Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
Tout ça devenait vachement compliqué. Garfield avait l'impression de louper un truc. Enfin, en dehors du fait qu'il n'aurait pas dû être là, pas comme ça, pas avec elle, évidemment. Tout ça, c'était relativement évident, même s'il essayait de l'éjecter de sa tête comme quand il rangeait son placard. Vous savez, quand on prend tout ce qui traîne, qu'on le colle derrière la porte qu'on ferme vite pour éviter de se prendre tout sur la gueule. Le problème, c'est que quand on rouvre le placard quelques jours après, y a quand même tout qui tombe. Il y avait fort à parier que la chute serait douloureuse, dans le cas présent, mais bon. Encore un tout petit peu de répit avant de retrouver les salles normales de ce foutu château qui semblait vouloir lui enfoncer la tête sous l'eau à chaque fois qu'il essayait de respirer.
Le carnet racontait des trucs. Avec un peu trop de franchise, d'ailleurs, une espèce de signature... Et ce n'était sans doute destiné qu'à quelqu'un parmi une masse de gens. C'était pas grave, dans le fond, c'était même vachement mieux. C'était une relation bizarre ; est-ce qu'on a le droit d'être ami avec quelqu'un et d'en être proche à ce point-là ? Ou est-ce que c'était nécessairement plus ? Il savait que s'il posait la question à sa mère, il se ramasserait une beuglante. S'il posait la question à son père, il recevait une lettre avec un beau gros « LOL » dessus. Et s'il demandait à son frère, il aurait probablement une boîte de préservatifs. Bref, une grosse impasse, parce qu'il ne pouvait pas poser ce genre de questions aux copains non plus, pour des raisons plus qu'évidentes : ses potes, ils étaient tous à Poufsouffle, ou presque, et il se ferait lyncher parce que la plupart savait qu'il était avec Victoria.
Un sacré casse-tête... Mais avoir Jodie dans ses bras valait peut-être bien le coup. On verrait ça plus tard. Il resta un long moment comme ça, d'ailleurs, à la serrer contre lui en essayant de ne pas réfléchir. Et puis il vit une très fine ligne de lumière jaune sur le sol, au milieu du halo rose des licornes. Il tourna la tête pour voir la porte se dessiner dans le mur du fond. Garfield regarda alors le ciel, mû par une espèce d'instinct, et le visage sur la lune qui avait l'air en carton lui fit un clin d'oeil. Il eut un petit rire nerveux ; cette salle se foutait vraiment de lui.
« Hey. » Il parlait doucement, comme s'il réveillait Jodie d'un long sommeil. « La porte est revenue. »
Il le dit sur un ton neutre, mais il était presque déçu. On peut comprendre.
« Tu m'aides à retrouver ma licorne ? »
Garfield avait dit ça pour essayer d'alléger l'atmosphère un peu... Mais il n'était pas sûr que ça fonctionne.
Invité
Invité
Lun 24 Mar - 23:30
▽ Tu es une méchante fille..
« Hey. »
Tu clignes plusieurs fois des yeux, lève la tête vers lui, sans une lettre sur le papier. Tu l'observes, simplement. Aucun jugement, aucune pensée encombrante. Juste lui, dans tes bras. C'était la seule chose qui était importante. Tu passas tes yeux sur la porte qui revenait. Tu souris. Poudlard devait décidé que c'était bon pour aujourd'hui, sans doute. Et tu aimais beaucoup Poudlard, parce qu'il (elle ?) t'avait amené Garfield. Même si tu n'étais pas d'accord, de base, il était clair qu'à présent, tu étais reconnaissante envers l'école. Tu fermas les yeux, la remerciant intérieurement. Tu rouvres les yeux, regardes Garfield.
Sa licorne. Tu le lâchas, te reculas d'un pas, lui adressant un sourire angélique avant de regarder les licornes. Tu t'accroupis rapidement, tes cheveux faisant un bond sur ton dos. Tu regardes quelques licornes avant de trouver la bonne. Elle avait la crinière humide. Tu souris, la lui tends. Sur le carnet, tes courbes reviennent, demeurant roses.
Jodie la licorne a la crinière humide..
Tu le regardes, baisses les yeux. Tu le regardes encore.. Et tu baisses les yeux. Tu le regardes. Sans gêne, sans attendre, tu passes tes bras autour de son cou avant de l'embrasser, tendrement, délicieusement, de tes lèvres toujours sucrées et rompit le baiser trop brièvement à ton goût. Tu lui souris avant de récupérer ton carnet sur lequel les derniers mots apparaissaient avant que tu ne te diriges vers la porte, tes hanches pleines entraînée dans le beau mouvement de ta joie.
A bientôt.
Ligue des sorciers
Les shorts c'est le bien
Garfield S. Andersem
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Date d'inscription : 13/09/2013
Lun 24 Mar - 23:42
Garfield avait décidément l'habitude de rester planté là comme un con. Jodie lui avait retrouvé sa licorne, et la fin du rêve n'avait pas été un drame, au final. Alors il se retrouvait là, une licorne en peluche dans une main, l'autre main sur ses lèvres, dans la salle un peu trop éclairée par la porte ouverte, encore en train de fixer l'endroit où les jolies jambes avaient disparu de sa vue, en essayant de décider si elle était juste mignonne ou si elle était carrément aguicheuse. Est-ce qu'elle le faisait exprès, bordel de Merlin ?
Il lui fallut un bon moment pour se décider à bouger, décision principalement motivée par le fait que n'importe qui pouvait regarder à l'intérieur de la salle sur demande, et qu'il avait l'air vachement débile dans le décor. Il fourra Jodie la Licorne dans son sac, qu'il balança sur son épaule. Retour à la salle commune, fissa. Il avait besoin de gens, d'activité. Pour oublier le fait que cet espèce de rêve n'en était pas un, la peluche qui luisait toujours doucement en était la preuve, et qu'il était sacrément dans la merde.
Et surtout, surtout... Se concentrer sur autre chose. Parce que ce grand sourire stupide n'était absolument pas discret.