorcelleries, il pourrait oublier toute cette magie pour entrer dans la vie qu'il désirait vraiment : celle moldu.

-Mais je suis un peu impatient aussi, je ne sais pas trop, il lui sourit, la boule au ventre. Mais c'est encore loin.

Est-ce qu'il pensait aux incohérences de sa vie ? Non, bien sûr que non. Il se sentait forcé de venir à Poudlard, pourtant, chaque année il était venu, s'était bien comporté et avait travaillé. Il ne jurait que par la vie moldu, pourtant il n'y connaissait rien, il ne connaissait que Poudlard. Il croyait trouver sa place auprès de ses amis d'enfance, pourtant ses véritables amis étaient juste là, sous son nez. Edgar était un peu obstiné, mais difficile de le rectifier, quand il n'en parlait pas.

-J'en ai assez de toujours voir ces murs de pierre, pas toi ?
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Elise B. Dickney
Elise B. Dickney
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Ven 19 Fév - 21:11
« Elise avait pris l’habitude de se taire, lorsqu’Edgar prenait la parole. Elle ne l’interrompait plus, laissait le marteau tomber; scellant à chaque fois un peu plus de ce qui les unissait autrefois. Il fermait une porte, et la clouait — et sans doute, oui; qu’il le regretterait. « Hmmm. » Elle avait souri vaguement, finissait par bouger; tourner. Les bras dans son dos, le regard ailleurs; en l’air — partout et nulle part à la fois. « Oui, des fois j’ai trouvé ces murs étouffants. Une voix m’a dit que j’étais trop grande, que j’avais dix-huit ans; qu’il était temps que je grandisse. Une voix m’a dit qu’il fallait que je sorte, que je m’envole. Mais tu sais quoi Edgar ? Je pense que ce n’est pas si simple. » Car plus la fin s’approchait, plus elle voulait repartir pour un tour. Et c’était sans doute un peu ridicule, car l’an prochain elle en aurait dix-neuf ans; et qu’elle serait alors l’élève la plus âgée — sous les professeurs, évidemment. Mais ce n’était pas si grave, au final. Car comme elle le disait, ce n’était pas si simple. Comment pouvait-on imaginer s’enfuir, s’arracher de notre histoire, de notre passé comme si de rien n’était ? « Comment peut-on fuir ses racines, Edgar ? Moi, je ne le sais pas. » Rire succinct : « Comment abandonner ceux qui dorment avec nous, ceux qui vivent avec nous — comment oublier ces vies ? Ces gens ? Comment oublier ces murs qui nous hébergent depuis si longtemps, ces bruits invisibles qui nous bercent le soir ? Comment renier cette magie qui nous écrit, car elle est en nous; car elle est un bagage dont on ne peut vraiment se séparer… Si ? »  Et elle ne savait pas trop Elise, n’affirmait pas avoir la science — elle avait juste des songes, des idées vagabondes. « Je sais que j’aurais encore cette sensation oppressante, mais elle ne durera pas. Je sais que tout est temps, et que tout est voué à être. Mais je sais aussi que ces instants passés à Poudlard sont tous sauf déplaisants. La vie n’est pas simple, n’est ni noire ni blanche. Elle est un tout, et si il arrive que l’on ne se sente pas très bien, que l’on en ai marre du monde — ce n’est pas tout. Ce n’est pas le cadre, le définition toute entière du tableau. Ce n’est qu’une touche, oui. Et il y a tant de beau, tant de souvenirs qui n’attendent qu’un sourire. Aussi cela me fera bizarre, car j’ai une équipe, des amis — car tant bien même certains m’abandonnent chaque jour, j’en rencontre des nouveaux. Car j’apprends qui je suis dans ces murs, et que j’ai appris à me définir et à grandir ici. Aussi ce n’est pas si simple, non, et même si des fois j’ai hate, même si des fois j’aimerais que le temps ralentisse… C’est compliqué. Car nous ne sommes pas que nous, Edgar. Nous sommes ce que les autres ont fait de nous, nous sommes un tableau fait par l’univers, peint par le vent, par nos chutes; nos maladresses. Nos sourires et ceux des autres — par ce que nous avons vu dans leurs regards. Enfin, je ne me dis pas être dans le vrai; je ne fais qu’étaler un bout d’histoire, une mince idée. A toi d’en faire ce que tu veux, elle m’appartient sans m’appartenir; car je l’ai dès à présent livrée à tes oreilles — et à toutes ces choses nous entourant. »

Elle s’était retournée pour le fixer. Il n’était pas dans son but de le redresser ou encore de lui faire voir l’évident — Edgar était de ceux s’étant rendus aveugles par choix. Il s’était bandé les yeux et s’était enfoncé dans une réalité nouée d’imaginaire et de regrets futurs. Il vivait dans la fuite, et qui était-elle pour le retenir ? Elle ne savait pas.

Elise était grise, Elise était crue — Elise était rude.
Elle n’en avait que faire, et pourtant elle persistait sans s’en rendre compte.

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Gryffondor



Edgar Herrison
Edgar Herrison
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Dim 28 Fév - 23:21

Se rendait-il compte qu'il brisaient un peu plus leur amitié à chaque mot ? Non. Non, sinon il se serait tu, sinon il n'aurait pas été persuadé du contraire. Il se croyait en sécurité avec Elise.

Il l'écouta, comme quelqu'un qui n'a pas l'habitude de le faire, à demi-attentif. Mais lentement, au fil de ses mots, il se mit à entendre, réellement.

Racine.
Etait-ce possible que Poudlard soit ses racines ? Non, ses racines c'était le foyer, sa tutrice, c'était le monde moldu... et pourtant. Pourtant, quand il était entré à Poudlard, il avait eu l'espoir de découvrir ses racines, les origines de sa mère. N'était-ce pas ironique qu'il les ignore aujourd'hui ?

-Comment oublier ces murs qui nous hébergent depuis si longtemps, ces bruits invisibles qui nous bercent le soir ? Comment renier cette magie qui nous écrit, car elle est en nous; car elle est un bagage dont on ne peut vraiment se séparer… Si ?

Edgar se tendit un peu, sentant un peu la question qu'Elise lui posait. Juste un peu. Il pouvait l'ignorer. Il le fit en baissant la tête, préférant ne même pas y réfléchir, nier simplement et cela suffisait. Passons à autre chose se dit-il en pinçant les lèvres. Et la suite, il ne l'entendit pas. Elise parlait et Edgar passait à côté du sens, perdu au milieu des mots qu'il tentait, pourtant, de démêlait. Mais il n'y arrivait pas : trop lent, trop buté, un peu bête. Le sens passait entre ses doigts et il observait le résultat, vide de logique, comme désespéré. Elise parlait toujours bien, ses paroles avaient des sens qu'Edgar captait parfois seulement. Il l'appréciait pour cela : son côté mystérieux, incompréhensible. Edgar la considérait comme une fille un peu inatteignable, mais aussi intéressante et curieuse. Ça ne voulait pas dire qu'il essayait de la comprendre à chaque fois - non, Edgar n'avait pas cette patience. Toutefois, il avait des instants où il sentait la nécessité de l'entendre, comme si elle allait lui donnait les réponses de la vie. Il attendait beaucoup d'elle.

Mais il restait Edgar.
Alors la profondeur, il ne la vit pas à cet instant.

-Je suis pas d'accord. Avant les autres, avant Poudlard, il y avait déjà un nous. Enfin, un je. Bref, tu me comprends. Je. Je pense que ouais, ça nous forge, mais on reste nous au fond. On est pas les autres. On est une famille ici. Mais on est pas qu'un. On ne vie pas tous la même chose, on est pas là pour les mêmes raisons... On ne veut pas faire les même choses.

Il la regarda sans vraiment savoir quoi attendre comme réponse.
Avait-il dit famille ? Oui. Mais il n'y avait pas fait attention.

Maladroitement, il continua :

-Vouloir partir, ça veut pas dire vouloir oublier, tu sais...

Oh, et il n'avait pas tort. Cette idée, dite avant d'être pensée, le surpris. Oui, partir, ce n'était pas forcément oublié. Pourtant c'était ce qu'il avait prévu... et ce qu'il n'aurait jamais été capable de faire, c'était évident. Une boule se forma dans son ventre, inconfortable.

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Elise B. Dickney
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Jeu 3 Mar - 15:15
« Je n’ai jamais dit ça, Eddou. » Avait sourit tristement Elise. Et elle ne retirait aucun plaisir de leur conversation, la blonde. Elle se sentait un peu lassée, un peu grisée — le rouge ne comprenait sans doute jamais. Il était simple d’esprit, sans doute; et borné. C’était étrange, que d’admettre les torts et travers des autres. Aussi ne se sentait-elle pas glorieuse de savoir tout cela, non — mais un peu étrange. « Et puis, n’est-ce pas un peu bancal ? » Ce que tu dis. « Je pense que l’on change pour mieux être sois-même. Mais toi, qui es-tu ? » Rire absent : « Tu n’es que l’image présente d’un homme futur. Et le relief de contours passés. Edgar, tu changes pour devenir. Ressasser le passé ne sert à rien; on ne peut pas le changer. Evidemment, que l’on est ce que l’on est car l’on a vécu. C’est évident, nous sommes qui nous sommes car nous avons tous expérimentés, nous avons tous courus et nous sommes tous tombés. Le passé nous forge, ainsi que le présent. Mais nous ne sommes notre passé, Edgar; et ta forme présente n’est qu’une projection floue de ce que tu seras plus tard. Tu n’es pas à ton apothéose. »

Une main s’était glissée dans ses cheveux, alors qu’elle s’était tournée distraitement vers le brun — « Enfin, ce que l’on ne veut pas entendre n’est jamais compris, n’est-ce pas ? Il serait peut-être temps que j’arrête de t’embêter avec tout ça. » Alors elle s’était approchée de lui, posant sa main sur sa joue; avant de couler jusqu’à sons épaule. « Un jour, Edgar; tu seras forcé de comprendre. Je ne sais pas pourquoi, mais fuir ainsi ce que tu es ne pourra te causer que du tort. Car ce n’est pas que tu es indifférent de la magie; et que tu veux faire ta vie — c’est que tu as quelque chose en toi qui rejette cette dernière. Mais tu es elle; et chacune de tes colères fera sortir cette partie de toi, et formera des artifices. » Et elle avait l’air sérieux, Elise; au-delà de tout ce détachement. « Je suis une sorcière, Edgar. Et laisse-moi te lancer un sort : un jour, tu comprendras. Ou plutôt… tu devras accepter cette part de toi, car elle te sauvera. »

Car ce n’était pas sain, car rejeter ce qu’on était ne menait qu’à des drames. Edgar était le pire des menteurs; car avant même de mentir aux autres, il se mentait à lui-même. Aussi allait-il avoir mal, elle le savait; Elise. Il aurait si mal, de s’inventer ce qu’il n’était pas; et de se leurrer à être un autre. Aussi un jour tous ces mensonges, toutes ces maladresses lui reviendraient en pleine face et il n’aurait alors plus rien. Juste lui, lui et sa magie. La magie pouvait détruire, mais elle pouvait créer, aider — et soigner. Elle permettait la différence, et de mieux aimer.
Aussi avait-elle souri, Elise.
Puis était partie.

Et si Edgar voulait vivre comme un simple homme, il devrait accepter; oui.
Sa condition de sorcier.
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Gryffondor



Edgar Herrison
Edgar Herrison
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Sam 5 Mar - 23:35

We all use the future to escape the present.

- Enfin, ce que l’on ne veut pas entendre n’est jamais compris, n’est-ce pas ?

Le Gryffondor écarquilla les yeux au fil des mots, le choc se peignant sur son visage tout doucement. Il réalisait, avec sa lenteur habituelle, qu'Elise ne l'avait pas compris, pire, qu'elle n'avait rien accepté. Il fut surpris d'avoir mal interprété ses remarques jusque là, mais surtout. Surtout il se sentait blessé de ne pas avoir été écouté. Avait-elle seulement pris la peine de l'entendre. Il n'en avait pas l'impression. un jour, tu comprendras. Parce qu'aujourd'hui, il ne pouvait pas comprendre, parce qu'aujourd'hui, ce qu'il pensait, était invalide. Et le choc de ne pas être entendu par celle qu'il croyait être son amie lui coupa la parole. Il était là, silencieux, à se sentir comme un enfant au milieu d'adulte, comme un intrus. Il n'avait plus de voix et de toute façon, qu'est-ce que ça aurait changé, qu'il en ai une ? Elle lui aurait tapoté la joue, lui aurait sourit puis aurait ignoré chacun de ses mots parce que n'avait-elle pas raison, elle, plutôt que lui ? Une colère monta en Edgar, prêt à se déverser, mais alors qu'il s'apprêtait à s'exprimer, déjà elle partait.

La colère retomba, trop faible dès le départ. Il la regarda, son dos disparaissant dans ce petit paysage neigeux et soudain il sut, avec la netteté qu'il lui avait manqué le dernier jour où il avait vu sa mère, il ne verrait plus Elise. Il la croiserait, peut-être même lui sourirait, mais ce qui avait fait leur amitié était fini, parce qu'elle partait là, sans l'entendre, l'abandonnant avec ses idées ; et Edgar... Edgar n'était pas sûr de pouvoir lui faire face, alors qu'il savait qu'elle avait certainement raison parce qu'il n'était un enfant ; il n'avait pas grandit depuis ses 11ans... et n'avait appris qu'une une chose : réaliser quand quelqu'un l'abandonnait. Et cette fois c'était Elise.

Il ferma les yeux et cette impression de malaise qu'il connaissait si bien lui picota les yeux. C'était la solitude qui revenait à lui, celle qu'il avait créé de ses propres mains en se proclamant moldu, et celle que les autres créaient pour lui.
Il rouvrit les yeux et baissa la tête. Il remarqua ses chaussures et eut soudain l'envie d'arrêter Elise. Regarde tes chaussures, tu ne les trouves pas nette ? Tu ne voudrais pas arrêter de regarder devant un instant et observer tes pieds. T'as pas l'air de le faire assez souvent, Elise... Elles, au moins, elles sont là. Il releva la tête et quitta le couloir, oubliant son envie. De toute manière, qui serait là pour l'entendre ?
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