Faute avouée & Moitiée pardonnée •• [PV Calvin]

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Calvin lui adressa un hochement de tête approbateur lorsqu'elle se redressa. Voilà, cette posture là était déjà beaucoup mieux, elle appelait plus au respect et à l'autorité que son ancienne façon de se tenir. Il ne fallait pas qu'elle se prenne pour une victime, sinon les autres aussi allaient la voir comme ça. Les victimes n'étaient jamais très respectées.

Lorsqu'elle parla de leur duel, il frémit et pour la première fois, c'est lui qui détourna le regard. Une explosion. Du feu. Rien qu'en y repensant, il avait encore l'impression d'avoir mal. Elle ne pouvait pas savoir qu'il avait connu une traumatisme lié au feu. Vraiment ? A quoi ça servait d'en avoir gardé des marques aussi voyante si c'était pour que les gens ne comprennent pas qu'il avait été brûlé presque à mort ?

-Je n'approuve pas les sorts destructeurs en duel, se contenta-t-il de répondre d'une voix sèche, tranchante. Je pensais que toi plus que quiconque pourrait comprendre ça.

Après tout, son propre préfet l'avait gravement blessée en utilisant un sort dangereux contre elle. Et pourtant voilà qu'elle essayait de faire exploser des élèves avec ce genre de sort. Ce n'était pas un comportement digne d'une préfète. Ce n'était pas un comportement responsable. Tout ça à cause d'une infantile colère, d'une envie de revanche contre lui qui avait jusqu'au bout respecter toutes les règles de la bienséance en duel.

En plus de ça, elle osait lui dire qu'elle "ne pensait pas que ça lui ferait du mal" ? De qui elle se moquait ? Elle avait essayé de le faire exploser et elle affirmait qu'elle n'avait pas souhaité lui faire du mal en lançant un tel sort ?

-A l'avenir abstient toi d'utiliser des sorts dangereux sans te rappeler que la personne en face de toi est humaine aussi et qu'elle peut ressentir la douleur, acheva-t-il en la regardant à nouveau, froid et dur.

Date d'inscription : 18/07/2013

Carys baissa les yeux sous son ton tranchant. Elle avait honte, pourtant elle ne devrait pas. Un duel était un duel, tout les moyens étaient bon pour les gagner. Et dieu sait que Gryffondor avait besoin de points. Ses sorts n'étaient pas violent, la plupart du temps. Ils le devenait quand elle s'énervait seulement.

« Et qu'est-ce que je suis censée faire alors. Lancer des fleurs et des oursons quand on me déshabille devant tout le monde ? »

Elle leva les yeux vers lui en serrant les poings sur sa robe. Non, elle n'avait pas à avoir honte de s'être défendu.

« J'ai passé suffisamment de temps à me laisser faire je crois. Et c'est pour ça qu'on m'a jamais estimé. Je conçois que la violence ne résout rien, c'est pas ce que je prétends, mais j'ai décidé de ne plus me laisser marcher sur les pieds maintenant. Si on m'attaque de toutes ses forces, je répliquerai de toutes mes forces aussi, ça n'est que justice. »

Carys secoua la tête. Si elle commençait à ne lancer que des lamas ou des pingouins en duel, on la prendrait encore pour une victime faiblarde qui ne sait pas se défendre.

« Je me suis excusée pour ce que je t'ai fais. Mais tu ne sais pas comment je suis en duel avec les autres, ne crois pas que sois comme ça avec tout le monde. Si je lance des sorts plus violents que les autres, c'est qu'il y a une raison derrière, je ne fais pas ça par plaisir. »

Elle releva un peu plus la tête.

« Quant à ce qui s'est passé avec Whitsett, il m'a attaqué dans le dos à la fin de notre duel et je ne me souviens pas avoir fait cela une seule fois durant ma scolarité. Et je n'ai jamais, jamais plus employé le sort qu'il a utilisé contre moi. »

Diffindo était un sort tabou pour elle maintenant.

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La Gryffondor sortait son discours sur la façon dont agir quand l'opposant agissait façon Richard Morgan. Avoir son corps nu, confrontant la vision d'un public ou d'un opposant aimant voir ainsi soumis à son bon plaisir un corps imparfait d'un opposant vaincu par un sort. Vita habitus. Cracbadaboum. Accio. Diffindo sur nos boutons. Richard Morgan adorait ça. Calvin haïssait ça. Un gars nu n'avait aucun atout. Un vagin ambulant non plus, aussi. Puritain Calvin. À moins qu'un balais soit mit dans son trou à caca. Plutôt profond.

-Il y a toujours la solution sans sang. On a plus d'un sort qui pourrait avoir suffit sans avoir fait souffrir pour autant ton opposant. Là, il n'y avait pas d'anticipation. Pas pour toi. Tu fonças, tu attaquas.

Carys son poing droit sur son haut. Un poing fulminant, puis un poing provocant sur son habit. Puis Carys partit sur un point qu'il connaissait à fond. Parlons loi, Carys. Parlons droit. Parlons talion. Parlons, à propos d'un tout. Tout ça. Calvin puis Carys. Qui fut pourvu avant du pouvoir, d'un aplomb pour fournir droit, loi, talion ? Pas Carys. Carys n'avait pas la position, pas la notion pour lui discourir à tous propos qu'il connaissait plus. Son dada, à Calvin : la loi. Du droit. S'il avait du patois dans un rayon, voici : talion. Il connaissait la punition pour chacun parmi tous forfaits.

-Pas ainsi. Soit un magnat pour la loi.

La Gryffondor. Un volcan. D'abord doux, d'abord du sang froid, uni, non mouvant. Puis un flux, l'apparition d'agitation, d'un tohu-bohu non contraint. La pulsation du sang s'affolant. L'oscillation, un frisson chassant la paix suivit d'un roulis annonçant un typhon mauvais, provocant, mordant. Un vrai Gryffondor pour un vrai volcan actif, hautain, suffisant, fat ! Surtout fat. Sot aussi. Mais hardi aussi.

Un lion arrogant. Voilà Carys nonobstant son habit, son abord. Son infatuation jamais dans son coin, jamais dans son rang, Hors condition pour Calvin. Non à propos. Surtout pour un argus. Donc surtout pour Calvin. Donc surtout pour Carys.

-Tu as tout faux, tu sais ? Dans ta façon d'agir. Il oscilla du cap pour son affirmation.

L'instant passait. Si vain, si soudain. Il discutait d'un point qui lui importait. Carys n'avait pas la passion, aucun soin, aucun tact dans sa fonction. Au fur qu'il grandissait, Calvin s'adaptait, s'affinait, approfondissait son savoir, fortifiait sa vision sur la loi. Il vivait pour ça. Pas Carys. Carys n'avait pas à l'ouvrir sur son art favori. À part Calvin, nul n'adorait plus la loi.

Il s'imagina soudain un individu s'introduisant dans un local pour y accomplir un forfait qu'il, Calvin, prohibait tout à fait, ainsi qu'un sacro-saint droit. Si Richard Morgan profitait qu'il soit ici pour agir plus loin, accompagnant sa nana du jour, Calvin avait à voir son opposant, puis à punir, ainsi soit-il pour l'individu à jupon l'accompagnant.

-Il faut partir. J'ai un soupçon sur Richard. Il faut parcourir nos cachots. Il s'y trouvait un jour, accompagnant la Gryffondor.. tu sais ? Un mini gabarit, là.

Son nom lui passait. Il n'avait pas son nom dans son cap. Carys l'avait à coup sûr. Son nom. Mais l'instant pour partir arriva. Calvin fit un pas pour partir, donc.

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