Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Ginkgo
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Dim 16 Fév - 20:22
Ca lui arrivait souvent, de squatter la Grande Salle, comme ça. Le plus souvent, son énorme derrière bousculer les bancs de bois et renversaient les verres de jus de citrouille en soulevant des protestations. Mais, honnêtement, ces derniers temps il s'était grandement améliorer en maniement d'arrière-train. Maintenant, il arrivait presque à éviter de balancer sa crinière arrière dans le visage des élèves.
Un véritable exploit.

Pour éviter d'être une gêne (ce qu'il était parfaitement, mais qu'il arrivait à refouler avec un sourire et un claquement de sabots), Ginkgo restait auprès de ses amis. C'étaient ceux qui l'acceptaient comme il était – avec tous ses membres en trop, et ses deux ventres (deux ventres hein, pas deux estomacs, ça le rendrait trop heureux). C'était son ami, Andy – et son amie, Violet. Il y avait aussi son amie, Alix et son amie, Carys – il avait plein d'amis, en vérité, mais ils mangeaient tous à une table différente, ce qui l'attristait assez.
Un jour, il demanderait à avoir sa propre table où il pourrait manger avec tous ses amis.

Mais bon, ça, c'était pour plus tard et pour l'instant il piquait allègrement la part de clafoutis de Andy dans son assiette – ça sentait si bon ! Il n'avait jamais senti une si bonne odeur depuis qu'il était parti de la forêt interdite.
Il ne se dit pas un instant qu'un clafoutis à la cerise qui sentait la terre battue, c'était louche.
Pauvre créature innocente et naïve.

Mais comme à chaque fois qu'il se mettait dans une situation cocasse (comme, jouer au quidditch sur un tapis volant, par exemple), Ginkgo devenait le centaure le plus heureux du monde.
Non, c'était autre chose – là, il devenait l'homme le plus heureux du monde.

C'est comme si, d'un coup, un troll des montagnes venait de lui tomber sur la tête – oui, c'était exactement la bonne image. Il oublia tout – la part de clafoutis qu'il tenait dans sa main s'écrasa au sol, Andy et Violet disparurent de son champ de vision, et son arrière-train énorme recommença à faire des dégâts.

Il n'avait aucune idée de ce qu'il venait de lui arriver.
Il n'avait plus qu'une certitude. Il le sentait, là, entre ses côtes humaines (parce que le cœur est en haut), il le sentait dans son ventre (toujours dans la partie supérieure), il le sentais dans ses membres d'équidés qui commençaient à trembler. Ses joues rosirent, ses yeux se mouillèrent.
Il était amoureux.

« JE SUIS AMOUREUX. »

Il l'avait crié, d'un coup, dans le besoin irrépressible de hurler au monde entier – et dans le cas présent, à la Grande Salle. Il attrapa les épaules d'Andy sans les reconnaître et commença à le secouer dans tous les sens.

« Je suis amoureux ! Je suis amoureux – t'as vu, je suis amoureux ! Elle est si belle, tellement que même la plus grosse croupe de femelle ne lui arrive pas au bassin ! Si tu pouvais la voir – je ne peux pas me passer d'être. »

Il marqua soudain une pause, fronça les sourcils.

« Mais, qui est-elle ? Est-ce que ma bien aimée à deux pattes et un ventre m'aurait déjà abandonné ? C'est vrai, je suis tout seul ? Elle est pas là ? »

Et c'est alors qu'il éclata en sanglots.
Les sanglots de centaure étaient très proches de ceux des hommes ; ceux-ci auraient pu briser les cœurs si la situation n'avait pas été aussi ridicules. De grosses larmes roulaient sur ses joues, intarissables. Il avait levé son avant bras pour s'essuyer les cils, mais ils restaient sans cesse humide.

Et c'est alors qu'il la vit.
Une apparition ; un ventre, deux pattes et des flammes sur la tête.

Ginkgo était un centaure.
Ordinairement, il avait déjà du mal avec les règles de la bienséance, mais alors fou d'amour, il devenait incontrôlable.

Apercevant le visage de son aimée, il se rua à travers la grande salle, galopant à tout va sur le dallage glissant, faisant du saut de haie par dessus les tables. Rien ne pouvait arrêter sa folie d'amour – à part elle.
Il s'arrêta soudain, net, devant son aimée. Elle était si belle, avec des algues rousses sur la tête. Il la salua, un de ses sabots à terre, s'inclinant de manière très galante (pour lui).

« Belle dame, votre beauté n'a d'égal que la poitrine d'une centaure chevauchant au clair de lune. »

Il releva vers elle deux yeux débordant d'amour – ce qui était assez effrayant.

« Permettez-moi de vous emporter sur mon dos afin que nous nous enfuyant aux lueurs des flammes qui couronnent votre face de femelle. »

Mais, niveau poésie, c'était quand même à revoir.
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Mar 18 Fév - 13:16
Juliet arrivait tout juste dans le hall d'entrée de Poudlard lorsqu'elle se rendit compte que quelque chose de bizarre se passait. D'ordinaire, le repas dans la grande salle était surtout bruyant les jours de festins exceptionnels. En plein dans une période de cours comme ce jour-là, c'était beaucoup plus calme… Quelque chose n'allait pas. En se rapprochant elle s'aperçut que les bruits qu'elle entendait n'étaient pas non plus ceux qu'elle entendait d'habitude les soirs de matchs ou de fêtes, il y avait distinctement des assiettes renversées, des cris… Hum… Elle hésita un instant là où elle était, mais son ventre émit un gargouillement significatif. Quoi qu'il se passe, ça ne pouvait pas être si horrible après tout. On était à Poudlard !

En entrant dans la Grande Salle, comme d'habitude, la première chose qu'elle regarda fut le ciel enchanté, qui la faisait sourire quoi qu'il arrive. Comme c'était beau ! ces nuages qui semblaient glisser les uns après les autres sur une patinoire bleu azur, entourés de… coeurs et d'angelots ? Mais oui ! Aujourd'hui, c'était la Saint-Valentin, et la Grande Salle était décorée pour l'occasion. Sans trop savoir pourquoi, cette pensée invoqua immédiatement dans son esprit le visage de sa meilleure amie, Wendy. Son sourire s'agrandit un peu, et elle se demanda si elle n'aurait pas dû essayer de se coiffer un peu ce matin-là.

BOUM !

Un gobelet lui heurta violemment l'arrière de la tête, la rappelant à la réalité. Mais que se passait-il ici ? Elle regarda enfin autour d'elle. De nombreux couples s'étaient formés, mais la plupart semblaient se disputer à vive voix plutôt que se susurrer des mots doux. Une voix s'éleva au-dessus des autres tout à coup.

"JE SUIS AMOUREUX."

Il y eut deux secondes de silence, puis le reste de la Grande Salle recommença ses petites affaires. Mais Juliet n'en avait plus rien à faire. Elle venait d'identifier la voix comme celle de ce centaure, là-bas, debout à côté d'une table ! Un vrai, un véritable centaure ! Juliet avait toujours rêvé d'en rencontrer un, elle avait beaucoup lu - ou plutôt, écouté - d'histoires sur ces êtres majestueux, mais elle croyait qu'ils ne vivaient que dans la forêt interdite. Et la forêt interdite, ça lui faisait toujours un peu peur… Elle se demanda si peut-être elle pourrait parler à ce centaure, lui poser quelques questions, mais il venait de crier à tout Poudlard qu'il était amoureux alors, il avait sûrement d'autres choses plus importantes à faire pour le moment. Et puis, soudain, le centaure se rua à travers la grande salle, sauta au-dessus des tables, et s'arrêta… Juste devant Juliet, qui était bouche bée d'admiration après avoir vu un vrai centaure en action. Il la salua, et Juliet le trouva très gracieux, puis il dit quelque chose de très étrange. Déjà, il l'appela "belle dame", or il manquait bien dix centimètres à la jeune sorcière pour qu'on puisse la qualifier de "dame", et elle n'avait jamais eu mieux que "jolie" comme compliment sur son allure. Mais bon, elle mit cela sur le compte de ses manières des centaures, ce qui ne l'empêcha pas d'avoir un rire nerveux en rougissant, parce qu'un centaure venait de lui témoigner de l'attention. Il la regarda avec intensité, sans qu'elle sache vraiment pourquoi, mais bon après tout c'était le premier centaure qu'elle rencontrait, peut-être qu'ils agissaient tous comme ça avec tout le monde. Et puis il parla encore. Cette fois encore, la réaction de Juliet ne se fit pas attendre.

"Non, c'est vrai ?! Je peux monter sur votre dos ? Je veux dire… Ô, demi-équidé aux cheveux d'or, je peux vraiment monter sur votre dos ? Je croyais que vous n'aimiez pas ça et que vous trouviez ça indigne !"

Pour le moment, Juliet se sentait toute excitée comme le matin de noël.
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Mer 26 Fév - 22:13
Oh, elle était merveilleuse.
C'était la seule phrase qui tournicotait dans la tête de Ginkgo ; elle était merveilleuse. Son regard s'extasiait devant l'amplitude de ses cheveux crépuscule – il n'avait qu'une envie, s'était de tendre les doigts et d'en faire des tresses, des milliers de tresses, comme on le lui avait appris. Est-ce qu'elle l'y autoriserait ? Est-ce qu'elle voudrait bien qu'il s'approche d'elle – il en était certain, elle devait avoir l'odeur d'une orange.
Une énorme orange, ou alors une énorme citrouille. Même qu'elle pouvait même faire du jus de citrouille, peut-être – puis il se rappela que le jus de citrouille, ce n'était pas trop son truc et il changea d'idée.

En vérité, il n'avait aucune idée dans la tête. Déjà que Ginkgo n'était pas très vif, particulièrement en décalage avec les mœurs des sorciers, avec un coup d'amortentia dans le nez il devenait particulièrement stupide.
Elle était merveilleuse – et elle lui répondait avec tellement de poésie ! Il semblait que Ginkgo venait de perdre la tête – désormais, il n'avait plus que le cerveau d'un vulgaire équidé.
Un peu plus et il se mettait hennir.

Elle était si jolie – vraiment, il ne se sentait même pas désolé, ce sale gougeât amoureux, mais elle était bien plus belle que Violet, sa princesse. Non, Violet n'était plus sa princesse là, tout de suite – il l'avait oublié, il avait tout oublié pour la belle dame aux couleurs de la citrouille qui souriait devant lui.
Il fit quelque pas, ses sabots tapant sur le sol carrelé – pour une fois qu'il ne se vautrait pas les quatre fers en l'air, ce qui aurait été bien malencontreux devant sa belle, et qui l'aurait certainement poussé à aller se noyer dans le lac.
Alors, en la regardait avec l'air le plus ahuri et abruti du monde magique, des constellations dans les yeux et la bouche en cœur, il posa un de ses genoux d'équidé à terre et déclara :

« Ma belle, personne d'autre que vous ne peut me chevaucher – vous êtes ma reine, ma princesse de la forêt interdite (il ne connaissait que cette forêt, en vérité). Montez donc, je vous emmènerai aux quatre coins de Poudlard. Nous brillerons par notre amour et nous aurons quatorze progénitures. »

Et alors, dans un geste de folie, il tendit ses mains brunies pour attraper les siennes, lunaires. Il avait , sur le visage, cet air que l'on attribue plus souvent aux chatons ; mi-abattu, mi-mignon, mais vraiment avec un air simplet.
Il pressa ses doigts contre ses lèvres – il crut que son cœur allait exploser de joie.

« Puisque nous nous aimons. »

Oui, après tout, elle avait répondu à sa demande – c'était forcément qu'elle l'aimait, et il ne comprendrait probablement aucune autre réponse. Déjà que, sans philtre d'amour, il pensait que tout le monde l'apprécierait un jour ou l'autre ; avec, on l'aime immédiatement.


Pardooon pour le retard ;;
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Lun 3 Mar - 0:26
Décidément, les centaures, c'était encore plus chouette que ce que Juliet pensait. Non seulement ils étaient super cools - moitié humain moitié animal, quand même, on fait difficilement mieux - mais en plus, ils avaient un penchant naturel très charmant pour la poésie. Et comme ils étaient amicaux ! Juliet ne connaissait ce jeune homme (poulain ?) ni d'Eve ni d'Adam et voilà qu'elle se faisait offrir une balade à dos de centaure ! et avec moult compliments en prime ! Qu'est-ce qu'elle aimait ce château. Il se passait toujours les choses les plus merveilleuses.

Il fallut un moment à Juliet pour percuter que quelque chose était bizarre dans le discours du centaure, tant son esprit était perdu dans une boucle sans fin - un centaure me parle un centaure me parle un centaure me parle. Ma reine ? Ma princesse ? Tiens, c'était étra… La forêt interdite ! il pourrait la lui faire visiter en toute sécurité, ce serait merveilleux ! A… Amour ? Euh… C'était encore un effet de lyrisme à la centaure, hein ? hein ? Progéniture ? Quatorze progénitures ? HEIN ?

Oups.

Le cerveau de Juliet était toujours en plein bug quand le centaure prit sa main pour la porter à ses lèvres. Et puis ensuite, elle éclata de rire. Mais bien sûr ! c'était encore une erreur, comme l'autre jour quand la lettre d'amour de Kalev s'était perdue et qu'elle l'avait reçue à la place de quelqu'un d'autre ! Le centaure devait l'avoir confondue avec quelqu'un d'autre. Peut-être qu'il avait une admiratrice secrète, dont il était fou amoureux, et qui avait promis de le rencontrer dans la Grande Salle à cette heure-ci le jour de la Saint Valentin, et il s'était trompé. Oui, ça devait être ça. Juliet n'était qu'une petite fille, bien, bien trop jeune pour porter quelque progéniture que ce soit, mais c'était un centaure après tout. Ils devaient avoir des moeurs un peu différents.

"Désolée, ô majestueux centaure, je crains que vous vous trompiez, moi c'est juste Juliet, hein. Juliet Windsor. Je suis à Poufsouffle. Ma mère est comptable." Elle ne savait pas trop pourquoi elle avait rajouter ces détails, mais elle se disait que c'était une façon comme une autre de lui montrer qu'il se méprenait. "Et vous voyez, je ne peux pas être amoureuse et avoir des progénitures, moi j'ai que treize ans, je joue aux bavboules et je collectionne les chocogrenouilles, c'est tout."

Elle regarda le centaure, avec un petit pincement au coeur. Puisqu'elle n'était pas sa dulcinée, elle ne pourrait sûrement pas visiter la forêt interdite et lui poser toutes les questions qu'elle avait dans la tête sur la vie des centaures. Mais bon. C'était déjà très bien, elle allait pouvoir aider un charmant demi-équidé à retrouver son âme-soeur parmi la foule qui peuplait la grande salle - d'ailleurs, ils faisaient vraiment beaucoup de bruit ce jour-là, Juliet se demanda vaguement ce qui pouvait bien agiter autant les élèves.

"Je peux vous aider à trouver celle que vous cherchez si vous voulez. Elle s'appelle comment, votre amoureuse ?"
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Jeu 13 Mar - 18:42
Ginkgo était vraiment très fier de lui – il avait réussi à faire rire la plus belle fille du château.
Pour lui, c'était un exploit aussi extraordinaire que d'arriver à monter au premier étage, où de ressortir des cachots en moins d'une demi-journée. Ça lui collait sur le visage un sourire immense – très blanc, très sincère. Il avait le coin de ses yeux adolescents qui se plissaient, quand il souriait comme ça. Même sous l'effet du philtre d'amour, il avait toujours ce même air naïf.

S'il avait été un peu plus lucide, il se serait que, cool, enfin les conseils de son ami Iko portaient ses fruits et qu'il savait enfin parler aux jeunes demoiselles. Mais là, tout de suite, personne d'autre que Juliet à la crinière de feu n'existait dans sa tête.
Il l'imaginait, chevauchant sur son dos, un arc à la main, chassant des perdrix pour le dîner. Il soupira, son regard perdu dans le sien ; ah, la vie de rêve.

Mais des paroles de sa bien aimées le tirèrent brutalement de sa rêverie. Elles auraient pu être ce qu'il n'avait jamais entendu de plus mélodieux (et ça l'était), si jamais elle n'avait pas dit quelque chose d'aussi absurde.

« Désolée, ô majestueux centaure, je crains que vous vous trompiez, moi c'est juste Juliet, hein. Juliet Windsor. Je suis à Poufsouffle. Ma mère est comptable. »

L'amoureux transi qu'était Ginkgo haussa un sourcil – comptable, qu'est-ce que c'est, ça se mange ? Est-ce que ça veut dire que sa mère, aussi, était une créature ? Mais bien sûr ! Elle était donc hybride – elle n'aurait aucun problème pour s'enfuir avec lui au clair de l'une.
Le voilà rassuré, leur amour n'avait aucune frontière.

« Et vous voyez, je ne peux pas être amoureuse et avoir des progénitures, moi j'ai que treize ans, je joue aux bavboules et je collectionne les chocogrenouilles, c'est tout. »

Ginkgo, qui tenait encore ses mains entre les siennes prit soudain un air très sérieux.

« Il est vrai que treize ans est un peu âgé, mais, merveilleuse princesse, il n'est jamais trop tard pour un ou deux poulains. »

Phrase particulièrement horrible étant donné que lui même ne comptait pas son âge (après tout, à quoi ça sert), et que lorsqu'il n'avait pas un philtre d'amour dans la tête, il ne pensait absolument pas à sa descendance – il était bien trop immature.

« Je peux vous aider à trouver celle que vous cherchez si vous voulez. Elle s'appelle comment, votre amoureuse ? »

Ginkgo n'était absolument pas un centaure méchant – c'était un pâte, un bébé animal que l'on aimerait adopter. Mais face à l'hermétisme de sa dulcinée (qui lui avait quand même donné son accord au début, vous êtes témoins), il laissa une pointe de colère monter dans sa voix.

« Mais c'est vous ! C'est vous, mon amoureux, ma destinée, ma portefeuille (il ne connaissait pas bien l'utilité de ce mot) ! C'est vous euh - »

Mince, comme s'appelait déjà l'amour de sa vie ?

« Jadlet ! Jadlet, mon amour, me retirez-vous donc vos tendres sentiments de femelle ? »

Son visage commençait à se tordre de douleur – c'était impossible, elle ne pouvait pas lui voler ça. Elle ne pouvait pas ne plus l'aimer – elle, Jadlet, son amour qu'il venait tout juste de rencontrer, ça ne pouvait pas se finir ainsi.
Sa lèvres inférieure se mit à trembler, ses sourcils tombèrent tristement. Entre ses mains, il sentait la chaleur tiède des mains de son nouvel amour – qu'il aimait si fort, là, maintenant.

C'est alors qu'il éclata en sanglots.
Ils jaillirent de ses yeux sombres, la bouche grimaçant de pleurs alors que, démonté, il laissa tomber son gros arrière-train au sol.

« Vous ne m'aimez pluuuuus ! »

Une gros, gros chagrin pour un bien jeune centaure.
Dans sa triste lamentation, il renifla un bon gros coup et dégagea une de ses mains pour essuyer son visage – rien à faire, le philtre d'amour le rendait désespéré d'amour.

Ce qui n'était pas très différent de qui il était réellement.
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Jeu 13 Mar - 20:19
Et oui. C'était elle, apparemment, le sujet de ses pensées. Zut. Pas d'erreurs cette fois. Juliet était toute démunie face à la cour que lui faisait le centaure. Il fallait la comprendre, à 13 ans, elle n'avait jamais eu d'amoureux, même à l'école maternelle, et elle était trop petite et bien trop gamine pour intéresser les élèves de Poudlard. Alors franchement, devant un centaure qui voulait qu'elle ait ses poulains (comment est-ce que ça marchait d'abord ? Ca devait faire mal, les coups de sabot dans le ventre !), elle ne savait pas trop quoi faire. Surtout qu'il était bien gentil le centaure, hein (mais vraiment, il était adorable, si elle pouvait être son amie elle serait la sorcière la plus heureuse du monde), mais il semblait y avoir un léger problème de communication entre eux. Dès qu'elle disait quelque chose, le centaure semblait le prendre pour un encouragement et Juliet commençait à être dépourvue d'arguments. Lorsqu'il lui dit que 13 ans n'était pas trop tard pour avoir des poulains, elle tenta un "Non mais, c'est pas ce que je voulais d…", mais il ne parut pas relever.

Vos tendres sentiments de femelle ? Zut, elle avait vraiment dit ça ? Elle passa en revue ce qu'elle avait dit au centaure - ce qui était un peu difficile, Juliet parlait rarement après avoir réfléchi alors la connexion entre le cerveau et la bouche laissait un peu à désirer. Elle ne voyait vraiment pas comment elle lui avait fait croire qu'elle l'aimait, mais à priori, c'était fait. Le temps qu'elle réfléchisse, le centaure avait lui-même répondu à sa question et s'était mis à pleurer toutes les larmes de son corps. C'était le spectacle le plus triste et le plus crève-coeur que Juliet n'ait jamais vu. Un instant, elle fut tentée de se laisser appeler Jadiet et de vivre pour toujours dans la forêt avec le jeune centaure, même à avoir des poulains, juste pour le rassurer. Mais bon, elle avait d'autres plans de vie quand même, Juliet. La raison lui dit que ce n'était pas une très bonne idée.

Le centaure était maintenant assis par terre et il courrait de grands risques de déshydratation au rythme où il allait, et Juliet, qui ne savait pas trop quoi faire, suivit son instinct qui lui disait que laisser un pauvre jeune homme (cheval ?) pleurer au milieu de la grande salle était vraiment inhumain. Alors elle fit quelque chose qu'elle ne faisait que très rarement : elle prit le centaure dans ses bras et lui fit un câlin, lui caressant les cheveux comme sa mère faisait quand elle était toute petite pour la calmer quand elle avait un gros chagrin.

"Là, là… Vous êtes un beau centaure ! vous vous trouverez une jolie centaurette un jour, et vous serez le plus heureux des demi-équidés ! Mais moi je suis trop petite et, vous savez, en plus, euh… On ne peut pas me faire de bisous, parce que je suis vénéneuse ! Oui, voilà ! Si vous m'embrassez vous allez être très très malade et vous ne pourrez plus gambader dans les prairies. Et puis, je suis trop petite. Je suis une petite fille, c'est des grandes qu'il faut être amoureux ! Mais ne soyez pas triste, c'est normal de se tromper parfois. Moi je peux être votre amie. J'aime bien avoir des amis. Surtout quand ils sont braves et sensibles comme vous !"

Elle continua à le serrer dans ses bras, attendant que le pauvre centaure arrête de pleurer.
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Sam 15 Mar - 15:56
C'était tout son monde qui se renversait.
Il n'avait jamais eu aussi mal à la poitrine depuis la nuit où il avait été banni de la forêt interdite. Il avait eut mal à cause du coup de sabot sur son thorax – une vague brûlure sanguinolente. Mais il avait surtout eut mal, là, entre ses côtes, parce qu'il avait été rejeté.
Personne ne voulait de Ginkgo – personne n'avait jamais voulu de lui, personne ne voulait de lui à Poudlard et c'était une vérité qu'il s'était évertué à enterrer à chaque fois qu'elle le giflait.
Il ne voulait pas que ça change, aujourd'hui – si jamais il s'en rendait vraiment compte, il n'aurait plus la force de sourire à personne. Il ne pourrait plus sourire à Violet, à Andrea.
Il ne pourrait plus sourire à Jadlet, son grand (et nouvel) amour. Ce n'était pas quelque chose qu'il devait laisser grimper jusqu'à sa conscience.

Pourtant, il n'arrivait pas à s'arrêter de pleurer.
Bien sûr, Ginkgo était un peu une chochotte. Il était facilement intimidable quand il n'était pas absurdement naïf et quand il n'arrivait plus à se tenir tête à lui-même, il avait la tristesse facile. Pourtant, il était très courageux – il faisait toujours de son mieux pour qu'on l'aime.
Mais Jadlet ne l'aimait pas, et ça le désespérait. Alors que lui, il l'aimait d'un amour fou depuis cinq minutes entières déjà ! C'était une peine insurmontable.

Jamais il n'arriverait à se redresser, il en était certain – Ginkgo était condamné à ramper pour toujours sur le sol dallé de Poudlard.

Mais ça, ces pensées, ces tourments, c'était avant que son aimée s'approche de lui et ne lui fasse un câlin.
Elle lui faisait un câlin.
Ginkgo avait toujours beaucoup aimé les les câlins, parce qu'il n'en avait jamais eu beaucoup. Dès que ses bras s'enroulèrent autour de lui et que sa petite main se glissa dans ses cheveux, ses sanglots se tarirent. Il avait encore les joues mouillés et le nez coulant, mais ses yeux s'étaient entrouverts de surprise et il ne pleurait plus.
Elle lui disait des choses si gentilles. Elle lui disait des mots si chaleureux – il savait bien qu'il avait une bonne raison pour l'aimer depuis six minutes maintenant !

Il sentait sa poitrine douloureuse se tiédir – c'était si apaisant. Ses épaules se soulevèrent encore un peu, en attendant que tous les sanglots s'enfuient et il renifla timidement.

« Mais moi, je veux que ce soit vous qui m'aimiez. Je ne veux pas d'une autre femelle. »

Il renifla encore un peu.

« Et puis elles ne voudraient pas de moi, se plaignit-il dans un éclair de lucidité. »

Il s'essuya un œil avec le dos de sa main.

« Et puis, je m'en fiche que vous soyez vénéneuse – je suis sûr que je le suis aussi, comme ça on pourra être vénéneux tous les deux, ensemble, affirma-t-il, une moue boudeuse sur les lèvres. »

Il renifla encore une fois ; son torse se soulevait moins.

« Je vous aime vraiment très fort – tellement que j'ai mal là, murmura-t-il en levant une main hésitant vers son torse. »


Puis il ramena sa main vers l'autre et joua nerveusement avec ses propres doigts.

« Et puis, si vous êtes si petite que ça, je peux attendre que vous soyez grande. »

Il sentait son cœur battre si fort pour elle – depuis six minutes et trente secondes, déjà. Timidement, il ajouta, les joues un peu rouges. Il sentait son parfum, et elle sentait bon.

« J'aime aussi avoir des amis, mais je crois que ce n'était pas pareil, quand je dis que je vous aime. »


Comme il était dur, d'être un centaure amoureux sans savoir ce qu'était véritablement un cœur qui battait d'amour.
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Sam 15 Mar - 16:45
Juliet était si concentrée sur le fait qu'elle devait consoler le pauvre être dans ses bras qu'elle ne se rendait presque pas compte qu'elle faisait un câlin à un centaure. Genre, un vrai centaure, avec des sabots et une queue et même pas de chemise. Dans d'autres circonstances, elle aurait trouvé ça vraiment cool, tellement qu'elle en aurait souri tout plein et qu'elle en aurait presque sautillé toute l'après-midi. Mais là, elle était juste triste de ne pas pouvoir mieux rassurer le centaure. Elle n'avait pas l'habitude de rendre triste les gens. D'habitude, elle les faisait plutôt rire - à ses dépends - ce qui était beaucoup mieux. Et puis, l'amour, n'était-ce pas sensé rendre heureux ? N'être fait que d'après-midis à gambader joyeusement dans les champs de blé en pensant à l'être aimé ? Le pauvre centaure n'avait pas l'air d'avoir envie de gambader. Il disait même que l'aimer lui faisait mal. C'était possible, ça ? Apparemment, et ce n'était pas très juste, d'abord.

La petite sorcière continua un moment à serrer le jeune demi-homme dans ses bras en silence, ne sachant trop quoi dire. Elle aurait bien voulu l'aimer, comme il voulait, pour qu'il aille mieux et qu'il soit content à nouveau, mais elle regardait et regardait en elle et ne trouvait rien de plus qu'une sincère affection. Et ce n'était pas ça, qu'il voulait. Comment tombait-on amoureux ? Y avait-il une recette, un sortilège ? Pour lui, ça avait semblé si facile, alors que Juliet n'était pas très jolie, ni très courageuse, et encore moins très intelligente. Et en plus, elle était petite. Et de l'autre côté, il y avait le centaure, qui était très intéressant, et gentil, et amoureux, et pourtant Juliet n'arrivait pas à tomber amoureuse elle aussi. C'était comme ça. Mais peut-être que ça changerait ? Peut-être que, comme elle était petite, il lui fallait plus de temps ? Peut-être qu'il fallait qu'elle apprenne, comme elle devait apprendre à lancer des sortilèges ou faire des potions ?

"Vous savez, monsieur le centaure", commença-t-elle d'une voix qu'elle voulait apaisante, "je ne sait pas encore tomber amoureuse, moi, parce que je suis petite. Alors je ne peux pas être votre amoureuse. Mais on pourrait être amis, et après, je grandirai, et peut-être que j'arriverai à apprendre, alors. Ou peut-être que vous trouverez une jolie femme-jument pendant ce temps et que vous l'aimerez comme vous m'aimez, et vous serez heureux ensemble. Parce que vous êtes un très gentil et très chouette centaure, je suis sûre que quelqu'un tombera amoureux de vous, sûrement très bientôt, peut-être moi quand j'aurai appris ou bien quelqu'un d'autre. Et vous serez heureux comme ça."

Elle sentait à l'intérieur qu'elle ne tomberait sûrement pas amoureuse du centaure, sans trop savoir pourquoi, comme si la place était déjà prise. Mais elle se disait que peut-être, s'il acceptait d'être son ami, il verrait les autres filles et se rendrait compte qu'elles étaient très jolies, bien plus jolies qu'elle, et très intelligentes, bien plus intelligentes. Et comme ça, ce serait bien. Et puis, elle avait très envie d'être amie avec le gentil centaure.
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Mar 18 Mar - 21:09
Ginkgo était d'un naturel très léger – il bondissait, il riait, il se moquait de lui même et enfouissait très vite les peines et les tracas. Ce n'était pas un centaure qui s'intéressait plus que ça au grand destin de l'univers et il préférait de loin pourchasser des chocogrenouilles avec ses amis (enfin, c'était plutôt lui qui leur courait après, mais voilà).

C'était pour ça que la potion de lui allait absolument pas.
Elle ne lui allait pas – elle altérait sa véritable personnalité, sa douceur, sa chaleur. Elle le rendait malade, obsessionnel et malheureux – elle lui volait son rire qui aurait faire sourire des milliers de cœur.
Le philtre d'amour ne lui allait pas, parce que Ginkgo était fait pour donner de l'amour à tous ceux qui venaient lui adresser la parole – et même ceux qui restaient silencieux.

Alors il boudait.
En écoutant les paroles de sa douce, il boudait comme un jeune enfant et comme il n'avait jamais osé bouder auparavant. Il n'y avait même pas de culpabilité sur ses lèvres qui tombaient vers le bas, ni sur son nez qui se fronçait de chagrin. Il était abattu, le dos courbé, deux yeux lourds de tristesse et il ne comprenait pas.
Ginkgo ne comprenait pas souvent les histoires des hommes, mais c'était la toute première fois qu'il ne se comprenait plus.

A l'entente du mot ami, s'il n'avait pas été enchanté, probablement qu'il aurait bondi de joie, éclatant d'un grand rire qui vous prend dans ses bras et il aurait monologué pendant deux heures sur le bonheur d'avoir un nouvel ami.
Là, ça le chagrinait.
Ça ne lui allait pas, il ne voulait pas qu'elle soit son ami, et ce comportement soudain le rendait plus triste que ses refus – pourquoi, d'un coup, rejetait-il l'amitié si violemment ?
Lui qui avait toujours voulu se nicher dans ses bras doucereux.

« Ou peut-être que vous trouverez une jolie femme-jument pendant ce temps et que vous l'aimerez comme vous m'aimez, et vous serez heureux ensemble.
- Une femme-jument ? Quelle horreur ! »

Il ne put s'empêcher de s'horrifier à cette pensée, malgré l'amour qui lui trouait la raison – une femme-jument, c'était vraiment quelque chose de bizarre. Il imaginait un corps d'humaine avec une tête de cheval, et vraiment, ça lui arracha une grosse grimace.
D'ordinaire, il aurait été assez vexé d'être autant rapproché d'un animal – il était un centaure, pas une monture ! Mais l'amour le rendait encore plus docile.

« Je suis sûre que quelqu'un tombera amoureux de vous, sûrement très bientôt, peut-être moi quand j'aurai appris ou bien quelqu'un d'autre. Et vous serez heureux comme ça.
- Je ne serai jamais heureux sans vous, marmonna-t-il, toujours boudeur. »

Il avait son œil noir encore brillant de ses précédents sanglots.
Il renifla un grand coup et glissa sa main dans sa nuque, jouant nerveusement avec ses cheveux roses sucrerie.

« Je suis certain que personne ne peut être amoureux de moi, si ce n'est vous – je sais qu'il n'y a personne d'autre pour moi. »

Il était désemparé – il avait tellement, tellement envie de pleurer. Il savait qu'elle ne lui retournerait jamais son amour, amour qu'il ne comprenait pas, amour qui ne durerait pas, amour qu'il donnerait à tout le monde ensuite, mais il avait envie de pleurer.
Ses lèvres se mirent à trembler.

« Est-ce que je peux avoir un autre câlin ? »

Murmura-t-il tout bas, sans trop oser la regarder.
S'il n'arrivait pas à obtenir de l'amour, peut-être pouvait-il avoir de l'attention. Quelque chose lui suggéra, dans sa tête, qu'il pouvait facilement l'attraper dans ses bras et l'emmener au loin, dans la forêt, avec lui.
Ginkgo soupira – jamais il ne pourrait blesser ceux qu'il aime, même si c'était quelqu'un qu'il aimait depuis neuf minutes.
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Mer 19 Mar - 18:03
Juliet ne savait plus quoi dire ou quoi faire pour rassurer le pauvre centaure. Comme c'était difficile, l'amour ! Elle avait toujours considéré ça comme quelque chose de merveilleux qui réchauffait la vie et illuminait l'existence, avec de la romance, de la complicité, plein de chocolat et de petites fleurs. Elle n'aimait pas se rendre compte qu'elle avait tord. Si on n'était pas aimé en retour, même si l'aimé était très gentil et pas du tout une vilaine reine maléfique, on était malheureux. Tout à coup l'amour lui apparaissait comme une sorte de tombola très dangereuse. Elle était bien contente de ne pas être amoureuse, elle. Et puis avec Wendy à ses côtés, elle n'aurait jamais besoin de tomber amoureuse, elle avait tout ce qu'il lui fallait.

Mais il restait qu'à ce moment précis, elle se sentait très méchante, à refuser son amour au centaure. Après tout il ne lui demandait pas tant que ça, si ? Mais elle sentait qu'elle était honnête (enfin, presque, elle n'était pas vraiment vénéneuse) et qu'il fallait qu'elle le soit. Par contre, quand il lui demanda un autre câlin, elle n'eut pas le cœur de le lui refuser et le serra de nouveau fort dans ses bras en lui tapotant le dos. Au moins, quand elle le prenait dans ses bras, il ne pleurait plus. C'était déjà ça.

"Là, là..." Dit-elle, ne sachant trop quoi faire. "Vous êtes un très chouette centaure, vous savez. » Fit-elle, mue d'une inspiration subite. Peut-être que si elle le convaincait qu'il était très bien, il arriverait à croire qu'il méritait l'amour de quelqu'un, et qu'il ne serait plus amoureux d'elle ? « Vous êtes beau, » elle supposait en tout cas, elle ne connaissait pas les canons de beauté pour les centaures et elle avait toujours du mal à trouver les garçons beaux, sans trop savoir pourquoi, « et vous êtes très intelligent. Et vous vivez à Poudlard ! Maintenant je me souviens, j'ai entendu parler de vous plusieurs fois, vous avez même monté tous les escaliers de la tour d'astronomie je crois ! Vous voyez, vous êtes très courageux, moi j'ai toujours du mal à faire ça et pourtant je n'ai que deux jambes. Et vous vivez à Poudlard, loin de votre famille, ça doit être dur et vous le faîtes pourtant, même si vous êtes différent. Et vous avez réussi à vous faire des amis aussi je suis sûre ! Ce n'est pas facile, ça. Je parie que vous en avez même plus que moi, des vrais amis, et ça c'est le signe qu'on est vraiment quelqu'un de bien, quand on a des amis qui pourraient braver tous les dangers pour vous. Moi j'en ai une, et ça me rend très heureuse ! Ca doit vous rendre heureux vous aussi, non ?"

Elle ne savait plus trop où elle voulait en venir dans cette histoire – lui redonner confiance en lui, lui rappeler pourquoi il fallait être heureux dans la vie... En tous cas, c'était pas facile facile. Lui demander d'avoir un discours de plus de deux phrases qui se tenait était un peu peine perdue. La petite Juliet se rattrappait par ses bonnes attentions. Peut-être qu'elle pourrait essayer de lui changer les idées ?

"Dites, monsieur le centaure, vous venez de la forêt interdite ? Elle est gentille votre maman ? Vous connaissez des acromantulas ?"

Elle se demandait si peut-être il pourrait l'emmener dans la forêt interdite un jour, pour aller dire bonjour à Hakuna, le bébé acromantula qu'elle avait sauvé d'une mort certaine en le cachant près du Lac Noir. Elle ne savait pas si ça lui changerait les idées, mais en tous cas, ça changeait presque celles de Juliet.
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Mar 25 Mar - 22:07
Bon, au moins, il avait gagné un câlin – c'était déjà ça.
Ginkgo pouvait être ronchon, par moment. C'était toujours assez tendre, quand même, parce que Ginkgo n'avait pas le visage d'un mauvais centaure. Il avait le teint basané et chaleureux ; il avait deux yeux couleur terre qui luisaient de joie, et même quand il était triste, ils brillaient très fort. Il avait le visage d'un adolescent qui n'a jamais appris à arrêter d'être un enfant ; un visage qui finit toujours par sourire.

Il avait fini par retrouver son sourire ; ses lèvres étaient brunes, comme sa peau, à peine roses, mais toujours brûlantes, comme s'il avait un feu qui ronronnait dans son thorax. L'étreinte de son aimée le rassura, d'un coup ; le chagrin se dissipa, roula le long de ses doigts pour s'échapper. Il lui rendit son étreinte avec beaucoup de douceur, sans la serrer trop fort, parce qu'il savait qu'il avait beaucoup plus de force que les humains.

Il aimait beaucoup les étreintes humaines ; elles avaient tellement de pouvoir. Il n'avait pas connu ça pour les centaures – à part les étreintes bien viriles, et ça ne c'était pas forcément chaleureux, sachant qu'il n'était pas très viril.
Là, c'était très délicat ; il souriait, à peine, du coin des lèvres, mais c'était suffisant pour comprendre qu'il allait mieux.

Et puis elle continuait de lui dire pleins de gentille choses – elle était gentille, Jadlet. Elle lui rappelait un peu Violet, quelque part, comme cette fois où il s'était retrouvé coincé dans la tour d'astronomie, et que sa grande amie petite et jolie lui disait des choses vraiment super, sur lui. Ca lui faisait battre le cœur dans les joues, et même si la sensation le gênait, il aimait beaucoup ça.
Tiens, c'était bizarre qu'il n'ait pas pensé à Violet plus tôt – leur ressemblance était quand même frappante, et puis c'était une de ses premières amies, et il aurait dû lui en parler, et lui dire qu'elles devraient devenir amies toutes les deux, parce qu'elles s'entendraient vraiment bien.
Bizarre, bizarre, songea le centaure aux cheveux bonbons.
Jadlet continuait de lui poser des questions – après les compliments, dis donc, c'est qu'il aimait beaucoup son caractère.

« Dites, monsieur le centaure, vous venez de la forêt interdite ? Elle est gentille votre maman ? Vous connaissez des acromantulas ? »

Ah, elle lui posait des questions sur les centaures ! Il aimait beaucoup parler de qui il était, parce qu'il était très fier de celui qu'il était. Il allait ouvrir la bouche pour lui répondre avec une grande gaité quand quelque chose bougea entre ses côtes.
Ça l'arrêta sur le moment – c'était un sensation bizarre, non loin de son cœur, quelque chose qui pinçait comme un pince-oreille. Ginkgo grimaça, son visage se lissa de surprise avant qu'il ne fronce les sourcils.
Il était un peu confus.

« Eh bien, je – oui. Non. Oui, répondit-il successivement avec un air parfaitement idiot collé au front. »

En vérité, il ne savait plus trop où il était, là, maintenant. Il y avait toujours Jadlet qui lui faisait un câlin – et lui qui le lui rendait, tradition humaine – mais il ne comprenait plus.
Il avait l'impression que ça tête lui tournait.

« Wow. »

Lâcha-t-il du bout de ses lèvres. Ses sourcils étaient froncés, et un air interrogateur luisait dans ses yeux. Que s'était-il passé – il repensa à son entrée fracassante dans la grande salle, comme toujours, à son derrière qui avait renversé les bancs, à son amie Violet, et à son ami Andy, quand il lui avait volé son clafoutis.

Andy – il lui avait volé son clafoutis.
Il avait fallut dix minutes à Ginkgo pour que son amour factice finisse par se dissiper, remplacé d'un coup par la crainte de se faire carrément jeter par son meilleur pote.

Il était dans le caca de centaure jusqu'au cou.

Mais ce n'était pas le moment d'y penser, puisqu'il se rendit compte (à nouveau) qu'il serrait dans ses bras une Jadlet ravissante, et qu'elle était très jolie, et qu'elle avait un visage lumineux.
Un grand sourire déchira son visage pendant qu'il resserrait son étreinte et qu'il la câlinait comme un chaton.

« Jadlet ! Pardon, je pensais à un autre truc. Tes cheveux sont trop beaux – c'est ta vraie couleur ? Parce que moi, précisa-t-il en la lâchant et en montrant ses cheveux de ses deux index – c'est pas ma vraie couleur en vérité, même si le rose ça me va très bien. Normalement, ils ont la couleur des troncs, mais comme je voulais faire comme vous, je me suis dit que cette couleur mirait très bien – par contre, j'ai pas réussi à me teindre la queue, donc ça ne marche pas vraiment. »

La transition était brutale – illogique, ses souvenirs d'amour lui semblaient confus, de même que la peine qu'il avait ressenti. Probablement était-ce un effet secondaire du clafoutis enchanté qu'il avait mangé, mais il ne s'en rendrait compte que bien plus tard.
Peut-être, lorsqu'il s'endormirait tout à l'heure, quand le croissant de lune déchirerai le ciel, il repensera à la solitude qui le rongeait depuis qu'il avait quitté les bois rassurants de la forêt interdite.
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Mer 26 Mar - 19:54
Juliet avait essayé de distraire le centaure de son chagrin en lui posant des questions, mais visiblement, il avait réussi à se distraire tout seul. Il lui répondit en ayant l'air de penser à tout à fait autre chose. Ce qui ne ressemblait pas du tout à son attitude depuis le début de leur conversation - il y a dix minutes. Juliet nota tout de même qu'il connaissait des acromantulas. Il connaissait des acromantulas ! Il était vraiment trop chouette ce centaure. Elle était même sûre que c'était le plus chouette et le plus intelligent et le plus rusé et le plus habile de tous les centaures de toute la terre entière. Non, de l'univers, même. Même les centaures verts à tentacules de la planète Neptune n'étaient pas aussi cools.

Il dit "Wow", et Juliet se demanda ce qui se passait. Est-ce qu'il avait vu quelque chose derrière son dos ? Est-ce que quelqu'un avait réussi à transplaner sur le toit ? Elle aurait bien voulu voir elle aussi, mais elle faisait un câlin consolateur, et c'était bien plus important. Même si le gentil centaure ne pleurait plus et que Juliet semblait être le dernier de ses problèmes tout à coup. Ce qui était bien. Peut-être qu'il avait vu une magnifique centaurette entrer dans la grande salle et qu'il était tombé amoureux d'elle ? C'était arrivé un peu plus vite que ne l'aurait cru la petite sorcière, mais elle savait bien que ça arriverait. Elle fit un grand sourire.

Surtout qu'il se mit à parler - et d'autres choses que de progénitures, ouf ! - de cheveux cette fois. C'était marrant. Elle avait toujours imaginé les centaures être de grand philosophes qui, comme ils pensaient beaucoup, ne s'occupaient pas de choses aussi banales que les cheveux. En même temps, elle les imaginait plus se grattant le menton avec un air penseur que faisant des câlins aux petites filles. Et pourtant.

"Merci." fit-elle en rougissant. Sa maman se plaignait tout le temps que ses cheveux étaient toujours emmêlés et la plaignait qu'elle n'ait pas eu de beaux cheveux tous lisses et blonds comme sa grande soeur. Elle n'avait pas l'habitude qu'on trouve que ses cheveux soient bien. "Oui, c'est tout mes vrais cheveux, j'ai jamais fait de teintures ni rien. J'ai déjà du mal à me rappeler de les coiffer… Moi j'aime beaucoup tes cheveux aussi !" Elle tapota la tête du centaure qui lui faisait toujours un câlin. "C'est chouette le rose. C'est joyeux. Et puis, c'est original, c'est bien d'être original, et toi tu es vraiment très très original en plus, parce que tu es un centaure, et tu vis à Poudlard, et en plus tu as les cheveux roses ! Mais tu sais tout ça déjà, hihi." Elle rougit un peu de s'être emportée. "Ils te trouvent original aussi tes copains centaures ? C'est bien d'être original chez les centaures ?"

Elle était contente. C'était chouette. Le centaure ne pleurait plus, ils avaient enfin une conversation agréable et amicale, et Juliet pouvait lui poser toutes les questions qui lui brûlaient la langue depuis qu'elle l'avait rencontré. Elle voulait tout savoir, sur là où il venait, sur ce qu'il faisait maintenant qu'il était à Poudlard, s'il avait des amis, s'il mangeait des chocogrenouilles, quelle était sa couleur préférée. Elle ne savait pas quoi dire en premier.

"Ca fait longtemps que tu es à Poudlard ? Moi je ne te vois pas souvent dans les couloirs. C'est qui tes copains ? Tu vas aux cours ? Tu fais quoi dans la journée ? Est-ce que tu aimes dessiner ? Tu aimes manger quoi ? Ca te plait Poudlard ?"
Elle se rendit compte qu'elle lui faisait un véritable interrogatoire et rougit de plus belle. "Désolée ! Tu n'es pas obligé de me répondre. Je parle beaucoup. C'est parce que tu es le premier centaure que je rencontre tu vois, alors, c'est très chouette !" Et puis, elle se souvint d'une information d'une importance capitale qu'elle avait complètement oubliée de demander. "D'ailleurs… Comment tu t'appelles ?"
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Ven 28 Mar - 16:23
Ginkgo se sentait vraiment étrange.
Il avait l'impression bizarre qu'un être de l'eau était en train de faire de pirouettes dans son ventre – il avait déjà vu les figures acrobatiques des êtres de l'eau du Lac Noir, et elles étaient vraiment impressionnantes. Il ne connaissait pas très bien son anatomie, mais il avait comme l'impression que ses côtes n'étaient plus à la bonne place et qu'elles flottaient un peu partout.

C'était, aussi, que ça devait être la première fois qu'un centaure était victime d'un philtre d'amour. Il perdait un petit peu l'esprit – il n'arrivait pas, là, tout de suite, à comprendre ce qui lui était arrivait, et il n'arrivait pas à attraper avec ses doigts d'adolescents son esprit qui avait pris son envol.
Mais il était avec une jolie jeune fille rousse qu'il trouvait adorable, et il avait très envie de discuter avec elle – de tout, de rien !
Ginkgo adorait parler ; c'était sa façon à lui d'exister.

Et puis elle continuait de lui faire des compliments, elle était vraiment très gentille, ça lui rendait les joues roses et il avait les constellations dans ses yeux bruns.

« Ils te trouvent original aussi tes copains centaures ? C'est bien d'être original chez les centaures ?

- Ah non – non il faut surtout pas, rit-il avec joie. Non en fait, je me suis teint les cheveux en rose ici, parce que je trouvais ça vraiment génial ! Mais les centaures n'aiment pas ça, ils n'aiment pas les trucs humains, et puis il n'aime pas les trucs qui aiment les trucs humains, rajouta-t-il. »

Il y avait beaucoup de paix et de douceur dans la manière dont il parlait de son ancien clan. Mais il s'arrêta net, ayant une autre pirouette dans le corps, près des côtes cette fois. Il se sentait vraiment étrange – un peu bouleversé.

Et puis, Jadlet – il venait de se rappeler de son nom – avait beaucoup de questions ! Il était tellement heureux quand on lui posait des questions, il avait cette impression d'être intéressant, un peu comme il posait pleins de questions aux humains – c'est quoi une chaussette, pourquoi les chaussettes des mains ont pas le même nom que celles des pieds, ça fait quoi d'avoir des orteils, c'est quoi une saucisse, etc.

Il avait le visage béat – prêt à répondre à toutes ses questions, quand son thorax tressaillit encore un peu.

« Moi c'est Ginkgo ! Gink – go ! Par contre, je saurai pas te dire comment ça s'écrit, parce que je sais pas écrire, mais je sais le dire alors ça suffit un peu. Et puis, je suis à Poudlard depuis, je ne sais pas trop comment dire – c'est pas pareil, chez les centaures enfin, depuis beaucoup de couchers de lune, j'ai encore du mal avec vos aiguilles et tout, surtout quand elles doivent tricoter, je comprend pas trop le rapport avec le soleil. »

Il se sentait divaguer – hop, un nouveau sursaut. Est-ce qu'il était malade ? Bon sang, mais s'il était malade, il faudrait qu'il aille à l'infirmerie, il allait mourir, il fallait qu'il le dise à Absynthe ! Avec un peu de chance, il se dit que c'était peut-être une maladie humaine, et que ça le rendrait un peu humain, alors.
Il y eut encore une pirouette sans son ventre qui l’assomma un peu. C'était comme si beaucoup d'émotions surgissaient soudain dans ses côtes, et qu'elles étaient trop petites pour ça. Il avait perdu son sourire, l'air perdu pendu au lèvres, quand il demanda après un long silence.

« Je comprends pas, dis-moi, est-ce que je t'aime ? Pardon – il leva ses mains en défense – je veux pas dire que je t'aime pas hein ! Bien sûr que je t'aime, j'aime tout le monde, je n'ai pas de raison de ne pas t'aimer, c'est cool d'aimer mais, je ne comprends pas, je me sens un peu bizarre, là. »


Il désigna l'ensemble de son buste – il avait le visage confus. Il regarda Jadlet en attendant sa réponse – Ginkgo se sentait comme le jour de son arrivée au château, quand les choses étaient trop grandes et trop compliquées pour lui.
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Ven 28 Mar - 16:56
Non ? il ne fallait pas être original chez les centaures ? C'était bizarre, pensait Juliet. Les centaures, c'était trop cool. Etre original, c'était trop cool. Etre les deux, c'était être comme le gentil centaure, alors c'était trop cool aussi. Non ? Peut-être que, comme être centaure c'était déjà être original, c'était plus original pour être original de ne pas vouloir être un centaure original ? Oui, voilà qui était logique. Ca devait être ça. Juliet fit un grand sourire à son ami - eh oui, ça y est, c'était son ami il ne pouvait plus y échapper - contente d'avoir compris. Mais ce qu'il dit ensuite la replongea dans la perplexité. Ils n'aiment pas les trucs humains ? Et pas les trucs qui aiment les trucs humains ? Pourtant ils faisaient des choses chouettes les humains, parfois, comme les chocogrenouilles. Et puis, le gentil centaure aimait les humains et les trucs humains non ? Alors ses copains centaures ne l'aimaient pas ? Juliet eut de la peine pour son ami. Ca ne devait pas être facile de faire tout ça, se teindre les cheveux en rose et aller à Poudlard, alors que les gens de son… clan ? tribu ? troupeau ? non, pas troupeau. De son chose, n'approuvaient sûrement pas. Juliet lui sourit et lui dit, avec un grand sourire :

"Tu sais, moi mes parents ils ne sont pas très contents non plus que j'aille à Poudlard. Ils n'aiment pas beaucoup les trucs originaux non plus, alors ils voudraient que je sois plus normale. Et plus intelligente aussi. Mais c'est pas grave, parce que j'ai le droit de venir quand même, et puis ça me plaît, à moi !"

Elle lui posa plein de questions et fut ravie de l'entendre y répondre. Il arrivait souvent que, quand elle posait des questions aux gens comme ça, ils soupirent et lui disent d'aller voir ailleurs, alors ça faisait du bien d'avoir des réponses pour une fois. Surtout qu'elle avait très envie d'en apprendre plus sur Ginkgo - puisque c'était le prénom du gentil centaure. Et qu'est-ce que c'était chouette comme prénom ! Ca faisait exotique et c'était un peu dur à prononcer. Juliet compatissait tout à fait avec le mal qu'avait Ginkgo avec les aiguilles à tricoter - sa grand-mère avait essayé de lui apprendre une fois, mais elle avait surtout fait des noeuds. Beaucoup de noeuds.

"Je ne sais pas pourquoi on dit "aiguilles" pour les horloges et pour le tricot aussi… Mais en fait, je crois que quand l'aiguille des horloges pointent en haut, en fait elles pointent vers le soleil, ça veut dire que c'est midi et que le soleil est très haut dans le ciel. Je crois. Et quand ça pointe en bas, ça veut dire que le soleil va bientôt se lever ou se coucher." C'était difficile d'expliquer le temps humain à un centaure, mais elle était plutôt fière de l'aider à faire sens de toutes ces étranges choses que les humains faisaient.

Et puis, Ginkgo perdit tout à coup son gentil sourire. Juliet eut peur qu'il se remette à pleurer, mais en fait, il avait surtout l'air malade, pas très bien quoi. Peut-être que c'était pour ça qu'il était tombé amoureux d'elle tout à l'heure ? C'était peut-être une drôle de maladie de centaure ?

"Euh…" Est-ce qu'il avait perdu la mémoire ? Il ne se souvenait pas qu'il venait de lui faire une grande déclaration d'amour ? Juliet ne savait pas trop si elle devait le lui rappeler. Mais le pauvre centaure avait l'air si perdu, il fallait bien qu'elle l'aide un peu. "Tout à l'heure tu as dit que tu étais amoureux de moi, mais peut-être que si tu me demandes, ça veut dire que maintenant c'est fini ?" Ca marchait comme ça l'amour ? Cinq minutes de passion furieuse et puis plus rien ? Non, ce n'était jamais comme ça dans les contes de fées, c'était toujours "ils vécurent heureux pour toujours", pas pour cinq minutes. "C'est toi qui sais si tu es amoureux, enfin, normalement. Je crois…" elle fronça les sourcils, essayant de se rappeler des histoires qu'elle connaissait. "Est-ce que tu trouves que je suis la plus belle de la terre ?" Elle eut un petit gloussement. Elle, la plus belle de la terre, c'était vraiment comique. "Ou… Est-ce que tu serais très très triste si je te disais au revoir maintenant ?" Même si elle n'en avait aucune envie. Elle voulait continuer à parler avec le gentil centaure ! "Ne t'en fais pas, en tous cas. Je vais t'aider." Lui promit-elle.
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Sam 29 Mar - 13:33
Note : l'Amortentia semblait perturber la mémoire des centaures, surtout les jeunes, qui ont un nom imprononçable et les cheveux rose.
Il avait l'impression d'avoir des centaures qui lui courraient dans la tête et qui tapaient de leur grands sabots noirs sur son crâne. Ça lui faisait très mal au front, d'un coup, en plus des êtres de l'eau qui faisaient la fête dans son torse.
Ginkgo, un vrai bestiaire.

Il se sentait ébranlé, et son cœur devint tout à coup serré et trop étroit pour lui – les émotions qu'il avait vécu à peine deux minutes avant étaient en train de ressurgir, laissant leur emprunte gravée dans ses côtes. Il ne comprenait pas, ça lui attristait le visage – mais heureusement, il avait quelqu'un à ses côtés. Quelqu'un de profondément bon et gentil, comme la plupart des humains qu'il avait rencontré jusqu'à maintenant. Alors qu'il pressait son poing contre son cœur, la jolie voix de Jadlet vint le ramener dans la réalité avec un sourire.

« Tout à l'heure tu as dit que tu étais amoureux de moi, mais peut-être que si tu me demandes, ça veut dire que maintenant c'est fini ? »

Une incrédulité chagrine affaissa ses traits.

« Mais je ne sais même pas ce que c'est, d'être amoureux ! J'aime tout le monde, est-ce que ça veut dire que je suis amoureux de tout le monde ? C'est tellement compliqué les humains, encore plus difficile quand on est à moitié-centaure ! »

Et alors, dans un élan de désespoir, il se prit la tête dans les mains – apparemment, il avait pas mal d'effets secondaires à l'Amortentia, comme ses pertes de mémoire directe, une tendance à la dépression et un léger délire.
Mais Jadlet avait une voix douce qui portait très loin, jusqu'au cœur de Ginkgo.

« Est-ce que tu trouves que je suis la plus belle de la terre ? Ou… Est-ce que tu serais très très triste si je te disais au revoir maintenant ? »


Caché derrière ses mains, il releva la tête et écarta ses doigts pour laisser passer son œil.

« Bien sûr que tu es la plus belle de la terre, tu es une humaine. Et – et je veux pas dire au revoir, j'aime rester auprès de mes amis. J'aime pas être tout seul. »

Apaisé, il baissa ses mains, cessa de se dissimuler. Il avait une mine triste en regardant Juliet.

« C'est vrai que tu vas m'aider ? Oh, tu sais, je veux plus jamais être amoureux c'est horrible, j'ai l'impression de m'être fait piétiné par un troupeau complet ! »

Et dans un deuxième élan de détresse, il se jeta sur Juliet pour la prendre dans ses bras et pour la serrer très fort – sans lui faire mal. C'était juste très apaisant d'avoir une chaleur tiède entre ses bras.
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