Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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your world is an ashtray, libre.

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Gryffondor
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Ben Whitsett
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Mar 4 Mar - 17:43


Il était assis sur le fauteuil du centre - le plus gros.

Il regardait le feu dans la cheminée.
Ses flammes rouges crépitaient avec une force qu’il ne connaissait à aucun autre feu ; le feu de sa propre cheminée, dans sa maison à lui, n’avait jamais brûlé avec autant d’ardeur. Il lui semblait qu’à tout instant, il allait s’éveiller comme un monstre, sortir de l’âtre, élever son ventre de braises puis sa gueule béante, et jeter son souffle terrible à travers la salle pour y répandre le chaos.

Tout ne serait que colère et désolation, et lui serait là devant les ruines de cendre, et il marcherait sur le plancher craquant, et il se figerait, et il contemplerait l’enfer sans bouger - c’était une belle scène d’apocalypse.
Il regardait le feu, et il souriait ;
parce que le feu lui ressemblait.

Ses bras étaient posés sur les accoudoirs d’ébène. La lourde soie lui tombait sur les genoux, l’épaisse lumière de sang lui tombait sur la peau, et toute cette chaleur ronflante s’abattait sur son crâne. Mais il se sentait bien.

Il se sentait rarement aussi bien que sur ce trône, dans sa salle, avec pour seule compagnie lui-même. Bientôt, dans quelques temps, lorsqu’il aurait trois cent gallions, il achèterait le phénix de l’animalerie fantastique, et il l’observerait sur son haut perchoir à côté des torches fumantes.

Ben avait décidé qu’il ne réviserait pas avant demain, et qu’il copierait peut-être sur une des grosses têtes de la classe. Aujourd’hui les cours avaient été interminables. Il avait passé son temps à gratter le parchemin et à se rompre le cou pour observer les tableaux noirs.

Il n’avait pas beaucoup levé sa baguette, parce que nombre de ces chiffes molles de professeurs préféraient la théorie à la pratique, et l’encre sur un papier plutôt qu’un sectumsempra au coin de la tête. Ce n’est pas grave - il irait bientôt au club de duels pour mettre à terre un péon de l’école.

L’envie de se battre lui consumait déjà le ventre et grondait dans son palpitant une assurance infernale. L’incendie miniature qui pulsait dans son âtre y était sans doute pour quelque chose.

Ben était plongé dans son introspection - il n’avait même pas entendu la porte de la salle commune grincer sur ses vieux gonds.

Quelqu’un venait d’entrer.


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Mar 4 Mar - 20:07
Spoiler:


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La journée de cours venait de se terminer pour Lizzie. Enfin presque, elle avait été retenue par le professeur à la fin de l'heure. Il tenait, en effet, à la voir pour son attitude. Car, il fallait le dire, la rouquine n'était pas ce que l'on pouvait appeler une élève sage. Non, bien au contraire. Alors, elle arriva un peu plus tard dans la salle commune des Gryffondors.

Lorsqu'elle y pénétra, elle était entrain de lire le parchemin où elle inscrivait ses devoirs. Et, pour une fois, elle pu remarquer qu'elle était pratiquement à jour. Elle s'étonna elle-même d'en avoir fait la plus part; ce n'était pas dans son habitude de s'y prendre à l'avance et non à la dernière minute. Elle plia donc le parchemin et l'enfonça - avec une délicatesse digne d'un troll - dans son sac.

La première chose qu'elle fit, fut de sortir de sa poche un caramel moldu que ses parents lui avaient envoyée et qu'elle appréciait tant. Puis, elle monta dans le dortoir pour y déposer son sac, elle n'avait pas prêté attention à la personne qui se trouvait dans la salle. Ce ne fut que lorsqu'elle voulut s'installer qu'elle remarqua la personne qui siégeait dans le fauteuil face au feu.

N'étant pas d'une nature timide, elle s'approcha afin de dire bonjour. Elle était curieuse de savoir de qui il s'agissait.

C'était Ben... W... Weasley... Ou quelque chose dans ce goût-là. Enfin, son nom lui échappait, mais elle était certaine d'avoir entendu parler de lui. Pas en bien d'ailleurs, mais elle ne jugeait pas sur des " on dit ". Les élèves disaient qu'il était mauvais, méchant, imbu de lui-même aussi. Enfin, la description qu'on lui avait faite était plus celle d'un Serpentard qu'autre chose. Mais, comme elle était du genre bornée, elle préférait ne pas écouter les gens et se faire son propre avis. Et ce quand bien même les " on dit " s’avéreraient justes.

Elle était le genre de personne capable de trouver du bon chez tout le monde. En revanche, il ne fallait pas non plus croire qu'elle était incapable de ne pas aimer quelqu'un. Oh non, elle en était tout à fait capable. Et c'était pour elle d'autant plus marrant d’embêter ses gens qu'elle n'appréciait pas.

Ainsi, elle surgit devant ledit Ben Quelque Chose, et le salua :

" Salut ! " Fit-elle avec un large sourire et en faisant un geste de la main.


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Gryffondor
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Ben Whitsett
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Mer 5 Mar - 0:11


Il était assis sur le fauteuil du centre - le plus gros.

Et ce quelqu'un venait évidemment troubler sa quiétude.

« - Salut !

Qui dans cette école n'aimait pas être salué par un camarade chaleureux ? Certainement personne. Mais Ben n'était pas personne. Il était tout le contraire.
Ce joyeux cri lui sembla le plus insupportable des vagissements. Ses mains se crispèrent brusquement sur le bout de leurs accoudoirs. Chacun de ses ongles meurtrissaient le cuir tanné du siège, et même si son regard ne traduisait qu'une absolue froideur, tout était lisible sur ses quelques traits tirés - le délié de la bouche, les sourcils frissonnants, le renfrognement du nez.

Ben était dérangé.

Mutique, il l'observa se presser devant ses yeux, depuis son sourire interminable jusqu'à ses longs cheveux bruns. Et à cette vue sa mine s'assombrit encore.

Se tenait devant lui l'une des nombreuses choses qu'il ne pouvait souffrir - une petite écervelée bruyante et pétillante, probablement surexcitée, avec le besoin inexplicable de saluer les inconnus.

C'était visiblement ce qu'ils étaient l'un pour l'autre, des inconnus - Ben n'écoutait pas lorsqu'on lui parlait de ses confrères, Gryffondors ou non, et ne daignait retenir le moindre de leurs prénoms. Même si sa condition de préfet l'engageait à se tenir prêt à l'écoute et au partage, il déclinait sans aucun remords les responsabilités dont il n'avait que faire pour dégager de son rôle ce qui lui plaisait. Il était comme une bête qui ne réfrénait aucun de ses bas instincts ; il se complaisait devant l'effroi qu'il inspirait aux autres. Les autres n'étaient que du gibier. Les autres n'étaient bon qu'à ployer.

Un monarque de sa trempe avait autre chose à faire de son temps que de flatter la plèbe du bout des doigts et de répondre aux ennuyeux bonjours. Lui, il préférait l'écraser de toute sa force, sans rien occulter.
Il préférait ignorer de bout en bout les jeunes filles qui venaient le saluer.

- Tu te tiens devant mon feu.

Sa voix était d'une douceur angoissante. Elle rampa sur les murs comme les sifflements d'un crotale, alors qu'il élevait une main plantée sur un bras de fauteuil pour en poser la paume contre sa joue. Ses orteils battaient lentement les pieds de bois de son siège. Ses yeux se firent des fentes ;
dans ces fentes luisit un ordre traînant qui jaillit de sa bouche comme un crachat.

- Dégage.



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Mer 5 Mar - 23:51


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Asociale. C'était le mot qui était venu à l'esprit de Lizzie lorsqu'elle vit la réaction qu'elle avait provoqué chez ledit Ben lorsqu'elle l'avait salué. Mais la conclusion fut que ce n'était pas le bon terme.

" Tu te tiens devant mon feu. " Avait-elle reçu pour toute réponse. Une réponse froide, aucunement amicale et qui n'invitait en aucun cas à poursuivre une quelconque tentative de conversation.

Malheureusement, la rouquine ne lâchait jamais le morceau, alors elle ne bougea pas de sa position. Bien au contraire, elle y resta, le même sourire sur le visage. Elle pouvait comprendre qu'elle le dérangeait. Bien sûr. Seulement, il y avait une manière de le dire. Et, même si elle était la première à n'avoir aucune patience - il fallait le dire, elle ne prenait jamais ce genre de ton-là.

Elle ne se pensait pas parfaite, loin de là. Elle avait bien conscience de ses tares. Et elle s'en moquait royalement. Sans doute, pensa-t-elle, qu'il était dans le même cas qu'elle. Néanmoins, lui, avait d'être quelqu'un de solitaire, et d'ô combien hautain. Il avait cette manière de prendre les gens de hauts.

" Dégage. " Entendit-elle ensuite. Il n'avait pas levé le ton. Il n'avait pas haussait la voix. Mais il était impérieux, cette voix si angoissante qui ne permettait pas qu'on ne se pliât pas à l'ordre donnée.

Il n'y avait pas à dire, ce gars là, elle n'irait pas lui chercher des noises. Ou peut-être, car mine de rien elle était curieuse de voir quelle genre de réaction il pourrait avoir. Elle pouvait déjà l'imaginer sans pour autant en être effrayée. Pour elle, il avait tout l'air d'être le genre de personne qui n'hésitait pas à lancer certains sortilèges douloureux, qui ne se mêlait pas aux autres pour la simple et bonne raison qu'il était bien au-dessus d'eux.

Il dégageait cette aura puissante et dangereuse. Cette aura qui pourtant ne rebutait pas Lizzie. Non, elle était plutôt curieuse d'en savoir plus sur lui, seulement s'il le voulait.

Ainsi, elle resta là, devant le feu qui avait l'air de tant intéresser, absorber, Ben Weasley comme elle l'avait renommer dans son esprit.

" Comment t'appelles-tu ? " demanda-t-elle joyeusement. Elle sortit alors un nouveau caramel de sa poche et le lança dans sa bouche. Elle venait d'ignorer royalement l'ordre - car on ne pouvait appeler ça qu'ainsi - du jeune homme face à elle. Sa réaction ne pourrait que l'amuser.

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Jeu 6 Mar - 21:19



- Comment t'appelles-tu ?

Avec Ben, il y avait toutes sortes d'erreurs à ne pas faire.
Lui couper la parole pendant un discours, le regarder dans les yeux trop longtemps, le bousculer dans les escaliers magiques, le saluer dans un couloir.
Il y avait toutes sortes d'erreurs à ne pas faire. Mais la plus grosse était certainement d'ignorer ses ordres.

Ben ne faisait pas grand cas des dissidents. Il ne s'énervait pas lorsqu'un imbécile osait lui tenir tête en se croyant très intéressant. Il lui suffisait de se lever de son siège, de s'approcher du rétif, et de lui asséner un coup en plein visage.
La plupart du temps ceux qui n'étaient que des fauves hardis se rasseyaient les pattes en rond. Leurs dents tombaient et ils n'avaient plus que des gencives sous les volées affreuses de Ben. Alors son regard tombait comme un rasoir, et ils comprenaient dans un silence entendu.

On ne désobéit pas à Ben.

L'ombre de la fille, que le feu faisait danser comme un petit halo noir et vivant, s'étendait sur la statique figure de Ben. Son visage était plongé dans un pan de ténèbres et aucun de ses traits n'étaient visibles : dépassaient seulement, de chaque côté du fauteuil, ses deux mains crispées sur le bois poli, où saillaient d'épaisses veines violettes. À l'intérieur de ces veines ondulait un sang très doucement chauffé par la colère ;
mais tempéré, tempéré plus doucement encore par une grande lassitude.

Ses doigts se mirent à pianoter sur l'ébène luisant. Un long tressaillement parcourut tout son corps alors qu'il entrouvrit la bouche.

- Je me sens bien ce soir. Je n'ai pas envie d'attraper froid,

La question de l'inconnue s'était noyée dans l'âtre, dans son mépris et son œil rouge, et pour toute réponse un sourire dédaigneux s'étira sur ses lèvres comme la lame d'un couteau.

Il bougea une main, qu'il glissa sous sa manche, et en tira lentement sa baguette. La pointe de l'instrument vint caresser sa tempe. Il ne la remis pas à sa place, mais la conserva, sans geste brusque notable, au creux son poing fermé.

Sa voix placide retentit de nouveau. Elle couvrit les crépitements du feu éclipsé.

- et je n'ai pas envie de m'énerver.

Il croisa les jambes.
Il répéta.

- Dégage.


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Ven 7 Mar - 17:32

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Il était menaçant. Très menaçant. Il voulait l'effrayer. Et il y arrivait, Lizzie était quelque peut apeurée par le comportement pour le moins peu amical de Ben. Il était menaçant. Elle savait que le provoquer n'était pas la meilleure idée qu'elle ait eu. Mais bien qu'elle ne soit plus aussi à l'aise qu'elle n'avait pu l'être lorsqu'elle était arrivée devant lui, elle avait quand même envie de l'embêter un peu. Car si elle ne pouvait discuter réellement avec lui, l'énerver un peu plus pourrait être amusant.

Suicidaire, Lizzie ? Bien sûr que non ! Elle était juste curieuse, et disons inconsciente de ce qui pouvait bien lui arriver à force d'embêter les gens. Ainsi, elle demeura, encore, devant lui, devant le feu qui intéressait tant le jeune homme en face d'elle.

" Je me sens bien ce soir. Je n'ai pas envie d'attraper froid. Lui répondit-il alors.
- Je ne pense pas que tu tomberas malade seulement car je suis devant le feu... A moins que tu aies une défense immunitaire légèrement défaillante. " Ajouta-t-elle sur un ton qui se voulait de défi.

Puis, il lui répéta de dégager avec son ton si amical.  

Alors, elle attrapa de nouveau un caramel dans sa poche l'avala. Elle avait décidé de recommencer. De l'ignorer encore une fois. Après tout, lui aussi l'avait royalement - le mot était on ne pouvait plus correcte - ignorée. Et ce à deux reprises. La première fois, il n'avait même pas pris la peine de lui répondre lorsqu'elle lui avait dit bonjour. Et au moment où elle avait tenté de débuter une conversation avec lui, elle s'en était presque demandée s'il l'entendait vraiment.

Elle voulait voir s'il se servirait de sa baguette ou non contre. Au cas où, elle avait glissée sa main dans sa poche et avait entouré de ses doigts. Elle était prête. Malgré qu'elle sache qu'elle risquait de ne pas pouvoir faire grand chose en soit.

" T'en veux un ? " Lança-t-elle en sortant de son autre poche un autre caramel.

Sans doute était-ce son courage gryffondorien qui la poussait ainsi ou alors seulement sa curiosité insouciante voire même morbide.

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Dim 9 Mar - 18:15


- Je ne pense pas que tu tomberas malade seulement car je suis devant le feu... A moins que tu aies une défense immunitaire légèrement défaillante.

Certaines personnes aimaient jouer les funambules.
En cet instant, cette petite peste marchait en équilibre sur le fil d'un rasoir, elle vacillait prestement au-dessus d'un précipice, avec à chaque pas le risque de s'effondrer. La chute serait si rude, si affreuse - elle ne se rendait pas compte.

Elle ne se rendait pas compte.

Les ombres avaient englouti Ben. Leurs contours tremblants ne laissaient plus voir sa silhouette. Il avait disparu derrière un masque opaque et quelques lueurs perçaient à peine dans cet aplat de noir.

Alors Ben leva le regard. Ses yeux étaient injectés de veines qui gonflaient comme des serpents tout autour de ses pupilles. Quelque chose se répandait en lui comme une marée : c'était un venin redoutable qu'il ne pouvait qu'inoculer de lui-même à tous ses organes dès que quelque chose ne se passait pas comme il le voulait. C'était indissociable de ce qu'il était, et c'était très dangereux. En ces moments d'extrême tension, il devenait un produit à manipuler avec une précaution extrême.

Il suintait de colère.

Certes, il n'avait pas encore sa légitimité ici. Beaucoup ne le connaissaient pas encore. Certains n'avaient jamais vu son visage : après tout il n'était ni le fils d'une grosse légume, ni le directeur de la poubelle qu'était cette école. Il n'était, en définitive, aux yeux de la masse, aux yeux de cette fille, personne.

Elle n'aurait pas le temps d'avaler son foutu caramel qu'il serait déjà devenu quelqu'un.

- T'en veux un ?

Ben se leva.

Le bruit que fit le fauteuil en crissant sur chacun de ses pieds fut presque humain.

Il s'approcha si près d'elle que son souffle cuisant brûla la peau de son minois féminin ;
il glissa sa main hérissée de veines dans la sienne, et y enfonça les ongles, doucement, en arrachant le bonbon de sa paume.

Il le jeta calmement dans l'âtre sans détourner ses yeux rouges.

Il ne s'agissait plus d'ignorance, de méchanceté, de manichéisme - tout ceci dépassait de loin le bien et le mal, puisqu'il était question de quelque chose de bien plus important ; lui.

- En ce moment, mes défenses immunitaires si fragiles s'emballent.

Un pas les séparait. Il n'avait aucune expression particulière, et derrière ses traits immobiles dormait une rage indicible, sans remous et sans signe avant-coureur. Une rage sourde et à retardement qui lui battait contre les tempes.

- Elles me disent que quelqu'un ici leur veut du mal, le ton était d'une douceur morbide qui épousait très bien la lumière pourrie de ses yeux. et qu'il faut agir.

Sans ménagements, il attrapa la mâchoire de la jeune fille dans sa main tremblante. Ses doigts se serrèrent autour de sa bouche et la tordirent grotesquement, à la manière de ces tantes perdues de vue qui, aux dîners de famille, vous prennent par les joues et compressent, compressent en susurrant leurs basses gentillesses.

Il n'y avait dans ce geste aucune gentillesse.
Il y avait une menace grondante, malsaine, dégradante.

- Allez. Dégage.


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Carys Wheler
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Lun 10 Mar - 15:14




Carys revenait de la bibliothèque, après avoir emprunté un livre sur la légilimancie. Il n'y en avait pas énormément pourtant à Poudlard, et elle désespérait du peu d'information et de variété sur le sujet. Tous ces ouvrages, elle les avait déjà lu et relu, à tel point qu'elle pourrait probablement le retranscrire aux mots près tellement elle les avait étudié. Elle s'entraînait également assez souvent avec une Occlumens, alors pourquoi est-ce qu'elle n'arrivait toujours pas à se débarrasser de ses horribles maux de têtes où à ne pas laisser paraître ses propres souvenirs ?

Elle ne comprenait pas non plus très bien comment ça se passait pour ses émotions. Si elle était seulement capable de faire ressentir ce qu'elle ressentait ou avait ressenti, et bien si elle pouvait également sentir ce que les autres ressentaient. Proserpine ne la laissait jamais tester ce genre de chose, elle supposait que c'était trop personnel, trop invasif. Elle se demandait qui pouvait la laisser essayer ce genre d'expérience volontairement. Probablement personne. D'autant plus que ça n'était pas agréable ni pour elle ni pour l'autre personne. Elle secoua la tête en soupirant et salua la Grosse Dame avant de lui donner le mot de passe et rentrer dans la salle Commune des Gryffondors.

Une voix qu'elle reconnaîtrait entre mille la figea dans son élan pour entrer dans la grande pièce avec la cheminée. Carys se colla contre le mur par précaution, tendant l'oreille. Manifestement, il était en grande discussion — ou plutôt il était en train de cracher son venin sur quelqu'un. La voix de cette fille ne lui disait rien, probablement pas une septième année. Cette voix à la fois froide, lourde et menaçante... Ben Whitsett était un ennemi autrement moins faussement courtois que Zacchary Cantwell. Là où l'un se perdait en discours venimeux, l'autre assénait des coups d'épées, tranchant toutes paroles.

Risquant un coup d'oeil à la situation, Carys vit que le Gryffondor avait sorti sa baguette, et bien qu'il ne la pointait sur personne, son cœur rata un battement. Il n'allait pas lui faire de mal quand même ? Elle savait qu'elle devait intervenir, mais ses pieds étaient collés aux dalles, refusant de la porter plus loin. Elle avait peur au fond. Lâche. Même dans une situation comme celle-ci, elle était incapable de réagir. Alors elle écoute, attentive, réfléchissant quand même à des sortilèges informulés au cas où ça dégénèrerait, prête à crier pour alerter les autres si ça n'allait pas. Mais Whitsett lui-même était un préfet. Elle se demandait sans cesse pourquoi d'ailleurs.

N'y tenant plus quand elle le vit saisir le visage de la jeune fille, Carys sortit sa baguette de sa manche et apparu dans son dos, à une distance raisonnable, l'air déterminé.

« Whitsett. Laisse-la tranquille, elle n'a rien fait. »

Presque toute sa confiance en elle s'envola quand il darda son regard sur elle. Elle gardait fermement sa baguette en main sans le lâcher du regard, bien qu'elle était tout à coup bien moins déterminée à lui tenir tête. Elle se redressa un peu, toujours tendue, mais tâcha de garder son sang froid. Elle était en dernière année aussi, elle n'avait pas à avoir peur. La gorge sèche, elle se justifia.

« C'est une salle commune ici, tu devrais savoir que tout les Gryffondors sont libres de venir et sortir. »

Il avait trop tendance à croire que cette salle lui appartenait, toujours vautré devant ce fauteuil. Comme s'il se prenait pour un roi.


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