Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Ugly magic (Thomas)

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Serpentard
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Louis O'Connor
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Sam 28 Mar - 11:00
Ce jour-là, comme un bon nombre de jours précédents, Louis complotait dans le but d'anéantir toute trace de magie autour de lui. Ce qui, dans une école de magie, justement, s'avérait quelque peu compliqué.
Ce matin-là, Louis était d'autant plus en colère contre l'intégralité des sorciers qu'il avait appris que Casse-Pieds Rosenbach avait rejoint le club de jardinage. Son club de jardinage. Celui où il allait se détendre en cultivant des plantes moldues. A cause de son inscription, il allait devoir faire attention à s'y rendre quand elle, ne s'y rendrait pas. Foutue sorcière.

Depuis quelques temps, Louis avait décidé que la meilleure façon de se venger de la magie était de l'employer contre ses utilisateurs, pour qu'il se rendent compte de tout le mal qu'elle était capable de causer. En d'autres termes, il s'agissait de lutter contre le feu par le feu.
L'autre fois, il avait utilisé une cape d'invisibilité pour saccager la bibliothèque. Aujourd'hui, il allait employer un philtre de laideur qu'il avait trouvé dans les affaires d'un camarade de dortoir que, de toute façon, il n'aimait pas.

Sa mission, s'il l'acceptait : glisser le liquide dans le jus de citrouille d'un élève. Peu importe lequel, temps que ce n'était pas de Serpentard, car Lutin Emerald se vengerait sur Andrea s'il apprenait que Louis avait attenté à la vie d'une de ses vipères chéries.

Alors, discrètement, à l'heure du déjeuner, alors que la plupart de élèves avait achevé leur repas et déguerpissaient, Louis s'était approché de la table de Serdaigle. Il avait adressé quelques mots à Andrea et Violet, pour justifier sa présence puis, lorsqu'ils eurent le dos tourné, il versa rapidement le phlitre de laideur dans le jus de citrouille du voisin.
Louis prétexta alors de devoir finir son assiette et retourna à sa table planter sa cuillère dans son dessert.
Presque plus personne dans la Grande Salle. L'heure du crime s'approchait. Il ne restait qu'à sa victime à poser ses lèvres sur son jus de citrouille...

Tel le chasseur en quête de sa proie, Louis fixait, depuis sa table, le verre incriminé, avec une impatience difficile à dissimuler.
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Serdaigle
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Dim 29 Mar - 11:51

Ugly Magic
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Être en sixième année avait beaucoup d’avantage, principalement celui de ne pas avoir beaucoup de cours.
Les professeurs étaient trop occupés à préparer ceux des cinquièmes et septièmes années.
C’était une année batarde. Mais pas aux yeux de Thomas.

Il n’avait pas eu le temps de lire la Gazette. Il n’avait jamais le temps, toujours trop pressé. Il devait faire des choses - étaient-elles utiles ? Trop à ses yeux pour ne pas être faites. Alors il les faisait, jamais complètement, et les recommençait, ensuite.
Alors pour la deuxième fois de la journée, il se plongeait dans la Gazette du sorcier, oubliant de manger. Thomas avait de coutume de ne jamais rien faire en même temps. Il en était incapable. Comme beaucoup de sorciers. On pouvait lui parler - lui annoncer la fin du monde. Il était trop occupé à lire le journal pour écouter, pour entendre.
On pouvait l’appeler. Il ne réagissait pas. Il était comme ça Thomas, il se mettait dans son monde, ne faisait qu’une chose à la fois. Et vous ne faisiez pas partie de cette chose.

Alors il ne vit pas l’enfant mettre une potion, un peu plus loin, dans un jus de citrouille. Il ne vit pas non plus le fou rire des élèves à ses côtés. Il n’entendit pas son prénom être appelé, un peu plus loin. Il loupait comme une partie de vie éternelle - ses moments devaient l’être, si vivants et présents.
On le poussa, le percuta. Alors il releva le visage, et on s’excusa. Mais plus loin, ils le regardaient, l’appeler. « Thomas, tu viens trinquer à mon anniversaire ? ». Il sourit et se leva. Il ne tomba pas, pas cette fois. Il ne renversa rien, pas cette fois. Surpris pas autant d’adresse, il se persuada que ce serait une bonne journée.

Il se rassit près de ces gens qui l’avaient appelé. Il aimait bien sa maison, ils les trouvaient gentils, il les trouvait comme lui. Il n’était pas gentil - se dit-il en attrapant le verre. Ils n’étaient peut-être pas comme lui. « Joyeux anniversaire ! » dit-il en lui faisant un clin d’oeil.
« Quel âge aujourd’hui ? » une question qu’il ne fallait pas poser aux filles. Une fille était une sorcière, répondrait-il. Une sorcière comme un sorcier.
Et il pouvait poser la question à un sorcier.
Il porta le verre à ses lèvres.
Il en bu plusieurs gorgées.

Ce jus de citrouille n’était pas bon. Il avait un arrière goût amère - comme un gout de plaisanterie dépassée. « Par les sorts interdits Thomas, qu’est-ce que… » dit-elle, main sur la bouche.
Qu’est-ce que ?
Il ne se sentait pas bien. Nauséeux.
Il sentait comme des démangeaisons sur son visage.
Ce n’était pas une drôle de plaisanterie.  C’était une potion.

Ses camarades crièrent, puis rirent. Il s’observa dans une assiette de métal, rigola avec eux. Thomas n’était pas complexé. Thomas aimait bien rigoler. Mais il ne se sentait pas très bien, tout de suite.
Il ne se sentait pas lui. Peut-être alors qu’il serait un peu plus doué de ses mains. Peut-être alors qu’il ne tomberait pas. « A qui je remets la médaille de la blague la plus étrange de l’année ? » demanda le Serdaigle qui s’était resservi un verre, plus sûr.
On lui avait dit de surveiller ses verres.
Il ne l’avait jamais fait.

Ses amis lui expliquèrent qu’ils n’y étaient plus rien. Une première année vint leur annoncer qu’elle avait vu le petit, là bas, y mettre quelque chose. Un serpentard, plus jeune. Thomas plissa les yeux pour le voir de plus près.
Il voyait moins bien, moche comme il était. Oui, il était laid, et ses yeux étaient certainement trop gonflés pour qu’il ne voit quoi que ce soit de trop loin.
Il se leva et fit tomber sa baguette, qu’il ramassa.
Il n’était même pas plus doué qu’avant.


« Je peux avoir le remède, s’il te plait ? Je ne me sens pas dans mon chapeau. »
Il lui sourit, gentiment. Il ne lui en voulait pas.
Cela devait plus ressembler à une grimace, mais il ne le savait pas.
Lui aussi aurait voulu connaitre les effets d’une potion de laideur. Il aurait surement essayé, à son âge. Sur un inconnu, pour plus de sécurité.

Il était assis, Thomas était debout, derrière lui.
Il s’était approché discrètement - essayé, en frôlant les murs. Il avait fait croire qu’il était parti de la Grande Salle. Sinon, le petit se serait enfui. Et avec ses jambes de la taille d’une baleine, il doutait pouvoir courir trop lui.
Quelle idiotie de s'en prendre à un préfet.
Aurait dit Cyryiel.
Lui souriait.

« La magie est un art précieux et vénérable qui ne doit pas être détourné et utilisé à des fins mauvaises.  ».
Il le regarda, s'assit à côté de lui.
« C'est le règlement de Poudlard; pourquoi tu as fait ça ? Tu ne m'aimes pas ? C'est possible tu sais, je fait beaucoup de choses sans m'en rendre compte. Une fois, j'ai enfermé un première année dans les toilettes. Il y est resté toute la nuit, et quand on me l'a dit... Ce n'était pas toi au moins ? ».
Pourquoi détourner un texte de loi ?
Pourquoi vouloir le rendre moche ?
Que lui avait-il fait ?
Lui était-ce adressé ?
Il ne savait pas.


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Lun 6 Avr - 17:33
(un petit DPF s'est glissé dans ce rp, pardon)

Enfin il buvait ! Il voyait le verre dans sa main, le jus de citrouille frôler ses lèvres, sa petite combine se réaliser ! Bientôt, cette pustule de sorcier serait aussi laide qu'une limace écrasée sur le bord de la route. Louis devait bien accorder une chose au professeur Emerald : les potions, c'était très moche, comme méthode. Louis se disait que, finalement, il avait raison de détester Mantis. Enfin, tout le monde avait de bonnes raisons de détester Mantis, mais ça, c'était un argument d'autant plus percutant. Peut-être bien que le professeur Emerald n'était pas siiii stupide sur certains aspects. Il avait au moins la décence de détester les bonnes personnes. Enfin, pas toujours. Il détestait Andrea et ça, c'était irrecevable. Mais bon, une qualité ne faisait pas de lui un homme bien. Ce truc qui leur servait de professeur était bon sorcier ; et être un sorcier était clairement une tare. Objectivement, c'était même peut-être le meilleur sorcier de ce foutu château, ce qui était encore pire. C'était peut-être pour ça qu'il en voulait autant aux cramols et aux nés-moldus, pour asseoir sa supériorité. A cause de ça, il avait développé un don pour la répartie et les retenues. Fichu, fichu nain. Et encore, un nain, c'était classe au moins. Comme Gimli. Emerald, avec son visage de petit ange, n'avait rien de classe. Savoir manier la baguette mieux que personne ne le rendait en rien plus admirable qu'un nain manieur de hache.

Enfin, ce n'était pas le temps de penser à cette autre pustule. Celle qu'il observait prenait déjà assez d'importance comme ça. C'était fou la rapidité avec laquelle cet élève était devenu d'une laideur innommable ! Tout ça à cause de la magie. Cette fichue magie.
Très fier de son affaire, Louis avait détourné le regard pour achever rapidement les dernières bouchées de son dessert. Il s'apprêtait à quitter la table, le coeur en fête, aussi n'avait-il pas vu sa victime du jour se glisser dans son dos. Louis sursauta et écarquilla les yeux. Bon, allez, ce n'était pas grave. Il n'avait rien contre enfoncer le clou avec une pique méchante comme il en crachait des dizaines à la journée et... que quoi ?!

- Un art vénérable ? Louis se leva, entre colère et surprise. Non mais t'es complètement malade ! Ta magie est tellement vénérable qu'elle te rend laid comme un nazgul, t'as carrément cru que c'était un truc bien ? T'es grand pourtant tu devrais être intelligent ! Mais t'es complètement débile en fait !

Louis se tenait debout sur le banc, de sorte à paraître plus grand. Il avait gagné pas mal de centimètres ces derniers temps, mais il restait petit ; trop petit à son goût. Il n'avait que treize ans, mais c'était frustrant, de toujours être pris de haut avec pitié.

- Et puis genre tu te prends pour le centre du monde ? Tu crois que tout le monde sait qui t'es ? Moi je m'en fiche de toi ! C'est juste que t'es un sorcier débile. Je pensais que tu comprendrais que ta magie pourrie t'apportera rien de bon mais t'as l'air beaucoup trop débile pour ça. T'es tellement débile que je sais même pas ce que tu fiches à Serdaigle !

Louis croisa les bras et conserva ses sourcils froncés. Les jours rouges, il était en colère. Inexplicablement en colère.
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Mar 14 Avr - 8:39

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Louis & Thomas


« En tout cas, on sait ce que toi tu fais chez les Serpentards. »

Rire amusé – gorgée d’eau. C’était amusant, de voir l’enfant, comme ça, râler sur lui, sur le monde, sur ce qu’il se passait autour. Thomas aurait voulu savoir faire ce genre de chose – avoir un aspect trop critique, avoir un esprit détestable, avoir le courage de se lever sur un banc pour crier au monde entier qu’il n’était pas content. Thomas était toujours content, toujours heureux, disait-on – il ne voyait pas toutes ces choses que l’enfant percevait. Et quelque part, ça le réconfortait, de voir qu’un point de vue si différent sur le monde existait. Que peut-être, oui peut-être, tout n’était pas si beau que ce qu’il imaginait. « Mais dis-moi, c’est quoi un naz– un nazgul ? Une sorte de dragon, un personnage de compte ? C’est le genre de nom qui donne des frissons rien qu’en les entendant ! Un peu comme les ‘’magyars à pointes’’ ! » Il  rigola de nouveau – il n’y avait pas besoin de mots – bien sûr qu’il était né du monde moldu, il le lui avouait, à travers cette haine.

Tête levée, il le regardait, l’enfant beaucoup plus grand que lui, perché la-haut. Thomas n’avait jamais eu d’ennemis. Il regardait les gens et leurs sourires – leurs pleurs, et se rendait chaque fois un peu plus compte à quel point il les aimait. Ces inconnus, ces connus, ces gens qui l’ignoraient et ne le voyaient pas. Ceux qui se moquaient de lui, ceux qui lui rendaient la vie difficile. Thomas n’avait pas d’ennemis, ne détestait personne. N’avait pas la nature pour – n’avait pas le cran pour. Le blanc était sa couleur, encrée et détestablement inséparable de sa silhouette. Même ce gamin, fier de son discours debout sur ce banc, il l’appréciait. Il l’avait pourtant rendu laid. Il lui avait pourtant versé cette potion maudite au fond de son verre. Il devrait le détester, vouloir le frapper, être rempli d’une haine sans nom. Pourtant, Thomas ne voyait pas tout ça : il ne percevait qu’un enfant ayant des soucis avec la magie, peut-être détestant Poudlard, peut-être qu’il n’avait pas d’amis ? Pourquoi quelqu’un aurait-il un problème avec la magie ? Ses parents le détestaient-ils à cause de ça ? Le regard de Thomas se perdit dans son reflet dans son gobelet de bronze, reflet aux lignes incertaines.
Finalement, l’enfant n’avait fait que révéler ce qu’il était réellement – Thomas ne se trouvait pas plus laid qu’à l’ordinaire – il ne l’était pas. Quand il se regardait dans le miroir, il y voyait quelque chose de semblable, quelque chose d’irregardable ; il n’aimait pas ce qu’il était. S’il avait un ennemi à considérer, il se considèrerait lui-même – son reflet, ce qu’il dégageait, ce mensonge qu’il portait avec lui chaque fois qu’il s’adressait à quelqu’un. Parfois – oui parfois – il voulait casser ce reflet, y balancer son poing comme on balance un cri. Il voulait se détruire, disparaitre. Parfois – oui parfois – il voulait simplement qu’on le voit comme il se voyait, qu’on le connaisse, un peu, qu’on lui dise, à quel point il était détestable, qu’on le frappe avec force. Que ce trop plein de haine dans son thorax se vide – oui il voulait qu’on le voit, si détestable. Oui – il voulait qu’on sache, qu’il en avait marre, d’être celui qui faisait rire. De sa maladresse, de son humour. De porter sur ses épaules ce bonheur qui ne voulait jamais le lâcher, jamais le laisser, ne serait-ce qu’une fraction de seconde, de côté. De ses sourires, qu’il ne contrôlait plus. De ce besoin d’aider – sûrement plus pour lui-même, pour se donner l’impression de servir à quelque chose;
Etrange égoïsme.

« Tu devrais descendre de ce banc, tu risques de te faire mal. »

Sourire. Si vrai – trop vrai.
Il semblait en colère, le gamin – Thomas n’avait rien fait pour, avait-il ? De tous ses défauts, de toute cette colère qu’il se portait à lui-même – de toute cette volonté qu’il avait à vouloir se frapper, Thomas se reconnaissait quelques vagues qualités, trop infimes pour pouvoir être mentionnées.  Dont celle de penser aux autres avant lui-même – il n’aurait pu mettre un mot sur ce que c’était. « Et tu ne veux pas aller à l’infirmerie ? Enfin, je veux dire, il y a ‘’l’infirmier’’. Et c’est rempli de magie, de potions et de trucs assez étranges et malsains, là bas. Pas autant qu’en salle de potions, je te l’accorde ! C’est dingue tout ce qu’on y trouve. C’est là bas que tu as trouvé cette potion d’ailleurs ? Le professeur Mantis a tendance à– » Nouveau rire, innocent. Il se perdait — il s’égarait, et s’en rendait compte. Comme toujours, il parlait trop – voulait aborder trop de choses en même temps. Tout était passionnant, tout méritait d’être mentionné. Mais personne n’avait assez de patience pour, personne ne s’intéressait à ces choses dont il voulait parler. Il avait raison, ce Serpentard. Peut-être qu’il était bien trop débile pour faire la part des choses, Thomas. Trop débile pour faire le tri de ses idées. Il se stoppa un instant.

« Excuse-moi. Enfin ce que je veux dire, c’est que s’il t’arrive quoi que ce soit, et si tu détestes autant la magie, l’infirmerie n’est pas le lieu rêvé pour– enfin, tu ne veux pas descendre ? Tu pourras me dire pourquoi tu n'aimes pas la magie, comme ça ! Ce n'est pas parce qu'elle m'a rendu laid, hein ? »

Sourire. Encore. En vérité, regarder vers le haut, comme ça, avec sa nuque ayant triplé de volume, il devait l'avouer – ça lui faisait un peu mal. Il était d'une nature douce, il se l'avouait souvent. Il n'aimait pas la violence, comme il n'aimait pas avoir mal; cela lui arrivait pourtant beaucoup trop souvent.

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Ven 1 Mai - 13:53
Quelque chose que Louis n'aimait pas beaucoup non plus et qui n'avait rien à voir avec la magie, c'était ces gens qui avaient un bon sens de la répartie. Les gens comme Emerald ou le nigaud en face de lui.
En attendant de la bouche de l'affreux qu'on comprenait sa répartition, Louis vit encore plus rouge, au point d'n perdre ses mots un moment. Il serrait les poings, rageur, en colère contre le monde entier ; comme d'habitude.
Les mots s'emmêlaient, faisaient des nœuds toxiques sur sa langue, et rien de cohérent ne sortait. Il bouillonnait de tout son être, et il mit du temps à trouver quoi dire, quoi répliquer à cette attaque.

- J'ai rien d'un Serpentard, arrête de dire n'importe quoi ! J'ai rien à voir avec ces trucs là ! Je suis même pas un fichu sorcier, j'ai rien à faire dans ce château de malheur, rien à voir avec les débiles de Serpentard qui croient que leur histoire de sang les rend supérieurs au reste du monde alors qu'ils sont rien ! Rien du tout ! J'ai ni l'ambition d'être un débile dangereux toute ma vie, ni la méchanceté de tous ces abrutis, ni le sentiment débile d'être le maître du monde ! J'ai autant de Serpentard en moi qu'il y a de Serdaigle en toi, c'est à dire rien du tout !

Il avait sans doute parlé assez fort pour que toutes les personnes restées dans la Grande Salle en cette fin de repas l'entende ; mais dans le fond, plus personne ne faisait attention aux colères de Louis. Au mieux, on savait qui il était et on était habitué, au pire, on préférait ne rien avoir à faire avec ce truc hystérique.
Et puis, descendre du banc, et puis quoi. Il voulait le prendre de haut, c'est ça ? Lui montrer qu'il était plus âgé, plus grand et plus sage ? Comme si il pouvait s'inquiéter pour lui, la bonne blague. Ce type était beaucoup trop stupide. Louis le détestait déjà. Il lui rappelait Pete, qui voulait jouer aux gentils, alors qu'il était comme tous les autres. Un déchet de sorcier.

Il continuait à débiter ânerie sur ânerie, et la colère montait de plus en plus en Louis, qui, pour défouler ses nerfs, attrapa un pichet de jus de citrouille, et le vida sur la tête si laide du garçon d'en face.

- Je déteste la magie parce que c'est l'arme des assassins ! T'es content ? Tu veux que je te fasse un dessin ? T'as pas compris à quel point t'es juste un monstre dangereux, toi comme tous les sorciers ?!

C'était fou comme son discours était l'exacte opposé de celui du professeur Emerald. Le dégoût de Louis envers les sorciers était sans doute aussi grand que celui du professeur Emerald envers les nés-moldus.
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Mar 12 Mai - 14:08

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Et il y eut un goût amère dans sa bouche déformée — et il y eut cette sensation de lui ressembler. Il le regardait, rempli de haine face à tant de magie, face à un monde qui ne lui correspondait pas, puisqu’il l’avait décidé. Et il était là à le fixer, Thomas, en se disant qu’ils avaient exactement le même point de vue. Sauf que lui — sauf que lui, il pensait tout ça des moldus. Et c’était comme se voir, en parler, les critiquer. C’était comme ouvrir les yeux sur ce qu’il disait, sur ce qu’il pensait; ils polluaient, tuaient la planète, les animaux. Ils s’entretuaient à coup  de — de ces sortes d’armes noires dont il avait oublié le nom. Ils étaient autant des meurtriers que les sorciers — beaucoup plus dans l’esprit du jeune sorcier, et. Il s’entendait dans les paroles de son cadet — et il se disait que c’était atrocement injuste, de penser comme ça, de dire des choses dont on ne savait rien. Aussi but-il une nouvelle gorgée de jus de citrouille, tentant de faire disparaitre cette révélation qui s’était révélé dans sa gorge.

Et puis il y eut cette idée fantasque — lui, dangereux ? Rire, main dans ses cheveux fades, laids. Lui qui refusait de tuer les moustiques, comme les simples moucherons; peut-être était-il dangereux, à penser ces choses qui justifiaient tout, le monde, sa cruauté. Il n’avait pas besoin d’un dieu, pas besoin d’un nom sur qui mettre la faute. Il n’avait besoin que de croire en l’humanité — c’était peut-être, ce qui le tuait.

« C’est fou, parce que je pense exactement la même chose des moldus ! »

Rire soudain, tête en arrière, regard vers ce faux plafond. Il pensa à la chasse aux sorcières de Salem, et aux conséquences que la peur entrainait. Ils pourraient vivre dans un monde en paix, s’ils apprenaient à se connaître — s’ils se disaient que peut-être, ils pouvaient se comprendre.

Et il était bien naïf Thomas, à penser qu’il lui ouvrirait les yeux, comme il venait de lui ouvrir les siens. Il était bien naïf de se dire que ce garçon se calmerait, qu’il finirait par descendre de ce banc. Peut-être qu’il avait raison, il n’avait rien de Serdaigle mais — mais il s’y plaisait dans cette maison, alors il se disait que ce n’était pas grave. Aussi n’abandonnait-il pas l’idée de le convaincre qu’ils n’étaient pas si dangereux. Aussi n’oublia-t-il pas qu’il ressemblait actuellement à un gobelin; mais il se dit que de toute façon, cela n’était pas si important. Alors il se leva, mis ses mains en avant comme une sorcière; et il s’approcha un petit peu du sorcier sur le banc, de façon assez terrifiante, il fallait le reconnaitre, surtout avec sa tête de Quasimodo.

« Je suis un vilain sorciiiier, je vais te puniiiiiir pour m’avoir rendu laid ! »

Et un doigt sur son front; et il l’avait juste poké, naturellement. Un rire — qui ressemblait plus à une grimace, mais il rigolait, sincèrement. Rien d’un Serdaigle, effectivement. Et il se sentait libéré, d’une haine — qu’il avait envers ces moldus. Et il se disait que les connaitre serait une bonne idée, que chercher à les comprendre l’aiderait. C’était - c’était une façon de le remercier.

« En vrai, j’aimerais bien savoir — les moldus, ils ont le droit de s’entretuer ? Parce que nous, on n’a pas le droit, tu sais. On a une justice assez sévère pour ce genre de choses — Azkaban est terrifiant, il parait ! »

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Mar 19 Mai - 20:12
"C’est fou, parce que je pense exactement la même chose des moldus !".
La phrase continuait de raisonner dans la tête de Louis, comme un tambour frappé à un rythme très, très régulier. Tout cet amas de mots qui sonnaient mal ensemble, ça retournait le ventre du garçon, ça lui emmêlait l'esprit, ça le rendait un peu malade, tout simplement.
Est-ce qu'il était sérieux, ce type ? Est-ce qu'il pensait vraiment ce qu'il venait de dire ? C'était juste de la provocation, n'est-ce pas ? Les gens adoraient provoquer Louis. Tout le monde savait qu'il partait au quart de tour, qu'il gesticulait dans tous les sens en devenant tout rouge dès qu'on le taquinait un peu, qu'on touchait les cordes sensibles, qu'on venait le narguer. C'était ça, c'était juste de la provocation, comme d'habitude ; et comme d'habitude, Louis y répondait sans réfléchir, les poings serrés.

- Vas-y dis ce que tu veux de toute façon je te crois pas ! Je sais que ça t'amuse de dire n'importe quoi pour que je m'énerve. Vous faites tous pareil. Vous êtes sorciers alors vous pensez que vos êtes grands beaux et supers forts mais vous êtes juste de monstres !

Et celui face à lui, c'en était un sacré, de monstre, parce que non content de ressembler à Gollum en plus moche, il détestait les moldus autant que Louis détestait les sorciers, si cette phrase vomitive qu'il avait prononcé était vraie. Même le professeur Emerald n'avait jamais dit à Louis qu'il détestait les moldus. Celui-là, c'était peut-être bien le pire de tous les fichus, maudits sorciers.
Louis ne se rendait pas compte qu'avec sa logique enfantine et puérile, il insinuait qu'il était lui-même un monstre. Il ne comprenait pas plus qu'un sorcier n'était pas plus malfaisant qu'un moldu.

Voilà que ce grand, laid dadet, se moquait de lui. Il imitait un monstre, mais il n'avait pas besoin de ça, il l'était déjà, monstrueux. Louis serrait ses poings si forts qu'il en avait mal. Il avait envie de frapper quelque chose, quelqu'un, mais il s'attirerait encore plus d'ennuis. Il voulait crier au monde entier qu'il en avait marre, qu'il le détestait.

- C'est ça, moque-toi ! Vas-y lance un sort je ferai rien ! Tiens je te donne même ma baguette pour t'aider !

En effet, il le fit ; Louis sortit sa baguette magique de sa poche, noire comme l'ébène dans laquelle elle était taillée. Alors qu'il ne l'utilisait jamais, il l'avait bizarrement toujours sur lui. Louis était paradoxale. Cette baguette, il la haïssait, mais il n'avait jamais, jamais réussi à la jeter ou la briser. Il aurait pu, pourtant. Si souvent, tellement de fois.
Il y avait quelque d'inconscient en lui qui l'empêchait de faire ça ; mais qui ne l'empêchait pas de jeter le bâton de bois à la figure du monstre.

Les questions du garçon le laissaient sans voix ; c'était tellement stupide. C'était tellement évident. Louis ne comprenait toujours pas que c'était son propre raisonnement qui était stupide.

- Bien sûr que non on a pas le droit de s’entre tuer ! C'est complètement bête. T'es complètement bête. Il serra les dents, puis ajouta. Azkaban ça sert à rien, y'a rien dans votre prison. Vous pouvez pas y enfermer la magie, dans votre prison !

C'était la magie, qui avait tué son frère adoré ; et elle était toujours là, à courir en liberté, partout autour de lui, jusqu'en lui, comme pour le narguer, lui montrer combien elle est puissante et insaisissable. Elle coulait dans es veines, de sorte que Louis était presque le propre meurtrier de son frère.
t cette idée, elle l'empêchait parfois de dormir la nuit.
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Lun 25 Mai - 14:19
‹ Mais non c’est vrai ! Regarde, ils polluent énormément, ils tuent les requins et d’ailleurs beaucoup trop d’animaux. Et il y a tous ces meurtres avec les euh — tu sais les armes qui envoient des balles ? enfin. Surtout aux USA il y a beaucoup de meurtres comme ça et — ils brulaient les sorciers à l’époque de Salem. Et il y a aussi les attentats avec les bombes, il y en a eu un très gros en France récemment ? Enfin tu — tu penses vraiment que parce que les moldus n’ont pas le droit de s’entretuer ils ne le font pas ? Les moldus sont des assassins.. Il reprenait ses mots. Il reprenait ses phrases, les modifiait. Il — Les moldus étaient terrifiés par tout dès que quelque chose venait perturber leur routine, ils avaient peur et répliquaient par l’attaque. Combien d’espèces avaient-ils déjà décimés ? Plantes, animaux, sorciers. Enfin, ils avaient ça de ben que leurs prisons étaient comme une grande cohabitation, il n’y avait vraiment aucune notion de justice. Et c’était pas plus mal compreniez-vous, car il fallait tout de même que ces gens vivent et puissent être heureux — car peu importe leur crime, il était justifié. Et c’est ce qui comptait, pour Thomas; aussi ne comprenait-il rien à la politique, à la justice, aux arrestations, à tout ça; aussi pensait-il que les sorciers étaient peut-être un peu trop — vous savez. Trop sévères avec eux-mêmes. Mais c’était surement normal; s’ils n’avaient peur de rien, surement que la magie deviendrait dangereuse. Il pouvait le concevoir, et même l’admettre; car ils avaient un pouvoir à portée de main, et sans cette prison que tous redoutaient tant, alors oui — ils seraient bien plus dangereux que les moldus.

Ce n’était pas le cas aujourd’hui.
Les meurtres étaient rares — surtout au Royaume Unis.  Et quand il vit le garçon un peu trop énervé; Thomas ne comprit pas grand chose d’autre qu’une haine justifiée — elles l’étaient toujours. Aussi un peu surpris rattrapa-t-il la baguette du garçon — il aurait surement un bleu sur le front, si les furoncles qui s’y étaient installés ne l’avaient pas protégé du bout du bois. Et c’était étrange — presque indécent — de voir un garçon jeter une baguette, son accolite, son amie; comme si ce n’était rien de plus que. Que quoi d’ailleurs ?

‹ Hein ? Mais ne fais jamais ça ! C’est un— enfin, elle a une âme ta baguette, si tu ne l’aimes pas elle ne t’aimera jamais et— c’est comme ça qu’elles deviennent ingérables ! › Aussi son regard tomba sur le bout de bois qui ne lui appartenait pas — sur la baguette du garçon. Elle était noire, elle était d’ébène. Elle était de ceux qui restaient fidèles à leurs convictions — il savait que les baguette d’ébène avaient appartenues à de grands sorciers. N’était-ce pas le cas du professeur Emerald ? Un soupire s’échappa de ses lèvres — suivit d’un rire un peu trop innocent, un peu trop pur — et il était toujours si déformé, si laid — si lui, si vrai en cet instant. Il lui tendit sa baguette, pour la lui rendre; manche face à lui, pointe contre lui; contre Thomas.

‹ Tu ne sais rien, faiseur de potion de laideur. Et tu as raison, je ne sais rien non plus ahah. Rien de très recherché, du moins. › 

Et une main vint s’écraser dans sa nuque alors qu’il souriait gentiment — car n’était-ce pas vrai ? Il ne semblait pas capable de l’assumer ou peut-être ne voulait-il pas. Ils étaient si similaires; au fond. Aveugle sur les choses les plus évidentes et pourtant, même en pouvant les apercevoir, ils refusaient de les accepter — de vivre avec. Aussi comprenait-il qu’il n’aimait pas les sorciers, pour des raisons qui lui étaient personnelles — aussi comprenait-il qu’il n’acceptait pas sa magie. Et c’était si triste, de le voir comme ça, peut-être pas très heureux ou — peut-être trop. Aussi aurait-il du sourire au moins une fois, le jeune garçon en face de lui; était-ce seulement possible, d’entr’apercevoir ses dents ? Il l’imagina un instant; et l’image était belle, concrète, possible. ‹ A Askaban, il n’y a qu’une seule sorte de magie enfin— des créatures, les détraqueurs et ils aspirent ton âme si tu n’es pas sympa; ils t’enlèvent tout sentiment heureux et. Enfin. Il parait qu’on y perd totalement la raison. › Sourire alors que des frissons s'emparaient de sa colonne. Ainsi était le bourreau des sorciers. Ainsi cela créait de la peur, de la méfiance; et personne ne voulait se retrouver autour de ces êtres sombres et détestables. Ils n’étaient pourtant pas une erreur de la nature non — ils n’avaient rien de si détestable que d’être utile à la société, à la communauté des sorciers.

‹ On y enferme pas la magie, on punit ceux qui. Qui le méritent. Et leur baguette est bien entendue confisquée — cassée dans les cas un peu trop graves. › Et les mots se tordirent dans sa gorge - qui était apte à juger la vie de quelqu’un sans même apprendre à la connaitre, à le comprendre, à juste savoir pourquoi ? Et pourtant il n’avait pas trouvé d’autres mots pour en parler, et c’était comme s’avouer que oui, peut-être, ils le méritaient, ces inconnus jugés — que peut-être, ils devaient être punis, simplement pour que la loi reste. En simple exemple. Un simple sacrifice. ‹ Et puis les moldus, ils enferment pas la violence non plus enfin.  › Enfin, n’était-ce pas vrai ? Que vivaient réellement les moldus après une erreur de parcours, exactement, si ce n’est vivre dans un endroit confiné.

Et ça le frappait comme un éclair — qu’avaient-ils de si différents, moldus et sorciers ? Qu’est-ce qui les rendait si distants les uns avec les autres; pourquoi ne les aimait-il pas si ce n’est de part l’avis de ses parents; de part un avis vague sur la pollution, à cause d’une culture un peu trop développée; car après tout, les sorciers ne savaient qu’à peine ce que c’était. Qu’est-ce qui — un monde. C’était un monde qui les séparait et pourtant; ils étaient si semblables. ‹ Tu ne crois pas que — que moldus et sorciers sont un peu similaires, au final ? › Et il s’attendait au non qui allait flamber; au non qui allait être crié, aux insultes nouvelles envers son espèce. Sourire sincère — grimace déplacée. Mais il continuerait Thomas, il lui ferait comprendre — comprenez-vous, il irait jusqu’au bout de ce nouvel objectif qu’il s’était fixé; montrer une réelle magie au jeune garçon en face de lui.
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Lun 25 Mai - 17:12
Louis ouvrait la bouche pour protester, contester, se soulever contre toutes les accusions dont l'hideux sorcier l'accablait, lui, et tous les autres moldus, tous les autres gens normaux de ce monde ; mais, très étrangement, les mots restaient coincés dans sa gorge sans que le garçon ne comprenne pourquoi. Il ne manquait pas de répartie, d'accoutumé. Elle était rarement gentille, souvent redondante, toujours très enfantine, mais jamais il ne s'abaissait à garder le silence, à se laisser piétiner. Il lui fallait le dernier mot, comme une obligation sourde et intérieure pour se prouver qu'aucun sorcier ne l'écraserait jamais, ni lui, ni ses principes, ni ses convictions ; mais en cet instant, un sorcier l'écrasait, de tout le poids immense de sa réflexion, de tout le poids mortifiant de la logique de ses arguments, de tout le poids lourd de sens de son ton si calme.
Louis avait déjà entendu de bons arguments, qu'il avait chassé d'un revers de main, d'une pique cinglante, comme il l'avait pu, sans y réfléchir ; mais la différence fondamentale était que ces fois-là, il répondait à des ahuris, à des gens qui ne comprenaient pas, ne cherchaient pas à comprendre, niaient le point de vue du colérique enfant et s'imposaient comme les détenteurs d'une sagesse inébranlable. Le problème, avec le garçon qui se tenait face à lui, c'est qu'il ne cherchait pas à se montrer supérieur. Il n'agressait pas Louis, ne le provoquait pas, ni ne se moquait de lui. Il réfléchissait et il exposait, calmement, des faits évidents que Louis passait son temps à nier.
Et face au sang-froid d'autrui, Louis était désemparé.

Louis, muet, fixait le manche de la baguette qu'on lui tendait. Sa baguette. Celle qui, d'après les mots du vendeur, l'avait choisi. Il se souvenait du grand sourire de sa mère qui lui racontait alors la sélection de son frère aîné. Elle était la seule à être ravie, ce jour-là. Louis ne l'avait pas choisi, cette baguette. Il n'avait pas choisi d'être un sorcier. Une âme, la bonne blague ! Comment une branche d'arbre pouvait avoir une âme ? C'était inconcevable. Il avait beau la regarder, il ne lui voyait rien de plus, rien de moins, que l'apparence d'un bâton de bois. Elle ne risquait pas de devenir ingérable, puisqu'il ne l'utilisait jamais. Le pire qui puisse lui arriver, c'était de prendre la poussière dans son étui, dès que son propriétaire aurait quitté ce château de malheur.
Et le temps passait, et Louis fixait la baguette, et Louis ne trouvait toujours pas les mots pour s'exprimer. Il ne trouvait pas même de pensée à exprimer.

- Je... tu mens, souffla l'enfant, les lèvres tremblantes. Tu mens sur tout. T'es juste un menteur. Tous les sorciers sont des menteurs. Vous mentez tous.

C'était beaucoup plus facile comme ça.  Prétendre que tout ce qu'il entendait, que tout ce qui venait opprimer son coeur et l'empêcher de respirer n'était qu'un ramassis de mensonges et de fables, c'était infiniment plus facile à vivre. Pourtant, cette fois-ci, il n'arrivait pas vraiment à s'en convaincre. Un petit quelque chose le faisait douter. Une petite voix dans sa tête lui murmurait : et si tu te trompais ? Mais imaginer cela ne serait-ce qu'une seconde était terrifiant. Admettre l'erreur était terrifiant. Admettre des similitudes était terrifiant. Admettre des torts était terrifiant. Se remettre en question était terrifiant.
Les moldus étaient-ils aussi horribles que les sorciers ? Les moldus auraient-ils pu assassiner son frère ? Les moldus étaient-ils animés de violence ? Les sorciers étaient-ils si différents des moldus ? Les sorciers étaient-ils si mauvais ? La magie n'avait-elle pas ses bons côtés ? Pouvat-il aimer la magie ? Pouvait-il accepter la magie en lui ?
Pouvait-il pardonner la magie ?

C'était terrifiant. Louis porta une main à sa poitrine ; il avait du mal à respirer. Il était submergé de colère, d'angoisse, de peur, de doute, comme il ne l'avait jamais été. Louis haïssait pour se protéger, pour ne pas faiblir, et on tentait de gommer sa haine, et on laissait apparaître toutes ses blessures. Il devait être fort, pourtant, il devait protéger sa petite soeur des dangers de la magie, venger son frère, chasser les larmes de ses parents ; il devait faire payer son crime à la magie qui l'avait anéanti, il devait la haïr, c'était un devoir, car si Louis ne haïssait plus la magie, que lui restait-il ?

Louis s'accroupit sur le banc, sanglotant. Il se sentait sur le point de faire quelque chose d'irréparable ; il ne savait pas quoi, mais il le sentait. Il se sentait à deux doigts de formuler une pensée qui changerait tout à tout, et il ne voulait pas, ne devait pas penser cette chose-là. Il devait haïr la magie, et si on ne le laissait pas la haïr, il devait haïr la personne en face de lui.
Le garçon leva les yeux et fixa le Serdaigle avec toute la haine qui le rongeait de l'intérieur depuis tout ce temps, toute la haine qu'il déversait jour après jour autour de lui.

- Tu mens. Je te hais. T'es un menteur. Tu dis n'importe quoi. J'entends rien. J'écoute rien. Je te déteste.

Louis était à court d'argument, à court de pique vindicative ; Louis protégea ses oreilles de ses deux mains.
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Mar 26 Mai - 15:21
Et c’était comme faire face à une réalité amère; accepter ses erreurs et ses dires passés, revenir sur un avis peut-être un peu trop ancré en lui pour l’avouer. Aussi Thomas regardait le garçon — aussi il n’attrapa pas sa baguette; aussi ne comprenait-il pas tout à fait comment on pouvait autant les dénigrer. Il aurait pu la garder, et pour quoi ? Pour rien — pour le protéger de lui-même, cet enfant un peu trop difficile avec lui-même. Car n’était-ce pas ça, une simple punition qu’il s’infligeait ? Une vie qu’il s’inventait pour — Thomas ne savait même pas pour quoi; mais cela devait-être important, cela devait être grave. Ou peut-être pas, en réalité. Et il aurait préféré — car y avait-il pire que de vivre sur les vagues du passé ?

Le blond était présent — il sentait son visage déformé, ce bois dans sa main, il sentait tout, la colère du garçon et aussi son désarroi. Peut-être parce que; de façon beaucoup moins visible, il vivait la même chose. De façon un peu moins difficile, il comprenait ses paroles difficiles. Ses pensées — sa vie, son existence. Aussi ses réactions firent mal à Thomas; une boule dans son ventre; une gorge un peu nouée — et il n’osait même plus le regarder. Son regard s’était baissé, il s’était rassit sur le banc, et il évitait de constater; un impact de paroles bien trop acides.

Aussi il était légitime qu’il le déteste; il le détruisait sans réellement comprendre ou quoi mais — il le voyait assez pour s’être tut et l’écouter, le regarder; se boucher les oreilles, presque sangloter. Et lorsqu’il osa à peine relever son regard, il ne ressentit que de la haine dans les yeux du garçon; et il était si triste, si, si sombre. Aussi Thomas n’était pas habitué à faire face à ce genre de situations; lui qui faisait si rire, qui était si heureux de vivre. C’était étrange de remarquer que le sourire n’était pas donné aussi facilement aux gens — que certains y résistaient, un peu trop. Et c’était bizarre, de voir que certains préféraient s’engouffrer dans des méandres plutôt que de se battre face à la vérité. Lui n’avait pas peur; de découvrir et d’accepter. Lui n’avait peur que de se tromber — lui n’était qu’un gamin de dix sept ans immature. Et il réfléchissait trop Thomas, on le lui disait parfois; et il voyait trop de choses Thomas, on lui disait souvent. Aussi sourit-il tristement; car que voyait-il d’autre, dans le miroir, qu’un reflet détestable; moi aussi, je me déteste, aurait-il pu répondre. Mais à quoi bon ? Cela lui appartenait.

Aussi posa-t-il la baguette qui n’était pas la sienne sur la table — la bloquant à côté de son verre à peine entamé — vous savez, il ne fallait pas qu’elle s’échappe, qu’elle s’en aille, qu’il dise adieu à ce qu’il était. Une main sur sa nuque puis — doucement, il alla la poser sur la tête du garçon. Et pourquoi ? Il ne savait pas réellement quoi faire d’autre — il voulait simplement réparer son erreur bien trop grosse; qui était-il pour ouvrir les yeux à un garçon qu’il ne connaissait pas, un peu trop jeune ? Et il ferait un très mauvais grand-frère Thomas — il n’était après tout que le cadet de sa famille. Aussi, main sur les cheveux du Serpentard, il finit par regarder le plafond de la grande salle — regarder ce ciel un peu couvert, pas très joli, pas très magique. Mais même la pluie avait du bénéfice — même les tempêtes étaient utiles à l’univers. Comme aux gens; il en vivait une actuellement, sans qu’il puisse y assister, la comprendre, l’aider à traverser. Alors — alors qu’y avait-il d’autre à dire. « Ce n’est pas grave si tu me détestes — il faut juste que tu ne te détestes pas toi-même. Je suppose qu’il n’y a rien de pire. » Et il le savait bien, Thomas — sans pouvoir réellement y faire quoi que ce soit d’autre que d’aider les autres, pour essayer de palier à cette haine qu’il entretenait. Sa tête tomba légèrement sur le côté; comme son regard se dirigea vers le petit sorcier. Il se demanda s’il avait entendu; avec ses mains sur ses oreilles, si ce n’était pas juste un piège ou — juste une façade.

Et il ne pouvait pas le nier; qu’il était un menteur, l’un de ces professionnels — l’un de ceux qui sourient toujours, pour le bien des autres; et ces simples sourires étaient ses mensonges, ses pêchés. Cela lui allait; il l’assumait, avec le temps. Et peu importe ce qu’on en pensait, lui seul les connaissait; lui seul les voyait, et c’était ce qu’il voulait, Thomas. Être un inconnu pour tous — être de ceux auxquels on ne s’attache pas, vous savez; c’était plus facile, pour ne faire souffrir personne. ‹ Et je suis un menteur — c’est vrai. Mais — Je le sais et. Je ne me mens pas à moi-même. › Et ce fut sa plus grande enjambée dans sa vie; de savoir reconnaitre qu’il n’était pas parfait. Qu’il ne pourrait rendre tout le monde heureux et — vous savez, simplement qu’il n’était pas forcément aussi heureux qu’on l’espérait; qu’il l’espérait.  C’était ce qui rendait un peu trop conscient et mature — c’était ce qui arrivait avec l’âge. Il n’était peut-être pas près, ce garçon; et c’était triste, et c’était bien trop dur pour que Thomas le regarde faire sans agir; en simple spectateur. Mais qui était-il. Oui qui était-il pour prendre ce rôle — pour soudain se penser responsable de quelque chose qui ne le regardait pas; qu’il ne connaissait pas. Il retira sa main de sa tête. ‹ Enfin. Je ne t’aime pas beaucoup non plus. A cause de toi, je ressemble à une harpie — ou une gargouille. › Et il rigola sincèrement — c’était un rire bien plus sincère que ses paroles. Thomas n’aimait-il pas tout le monde ? Si — et c’était un fait. Mais n’était-ce pas ce qui devait ressembler le plus à une vérité aussi fausse était-elle ?

Il n’avait pas la haine de ce garçon.
Il ne l’aurait surement jamais.

Aussi se demanda-t-il comment évacuer — comment le soulager. Y avait-il une véritable solution ? Lui envoyait des cailloux dans le lac quand il n’allait pas bien; mais ça ne serait pas suffisant. Un geste doux du bras, et il sortit sa baguette de sa poche arrière de deux doigts — signe qu’il était innofensif. Il la posa sur la table — juste à côté de celle du garçon. C’était étrange comme le contraste était fort — son bois si clair rencontrait le sombre d’ébène — et ils n’avaient rien à voir. Aussi Thomas n'était-il plus qu'un humain, sans défense. Il l'invitait surement à le frapper — à se décharger. Sourire déplacé; énervant, trop heureux; trop faux surement. ‹ Maintenant j'ai tout d'un moldu, nan ? Je veux dire, sans ma baguette. › Sans ma meilleure amie — sans la seule qu'il ne quittera jamais.

Lâche ta haine gamin — vas-y, défoule toi.
Car c'est la seule chose qu'il voulait; rendre heureux.
Prendre sur ses épaules.
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Ven 5 Juin - 17:47
Le poids d'une main sur le sommet de son crâne le surprit ; Louis eut un léger sursaut et écarquilla les yeux. Une nouvelle tornade de sentiments venait le fracasser tout entier ; Louis n'était guère habitué aux gestes affectueux. Ses parents étaient gentils avec lui, bien sûr, mais il ne pouvait les voir que l'été. Deux mois sur toute une année, ce n'était presque rien. Son frère avait été tendre avec lui ; mais son frère était loin de lui depuis trop longtemps maintenant pour qu'il se souvienne de toute la chaleur humaine que pouvait provoquer des doigts d’aîné dans sa tignasse un peu folle. Thomas agissait comme un grand-frère. Un sorcier agissait comme un grand-frère. Quelqu'un qui n'était pas son frère agissait comme tel ; Louis, avec un certain retard, exprima son mécontement et son dégoût.

- T'es pas mon frère ! cracha-t-il en repoussant la main du Serdaigle. Je te déteste, me touche pas. T'es pas mon frère, tu comprends rien, t'es un menteur.

Louis se refusait à regarder ce garçon qui, en quelques minutes de conversation à peine, avait ébranlé toutes ses convictions et semé un chaos sans précédent dans son coeur. Cet adolescent était un danger pour lui ; Louis le sentait. Il n'était pas un danger au même titre que l'était la magie : il ne le tuerait pas, ne le violenterait pas. C'était un danger autrement plus sournois que, Louis, de son jeune âge, ne pouvait ni analyser ni décrire.
Pourtant, si Louis pouvait s'empêcher de le regarder, il ne pouvait pas s'empêcher de l'entendre ; cacher ses oreilles sous ses mains était parfaitement inutile. Chaque mot traversait ce faible barrage pour venir le travailler et le perturber encore plus en profondeur.

Le petit Serpentard avait une sainte horreur des leçons de moral, et cet aîné était un sacré moralisateur. Ne pas se détester ? Facile à dire. Beaucoup trop facile à dire, par rapport à la réalité des choses. Comment ne pas se détester, quand on était un sorcier ? La magie qui l'effrayait tant coulait dans ses vaines. Quand bien même il refusait de l'utiliser, elle finissait toujours par se manifester de manière inopinée. Il n'y comprenait rien. Il n'acceptait pas ce côté de lui-même, cet aspect magique ; toujours pour la même raison, la raison toute bête que la magie était l'arme qui avait tué son frère adoré.
Son sang de sorcier était la raison principale de sa haine envers lui-même, mais ce n'était pas tout. Il abhorrait son caractère colérique. Il essayait de ne pas répondre aux provocations, de garder son calme, de cesser d'insulter autrui, mais il n'y arrivait pas. Il se détestait d'être petit, jeune et faible. Il se détestait de ne pas réussir à tenir tête à ses parents pour ne pas retourner à Poudlard. Il détestait aussi les réactions étranges de son corps de jeune adolescent qui se métamorphosait, il détestait ses peurs, il détestait ses sentiments ; il détestait tout, de toute façon, en cet instant, parce qu'aveuglé par son trouble, il manquait de lucidité.

Louis détestait le monde entier, alors c'était légitime qu'il se déteste aussi ; alors il était drôle, celui-là, de dire qu'il ne fallait pas se détester soi-même.

- Comment tu veux que je m'aime si je suis un assassin ?! Si j'étais pas un sorcier tout serait cent fois mieux ! Te prends pas pour un sauveur ou un héros ou je sais pas trop quoi, c'est parce que je te déteste que tout va s'arranger, mais je te déteste justement parce que tout va mal ! Je te déteste tellement que je m'en fiche que tu me détestes !

Tout cela n'avait strictement aucun sens ; Louis commençait très doucement à en prendre conscience, mais continuait également à réfuter la vérité tout au fond de lui. C'était trop de changements d'un seul coup qu'il n'arrivait pas à gérer. Contrairement au garçon en face de lui, Louis se mentait énormément. Il ne s'en rendait même pas compte, mais il se mentait à longueur de temps. Il appelait "haine" une simple peur, une jalousie, une détresse qu'il n'arrivait pas à gérer tout seul. Il se croyait fort en insultant et en se bagarrant, mais il se protégeait juste de sa propre tristesse. Louis nageait dans un flot d'émotions beaucoup trop compliquées pour un enfant colérique.

Bien que refusant de croiser le regard du garçon, Louis fut forcé de l'apercevoir déposer sa baguette à côté de la sienne. Il ne comprenait pas ce geste. Ce fichu sorcier semblait incroyablement attaché à sa fichue baguette magique pour la laisser traîner comme ça, entre deux petits mains. Puis, forcément, quand l'autre ouvrit la bouche pour prononcer toujours plus d’imbécillités, Louis comprit la nature de ce geste étrange.

- Si lâcher ta baguette faisait de toi un type normal ça ferait longtemps que tous mes problèmes seraient réglés, crétin, grinça Louis. Tant que tu sais faire de la magie, tu restes un foutu sorcier, et je déteste tous les foutus sorciers.

Louis n'avait bizarrement pas eu la force de crier. Toujours accroupi sur son banc, il détournait les yeux et se retenait difficilement de pleurer.
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Mer 19 Aoû - 12:05
Il l’avait écouté — il l’avait entendu. Ses paroles; sa haine et tout ce qu’il ressentait. Des regrets; de la culpabilité. Il l’avait alors regardé — il l’avait alors vu. Ce simple petit garçon oublié, lâché; ce simple enfant perdu, abandonné; ce simple jeune homme éteint, sans souffle. La vie était ainsi faite; et c’était une évidence que jamais il n’avait pu délier de vérité. Il y avait ces gens qui souffraient alors qu’ils ne demandaient rien. Qui perdaient un être cher, qui était atteints de maladies et d’autres formes de tristesse inbattables. Mais il y avait également ceux qui se battaient; et ceux qui fuyaient. Si Thomas faisait partie d’une bien autre sorte de personnes, de celles qui ont de la chance, une bonne étoile ou du moins qui y croient; qui ne pensent pas avoir un jour vécu quelque chose de malheureux, de détestable, il était évident que le petit farceur en face de lui faisait partie d’une bien différente catégorie de personnes.

Il était malheureux — et il fuyait.

Aussi disait-on souvent à Thomas de ne pas s’en faire — qu’il était normal qu’un jour où l’autre quelqu’un vous déteste. Aussi Thomas s’était-il dit que c’était normal et humain et pourtant; c’était aujourd’hui son plus grand malheur jamais vécu. De ne pas pouvoir aider quelqu’un — d’être rejeté et détesté. Mais ça allait — ça irait toujours. Alors il avait rigolé — histoire d’y croire un peu plus. « Ok ! En vrai t’es vachement buté ! » et Thomas souriait, riait presque alors que son regard; un peu abimé; ne lâchait pas le boudeur en face de lui. C’était bien ainsi — car il était buté Thomas. Car il ne lâcherait pas Thomas. Même s’il n’était pas son frère; et il s’était bien rendu compte que ce geste là, celui de simplement poser une main sur une tête; pouvait s’apparenter à un geste un peu trop familier. Il n’en avait pas toujours conscience — toucher les gens était pour lui une façon de les aimer, les comprendre, les familiariser. Les sentir — les vivre.
C’était normal.

Mais pas pour le petit garçon. Et ça aussi, il pouvait le comprendre — essayait. Lui qui refusait toute personne de nature sorcière dans son entourage, se faire toucher devait être un supplice. Comme s’il était atteint de la gargouillage ou une maladie encore pire — n’importe quoi. Enfin; il l’aimait bien malgré tout, Thomas. Même s’il lui faisait mal, à se faire dire qu’il était détestable; même s’il n’était pas gentil et définitivement trop méchant :

Dès aujourd’hui et jusqu’à toujours, il se faisait le serment de ne jamais laisser tomber cette petite tête brulée qui le rejetait.
Il ne laisserait pas tomber. Il suffisait d’y croire pour le voir — il pouvait être heureux, lui aussi.

Aussi sa main alla attraper la nuque du gamin; aussi le serra-t-il gentiment; c’était plus une forme d’encouragement. « Je te laisserai pas tranquille tu sais; jusqu’au jour où tu comprendras, tu m’auras derrière ton dos — c’est pas beaucoup de chance. » et il rigola en quittant sa nuque pour attraper de nouveau sa baguette et l’observer. Il avait vu les larmes retenues — il avait vu la gorge un peu nouée se desserrer. Il aurait voulu faire ce qu’il aurait fait avec n’importe qui d’autre, l’approcher de lui, lui dire que tout irait bien. Mais ce n’était pas le cas — ce n’était pas ce qu’il voulait entendre ou ce qui l’aiderait. Car rien n’allait bien pour lui n’est-ce pas ? « Et en vrai, je sais que t’en as pas besoin et que je te saoule. » Rire, main dans les cheveux. Il détestait cette situation — il détestait être lui, insister. Il comprenait même qu’on le déteste et pourtant; ce n’était pas une raison pour abandonner. Il serait derrière ce gamin, il en prendrait soin de loin, il lui montrerait qu’ils ne sont pas tous des meurtriers. Il — il voulait y croire.

Thomas — mais par Merlin, qu’est-ce qu’il faisait ?
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Sam 22 Aoû - 16:55
Buté ? Comment ça, buté ? C'était facile à dire, forcément. Il n'avait pas à faire face au reste du monde lui, il était un sorcier au milieu d'autres sorciers, pas un type normal perdu au milieu de dizaines de magiciens de pacotilles. Buté, ce n'était pas du tout le bon mot. Quelqu'un de buté, c'était Amethyste qui ne lui lâchait pas la grappe, ou le professeur Waltham qui gazouillait comme un moineau devant Emerald. Louis, lui, n'était pas buté, il défendait simplement ses convictions. Il fallait bien. Il était en minorité, personne ne le défendrait à sa place. De toute façon, les rares un peu envahis de pitié qui s'y essayaient s'y prenaient complètement de travers en essayant de prétexter qu'il fallait l'aider à apprécier la magie plutôt que de le brimer ; la bonne blague. Comme si on allait réussir à lui faire aimer le monde magique en claquant des doigts. Si tout le monde dans ce château s'occupait de ses petites affaires au lieu de vouloir retourner le cerveau de Louis, il n'aurait pas besoin de se montrer aussi buté. Qu'on lui fiche la paix, au lieu de trouver un malin plaisir à dénigrer son point de vue et à démolir son rideau de colère brute.

Et puis, franchement, la laideur incarnée qui se tenait devant lui était aussi vachement lourd et buté dans son genre. C'était facile d'accuser les autres, mais peut-être encore fallait-il se regarder deux secondes dans un miroir. Surtout dans son cas : la potion ne l'avait pas loupé. Oui, franchement, il était encore plus lourd que Louis : lui ne cherchait pas des noises lorsqu'on ne venait pas l'embêter. Tandis que ce Serdaigle, là, il arrivait de nulle part, et il décrétait qu'il n'allait lus le lâcher, avec ses mots tout doux qui essayent de lui embrumer la tête. Oui, ce type était tout à fait buté, et un peu dangereux aussi, parce que bizarrement, cette fois, dans le concours du plus chiant et du plus persuadé par ses idées, Louis n'était pas certain de réussir à remporter la bataille.
En un sens, ce que pouvait raconter ce type lui rappelait sa discussion avec McField, le gars de Poufsouffle. Il y avait des gens, récemment, qui arrivaient à le faire réfléchir, et Louis détestait ça. Il aurait voulu détester le monde magique pour toujours. Pourtant, voilà que l'autre avait réussi à le persuader de mener l'enquête sur la mort de son frère, et celui-là cherchait à lui montrer qu'un sorcier ou un moldu, c'était du pareil au même. Ils étaient marrants, quand même. Comme si faire de petits efforts allait changer sa vision du jour au lendemain. Comme si, même la vérité dans les mains, il allait devenir un adorable petit sorcier adorant lancer des sortilèges à tout ça. En vrai, ça ne changerait rien du tout.

- C'est une coalition, vous voulez tous me pourrir la vie... grogna le gamin, bougon et vexé. Et t'es tellement tellement bête, ajouta-t-il. Tu te pourris la vie si tu me colles, tout le monde le dit que que c'est chiant quand je suis là. Je te pourrirais la vie parce que je te déteste.

En même temps, les colères et les insultes, ce n'était pas agréable. Et puis, dans le fond, qui pourrirait la vie de qui ? C'était peut-être mieux de juste fuir ce type, de s'en cacher. Si jamais il lui parlait de trop, peut-être qu'il pourrait aider Louis à réfléchir, à grandir, à évoluer. Et ça, conjugué à sa quête de vérité, ça prenait le risque de bousculer beaucoup trop de chose dans ce coeur de gamin tourmenté. La bonne solution, oui, c'était peut-être juste de l'éviter, soigneusement et efficacement, pour ne pas être empoisonné par sa manière de penser.

Louis jeta un coup d'oeil discret au garçon de Serdaigle, et vit que le philtre de laideur commençait à se dissiper. Le camarade auquel il avait volé cette potion était franchement nul, pour que ça dure aussi peu longtemps. Il n'y avait vraiment aucun moyen de se fier à la magie.

- Tu retrouves une tête normale, fit remarquer le Serpentard. Fiche-moi la paix.

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Thomas Walter
Thomas Walter
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Mar 25 Aoû - 8:39
Pourrir; verbe intransitif conjugaison
Se gâter par la décomposition, se putréfier, se corrompre, en parlant d'une matière organique : Le bois de chêne pourrit lentement.
Se détériorer, se dégrader : Laisser pourrir une grève.
Familier. Rester longtemps, trop longtemps quelque part : Pourrir en prison.

Aussi la journée s’annonçait bien plus brillante que prévue. Non pas qu’il eut bu une potion qui l’avait rendu bien laid et bien moche, qu’il s’était fait dire qu’il était détesté et qu’il était un crétin, mais il y avait quelque chose de bien plus rayonnant que seul Thomas Walter aurait pu voir à cet instant précis : un espoir. Tout petit, bien caché, il voyait un moyen de racheter tous ses terribles crimes en aidant ce garçon, non pas en lui pourrissant la vie comme il semblait le croire mais en la lui faisant mûrir. C’était peut-être bien une coalition — il ne semblait pas le premier à vouloir lui ouvrir les yeux mais il ne serait surement pas le dernier non plus; aussi Thomas avait des alliés, et s’il ne savait pas encore qui, il savait qu’ils pourraient l’aider. Peut-être en étant un peu plus proches du garçon, peut-être en étant des gens un peu plus réalistes ou qui sait — bien plus rêveurs. Ainsi un sourire léger s’afficha sur son visage de gargouille; et il se sentait un peu plus léger. « Ce qui est bien avec le pourrissement général, c’est que c’est sur le long terme. » Il rigola en attrapant un morceau de raison sur la table pour le mettre dans sa bouche. Et tout allait bien — il avait oublié ces questions existentielles qu’il s’était posé, si ce qu’il faisait été juste ou non. Ca l’était forcément — ça l’était indéniablement.

Il y avait ces sensations de chatouilles; de fourmis sur son visage qui le démangeaient. Il y avait le regard un peu dégouté de la fille juste en face et les paroles soudainement positive de son petit camarade; et Thomas rit.  »C’est à celui qui pourrira le plus la vie de l’autre alors ! » Un petit clin d’oeil; des mains qui viennent s’écraser sur ses joues — il semblait dégonflé, et c’en était presque rassurant. Sa paupière se relevait doucement et il sentait sa respiration reprendre un rythme normal. C’était comme se réveiller d’un coma artificiel — une résurrection, une nouvelle vie. Un an pour que ce garçon ouvre les yeux sur les sorciers et la vie géniale qu’ils pouvaient avoir — c’était jouable, il en était persuadé. Aussi Thomas soudain décidé se leva soudainement, enjambant le banc qui leur servait de siège; et posa une nouvelle fois sa main dans la chevelure du garçon. « Je ne suis pas ton frère; je m’appelle Thomas ! » Une main retirée et un regard sur le crâne du garçon. C’était incertain, trop sûr. C’était comme promettre quelque chose sans vraiment savoir quoi — quoi que. « Et je gagnerai ! » Un petit rire — plus gentil que moqueur, étrangement, alors qu’il annonçait son pas vers sa table respective. Ce n’était pas réellement lui, aussi certain de quelque chose. Ce n’était pas vraiment lui qui avait dit ça n’est-ce pas ? Il s’était soudain senti homme, quelqu’un sur qui on pouvait compter, il s’était senti grand et. Plein de promesses. Enfin — il lui ficherait la paix pour aujourd'hui. Les deux en avaient assez vu pour une journée — et peut être une nuit aussi.

Et pourtant cela semblait évident, qu’il gagnerait à lui pourrir la vie. Quoi qu’il ferait maintenant attention aux verres qu’il boirait, ou aux sièges sur lesquels il s’assiérait. Il ne doutait pas que le jeune garçon serait capable des pires supercheries pour réellement lui pourrir la vie. Mais Thomas avait la meilleure arme; il en était certain. Celle qui pourrait un jour rendre ce Serpentard heureux et entier — accompli et ouvert. Celle qui pourrait un jour faire déculpabiliser le bonhomme aux milles ruses.

L’espoir.

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