Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
poufsouffle
1189 pts
serpentard
918 pts
serdaigle
661 pts
gryffondor
612 pts

l'unité
203 pts
ligue des sorciers
223 pts

Caesius ▬ fondatrice retirée
Viridus ▬ administratrice
Kalev ▬ modératrice
Sloan ▬ modératrice
Flavian ▬ modératrice



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

Partagez

Life is hard •• [PV Cornelius]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Unité
& sorcier



Carys Wheler
Carys Wheler
Messages : 773
Age : 28
Date d'inscription : 18/07/2013



Life is hard •• [PV Cornelius] Vide

MessageLife is hard •• [PV Cornelius] Empty
Lun 16 Mar - 20:56
Life is Hard

 
Carys était rentrée épuisée du boulot. Ce qu’elle faisait n’était ni très physique, ni très éreintant, mais c’était particulièrement rébarbatif et ennuyant. Entre ramasser les déjections de dragons sans pouvoir les approcher ou les voir de trop près, faire le ménage dans tout le cabinet, ranger, trier et parfois rédiger des rapports à rendre au ministère, pour être tout à fait honnête, ce n’était pas ce qu’elle s’était imaginée faire une fois qu’elle avait réussi à trouver un mentor. Cependant, elle tâchait de garder espoir : cela ne faisait pas si longtemps qu’elle avait débuté, les choses intéressantes viendraient sans doute plus tard. Il n’y avait pas plus têtu qu’une Gryffondor de toute manière. Cornelius Ignis ne devait lui mener la vie dure que pour tester sa discipline et son endurance… Du moins, elle l’espérait.

Après avoir pris sa troisième douche pour s’assurer que l’odeur de crotte avait totalement disparue — ce n’était pas très écologique, mais elle préférait ça plutôt que de puer à longueur de journée, Carys prit à peine le temps de se préparer quelque chose à manger et de l’engloutir mollement avant de prendre son miroir magique pour appeler Richard, bien blottie dans son canapé sans doute beaucoup trop moelleux, mais réconfortant et agréable par rapport à la chaise en bois du cabinet sur laquelle elle était assise une bonne partie de la journée, le dos courbée sur ses rapports. Fort heureusement, elle ne terminait jamais le travail tard, elle réussissait à trouver du temps à accorder aux autres tant que c’était en fin de journée. Elle avait fini par apprendre qu’il valait mieux pour elle ne pas parler de ses rendez-vous ou de ses plans, car Cornelius finissait toujours par lui trouver quelque chose à faire pile à ces moments-là.

Elle n’était pas stupide, elle se doutait qu’il cherchait à la dégoûter et la faire partir. Elle avait entendu parler de lui, il avait été autrefois très renommé. Il l’était toujours aujourd’hui, c’est vrai, mais plus pour les mêmes raisons. Sa brillante carrière lui avait valu énormément de demandes et on le disait bon professeur, quoiqu’avec un sacré caractère. Puis à un moment, plus rien, il prenait à peine un élève par an, et tous finissaient immanquablement pas aller voir ailleurs. Cornelius ne tenait plus à prendre d’apprenti, c’était clair et net. Il avait été contraint de la prendre parce qu’elle avait eu une recommandation du professeur Felix McArthur, mais elle savait qu’au fond, s’il avait eu le choix, il aurait tout de suite dit non.

Discuter avec son petit ami la faisait se sentir mieux. Elle n’était pas fière de raconter ce qu’elle faisait, mais elle savait que lui non plus n’était pas satisfait du job qu’il avait obtenu. Tous les jeunes diplômés de Poudlard devaient passer par là après tout, non ? Elle finit par raccrocher après un dernier souvenir et un au revoir avant de prendre un peu de temps pour étudier un énième bouquin sur les dragons et les soins qu’on pouvait leur apporter — puisqu’il lui semblait clair qu’elle n’était pas taillée pour l’élevage — avant d’aller se coucher de bonne heure, le dos en compote. Ce n’était pas bon signe, a à peine 18 ans. Elle s’endormit sans trop de problème, emmitouflée dans ses draps frais, sans quelqu’un pour râler à longueur de temps à côté.

« MADEMOISELLE WHELER. »

Carys se releva d’un bond dans son lit, le cœur battant à cent à l’heure. Il y avait quelqu’un dans sa chambre et hurla en voyant une forme voler au-dessus de son lit, alors qu’elle avait encore les yeux à moitiés fermés à cause de la fatigue.

«  Mais qu’est-ce que… »

« IL N’Y A PLUS DE CAFE. VEUILLEZ ALLER EN CHERCHER AVANT DE VOUS PRESENTER AU TRAVAIL, ET S'IL VOUS PLAIT NE VOUS TROMPEZ PAS CETTE FOIS. »

Une beuglante. Et pas de n’importe qui. Elle aurait dû s’en douter ! A force d’entendre cette voix aigrie constamment ! Pour le coup, Carys était totalement réveillée, et elle aurait bien aimée rabattre sa couverture sur sa tête si ça n’était pas pour son job.

« SOYEZ A L'HEURE JE VOUS ATTENDS DANS 15 MINUTES»

Son sang ne fit qu’un tour et elle attrapa le réveil de sa table de chevet. Il était environ quatre heure moins le quart. Elle s’arracha de la chaleur douillette son lit et alla enfiler des vêtements propres en vitesse en réfléchissant à toute allure. Même si elle savait transplaner, aucune boutique ne serait ouverte aussi tôt ! Tout du moins aucune qui aurait du café assez satisfaisant pour Monsieur. Elle émit un gémissement plaintif en se téléportant jusqu’au Londres moldus et alla dans une supérette ouverte 24h/24h avant de prendre le café le plus cher qu’elle ait pu trouver en parcourant les rayons à la va vite. Elle lâcha un grognement de frustration lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’avait pas de monnaie moldue sur elle et du sortir pour transplaner à nouveau chez elle pour récupérer de l’argent et retrouver au supermarché payer ce fichu café instantané. Carys sortit ensuite rapidement en transplanant à l’abri des regards indiscrets jusqu’au ministère et accourut au bureau de Cornelius Ignis, essoufflée. Elle regarda sa montre : 4h02.

«  J-Je suis désolée, j’ai fait aussi vite que j’ai pu… »

Elle était en retard. De deux minutes certes, mais elle savait que son mentor ne les tolérerait pas. Elle aurait pu se justifier en disant qu’aucune boutique n’ouvrait à cette heure-là dans le Londres magique, mais elle savait également que Cornelius était au courant et qu’il le faisait exprès. Elle baissa les yeux.

«  Je vais aller vous préparer votre café. »

Carys s’excusa à nouveau platement. Elle devait avoir l’air maligne avec ses cheveux pas coiffés, son sac en plastique dans lequel se trouvait un pauvre pot de café instantané bon marché et à bout de souffle.



© one more time.

Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


Life is hard •• [PV Cornelius] Vide

MessageLife is hard •• [PV Cornelius] Empty
Mer 25 Mar - 19:48
Cornelius attendait tranquillement son apprentie en buvant une tasse de café.

Il lui avait envoyé une beuglante pour qu'elle aille en racheter avant de venir au travail – et il avait fait exprès de rendre la tâche impossible. C'est qu'elle s'accrochait, la petite. Il la faisait venir à pas d'heure pour des travaux ingrats, lui faisait déplacer le crottin d'une lieue à l'autre avant de l'envoyer trier des papiers, prenant soin à lui refiler le plus assommant qu'on savait faire en matière de formulaires administratifs, avant de s'emporter à propos de l'odeur desdits papiers, et de tout lui faire recommencer. Il se montrait injuste, humiliant, vexant, il s'appliquait à la rabaisser autant que possible pour qu'elle lâche prise et rende son tablier. Et les soirs quand il avait envie de rigoler, il lui faisait remettre le crottin à sa place, là où elle l'avait trouvé le matin, avant de la laisser partir. La plupart de ses apprentis démissionnaient avant la fin de la semaine, à jamais dégoûtés du métier. Carys, elle, était toujours là. Elle était impressionnante. Il fallait que Cornelius fasse mieux. D'où la beuglante à quatre heures du matin.

Pardon, quatre heures moins le quart.

Il fallait voir le bon côté des choses. Ca faisait bien un mois qu'il gardait les formulaires à l'odeur de crottin exprès pour les renvoyer au Ministère.

Carys apparut à la porte de son bureau. 4H02. Pas mal, pas mal. La prochaine fois, il enverrait la Beuglante avec seulement dix minutes d'avance.

Cornelius ne montrait rien de son admiration pour la petite, cependant. Il la toisait d'un regard de fer, furieux, comme il se devait. Il n'avait même pas à lever la voix, ni même à dire un mot. Il n'avait jamais à le faire, sauf avec les plus lents d'esprits de ses élèves. La majeure partie d'entre eux comprenaient vite qu'ils ne pourraient jamais faire assez bien.

Carys, abattue, annonça qu'elle allait faire du café.

Cornelius but une longue rasade de sa tasse.

« Mademoiselle, je n'ai pas besoin de café. Je vous ai envoyé en acheter parce que je n'en ai pas assez pour tenir la journée. Et Merlin sait qu'avec une apprentie telle que vous, il me faut beaucoup de café. »

Un silence.

« Eh bien ? » fit-il, glacial. « Vous êtes en retard, n'aggravez pas votre cas. Allez, il y a des papiers qui vous attendent ! Pour une fois, ils ne sentiront pas le crottin. »

Et d'un geste il la congédia vers le bureau qui lui était destiné. Bureau qui, comme tous les matins, avait savamment été transformé en immonde fouillis, afin de la forcer à ranger le tout et trier la paperasse avant de pouvoir s'en occuper. Carys le faisait de plus en plus vite. Ca n'empêchait pas Cornelius de lui aboyer dessus pour le temps qu'elle mettait à finir ses tâches, et ça n'empêchait pas Cornelius de toujours se débrouiller pour qu'elle soit obligée de lui demander régulièrement de l'aide. Tout était matière à reproche, et il était passé maître dans l'art d'organiser le terrain de bataille. Il allait la dégoûter de ce job d'ici la fin du mois.

Il en était sûr.

Réprimant un sourire méprisant, il but une rasade de son café de nouveau, et se tourna vers son propre bureau, rangé et nettoyé, avant de se remettre au travail.
Revenir en haut Aller en bas

Unité
& sorcier



Carys Wheler
Carys Wheler
Messages : 773
Age : 28
Date d'inscription : 18/07/2013



Life is hard •• [PV Cornelius] Vide

MessageLife is hard •• [PV Cornelius] Empty
Sam 4 Avr - 12:08
Life is Hard

 
Cela avait beau faire un mois que Carys travaillait au service de Cornelius Ignis, elle n'était toujours pas complètement habituée à ses fonctions. Peut-être qu'elle n'était pas faite pour ça après tout, à ce stade là n'importe quel apprenti se serait déjà fait à son travail non ? Elle était soucieuse de bien faire, mais ne pouvait s'empêcher de remettre parfois sa vocation en question dans ses moments de fatigue.

« Mademoiselle, je n'ai pas besoin de café. Je vous ai envoyé en acheter parce que je n'en ai pas assez pour tenir la journée. Et Merlin sait qu'avec une apprentie telle que vous, il me faut beaucoup de café. »

Elle ne répondit rien, à la fois mal à l'aise et dépitée. Elle aurait du vérifier pour le café et aller en acheter la veille... La prochaine fois elle y penserait. En attendant, elle n'avait pas d'autre choix que de prendre sur elle. C'était déjà une aubaine qu'il ne la vire pas vu toutes les choses qu'il avait à lui reprocher.

« Eh bien ? Vous êtes en retard, n'aggravez pas votre cas. Allez, il y a des papiers qui vous attendent ! Pour une fois, ils ne sentiront pas le crottin. »

« Oui Monsieur... »

Elle alla ranger le café en reprenant son souffle, puis alla s'installer à son petit bureau croulant sous les papiers. La bonne nouvelle, c'est qu'elle n'allait pas s'occuper des crottins aujourd'hui. Elle n'allait donc pas passer la journée à puer et faire l'aller-retour entre la boutique et sa douche pendant ses pauses.

La jeune femme avait l'impression de toujours remplir la même chose. Au bout d'un moment, tout devenait automatique et elle n'avait plus besoin de réfléchir pour remplir. De ce côté-là, elle s'en sortait mieux qu'à ses débuts en tout cas.

Il y avait aussi le fait qu'elle n'osait pas souvent demander ce qu'elle ne comprenait pas à son patron en cherchant de son côté. Idée pas toujours brillante si elle avait le malheur de se tromper, ceci dit les rares fois où elle lui demandait de l'aide, il l'apostrophait comme pas possible en soulignant son incompétence...

Carys faisait de son mieux pour faire en sorte qu'il n'ait rien à lui reprocher. Elle s'entraînait par exemple à faire du café qu'il juge "buvable", ou mémorisait des informations qui ressortaient toujours. Le plus triste dans tout cela et qu'elle n'apprenait toujours rien sur les soins des dragons. Elle avait plus un statut de stagiaire que d'apprentie, elle en avait conscience, mais elle ne pouvait rien dire. Ce serait à lui de décider quand elle serait prête pour commencer à apprendre et manifestement, son temps n'était pas encore venu.

Et mince. Ce papier était une requête personnelle. Manifestement on demandait les services de Cornelius sur place, par un groupe de dresseurs de dragons. Manifestement, la dragonne refusait de couver ses œufs, un comportement tout à fait inhabituel pour leur espèce. Elle ne savait pas quoi répondre. Elle était obligée de demander à son patron ce qu'elle devait faire, et ça voulait dire devoir à nouveau passer sur le grill. Elle déglutit. Inspire. Expire.

« Vous avez une requête de la part du centre de dressage Fer-Blanc... Une dragonne refuse de couver ses œufs. Que dois-je répondre ? »

Elle se demandait ce qu'il allait dire cette fois. Que c'était évident et qu'il n'avait pas à le lui rappeler ? Que ça ne le concernait pas et qu'elle devait se débrouiller ? Mais ce qui l'inquiètait le plus, c'était l'histoire de cette dragonne. Qu'est-ce que ça signifiait ?

© one more time.
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


Life is hard •• [PV Cornelius] Vide

MessageLife is hard •• [PV Cornelius] Empty
Lun 29 Juin - 12:19
Voilà qui n'avait pas traîné.

Le vieil homme se tourna vers son apprentie, un sourire mauvais sur le visage. Il se souvenait bien de la lettre qu'elle lui montrait. Il savait bien qu'elle ne pouvait pas y répondre. Il l'avait fait exprès. L'emploi du temps de sa jeune apprentie était parsemé de pièges, tous organisés pour lui pourrir sa journées, pour tomber les uns après les autres afin de la pousser à démissionner. Et toute l'énergie que le vieil homme dépensait à lui faire baisser les bras aurait été inutile si seulement le Ministère de la Magie arrêtait de lui envoyer des aspirants soigneurs de dragons, plein d'étoiles dans les yeux et de rêves dans la tête, tous aussi naïfs les uns que les autres, tous aussi pathétiques et inaptes à se montrer à la hauteur de l'immense responsabilité qu'était un dragon. Monsieur Ignis ne voulait pas d'apprenti. Mais il était quand même obligé de les admettre quand ils se présentaient à lui. Il ne pouvait pas faire autrement que de les pousser à laisser tomber.

Monsieur Ignis but une longue rasade de sa tasse en toisant la jeune fille.

« Vous ne savez pas. »

La simple observation qu'il avait faite avait une allure de jugement.

« Mademoiselle, que vous apprends-t-on à Poudlard ? Vous n'avez jamais eu à suivre d'enseignements de soins aux animaux magiques ? Vous n'avez jamais tenté de vous instruire vous-même pour pallier aux manques de votre savoir ? Et vous osez vous présenter devant moi. Vous osez vous dire apprentie soigneuse de dragons. »

Un temps. Une autre rasade.

« Enfin, je suppose que notre pays a les jeunes qu'il mérite. On ne peut pas trop espérer de vous, hélas. »

Monsieur Ignis semblait las de son apprentie.

« Apprenez que quand une dragonne refuse de prendre ainsi soin de ses œufs, il faut me donner la lettre tout de suite et sans attendre. Le sujet est sensible. Les raisons peuvent être multiples, on ne peut pas avoir tout de suite de quoi il s'agit : mais de telles nouvelles n'augurent jamais rien de bon sur la santé de l'animal. Posez la lettre sur mon bureau, mademoiselle Wheler, et retournez au travail. Vous me faites perdre mon temps. »

Et sans même attendre une réponse il se retourna sur son siège tournant le dos à la jeune fille. Elle ne se satisferait peut-être pas d'une telle fin : son apprentie semblait réellement intéressée par les dragons. Mais le vieil homme tenait là aussi un autre moyen de pression : à se montrer imbuvable, il espérait la dégoûter de son travail. Il fallait parsemer la journée de petites et de grandes frustrations pour qu'elle abandonne et s'en aille.

Il ne voulait pas qu'elle poursuive ses rêves. Elle ne le savait pas, elle était toujours jeune, mais elle risquait vraiment gros : les dragons n'étaient pas les gentils animaux mignons qu'on s'imaginait souvent, ni les gros monstres qui rendraient sa vie palpitante. Ils la rendrait juste très brève. Les dragons étaient dangereux. Si mademoiselle Wheler s'entêtait, elle finirait sous les dents de l'un d'entre eux. Et le vieil homme ne le lui souhaitait pas.


HRP:
Revenir en haut Aller en bas

Unité
& sorcier



Carys Wheler
Carys Wheler
Messages : 773
Age : 28
Date d'inscription : 18/07/2013



Life is hard •• [PV Cornelius] Vide

MessageLife is hard •• [PV Cornelius] Empty
Sam 5 Mar - 17:00
Life is Hard

 
Carys ne savait pas, non. En même temps, elle n'avait pas l'impression d'apprendre grand chose avec Cornelius. Les tâches étaient rébarbatives, assomantes, physiquement et mentalement éprouvantes, mais en rien elles n'aidaient à la faire progresser. Ou bien était-elle vraiment nulle ? Se serait-elle trompée de filière ? Mais elle avait voulu faire ce métier toute sa vie. Avant même de savoir que la magie existait belle et bien. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire d'autre ? Qu'y avait-il de plus fascinants que les dragons ?

Bien sûr qu'elle avait suivi des cours de soins aux créatures magiques, et elle avait été brillante. Bien sûr qu'elle avait cherché à pallier ses manques de connaissances, et dieu sait combien elle en avait en étant née-moldue. Et malgré toutes les personnes qui l'ont découragé à faire ce qu'elle voulait, elle s'était accrochée, et elle était à deux doigts de son rêve, ce ne serait certainement pas maintenant qu'elle allait abandonner, jamais. Elle prit une grande inspiration, ravaler le peu de fierté qu'il lui restait encore, et déposa sans mot dire la lettre sur son bureau avant de retourner trier le courrier et archiver le reste.
Mais non.

Les poings serrés, elle se retourna lentement pour faire face à son enseignant, légèrement tremblante, mais avec un regard déterminé.

« Et vous ? Est-ce que vous avez appris à soigner les créatures magiques ? N'êtes-vous pas aussi aller à Poudlard ? Pourquoi vous me poser cette question ? J'ai reçu une recommandation pour ce poste, je me suis battue sang et eau pour que vous m'acceptiez. J'aurai pu choisir n'importe qui d'autre vous savez ? N'importe quel autre soigneur de dragon qui aurait été plus... plus instructif, moins esclavagiste, moins asociale et méprisant, et pourtant je suis là, devant vous, à trier votre courrier, à courir à des heures improbables pour vous chercher du café, à déplacer des bouses et à subir chaque jour vos remarques acerbes et vos commentaires sur ma soi-disante incompétence. »

Les jointures de ses mains devinrent blanches tellement ses poings étaient crispés, en contraste avec les cernes sous ses yeux et le rouge qui lui montait peu à peu au visage.

« Pourquoi vous avez décidé de devenir soigneur de dragon ? Depuis quand ? Moi depuis que j'ai trois ans. Avant même que je ne sache que la magie existe, avant même d'aller à l'école, avant même que je n'ai mon diplôme. J'ai lu tous les livres possibles et inimaginables à leurs sujets, j'ai toujours eu d'excellentes notes en soins aux créatures magiques, je suis qualifiée, malgré tout ce que vous dites, mais vous savez, même le plus brillant des élèves ne pourra pas progresser avec un professeur incompétent. »

Carys fit un pas vers le bureau de Cornelius, affrontant son regard pour la première fois.

« Corrigez-moi si je me trompe, mais une de vos apprenties est morte pendant que vous l'entraîniez, et si vous voulez mon avis, ça ne m'étonne pas si vous lui donniez des tâches aussi ingrates que vous m'en donner en ce moment ! Alors remettez-vous vous-mêmes en question, vos méthodes sont dépassées, et elles ne fonctionnent pas ! C'est comme ça que vous voulez me préparer ?! En me laissant jouer les elfes de maison ?! »

Elle soupira un grand coup, sentant qu'elle était allée trop loin, mais c'était trop tard pour reculer maintenant. C'était une Gryffondor, il fallait qu'elle agisse comme tel, dans des moments comme ceux-là.

« Vous savez, toutes vos menaces, vos ordres, vos découragements, vos insultes ne me feront pas bouger. Je suis coriace, vous ne vous débarrasserez pas de moi comme ça. Et vous ne pouvez pas de toute manière : j'ai été recommandé et le ministère vous force à me garder. Bientôt ce ne sera plus moi qui vous endurerait, mais vous qui m'endurerez. Alors vous feriez mieux de rendre la tâche plus agréable pour tout le monde. »



© one more time.
Revenir en haut Aller en bas




Contenu sponsorisé


Life is hard •• [PV Cornelius] Vide

MessageLife is hard •• [PV Cornelius] Empty
Revenir en haut Aller en bas

Life is hard •• [PV Cornelius]

Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
WIGGENWELD ! :: 
 :: La place universelle :: Les boutiques & commerces
-
Vote pour WW parce que tu l'aimes ♥