Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
∞ On fornique sur du rock, on baise sur de la techno, on fait l'amour sur du classique. Pan regarda derrière lui d'un air terrifié. Ça le rattrapait petit à petit sans qu'il ne puisse le distancer malgré ses efforts. Pourtant il mettait toute son énergie dans les muscles de ses jambes pour que celles-ci le pousse toujours plus vite, toujours plus loin. Il prit un virage serré, dérapant sur plusieurs centimètres pour continuer sa course effrénée. Ne jamais s'arrêter. Pas de pause. Rien. Il se sentait l'âme d'un guépard sauvage, sauf qu'il ne chassait pas une gazelle, il avait un t-rex affamé à ses trousses et celui-ci semblait extrêmement intéressant pour gober unes de ses gambettes heureusement cachées par le tissu épais de son pantalon. Son souffle était rapide et haché, ses poumons avaient du mal à tenir le rythme, mais il ne pouvait pas ralentir. Sinon ça signerait son arrêt de mort. Que fuyait-il ? Une bête sauvage. Un monstre sans foi ni loi au pelage roux et aux yeux luisant de fureur et d'avidité. Il devait faire vite, il entendait la respiration précipitée du prédateur dans sa nuque, même s'il le savait à quelques mètres derrière lui. Il pria un quelconque dieu de lui venir en aide, fermant très fort les yeux, il ne du qu'à son instinct d'éviter le nouvel obstacle qui se découvrait face à lui. Merlin avait écouté ses prières -enfin il penchait plus sur l'hypothèse de Cthulhu qui aurait enfin accepté ses sacrifices sanglants du jeudi soir-. Toujours est-il, qu'il faisait face à une apparition de l'ordre du divin. Ou alors il avait fumé un peu trop de champignons sauteurs qu'il avait par hasard trouvé non loin du bureau du professeur de soins aux créatures magiques. Tout cela pour dire qu'une personne se trouvait sur son chemin et qu'il n'avait pas le temps de lui expliquer clairement la situation. Il fila comme une flèche devant lui, tout en lui empoignant tout de même le poignet.
▬ Pas le temps de bavasser, fuit, sinon elle va te déchiqueter.
C'était tellement rassurant. Sans plus attendre, il continua sur sa lancée, ses pas claquant follement sur les dalles poussiéreuses du château. Il s'éloignait de plus en plus des couloirs qu'il connaissait pour s'aventurer en des terres inconnues. Peut-être découvrirait-il un nouveau continent qui sait ? Par un quelconque hasard divin, il prit peu à peu de l'avance sur son poursuivant. Peut-être que l'inconnu-apparition-machin-bidule-chouette le poussait à se donner à 200%. Par contre il allait pas tarder à clamser. Pour éviter ce genre de désagrément, il regarda autour de lui tout en continuant de courir et il avisa une salle de classe qui semblait déserte et dont la porte semblait légèrement entre-ouverte. Ô joie. Ô bonheur intense. Sans plus attendre, il fila dans la salle. L'homme mystère le suivant toujours -du moins il espérait- avant de claquer la porte délicatement et de lancer un sort de verrouillage. Il se colla contre le panneau en bois, guettant le moindre signe de son poursuivant.
▬ Shhhhht. Elle est peut-être encore là, en train de rôder. souffla-t'il doucement, avec un air légèrement parano.
Il se retourna finalement au bout de plusieurs minutes pour buger sur son interlocuteur. Tiens. Des cheveux sombres. Un regard azur. Des trous dans les oreilles. Un blason verts et argents. Mais que faisait Cole Nausicaa ici ? Il lui offrit un grand sourire plein de dent avant de reprendre la parole.
▬ Tient l'homme du lac ! Pourquoi est-ce que tu traînes dans des salles de classes abandonnées ?
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Sam 27 Juil - 21:23
run devil run
Ca fait combien de temps là ? Ouais, une bonne quinzaine de minutes de j'étais planté comme un abruti au milieu du couloir en train de regarder les dalles au sol. J'avais le regard vague, sans doute l'air d'un psychopathe fétichiste des sols – allez savoir – et les gens passaient à côté, sans vraiment porter attention à ma personne, ce qui était réciproque. Quelques personnes me saluaient en me serrant la main, une ou deux filles ici et là qui me faisaient la bise mais j'oubliais aussitôt qui était-ce. J'étais dans le vague, et contrairement à ce que je devais avoir l'air, je ne pensais à rien de très philosophique. Je me demandais simplement comment j'allais me coiffer demain et si je devais opter pour une nouvelle couleur de cheveux. En parlant de couleur de cheveux, j'aime bien le bleu, c'est joli, le bleu. Oh tiens le bleu, ça me fait penser à cet étrange Orphée que j'ai rencontré l'infirmerie. Un Serdaigle, comme Clarence tiens. Je commençais à avancer finalement, me trouvant ridicule posé ainsi, les mains dans les poches, la tête légèrement penchée sur le côté. Ah j'avais rencontré par mal de Serdaigle ces derniers temps tiens, c'était marrant, j'dois avoir un truc avec ces oiseaux majestueux. En parlant de Serdaigle je me demande comment va le petit mioche du lac. Son nom c'est quoi déjà ? Ah oui P- Coupé dans ma pensée, tiré de force – enfin on va dire ça comme ça – je me retrouvais à courir sans en connaître la raison. J'avais les yeux grands ouverts et suivais difficilement le rythme en fait, essayant de comprendre ce qu'il se passe. Des cheveux neigeux, une peau aussi pâle qu'un cachet d'aspirine, une maigre taille. Un petit sourire s'esquisse sur mon visage. Pan. Tu m'aurais presque manqué.
Je le suis, sans trop chercher à comprendre comme il me l'a demandé, je presse le pas, puis ralentit. Mais j'entends des bruits. Lourds. Résonnants. Ok merde je vais peut-être accélerer. On finit alors enfermé dans une petite salle, le mioche est essoufflé – pour changer. Je hausse un sourcil, le voit se retourner et réaliser. Pouffant de rire face à cette innocence, je hausse les épaules et lance amicalement :
« Le type du lac ? Hey t'as vite oublié mon prénom sale mioche ! J'te signale que c'est toi qui m'a traîné ici. »
Je soupirais. J'étais content de le voir en fait. Mon cœur s'était remis à battre avec frénésie. Mes talons se retournaient quelque peu. On était dans une salle random. Rien de bien particulier. Elle était vide. J'étais enfermé avec lui à ne fuir je ne sais pas quoi. Bon. Soit. C'est... une situation comme une autre. Je m'approche de nouveau du Serdaigle, amusé.
« Qu'est-ce que tu fuyais si courageusement ? Tu courrais avec autant de grâce que ton fameux calatruc. »
Je pris une chaise, la faisant glisser contre le plancher jusqu'à moi avant de m'y asseoir lourdement.
∞ On fornique sur du rock, on baise sur de la techno, on fait l'amour sur du classique. Pan observa l'autre jeune homme qui était coincé avec lui. Il l'avait vaguement reconnu quand il s'était retourné mais il ne pensait pas que c'était le type qu'il avait presque sauvagement attaqué pour qu'il le suive dans sa folle course poursuite. Ses yeux glissèrent discrètement sur son torse moulé dans une chemise tout ce qu'il y a de plus lambda. Il savait ce qui se cachait derrière ces pans de tissus et il rougit à cette pensée. Une baffe mentale plus tard, il regarda la pièce dans lequel il se trouvait. Des bureaux, certains abimés, d'autres non, avec une bonne vingtaine de chaises et un tableau noir. Une salle de classe tout ce qu'il y a de plus normal en définitive. Il jeta un dernier coup d'oeil inquiet à la porte et il s'avança dans la pièce. Il reporta son regarde sur le vert et argent en abordant un sourire digne des plus grands -à savoir ses mentors; cheshire cat et le joker-. Il tapota innocemment son index contre sa joue, faisant semblant de réfléchir avec application.
▬ Hmm. Tu t'appelles .. Hmmm .. Nautilus !
Se foutre de sa gueule ? Que neni mon bon monsieur ! Enfin si un peu, il fallait bien donner l'illusion et faire honneur à sa maison en montrant qu'il avait une cervelle de piaf non ? Toujours est-il qu'il n'avait pas oublié Nausicaa. Il l'avait trop chamboulé pour ça. Il avait même faire des rêves étranges avec lui, dont il se souvenait vaguement. Un sensation chaude et humide qui le faisait doucement frissonner quand il y repensait. Et là ce n'était vraiment pas le moment. Il avait été pourchassé pendant de nombreuses minutes à travers le château entier et il pouvait enfin se reposer. Mais il devait rester sur ses gardes. Le prédateur pouvait rôder à l'extérieur, se fondant dans les ombres, observant chacun de leurs mouvements à travers le lourd panneau en bois, reniflant leur odeur de peur qui suintait par tous les ports de leurs peaux. Il se décida à répondre à Nausicaa -oui il se souvenait véritablement de son prénom-, mais la fin de sa phrase le fit tilter. Qewa ? Comment ? Il allait laver l'honneur de son Calamour sur le champ !
▬ Eh ! Calamour a autant de grâce qu'une danseuse étoile serbe. Il serait capable de danser le lac des cygnes les yeux fermés, tentacules in the nose ! s'exclama-t'il, un poil outragé. On touchait pas à son bébé adoré.
Il avait également profité du sujet pour éviter de tout dévoiler sur la cause du pourquoi du comment il se retrouvait dans cette situation. Ce n'était pas sa faute s'il avait lâché malencontreusement quelques infos sur Zelda à son frère et que celui-ci allait tout raconter à leur père dès qu'il en aurait l'occasion non ? Un petit sort d'oubliettes et le tour aurait été joué, il ne fallait pas en faire tout un plat. Alors non, il ne fuyait pas un terrible monstre aux yeux sanguinaires -quoique- et aux griffes acérées -à vérifier-. Juste sa meilleure amie qui voulait gentiment l'écorcher vif et avec le plus de douleur possible. Tant d'amour entre-eux c'était beau. Pan capta du regard le mouvement du jeune homme et il profita, vif comme un chat voulant choper la bouffe sur la table, il s'assit sur ses cuisses, soupirant de contentement. Oui il avait la flemme terrible d'aller chercher une chaise à deux pas de lui. Et oui, les appendices postérieurs de Nausicaa étaient très confortables.
▬ Bien entendu, mon petit kokoro se sentait si mal loin de toi. Il faut dire qu'on s'est bien amusé au lac
Attaque pureté ultime. Plus vingt-cinq dégâts offensifs. Mort du sujet diabolique dans. Trois. Deux. Un.
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Sam 27 Juil - 23:04
run devil run
Nautilus... Pitié non. Il le fait exprès ? Rah c'est obligé, c'est pas possible d'être aussi abruti voyons haha. J'éclatais mon visage dans la paume de ma main, soufflant de désespoir – sans me moquer de lui. Faut dire que je n'ai pas non plus un prénom très commun, il est facile à écorcher – petite pensée à cette pauvre Grace que j'appelle toujours Grasse ou Grave, ma langue à un soucis avec son prénom je crois. Je me demande si je m'étais présenté sous le nom de Tibo – mon second prénom – de quelle façon il aurait pu le déformer. Je peux m'attendre à tout avec ce fameux Pan. Il réserve bien des surprises. Quel sorcier serait assez dérangé pour appeler un calamar absolument dégueulasse et effrayant Calamour après tout ? Enfin. Disons que c'est ça qui a fait le charme du Serdaigle... Pas que j'y ai succombé hein.. enfin... rah non n'importe quoi, c'est qu'une gosse, c'est juste un jeu, ça n'a rien de sérieux voyons. Je tombe pas si facilement dans des sentiments aussi niais envers quelqu'un. Puis alors que je me noyais dans mes songes, je sentis un poids s'enfoncer dans mes cuisses, ces dernières s’aplatissant contre le bois de la chaise. Relevant le bout du nez, je me retrouvais face au dos de mon cher ami avant de me mettre à rougir follement à l'entente de sa dernière phrase. Je. Quoi ? Hein ? Mais. Je. Je. ARGH. D'habitude c'est à moi de mettre mal à l'aise les autres, pas l'inverse, quel fourbe ce pseudo-innocent kfnqskjfn. Je devais me reprendre, je ne vais pas réagir comme une collégienne quand même. Je reprenais un peu plus d'assurance, mon menton se posant contre son épaule, calé ensuite dans le creux de son cou que j'embrassais brièvement, discrètement, dans un léger son à peine perceptible de lèvres collants à la peau.
« Alors t'oublies mon nom et tu te souviens de ça ? »
Lançais-je avec sarcasme. Mes bras commencèrent à enrouler la taille du jeune homme, berçant par l'occasion le haut de mon corps dans un léger mouvement horizontal, par simple réflexe, parce que je trouvais l'atmosphère apaisante, reposante, quoique mon cœur qui se faisait souffrir en disait long sur mon état intérieur. Mes doigts allèrent se balader sur les jambes du jeune étudiant, chatouillant ses genoux un bref instant.
« Ca s'appelle la mémoire sélective. »
Puis cette fois-ci, mes menottes, reprenait le chemin du buste du Serdaigle, le bout de mes ongles remontant avec langueur jusqu'à son poitrail sur lequel j'appuyais pour le rapprocher davantage de moi. J'aimais bien ce contact. J'aimais bien Pan. Et un avec un petit sourire en coin, j'ajoutais :
« Je devrais te rafraîchir la mémoire et te redonner mon nom... Mais si elle est si sélective que ça, on devrait plutôt reprendre là où on s'est arrêté ? »
C'était dit sans perversité, juste avec amusement, taquinerie, et un peu d'envie.
∞ On fornique sur du rock, on baise sur de la techno, on fait l'amour sur du classique. Un soupire de contentement passa ses lèvres sèches à force d'avoir couru. Il se sentait bien là, comme dans un petit cocon de fourrure de lapin angora nain destiné à créer un nouveau manteau à Cruella -elle avait abandonné les dalmatiens depuis quelque temps-. Une petite bulle confortable, tout molle et chaleureuse, comme un bon moelleux au chocolat nappé de crème anglaise. Tient, il avait faim maintenant. Il en oublierait presque le danger qui rôdait à l'extérieur, sournois, vif, vicieux. Il ne fallait pas qu'il se laisser aller comme ça ! Pourtant peu à peu il sentait ses forces partir, comme aspirées par Nausicaa. Si cela se trouve il était une sorte de vampire évolué -grâce à une pierre de lune- qui pompait son énergie vitale en le tenant près de lui. Enfin, il voulait bien devenir la proie d'un tel prédateur si celui-ci le protégeait du monstre qui attendait impatiemment qu'ils sortent de leur cachette. Il se laissa manipuler avec bonheur, ronronnant presque tandis qu'il sentait le torse de l'autre jeune homme dans son dos. Mieux encore que son lit dans le dortoir. Il était bien tenter de palper son matelas actuel pour vérifier s'il n'y avait pas quelques modifications minimes à apporter. Certainement que le propriétaire du corps sur lequel il commençait à s'étaler comme une vieille loque ne serait pas d'accord. Soudain, toute la torpeur de son corps le quitta tandis qu'il sentait quelque chose se glisser près de son genou. Il se redressa légèrement, gigotant pour essayer de faire partir la sensation tout en gloussant comme une hyène croisée à un dindon hystérique.
▬ Gah ! Ça chatouille ! réussit-il a dire entre deux gloussements et ricanements incontrôlables.
Cependant lorsque la main glissa vers d'autres horizons, il se calma, soufflant calmement pour essayer de reprendre un rythme de respiration normal. Il se tortilla encore légèrement, mal à l'aise à l'idée qu'on touche sa poitrine. Zeus, il pensait comme une fichue fillette. Il se donna une ou deux claques mentales, tout en s'appuyant franchement contre Nausicaa, ses pieds se balançant doucement en l'air -il était tellement petit que seule la pointe de ses orteils arrivait à toucher le sol, cette honte-. Pan pencha la tête vers l'arrière, ses lèvres atteignant rapidement le menton de l'autre jeune homme pour y laisser un baiser évanescent.
▬ Il faut bien que je fasse honneur à mon cerveau de moineau, Nau-si-ca-a. souffla-t'il, les syllabes du prénoms étant chacune séparée par un petit baiser, bref, rapide, léger, toujours au même endroit.
Il se redressa légèrement, sa position forçant un peu trop sur sa nuque à son goût. Ses propres mains allèrent se balader sur celle qui se trouvait sur son poitrail. Il s'accrocha aux doigts du jeune homme, tirant sa main pour qu'elle soit face à son visage. Il l'observa sous toutes les coutures avant de poser sa menotte contre la paume, comparant leurs tailles respectives. Il caressa un instant l'anneau qui entourait son pouce avant de souffler d'une petite voix.
▬ Que tu as de grandes mains.
Il faut dire que les siennes étaient assez fines et délicates. Il n'avait pas les mains de bûcheron de son père le viking roux, il avait hérité de celles de sa mère, sang-pur polonaise dont la famille entretenait le culte de la beauté. Pour eux ce qui était fin, élégant et plein de grâce était beau. Le reste n'était rien de plus que des caractéristiques superflues. Ainsi, ils s'étaient fortement opposé au mariage de ses parents, son père étant trop épais et musclé selon leurs critères de sélection. D'après ce qu'il sentait sous lui -aucun sous-entendu pervers-, le jeune homme n'aurait pas l'accord de sa tendre famille polonaise. Quoi. Attend. À quoi pensait-il là ? Pourquoi irait-il présenter Nausicaa à ses grands-parents hein ? Il secoua doucement sa tête, fouettant certainement sans le savoir le visage du serpentard derrière lui.
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Dim 28 Juil - 22:20
run devil run
Il s'en souvient. Il s'en souvient ! Je souriais comme un enfant à l'entente de mon nom prononcé ainsi, rougissant un peu par la même occasion. Super. Me voilà encore à réagir comme une collégienne face à son amant pour un rien. Calme Nausi, il a juste.. retenu ton nom. C'est rien bordel. Pourquoi je m'emporte à ce point ? Et puis... Ces baisers... Ils me rendaient dingue. Je frissonnais. J'en voulais plus. Je serrais mes mâchoires entre elles, mes jambes tremblaient, ça se sentait. J'ai toujours été très sensible au toucher, un rien me met dans tous mes états. Pan le faisait avec inconscience, mais il le faisait merveilleusement bien. Puis il prit ma main, tout doucement, l'observant, jouant avec. Je prenais une moue niaise, attendrie, j'étais vraiment trop gaga. Pourquoi de lui ? Pourquoi je tombe sous le charme ? Pourquoi rien que ça pouvait me satisfaire ? Pourquoi il m'avait manqué ? Je n'y comprenais rien. Strictement rien. Ces sentiments étaient si étranges, si confus. Je ne savais plus où donner de la tête. Je posais mon front contre son épaule respirant fort. Je dois me reprendre. Ca doit être... l'euphorie du moment. Oui ça ne peut être que ça. Je rigolais à sa remarque qui me fit penser à celle d'un conte pour enfant.. Le chaperon rouge. C'est Pan. Moi. Je suis le loup. Mais un gentil loup. Enfin je crois.
« Ouais et j'ai même de grandes dents pour mieux te manger. »
Et sans plus attendre, dans un petit rire amusé, mes petits crocs vinrent se planter dans la gorge du garçon aux cheveux immaculés. Je faisais des grognements pour pousser le jeu un peu plus loin avant de finalement rigoler un coup et de lâcher prise.
« Attends deux secondes. »
Sur ces mots, mes bras passèrent sous ses genoux, les tirant vers moi avant de faire pivoter quelque peu le corps du jeune homme, le tenant presque comme une princesse. J'avais enfin son visage devant moi. Il est beau. Adorable. Trop mignon. Je craque, commençant à tirer l'une de ses joues. Puis je m'arrêtais. Le regard fixe. Vide. Je perds mes moyens. C'est n'importe quoi.
« Pan, tu... »
Tu quoi ? Je ne savais même plus ce que je voulais dire. Et faut croire que ça me bousculait pas vraiment, car il ne suffit qu'une demie seconde pour que je vienne presser mes lèvres contre les siennes brièvement, respiration haletante, cœur qui s'emballe. C'était démesuré. Mais je m'arrêtais, nettement, les pommettes rosies, les yeux dans les yeux. Ses lèvres ont un bon goût.
∞ On fornique sur du rock, on baise sur de la techno, on fait l'amour sur du classique. Pan rougit. Du moins il était certain qu'une partie de sa peau avait prit une teinte inhabituelle. Soit ses oreilles avaient virés à un beau rouge carmin, ou alors son cou se parait d'un vermillon des plus mignon. Il y avait également la possibilité que ses pommettes se voient octroyée d'un jolie teinte rosée du plus bel effet. En définitive ; il était gêné et son corps ne tardait pas à démontrer son trouble émotionnel. Sa peau n'avait jamais connu ces modifications de couleur outre la fois où il s'était chopé un coup de soleil alors qu'il était aller faire les courses dans la seule ville à peu prêt potable du coin ; Inverness. Il avait passé deux ou trois heures à faire les magasins sous un soleil de plomb et il s'était chopé le combo : insolation et couleur écrevisse comprise. Il poussa un petit gémissement d'il-ne-savait-pas-trop-quoi lorsqu'il senti les canines s'enfoncer délicatement dans la peau de sa nuque et y laisser quelques marques. Il avait raison lorsqu'il avait pensé à Nausicaa comme un vampire. Là il testait l'endroit pour voir si la carotide était dégagée et accessible avant d'y enfoncer ses crocs. Il faut dire que la sensation n'était pas déplaisante. Baffe mentale. Pourquoi pensait-il à ce genre de chose ? C'était prohibé par la charte de la sainte rouquine des Highlands et quiconque outrepassait ces lois se verraient punis de la pire des manières.
▬ Tant que tu me manges pas avec de la sauce Bernai- souffla-t'il en ricanant avant d'aviser le visage de son vis-à-vis qui s'approchait dangereusement du sien.
Il eut un petit sentiment de déjà-vu, lorsque son cerveau buga une nouvelle fois. Ah non. Pas encore. Heureusement le système était bien huilé et il retrouva assez rapidement toutes ses faibles capacités mentales. Il passa ses mains derrière la nuque de Nausicaa avec la vivacité d'un paresseux sur le point de tomber de sa branche, se rapprochant sans même le vouloir de son prince. Il ne manquait plus que les collants et la culotte bouffante et il ferait un parfait chevalier qu'on retrouve dans les contes de fée niais à vomir des arcs-en-ciel et à chier des paillettes. Il offrit un petit sourire au plus âgé, tandis que ses yeux mercure étudiaient avec concentration son visage légèrement rosi.
▬ Il ne manque plus que je porte des robes roses et un corset pour qu'on refasse la scène du preux chevalier servant sauvant sa princesse du terrible dinosaure. Avec une moustache et une salopette tu feras un Mario PAR-FAIT. ricana-t'il pour montrer la gêne qui se tortillait comme un asticot au fond de sa bedaine.
Ces sensations étaient vraiment étranges. Il n'avait jamais connu ça, sauf quand Neam le regardait avec un peu trop d'insistance lorsqu'il portait une jupe. Cette gêne qui donne envie de se tortiller comme un ver de terre épiletique. Ces papillons qui semblent avoir trouver refuge au fond de son estomac. Ce coeur qui commence à tambouriner en rythme. Bom. Bom. Bom. Bom. Comme le son des tambours. Le réveil des seigneurs du temps est proche ! Il frappa distraitement ce petit rythme angoissant sur le haut de sa cuisse, tandis que ses yeux étaient toujours fixés sur ce qu'il y avait en face ; c'est-à-dire le faciès de sir Nausicaa de Serpentard. Ses pupilles glissèrent sur ses lippes encore légèrement humides et un bouffée de chaleur lui sauta à la gorge, réchauffant efficacement ses joues qui avaient reprit leur teinte normale depuis le temps. Sans pouvoir s'en empêcher, Pan rapprocha sa tête de celle de l'autre jeune homme pour poser une nouvelle fois ses lèvres contre les siennes. Rien de bien sérieux. Juste un frôlement. Aussi léger qu'un battement d'aile de papillon. Evanescent. Puis il se retira, souriant timidement.
▬ Je... J'ai
Il fut coupé par le bruit de son estomac qui se manifesta à corps et à cris. Il faut dire que sa course poursuite lui avait donné faim et il pensait que c'était le bon moment pour faire savoir son mécontentement. Un ventre, ça s'entretient et ça se nourri si on ne veut pas être dérangé ! Pan passa une main sur abdomen plat, essayant de le faire taire tout en balbutiant des mots sans queue ni tête, certainement pour s'excuser.
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Lun 29 Juil - 13:48
run devil run
Pan est revenu à la charge une nouvelle fois, plus timidement, plus doucement. Il effleure mes lèvres, je frissonne, je le regarde. Bordel, pourquoi il faut que je m'emporte ainsi ? Mon cœur bat. Terriblement vite. Ca me tue, ça me détruit, et pourtant, j'en veux encore. Encore. C'est une drogue, une agréable drogue dont je ne peux me détacher car au fond de moi je sais que ce n'est pas un vice, c'est autre chose, quelque chose de plus... Complexe. Je le sais, je le sens... Je m'entiche de ce petit bout de chou au visage tatoué. Je ne sais pas vers où ça me mène, de l'amitié, ou quelque chose de plus fort, pas qu'une simple envie passagère de l'embrasser dès que je le vois, une envie.. constante je dirais. Non. Impossible. Je ne peux pas. Et même si je le voulais, je ferai plus de mal que de bien, alors loin de moi cette idée farfelue de tomber amoureux aussi facilement, aussi bêtement. Je soupire. Et très vite je sors de mes pensées, entendant un grognement puissant émaner de l'estomac du Serdaigle. Je pouffe de rire, le regardant rougir, se tenir le ventre comme si cela allait le fait terre. C'est. Trop. Mignon. Argh, je craque, impossible. Je secoue la tête, ma mèche se remettant sur le côté par la même occasion.
« T'as faim toi. »
Super déduction Sherlock. Je portais le petit être une nouvelle fois, passant mes bras sous ses fesses pour le soulever et l'asseoir sur la table. Je le regardai, une fois posé sur le panneau de bois, posant mes main contre ses genoux avant de le regarder fixement dans les yeux. Putain Naus' reprends-toi. Je me racle la gorge, bruyamment, avant de sortir de ma poche des baguettes magiques à la réglisse. Bon c'est tout ce que j'ai, alors je les lui tendais.
« Je sais pas si t'aimes ça mais bon, ça peut caler ta faim en attendant le repas. »
Je voulais l'embrasser de nouveau. Mais... non. Je retournais m'asseoir, face à lui, bien plus bas. Je posais mes bras sur ses cuisses, mon menton reposant contre mes membres supérieurs par la même occasion, les yeux levés vers lui. Pour une fois qu'il avait l'occasion d'être plus grand que moi.
« Tu sais Pan, si ça te dérange ce que je fais tu me le dis. »
∞ On fornique sur du rock, on baise sur de la techno, on fait l'amour sur du classique. C'était vraiment étrange. Bien trop pour son petit cerveau atrophié qui possédait la capacité émotionnelle d'une moule dans le coma. Il devait y avoir un boulon mal vissé, ou alors un grain de sable qui faisait buger la mécanique qui régissait son esprit. Car bordel de merde, pourquoi aimait-il autant quand Nausicaa le touchait ? Il voulait que ces grandes mains le parcoure encore et encore. Il n'avait jamais ressentit ça. Il était plutôt du genre tactile, il est vrai. Mais monter sur le dos de quelqu'un et s'en servir comme monture était totalement différent que de vouloir qu'une personne le porte comme un bébé koala, les fesses fermement agrippées par les précédentes mains qui lui faisait peu à peu perdre la raison. Nausicaa était nocif pour sa santé mentale. Il le déglinguait complètement. Du coup, il faisait n'importe quoi. Pourtant le fait de lâcher prise et se raccrocher à l'autre lui plaisait décidément trop. Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui pour avoir ce genre de réactions ? Il ne connaissait que trop peu la signification de syndromes qui auraient été hurlant pour un tout autre spécimen. Il ne lui viendrait même pas à l'idée qu'il soit occupé de succomber petit à petite au charme du serpentard. Pour lui, l'amour c'est une manifestation de l'envie de faire des bébés comme il avait vu sur la chaîne National Geographic lorsqu'il regardait un documentaire sur les pingouins. Il savait pourquoi Link voulait sauver Zelda -pas la rousse-, il comprenait à peu près pourquoi le prince embrassait Blanche-Neige pour la réveiller. Mais le reste était un grand flou artistique, un fog aussi intense qu'une purée de pois, un brouillard aux volutes sombres et incompréhensibles. En définitive, il pigeait rien du tout, mais il était certain d'une chose : cela lui plaisait.
Lorsqu'il vit ce que Nausicaa sorti de sa poche, il sourit grandement et lâcha un petit cri excité, comme un enfant à la veille de Noël. Il n'attendit pas une seule seconde avant de prendre avec empressement les baguettes de réglisses qu'il glissa avec délectation entre ses deux lèvres impatientes. Il frissonna de plaisir tandis qu'il bougeait lentement la barre sucrée pour que sa saveur imprègne son palais. Il la ressorti, entraînant avec elle un petit filet de bave avant de la ré-enfourner en poussant un petit gémissement de bien être. Qu'est-ce que c'était bon. Il ré-ouvrit les yeux qu'il avait fermé sous le coup de l'émotion -les baguettes de réglisse c'est sacré- et lança une oeillade mi-interrogatrice, mi-surprise. Il finit la sucrerie rapidement, s'étouffant avec sa propre-salive lorsqu'il entendit la question de l'autre jeune homme. Il s'arracha les poumons avant de baisser la tête pour tirtuer ses doigts avant de lui répondre.
▬ Euh. Je. Voilà quoi. Enfin je veux dire. Que. commença-t'il doucement avant d'essayer de se reprendre Je. Je connaissais pas ça mais-, mais ça me plait beaucoup. souffla-t'il avant de rajouter à voix basse surtout avec toi. Enfin ! Pas que j'ai essayé ça avec quelqu'un d'autre hein ! Mais- .. je m'embrouille. finit-il par gémir en plaçant sa main entre ses paumes ouvertes et dirigées vers le haut.
Pourquoi ne s'était-il pas contenté de dire un simple "Ça ne me dérange pas" hein ? C'était tellement plus simple et au moins il n'aurait pas déballé tout ce discours sans queue ni tête digne des collégiennes dans les mangas shojos qui ont des yeux qui font les 3/4 de leur visage. Il se serait bien frappé la tête contre la table, seulement le chemin était légèrement encombré, alors il se contenta de gémir une nouvelle fois de désespoir. Prenant son courage à quatre mains, il se décida à faire fasse à Nausicaa et il écarta ses doigts pour permettre de zieuter la réaction du plus âgé. Petit à petit, ses menottes s'écartèrent de son visage et il fixa de ses yeux argentés le plus grand qui se tenait en contre bas -ô joie il était plus grand ! il venait de remarquer ce léger détail qui avait toute son importance-. Il se mordilla la lippe inférieur une fois. Deux fois. Trois fois avant de finalement se décider à se lancer.
▬ Je- Ça ne me dérange pas si tu recommences murmura-t'il tout bas en rougissant doucement.
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Lun 29 Juil - 16:29
run devil run
Stop. Comment il mange ça lui ? Pourquoi il gémit ? Oh non putain c'est vrai. Je regardais ce spectacle particulier – quoi qu'un peu excitant j'avoue – en gonflant les joues, m'empêchant d'exploser de rire bien que cette vision me fit imaginer certaines choses qui me firent frissonner de plus belle. Je baissais la tête, enfouissant cette dernière dans mes bras avec un large sourire aux lèvres, retenant mes éclats de rire – le pauvre était vraiment trop innocent. Puis je l'écoutais. Il me répondait. Un peu de façon compliquée. Il y allait par quatre chemins, mais ça faisait son charme et ça ne me laissait pas insensible. Il ne semblait pas gêné par mes baisers, mes caresses, mon côté tactile, peut-être un peu tombeur sur les bords, je suppose. Pourtant, je n'étais presque pas satisfait par cette réponse. Comme si je voulais plus que ça, qu'il me dise quelque chose au-delà du « ça ne me dérange pas ». Je pinçais ma lippe, le regardant longuement et je mis à réfléchir. Pourquoi il se laisse faire ? Est-ce que ce serait pareil avec un autre ? J'en sais rien, et je ressentais quelque chose de bizarre en l'imaginant dans les bras d'un autre type ou en train de bécoter une gonzesse. Argh pitié, jalousie à la con. Amusé finalement par son côté timide, je lui tirais le bout du nez. Non putain je vais pas juste me contenter de lui tirer le nez alors qu'il vient de me faire une invitation à l'embrasser de nouveau. N'importe quoi Nausicaa, n'importe quoi. Alors, sans plus attendre, mes doigts remontaient jusqu'à ses cuisses, les serrant avec fermeté et, tirant d'un coup sec sur ces dernières, je l'obligeais à glisser le long du panneau de bois sur lequel il était assis pour l'installer à califourchon sur mes jambes. Ceci étant fait, je passais mes bras autour de sa taille, veillant à ce qu'il ne tombe pas.
« Ainsi soit-il. »
Mes doigts allèrent se perdre dans sa chevelure immaculée, appuyant sur l'arrière de son crâne pour le rapprocher de moi en ce même temps, et suivant le mouvement, je m'empressais d'aller lui chiper un nouveau baiser. Ma langue ne tarda pas à glisser dans la bouche du Serdaigle, trop gourmand. J'y allais avec envie, sans crainte, jusqu'à en couper le souffle, je me laissais aller, peut-être un peu trop parce que le rythme ne devait pas être facile à suivre. Sans m'en rendre compte, je pinçais ses hanches, sensuellement, longuement. Peu à peu je me rendais compte de mon comportement, et c'est avec les joues rouges et le regard agité que je m'éloignais et rompais le lien.
« Pardon je... bug. Que dire ? Je suis content de te revoir. J'ai pas arrêté de repenser à ce qu'il s'est passé au lac. Tu m'rends dingue. »
∞ On fornique sur du rock, on baise sur de la techno, on fait l'amour sur du classique. Il allait devoir consulter un médecin dès qu'il sortirait de cette salle. Ses réactions n'étaient vraiment pas normales et pas dignes d'une personne en bonne santé. Il devait certainement avoir chopé une maladie quelconque qui accélérait sa pression artérielle et qui faisait battre son coeur bien trop fort. Ce Bom. Bom. régulier qui frappait en rythme dans sa poitrine était assourdissant et il était certain que le serpentard devait l'entendre de là où il était. Il se retrouva une nouvelle fois sur ses cuisses dans la position du crabe et il n'aurait pas pu être plus gêné. Il poussa un petit cri avant de se mordiller la lèvre. Petit à petit son cerveau réalisait ce qui allait se passer et le pieu dans son ventre n'était certainement pas là à cause de la faim, mais plutôt à cause de l'impatience de ce qui allait venir. Il avait le comportement d'un drogué, tremblant légèrement, vif et alerte. Il collectionnait tous les syndromes du manque. Mais de quoi avait-il tant envie ? Il était déjà tellement accro aux lèvres de cet homme qu'il ne connaissais pas il y a encore quelques semaines. Ce type devait avoir une salive addictive ou quelque chose dans le genre. Ce n'était pas normal. Mais qu'est-ce que la normalité après tout ? Il avait fait des pieds et des mains pour se détacher du troupeau, ses cheveux blancs, son tatouage. Tout cela était une preuve de son envie de démarcation.
Il soupira de plaisir en sentant enfin ces lèvres reprendre possession des siennes, coupant court au flot tumultueux de ses pensées, profitant simplement de cette pression qui se faisait de plus en plus insistante au fil des secondes. Il passa ses mains timides dans les cheveux de Nausicaa qui le fascinait tant alors qu'il ouvrait sa bouche pour accueillir la langue mutine du vert et argent. Il se sentit partir, ses sens se coupant et s'exacerbant à la fois. C'était une sensation grisante, euphorisante. Il aurait souhaité qu'elle dure toute une vie. Pourtant il s'éloigna, doucement, rompant le contact. Pan lâcha un petit cri de frustration effectuant un minuscule mouvement en avant. Déçu que cela se finisse aussi vite, même si sa respiration erratique prouvait qu'il avait besoin d'oxygène. Il rougit en entendant la phrase du jeune homme et déposa son front contre son épaule pour essayer de masquer le rouge qui lui montait aux joues.
▬ Je- tu m'as manqué et murmura-t'il d'une voix timide Quand tu es là, j'ai de drôle de sensations et y'a des guilis dans mon ventre. continua-t'il tout en caressant la nuque de Nausicaa du bout des doigts, son index droit serpentant contre son crâne pour jouer distraitement avec les cheveux plus longs de sa mèche. Je sais pas trop ce qui m'arrive, mais je me sens bien conclue-t'il, sa voix devenant de plus en plus basse.
Il se rapproche du jeune homme, se tortillant pour coller leurs torses ensembles, tandis qu'il garde sa tête dans son cou, respirant avec bonheur son odeur tellement additive. Il était vraiment bon pour l'asile à ce train là. Ou alors il virerait stalkeur obsessionnel. Au choix. Il observa avec attention la peau qu'il pouvait apercevoir, ses yeux remontant lentement le long de son cou jusqu'à arriver à son oreille gauche abimée. Unes de ses mains glissa pour arriver jusqu'au cartilage écorché, caressant la blessure doucement, presque avec révérence.
▬ Comment tu t'es fais ça ? C'est un chien enragé fétichiste des oreilles qui t'as sauté dessus ? Ou bien une personne un peu trop entreprenante aux canines pointues ? demanda-t'il d'un air curieux.
Lui ? Jaloux ? Hm. Il ne connait pas la définition de ce mot, mais le fait d'imaginer Nausicaa dans les bras d'une autre personne lui fait froncer les sourcils et une petite moue boudeuse fait son apparition. Il gonfle légèrement ses joues tandis qu'il se recule légèrement, captant le regarde du serpentard avant d'avancer pour mordiller le lobe muni d'un écarteur.
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Mar 30 Juil - 0:45
run devil run
Des chatouillis dans le ventre. Dit comme ça, c'était drôle, ça avait eu le mérite de me faire sourire, ravi d'entendre ce genre de paroles rassurantes et fondantes. Pan était adorable, merde. Mon cœur s'emballe quand il est là, c'est vraiment n'importe quoi. Comment je peux m'attacher à ce genre de personnage si naïf à tel point qu'il serait capable de croire qu'un zèbre est un cheval qu'on a peint en noir et blanc. Je sentais ses doigts parcourir mon crâne, ma nuque, puis finalement mon oreille. Un frisson me parcourut, j'enfouissais un instant mon visage contre lui avant de me reprendre, de me concentrer sur la conversation – ou du moins j'essayais, je sentais son torse contre le mien et cette odeur exquise, c'était pas facile de reprendre pied à terre. J'étais sur mon petit nuage, cet air béat calqué sur le visage. Merde. Merde. Et re-merde. Ca devient trop gênant comme situation dfjsfjd.
Je l'écoute. Doucement. Il me demande la raison de ma blessure. Je pourrai inventer une histoire de dingue comme quoi je me suis battu contre un loup-garou, qu'une sirène a essayé de me gober mais non, c'était tout bête, une histoire de moldu, une histoire sans intérêt, nulle, aucun mérite.
« Disons que je me suis lamentablement éclaté la gueule dans des escaliers y a deux ans, j'avais un piercing ici et ça s'est arraché. Idem pour la lèvre. »
Je reculais mon visage, pointant la cicatrice rosée au niveau de ma lippe. J'avais un piercing ici aussi, mais dans ma chute, disons que je l'ai... perdu. Le carnage et la panique du côté de ma mère qui croyait que je m'étais fait défigurer alors que non, je me suis juste arraché les trou – sans mauvais jeu de mot.
« Et toi alors... ? »
Mes doigts allèrent parcourir le tatouage qui était en fait une cicatrice si je me souviens bien. Langoureusement, descendant jusqu'à sa gorge que j'allais embrasser brièvement.
∞ On fornique sur du rock, on baise sur de la techno, on fait l'amour sur du classique. Pan grimaça en entendant la cause de l'entaille dans l'oreille du jeune homme. Ça avait dû faire mal. Il caressa du bout des doigts la peau meurtrie, tandis que ses yeux glissaient vers la cicatrice rosée de sa lèvre, là où se trouvait auparavant le piercing qui s'était lui aussi fait la malle lors de cette chute. Il fut tenter d'embrasser cet endroit particulier, mais il se retint. Il n'allait pas agir comme une vulgaire collégienne en manque d'amour et d'affection non ? Il frissonna en sentant les doigts de Nausicaa retracer son tatouage, descendant lentement dans son cou avant de l'embrasser. Leurs comportements respectifs n'étaient vraiment pas normaux. On était pas aussi proche d'une personne alors qu'on venait de la rencontrer. Pourtant il ne pouvait pas s'empêcher d'en vouloir plus, comme il ne l'avait jamais fait. Il le rendait encore plus dingue qu'il ne l'était déjà. Il le voulait. Lui. Tout entier. Sans détour ni mascarade. Il se donna une paire de claque mentale pour penser comme ça. Il ne se reconnaissait vraiment plus. Il sourit en sentant les lèvres humides du serpentard dans son cou et il se cambra légèrement à la sensation. Qu'est-ce que ? Cette décharge. Comme si chacune de ses terminaisons nerveuses s'étaient retrouvées mises à rudes épreuves. Il n'avait jamais ressentit ça. Aussi, il s'asseyait assez rarement sur les cuisses d'un autre homme et il le laissait encore moins embrasser son cou. Dingue. Il était vraiment dingue. Il sourit à l'autre avant de répondre à sa question.
▬ Hm. Tu vas rire et c'est vraiment tout bête. ricana-t'il avant de continuer. Tu vois mon père c'est le genre grosse armoire à glace, avec une barbe rousse et une allure de viking. Et il contrôle pas trop sa force. Son passe-temps préféré c'est de réduire en bouillie des fourchettes. Ma mère n'arrête pas de se plaindre de devoir en racheter tout le temps d'ailleurs babilla-t'il d'un ton joyeux, presque enfantin Une fois, il jouait avec moi à l'avion ou une autre connerie dans le genre et il a pas fait gaffe. Il m'a lancé pile sur une carcasse de fourchette. Ça a été sanglant. Je m'en souviens pas trop, j'étais surtout sous le choc. Ils ont eu peur que je perde ma vision de cet oeil là finit-il par dire tout en caressant distraitement le tracé de sa cicatrice caché par l'encre de son tatouage.
Cette histoire avait rendu sa mère livide et elle avait faillit tuer son père à l'hôpital pendant qu'on lui faisait des points pour recoudre sa plaie. En définitive, plus de peur que de mal. Mais la cicatrice était profonde. C'est pour cela qu'il avait décidé de la masquer avec un tatouage. C'était plus classe, et on posait surtout moins de question. Les yeux dans le vide, il se figea, tout en relevant la tête, glissant ses yeux paniqués dans ceux de Nausicaa.
▬ Argh ! Je raconte ma vie. Désolé. Ça doit pas être très intéressant.
Il se gratta la joue d'un air gêné. Il ne savait pas trop comment se comporter avec lui. Tout ceci était vraiment trop étrange et nouveau pour lui. C'était agréable hein. Il adorait même ces moments. Juste qu'il était un peu perdu et il avait l'impression de marcher sur des oeufs. Ce n'était pourtant pas son genre de faire autant attention. La preuve, chassez le naturel il revient au galop. Il ne pouvait vraiment pas s'empêcher de blablater pendant des heures sur des sujets inutiles et inintéressants.
▬ Hm. Tout à l'heure j'ai eu une drôle de sensation quand tu m'embrassait ici dit-il tout en montrant le creux de sa clavicule C'était comme si je me prenais l'attaque tonnerre de pikachu en faible intensité .... c'était étrange
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Mar 30 Juil - 21:49
run devil run
Je m'imaginais qu'il s'était fait ça tout seul, en tombant, maladroitement. Il était du genre à se blesser tout seul, alors son histoire m'avait quelque peu surpris. Je souriais, l'imaginant, gosse, dans les bras de son père un peu trop brutal mais qui jouait avec lui. Moi, le seul souvenir de mon père quand j'étais gamin ? Bah, quand il m'engueulait en me disant que j'ai l'air d'un sataniste et qu'il m'obligeait à monter dans ma chambre. Pendant ce temps il continuait d'astiquer les vieilleries de la boutique, tandis que, de mon côté, j'attendais le lendemain, la musique dans les oreilles. Ca avait dû faire mal, sans aucun doute, et c'est une chance qu'il ne se soit pas rendu aveugle d'un œil. Sa mère devait être soulagée, haha. Le jeune Serdaigle revenait me fixer, les yeux dans les yeux, reprenant la conversation sur ce qu'il s'était passé un peu plus tôt après s'être excusé d'avoir parler de lui. Ca ne me dérange pas. J'aime bien écouter les autres, c'est plaisant, ça me donne de l'importance, et pourtant je ne suis pas narcissique. Ca réchauffe le cœur, rien de plus. Et la suite de ses dires aussi. Je sentais même une braise à l'intérieur de mon corps. On ressentait la même chose. Et si.. ? Non.. ? Je me mordillais la lippe. C'était trop, je craquais.
« Merde, j'en ai marre. »
Lâchais-je froidement face à l'incompréhension de mes propres sentiments. Je me levais d'un bond, reposant les deux pieds du petit au sol. J'étais de nouveau plus grand, les deux mains posées sur ses épaules et tenais mon regard, les sourcils froncés. Je soufflais fort, une fois, deux fois, et. De nouveau... je venais lui chiper un baiser, mes doigts se perdant dans sa chevelure de glace. Cela ne dura que quelques courtes secondes, chuchotant :
« Ca va te paraître rapide ou carrément bizarre mais... »
Je reprenais ma respiration, les joues rouges, baladant mon regard autour de moi avant de finalement finir ma course sur le visage du Serdaigle.
« Je crois que je t'aime. »
Je t'aime... Des mots qui, jusqu'ici, n'avait aucun sens.
∞ On fornique sur du rock, on baise sur de la techno, on fait l'amour sur du classique. Pan sursauta, les yeux écarquillés comme une biche tétanisée face aux feux d'un pick-up, arrivant droit devant dans une route de montagne. Il ne s'attendait pas à cette réaction. Avait-il fait quelque chose de mal ? Peut-être qu'il n'aimait pas Pikachu ? Ou alors qu'il avait peur de la foudre ? Il se gratta l'arrière de la tête gêné d'avoir parlé de quelque chose qui fâche, alors qu'il était si bien assit sur les genoux de Nausicaa. Il fit un petite moue boudeuse qui disparu bien vite lorsque les grandes mains du serpentard se posèrent sur ses frêles épaules. Il le regarda d'un air légèrement apeuré. Le ton de sa voix, son regard, ses gestes, toute la douceur s'était envolée pour faire place à l'homme à l'état brut. Et Pan devait se l'avouer. C'était un peu flippant. Appréhendant ce qu'il allait arriver, il se mit à chipoter avec ses doigts, tordant ses index dans l'attente insoutenable. Finalement, il n'eut pas le temps de réagir que le vert et argent posa une nouvelle fois sa bouche sur la sienne avant de refaire machine arrière. Il le regarda tout en fronçant légèrement les sourcils. Ça lui laissait un goût d'inachevé. Il voulait un peu plus que ça. À cette pensé, il se figea. Il pensait vraiment à n'importe quoi. Il n'eut pas le temps de s'invectiver plus longtemps lorsque l'autre jeune homme reprit la parole. Et là ce fut le black-out total. Pire que lors de leur premier baiser. Il faut dire que Pan était fort peu habitué à ce genre de déclaration. Forcément, ça fait un choc. Surtout quand la personne qui ouvre son coeur lui plait énormément et même certainement trop. Sauf qu'il ne le sait pas vraiment ça. Ce qui rend la situation compliquée. Pourtant, son coeur s'agite dans sa poitrine tandis que ses joues rougissent délicieusement. Il est heureux. Pire. Il a envie d'hurler sa joie du haut de la tour d'Astronomie. Ses réactions sembles vraiment étrange. À croire que la présence de Nausicaa le détraque complètement. Il ouvre la bouche, mais il ne sait pas trop quoi répondre sous le choc. Il avale sa salive difficilement et il tente une nouvelle fois de lui répondre, avec plus de succès cependant.
▬ Tu m'aime ? Hm comme- comme Ariel aime Eric ? Comme Link aime Zelda ? Comme Napoléon et Eugénie ? Comme Pénélope et Ulysse ? Comme Alexandre le Grand et Hephaestion ? Comme.. Comme.. souffle-t'il légèrement perdu. Comme un amoureux ? finit-il, légèrement halluciné.
Pan semble si fragile et petit en cet instant, ses grands yeux argents totalement écarquillés, cherchant des réponses dans ceux de Nausicaa. Il n'a jamais eu à faire face à ce genre d'instant. Bien trop innocent et enfantin. Il ne sait pas vraiment comment réagir. Pourtant son corps bouge sans même qu'il s'en aperçoive. Sa main glisse contre la joue du jeune homme tandis qu'il rapproche doucement leurs deux torses. Il se hausse sur la pointe des pieds tandis que ses yeux fouillent toujours les perles azures face à lui. Finalement, il lâche la bride sur ses instincts et plaque délicatement ses lèvres contre celles du plus grand. C'est doux. C'est étrange. C'est plaisant. Ses lippes se meuvent doucement tandis qu'elles s'écartent pour laisser passer une langue malhabile mais néanmoins quémandeuse. Il finit par se séparer doucement de cette bouche qui lui fait tant envie pour souffler contre ces lèvres humides.
▬ Donc. Ça voudrait dire que toi et moi .. on pourrait envisager la futur probable probabilité que nous puissions peut-être envisager de .. d'être en couple ?
Le dernier mot est doucement chuchoté. Comme un secret interdit. Un mot tabou. Une nouveauté dans la bouche de Pan. Il n'aurait jamais pensé pourvoir le prononcer un jour. Du moins pas dans ce genre de contexte. Il penche la tête légèrement sur le côté, tandis qu'il s'approche de l'oreille de Nausicaa pour lui murmurer doucement ces sept petites lettes qui sont si importantes. C'est trop tôt. C'est bancal. Ça ne durera peut-être pas plus d'une semaine. Mais il a envie d'y croire avec ses tripes. Alors il n'hésite pas. Et il lui dit «je t'aime » avant de rajouter précipitamment «enfin je crois»
