Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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1189 pts
serpentard
918 pts
serdaigle
661 pts
gryffondor
612 pts

l'unité
203 pts
ligue des sorciers
223 pts

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Kalev ▬ modératrice
Sloan ▬ modératrice
Flavian ▬ modératrice



 
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I didn't run away this time ▬ Falvie

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Jeu 15 Mai - 23:50



I didn't run away this time

Falvie ▬ Upsilon




Tes pas foulent le pavé rose de l'allée. L'allée centrale d'un quartier plus ou moins résidentiel. Bordée de différentes boutiques et épiceries. D'aussi lui que tu t'en souviennes, tu n'es jamais, jamais venu par ici. Tu sors peu. T'aventures peu hors de ton périmètre. Préférant laisser les courses et autres tâches ingrates à tes employés, pendant que tu te pavanes dans tes quartiers plus uppés comme on dit. Et à vrai dire, tu ne sais pas trop ce que tu fais là. L'envie de prendre l'air, peut-être ? De sortir, partir à l'aventure vers des contrées encore jamais explorées ? Oh si seulement c'était aussi simple.

D'aussi loin que tu t'en souviennes, tu as laissé tes pas te conduiren où ils voulaient. Où ils désiraient te mener. Ployant sous un appel que tu refusais jusqu'alors d'écouter. Parce que cette allée, ce quartier, c'est tout simplement celui de Derek.

Oh. Mais. Te quoi te rappelles-tu exactement, Upsilon ?
De tout. Tu te rappelles de tout.
De toutes ces fois où ton chirurgien te sommait de venir dîner. Du jour où tu as cédé. Du soir où tu as toquer à cette foutue porte, bouteille à la main. De cette nuit où tu a voulu tout oublier.
Mais, tu n'as pas pu. Tu connaissais la formule ; mais elle n'a pas pu franchir entièrement tes lèvres. Ta main s'est ouverte, le bois de ta baguette créant une résonance lorsqu'elle avait chuté jusqu'à tes pieds. Ivre de chagrin, tu étais tout simplement retourner dans ta voiture. Et t'étais parti.

Pendant des jours, Derek se répandait en excuses. Craignant peut-être pour sa place. Il avait de la chance de faire parti des meilleurs toubibs auquel cas, il aurait eu raison de s'en faire. Tu n'avais pas pris de jour de congé, retournant travailler dès le lendemain. Mais tout le reste de tes employés avait subit ton humeur des plus massacrante. Surtout Folden en fait, a qui tu refilais des gardes rien que pour l'emmerder. Ça n'avait rien de jubilatoire, tout ce qui comptait, c'était ça ; l'emmerder. L'épuiser. Ce type aurait certainement fait parti de la maison Gryffondor s'il avait été à Poudlard. Tu pouvais en juger par le simple fait de voir avec quel courage il était venu vers toi, t'invitant cette fois à un simple apéritif. Courage ou inconscience. Il était évident que tu refuserais. Tu n'avais aucune envie de retourner là-bas. Et en même temps...

Plus les jours passaient et plus l'idée germait dans ta tête. Empoisonnait ton être. Tu avais cédé. Hier matin. Ça n'avait pas arrêté de te travailler. Te rendant nerveux et plus irascible encore. Alors oui, peut-être étais-tu sorti pour la simple et bonne raison que tu devais prendre l'air. Aérer ton cerveau et calmer tes nerfs. Mais, tu aurais tout aussi bien pu le faire en restant dans ta zone. Et te voilà ici. Et tu détestes cet endroit. Tu t'en rends subitement compte. Levant la tête vers le ciel, tu soupires bruyamment. Non, tu devrais annuler. L'envoyer boulet avec son énième invitation. Il voulait se faire bien voir, faire copain-copain avec le patron pour que celui-ci soit plus clément avec lui. Il pouvait toujours rêver. Tu n'étais pas le genre de boss envoyer son employer aux Iles Maldives pour la simple et bonne raison qu'il était un proche et qu’accessoirement il faisait du bon boulot. Non. Tu l'emmerde. Lui et sa bourgade de pauvres. Lui et sa maison. Lui et sa compagne aussi, tiens, tant qu'on y est.  

Tu secoues la tête, prêt à rentrer, à tout envoyer bouler quand un défiler de mèches roses passe sous ton nez. Là. A quelques mètres. Elle vient de disparaître en entrant dans cette boulangerie. Les années te rattrapent et tu te figes. Un tas de choses de bousculent dans ta tête. Tu te demandes si tu n'as pas rêvé ou halluciné. Tu demandes aussi si c'était bien elle, après tout n'importe qui peut avoir envie de se teindre les cheveux en rose... oui. Ou pas. Et puis tu te demandes évidemment que ce que bordel de merde, tu fous encore ici. Casses toi. Rentres chez toi. Vas faire ce pourquoi tu es né ; à savoir emmerder ton monde. Vas picoler ! T'envoyer en l'air. Foutre ton argent par les fenêtres. …  

Non.
Non !
Stop ! Où tu vas là Upsi ?

N'ouvres pas cette foutue porte ! Ne... tes pieds on déjà franchit le seuil de la boulangerie. Inconscient. Cependant il n'est pas trop tard pour faire demi-tour. Elle te tourne le dos, sortant quelques pièces pour payer la vendeuse. Elle ne t'as pas vu, tu peux encore partir l'air de rien. Le doux tintement du cuivre raisonne soudainement. Il atteint tes tympans, grimpe jusqu'à ton cerveau, lui-même ordonnant à tes jambes d'avancer. Alors tu t'approches et tu te penches, ramassant la pièce tombée par terre. Quand tu te redresses, elle te fait face. Et alors que tu aurais dû quitter cet endroit depuis longtemps déjà, son expression te ravit. Son visage est surpris, presque effaré. Toute la rancœur que tu lui voues refait subitement surface et tu souris. Ton sourire est froid, débordant de rancune.

« Quel heureux hasard. »

Tu parles.

Tu lui tend la pièce, elle s'apprête à la récupérer quand tu feintes délibérément pour admirer le morceau de cuivre, le plaçant à la hauteur de tes yeux.

- « Tu comptais acheter quoi avec ça ? La moitié d'une baguette ? Une nouvelle conscience ? »


Connard.






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Ven 16 Mai - 0:31


Tu n'avais jamais été portée sur les féculents, et c'était sans doute la raison de ta détestable minceur aux yeux de celles qui suivaient des régimes aussi acharnés qu’inefficaces. Les pâtes ne te plaisaient qu'avec de la viande, le riz ne te convenait pas et le pain te paraissait inutile ; les pommes de terre étaient elles, carrément rayées de ton alimentation. Fades et sans arômes, elles faisaient pâle figure face aux légumineuses colorées et au goût bien arrêté. Avec ses origines françaises, Derek était loin d'être sur la même longueur d'ondes que toi ; il raffolait de ces sucres raffinés et complexes que tu t'éfforçais de cuisiner. De l'eau, du sel, un paquet de ci ou de ça et c'était plié. Palpitant. Il mangeait du pain à tous les repas, et se révélait être un grand fan de sandwiches ; il pouvait dédaigner le self de son boulot pour une demi baguette beurrée et garnie de viande et de quelques crudités que tu fourrais à l'intérieur au dernier moment, histoire d'équilibrer un peu ce snack bon marché. La boulangerie du quartier était donc devenue ta meilleure amie ; tu y allais aux mêmes horaires, et le personnel qui y travaillait – une brunette un peu enveloppée et son mari toujours un peu trop familier – avait fini par prendre le pli et préparer ta commande à l'avance. C'était merveilleux ; tu longeais la rue, traversais le carrefour, entrais dans la boulangerie, prenais ton dû, payais et repartais aussi sec. Un jour, tu finirais par leur demander de tout régler d'un coup, mois après mois ; cela raccourcirait ton trajet d'une à deux minutes, de quoi en profiter pour râler sur cette consommation excessive que tu ne comprenais pas.

Ce jour-là était donc une copie conforme aux précédents ; les mains dans les poches du fin gilet que tu portais histoire d'y planquer ta monnaie, les yeux braqués devant toi sans pour autant voir le décor qui défilait, tu filais d'un pas élastique, l'esprit ailleurs. Ces dix minutes étaient parfaites pour te détente ; le bruit des arbres frôlés par une légère brise, le pépiement incessant des oiseaux, l'écho des vies qui se déroulaient et que tu pouvais happer grâce aux fenêtres ouvertes, et parfois, les rires des gosses qui jouaient dans des jardins tondus au centimètre près et arrosés assez souvent pour vider les chutes du Niagara. Bénis étais-tu, aucun môme à proximité de la maison, juste des couples, qu'ils soient jeunes ou vieux. Battant le pavé, tu laissais les pensées dériver comme elles le voulaient, passant du boulot à la météo, du bouton qu'il fallait recoudre depuis six ans et de tes projets pour apprendre à manier une aiguille sans te transpercer la main. Tes articles de la semaine étaient bouclés et envoyés à la presse, tu avais la paix pour un ou deux jours, de quoi organiser ton temps comme tu le voulais. Cette joie simple de pouvoir ne rien faire pendant une après-midi suffisait à te ravir.

La boulangerie était en vue ; accélérant le pas, tu humais l'odeur des pains en train de cuire et des viennoiseries luisantes offertes aux regards des gourmands, pressée d'arriver à l'intérieur. D'accord, c'est vrai, les sucreries étalées devant le comptoir étaient loin de te répugner, bien au contraire. Les éclairs, les religieuses, les Paris-Brest, les tartelettes et les larges gâteaux en tous genres avaient le chic pour aimanter le regard, mais pour manger ce luxe, il fallait une occasion spéciale, alors tu n'en avalais guère plus de cinq fois par an. Anniversaires, fêtes ou visites d'un endroit, d'une région ou d'un pays inconnu étaient de bons prétextes pour mourir sous la douceur des pâtes feuilletées et des ganaches aérées. T'avais bien tenté d'en faire, mais le résultat n'était évidemment pas à la hauteur de celui d'un pâtissier, alors autant payer un peu plus pour succomber plus brutalement.
Ah, les viennoiseries. Orgasme gustatif.

Poussant la porte de l'échoppe dans un tintement de clochette coutumier, tu t'avances vers le comptoir pendant que la vendeuse se retourne pour saisir ton bien, posé sur une plaque chauffante. Machinalement, tu plonges les doigts dans tes poches et en ressors la petite monnaie en vrac qui crisse contre ta paume;l'une d'entre elles se fait la malle et rebondit sur le carrelage, t'arrachant un soupir agacé. A peine as-tu arqué le dos qu'une main s'empare de ta cible, une main masculine de toute évidence, et tu as déjà le sourire de circonstance aux lèvres. Oh c'est trop gentil, oui je sais, je suis belle, et pas célibataire aussi. Bisous. Tes pupilles s'envolent de la main pour se poser sur le visage du pseudo bienfaiteur, et s'écarquillent brutalement avant de s'étrécir pour ne plus devenir que deux fentes charbonneuses, où brûle très certainement les feux de l'enfer où tu comptes bien le faire immoler.

« Quel heureux hasard »

Connard. Ils fabriquent pas du pain dans ton quartier ? « Hasard » … Et ton cul, c'est du poulet ? Du téflon peut-être. C'est bon, ça suffit. Il a fait sa dramaturgie très théâtrale, tu t'en es voulue, tu t'es excusée des tréfonds de ton âme, t'avais voulu qu'il soit heureux, que tu sois la seule à crever dans tes regrets, mais non. Il se foutait de ta gueule. Là maintenant, t'avais envie de le prendre par le col comme t'avais pu le faire des milliers de fois, mais pour lui éclater la tête sur le comptoir en le traitant de fils de pute. Et c'était pas fini. Tu allais acheter une boite, une grosse boite. Le claquer dedans, avec un peu de paille, parce que t'étais pas une chienne non plus. Deux bouteilles d'eau minérale, une dizaine de pains aux céréales et autres variétés immangeables, et après tu l'enverrais au Pérou. Ou en Australie. Ou en Antarctique. Ca dépendrait des frais de ports en fait.

« Tu comptais acheter quoi avec ça ? La moitié d'une baguette ? Une nouvelle conscience ? » Au lieu de quoi, tu gardais ton calme, la tension dans tes muscles indiquant cependant clairement qu'il était à deux doigts de se prendre le talon de ton escarpin dans l’œil. T'étais totalement de mauvaise foi, tout le monde était d'accord là-dessus. Et comme d'habitude, tu t'en balançais comme de ton premier coup de poing. Il te cherchait. Bien. Il te trouverait. Le plus dur serait de ne pas le laminer physiquement. « Deux baguettes, en fait. » Mais dans ton coin, tout est certainement plus cher. C'est clair que la farine n'est pas blanche mais blanc cassé, et elle est tamisée avec trente-trois filtres. Forcément, le prix en pâtit...  Tu toises la pièce qu'il continue de faire luire entre ses doigts. « Mais avec ce que j'ai, je peux juste acheter la moitié de tes neurones. » Visage lisse. Expression neutre.

Allez, avoue.
T'es tellement frustré de pas pouvoir me plaquer contre quelque chose pour asseoir ton autorité.
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Sam 17 Mai - 12:43



I didn't run away this time

Falvie ▬ Upsilon




Les vitrines étaient parsemées de pâtisseries, toutes plus alléchantes les unes que les autres. A un prix totalement dérisoire selon toi. Tu t'étais vaguement demandé comment faisaient ces gens pour gagner leur vie. Ils dépensaient pour les matières premières et revendaient certainement moins chers le fruit de leur dur labeur. Sans compter qu'il fallait payer les locaux et tout le bazar, ainsi que la vendeuse et ceux qui s'activaient dans l'ombre sans jamais pouvoir se montrer. Réveillés avant l'aurore, rentrés après le crépuscule. Ceux-là méritaient d'être acclamés et vénérés. Faire la potiche d'une voix mièvre et souriant bêtement n'avait rien de bien glorieux. Enfin. C'était peut-être comme un investissement, devenant de plus en plus rentable au fil du temps. Tu allais rarement faire tes propres achats, le pain que tu dégustais quasi quotidiennement t'étant mis à disposition sans que tu ne demandes qui, quoi, où. Et comble pour un médecin - quoique c'était plus facile ainsi, surtout au niveau des patients -  tu ne t'étais jamais intéressé aux autres. Les gens t'importaient peu. Leur travail aussi, déclarant pour toutes et pour tous, que chacun avait sa part de galère.

Rares étaient peut-être ceux qui réussissaient grâce à papa. Le décès d'un paternel entraînant une belle succession ainsi qu'un héritage des plus opulents. Et ceux-là, ceux qui parvenaient au sommet grâce au bon vouloir du destin, ceux qui se tournaient les pouces, avachit dans un canapé tout en récoltant de l'argent par le simple fait qu'ils respiraient encore, ceux-là, tu les méprisais. Mais, pour l'heure, tu ne t'occupais pas d'eux. Pour l'heure, tu n'avais qu'une cible, qu'un puits dans lequel déverser tout ce mépris. Les effluves délicates et délicieuses de l'endroit auraient certainement pu t'atteindre et t'adoucir. Tu as toujours, toujours été sensible à toutes ces bonnes choses pas forcément conseillées pour la santé. Évidemment, tu t'obstinais à répondre le contraire, jugeant qu'il était inapproprié et peut-être même déshonorant d'affirmer que les gâteaux, c'étaient un peu ton pêché mignon. Eh oui, tu as beau grogner quand on te fourre une part de tarte sous le nez, tu restes l'enfant partant grignoter dans son coin, à l'abri de tous les regards.

Mais, pour une fois, tous ces délicats petits mets te laissaient indifférent. Tu n'avais pas eu besoin de réprimer un frisson lorsque ses doigts avaient effleurés les tiens pour la simple et bonne raison qu'il n'y avait pas eu de contact. Et c'était peut-être mieux comme ça. Oui, certainement. Tu lui adresses ton sourire le plus excédent, le ponctuant de sentiments négatifs. Cette rencontre n'était évidemment pas dû au hasard. Pas entièrement du moins ; car, encore une fois, tu aurais facilement pu tourner les talons et t'en aller vers d'autres contrées. Celle-ci était parsemée d’embûches, horriblement douloureuse mais, tu décidais d'y foncer, éternelle tête brûlée que tu étais. Ou alors tu étais inconscient. Ou encore... faible, tout simplement. Elle l'était tout autant, s'emmurant à ton image derrière un bouclier de calme et de self contrôle. Mais, son regard en disait long. Son visage l'avait trahis et elle s'en était remise. Mais, ses yeux... rien ne pouvait être plus expressifs ; son envie de t'ôter ce rictus agaçant était clair, tu verrais presque le bas de sa mâchoire trembler et se crisper sous l'effort de garder son calme. Cognera. Cognera pas ? Allez, il suffit de la pousser un peu plus à bout et ton corps en subira les conséquences. Mais, la douleurs ne sera jamais aussi vive que celle que l'on subit en silence.

« Deux baguettes, en fait. »
Tu jettes un rapide coup d’œil dans sa direction, quittant un instant ton inspection monétaire. Tu hausses les épaules, franchement peu intéressée au final. Deux baguettes. Ah. De quoi nourrir un SDF avec si peu. Tu ne connais pas vraiment le prix d'un pain alors tu veux bien lui faire confiance sur ce point là. Un point désuet, qui ne t'importe pas vraiment. Aussi, te contentes-tu de rester muet, revenant poser tes yeux sur la pièce. Elle tourne entre tes doigts face à ton visage dénudé de sourire. « Mais avec ce que j'ai, je peux juste acheter la moitié de tes neurones. » Aaah... Toujours aussi charmante. Elle rayonne dans son arrogance et ses sarcasmes. Comme au bon vieux temps. Les gens ne changent pas, faut croire.

Tes lèvres frémissent et s'arquent en un coin quand tu tournes de nouveau la tête vers elle. Tu clignes des yeux de manière exagérée, esquissant un nouveau geste pour remettre la pièce au creux de sa paume. « Oh je t'en pries. La moitié aurait largement suffit. » Ben alors. Elle veut t'abaisser, railler sur toi ? Ok. D'accord très bien, si ça peut lui faire plaisir, t'acceptes même de lui donner un coup de main. Vois comme toi tu as changé. Vois comment tu lui donnes raison. Vois comme tu la méprise. Ah. Euh. Non attends, ça, ça change pas. « Voilà donc à quoi ressemble le merveilleux quotidien de la merveilleuse petite famille. Fascinant. » Ouai. Tellement fascinant que tu pourrais te lancer dans la rédaction d'un roman ou d'une étude analysant la vie palpitante de deux étrangers. Tu te places bien haut, asseyant ta supériorité et ta fierté comme le bon con que tu incarnais.






pardon pour...pourlaqualité;;
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Sam 17 Mai - 13:41


Il fait tout pour t'irriter, pour te pousser à bout, comme l'autre soir. Pourtant le contexte est radicalement différent ; précédemment, tu croulais sous la culpabilité, les remords, l'envie de fuir submergée par une tristesse au goût amer. A présent, c'est du dédain, voire du mépris. Pour toi, tu as fait tout ce que tu pouvais faire, donné tout ce que tu avais à donner sans qu'il soit réceptif outre mesure ; sans doute était-il revenu en espérant plus d'aveux, pour presser encore le fruit que tu étais afin d'en extraire la pulpe et les dernières gouttes de jus, mais il ne refermait ses doigts que sur un morceau de granit. Il était là. Nuisible. Insecte. Il polluait ta vie calme et parfaite. Il aspirait ton bien-être pour le remplacer par tout ce qui te faisait Serpentard. Il allait l'avoir, ce retour. Mais à petites doses contrôlées. Un poison rapide et brutal, qui lui dévorerait les veines, porté par ta répartie ; tu n'avais jamais été adepte des longues tirades après tout.

La pièce retourne au creux de ta paume, et aucun muscle ne témoigne d'une quelconque réaction de ta part. Bravo, il t'a rendu de quoi acheter ton pain. N'en ramener qu'un t'aurait agacé, d'autant plus que le brun n'avait que faire d'un pauvre centime, qu'il aurait certainement balancé dans un caniveau. Il était peu probable qu'il l'encadre en souvenir de ce couple dissolu depuis bien trop d'années déjà. Tu pares sa négation par un sourire inattendu, celui qu'ils connaissent tous, le sourire de l'ange innocenté. « Merci. » Ca ne te brûle même pas les lèvres, il faut croire que tu t'en fous. C'est à celui qui se montrera le plus inventif face à l'autre ; il se démonte lui-même, tu le remercies, alors que tu n'as pas du prononcer ce mot plus de cent fois dans ta vie. Sa surprise est fugace, juste assez pour te remplir l'estomac et t'aérer l'esprit ; c'est une victoire de plus, remportée par une paix blanche qui ne durera pas. Tu le vois ouvrir la bouche, devinant que ta satisfaction polie se muera en rage sourde dans moins de quelques secondes.

Ses sarcasmes dégoulinent de ses lèvres, haineux. Jaloux ? « Voilà donc à quoi ressemble le merveilleux quotidien de la merveilleuse petite famille. Fascinant. » Famille. T'avais jamais vu les choses de cette façon, mais c'est vrai. Quartier résidentiel, maison avec jardinet, en couple depuis assez longtemps pour pouvoir prendre les décisions importantes à la place de l'autre. Ouais. Et ton sourire persiste, brillant, exquis, loin du rictus de la vipère. Et si tes yeux sont clairs et luisent comme le font ceux d'une jeune mariée, c'est tant mieux ; tu veux puer de cette joie factice à plein nez pour l'en faire gerber. Tu veux être aussi blanche que tes mots seront noirs. « Comme ça doit être dur. De comprendre quelque chose qu'on a jamais eu. » Qu'on aura jamais. Après tout, t'es une nana. T'as mûri. Tu peux avoir changé, aimer à présent la stabilité du nid conjugal. Tu veux qu'il te croie. Qu'il aie mal. Qu'il regrette d'être venu, que sa rage explose tous les plafonds. Tu veux le saigner à blanc, le briser, l'écraser à terre pour mieux le rouler hors de ton quotidien bien ordonné.
Il allait te haïr comme jamais, et cette perspective te ravissait.

D'un pivot aérien, tu lui tournes le dos, présentant le compte à la boulangère qui suit la joute avec passion, et se trouve prise en flagrant délit, accoudée à son comptoir, passionnée par le feuilleton gratuit mis à sa disposition. La pauvre, elle avait loupé bien trop d'épisodes. Saisissant les deux baguettes, tu fis de nouveau face au blond, passablement fière d'avoir retenu le «  putain mais qu'est-ce que tu fous ici ?! » agressif qui faisait écho dans ton crâne. T'as encore tellement de choses à dire, tellement de questions à poser, tellement d'épines à planter, mais la perspective de le laisser sur ta dernière réplique est plus tentante que tout le reste. Il pourrait être assez con – ou intelligent – pour prendre ça comme un défi et se trouver une nana afin de t'inviter au mariage, juste pour cette « vie de famille » que le charmeur de ces dames, bourreau de travail, n'avait jamais eu.
Alors tu le plantes là, sous les yeux de l'assistance laissée en appétit.
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Sam 17 Mai - 17:17



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Falvie ▬ Upsilon




C'était un peu à qui mieux mieux parviendrait à agacer l'autre. L'agacer au point qu'il sorte de ses gongs. Un simple haussement de voix. Une simple tentative de nuire physiquement à l'autre et la bataille était gagnée. Mais, tu ne lèverai pas la main sur elle. Dans le pire des cas, tu viendrai briser tes jointures contre le comptoir dans un excès de rage. Elle en revanche, pouvait tout à faire se permettre un levé de genoux ou une gifle et à choisir, tu opterai bien évidemment pour la seconde option. De ton côté, tu abordais un air des plus irritant. Caustique. Et... et un peu hautain aussi. T'étais loin, loin de lui offrir la victoire. Gardant un calme olympien malgré le flux sarcastique craché de ta bouche. Un peu comme elle. Au final vous étiez sur un pied d'égalité. Mais, c'était toi qui avais commencé.

La voilà qui te remercie de lui avoir donné raison. Oh lala. Mon dieu, quel enthousiasme ! Elle déborde de gratitude. T'en suffoquerai presque. Et tu gagnes un sourire avec ça. Trop d'attentions. Tu te verrais presque courber le dos et lui faire un baise main en guise de ''de rien''. Presque. Mais, ce n'est qu'un sourire furtif qui traverse ton visage alors que tu inclines la tête, histoire de cacher le semblant de surprise qui peignait tes traits. Tu reprends néanmoins contenance, déblatérant sur sa vie absolument... fantastique. Tu t'étonnes de ne pas avoir raillé un peu plus sur le terme de famille. Ce mot t’écœure. Et tu sais très bien pourquoi. Il n'a été qu'un mensonge. Depuis le début. Pas au début de ta relation avec elle, non. C'était bien avant. Quand ta propre famille à implosée sous les caprices d'une mère avare et mégalomane. Et le pire, c'est qu'elle avait déteint sur toi.

Tu avais connu le bonheur. Pendant... allez, un peu moins moi de 6 mois. Quand elle avait succombé et que tu en avais fait autant. Elle avait tout brisé. Tout envoyé en l'air. Et la comparaison entre ta pute de mère et Falvie s'était immiscée dans ta tête. Tu avais cependant refusé de t'y attardé. Mais, les faits étaient là et t'avais dû mal à digérer. « Comme ça doit être dur. De comprendre quelque chose qu'on a jamais eu. » C'était dur. Franchement cruel. Ponctué par une attitude des plus émétique. Mais, c'était vrai. Et ça, c'était douloureux. Ce sentiment imprègne déjà tes traits, rapprochant tes sourcils, dilatant tes narines et pinçant tes lèvres. Tu avais l'air d'un homme... blessé, tout simplement. Comme ça devait lui faire plaisir. Qu'elle jubile. Tape des mains. Qu'elle éclate d'un rire monstrueusement criard à ton égard. Au moins, l'espace d'un instant, tu apparaissais humain et non connard à la bouche déversant une fioriture de haine et de moqueries. Tes lèvres s'écartent au moment où elle te tournes le dos. Tes pupilles s'agitent, passant de droite à gauche sans que tu parviennes à trouver un point d'ancrage.

Au final, c'est elle qui te trouve, passant devant toi, aimantant mécaniquement ton regard. Elle te laisse sur place, filant certainement d'un pas fier vers la sortie. Fière ? Oh oui elle peut. Elle a tiré sur la corde sensible, te réduisant au silence. Te plantant comme un con. Là, au milieu d'un amas d'inconnus. C'était nouveau ça... Tu fermes les yeux, un soupir amer franchit tes lèvres. Qui étais-tu pour te laisser faire de la sorte ? Pour courber l'échine, apeuré devant celle qui se prenait pour Dame Faucheuse ? Rappelles-toi, des joutes verbales, tu en as connu bien d'autres. « Mieux vaut être seul que mal accompagné. De là, il n'y a rien à comprendre. » Ton corps pivote vers le dos qu'elle t'adresses et tu fourres tes mains dans tes poches, désinvolte. Oh c'était peut-être facile mais, là à cet instant, t'empestais la sincérité. Parce que tout aurait été plus simple dans ta vie, sans elle.  






♥♥♥
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Sam 17 Mai - 19:24


Tu l'avais blessé. Il ne faisait rien pour le masquer, ou alors pas assez pour quelqu'un qui connaissait tout de lui. Tu avais rampé dans les anfractuosités de son âme, sondé les replis de ses plus noirs désirs, ouvert les rideaux dans les pièces poussiéreuses de ses mornes souvenirs. Tu savais comment il se réveillait, de quelle main il tenait sa brosse à dent, à quoi il pensait quand il devait réviser. Tu le connaissais comme une épouse connaît son mari, des détails ridicules aux grands secrets, en passant par les grandes lignes de son histoire. Il avait certainement évolué, ne réagissait plus de la même façon qu'autrefois, mais ses bases restaient les mêmes, inchangées. Et tu avais tapé juste, pas en plein cœur, pas de quoi le foudroyer, mais au milieu de la zone sensible, cette partie molle et offerte, si facile à atteindre pour qui sait viser.

Et tu ne ressens rien.

C'est fini, pour toujours et à jamais ; vous n'avez plus d'avenir, même pas en tant qu'amis. Tu n'es pas destinée à le revoir et si ce n'est pas son cas, tu comptes bien le faire changer d'avis. Pourquoi l'épargner ? Il ne représente rien que le passé. Des souvenirs. Il était là, debout, spectre venu te hanter, et tu le méprisais comme tu les méprisais tous, sans distinction. Un parmi tant d'autres, figure anonyme. Il n'était pas Lui, celui que tu pouvais reconnaître les yeux fermés, juste en inhalant son odeur, en effleurant une partie infime de sa peau. Et tu n'étais plus rien à ses yeux également. Il n'y avait pas de combat, les objectifs étaient trop différents. Il venait te narguer, tu voulais l'effacer.
Encore une fois, et pour de bon.

Ta main se pose sur la porte de la boulangerie et tu te prépares à tirer le battant quand sa voix t'interpelle ; au début, tu l'écoutes d'une oreille distraite, et puis soudain, ça explose au quatre coins de ton horizon. « Mieux vaut être seul que mal accompagné. De là, il n'y a rien à comprendre. » Tu ne sais pas pourquoi, mais cette phrase te happe. Mal accompagné. Et tu ne penses pas un seul instant à Derek, mais à Lui. A lui, et ses conquêtes. A lui, empilant les nanas sans aucun sentiment à leur égard. A lui... Et à toi. Et tes doigts restent sur la poignée de la porte, serrés à t'en blanchir les jointures, et ce n'est même pas par la rage. C'est autre chose. C'est différent. De plus violent et en même temps de plus neutre. « Ca sonne tellement faux. » Il se branlait bien d'être bien accompagné, il se tapait encore n'importe qui, la moindre radasse qui voulait bien lever sa jupe pour monsieur riche. « ... Venant de quelqu'un qui ne fait qu'être mal accompagné. » Parce qu'au fond, t'étais qui, toi hein ? Une connasse. Une pure. Une teigne acerbe et détestable, un rebut de rien, une vipère, une araignée, un nuisible ambitieux qui vendrait sa mère pour atteindre ses objectifs. T'aimais les vengeances gratuites, les coups en fourbe, les manipulations dans l'ombre. T'aimais t'envoyer en l'air comme un fauve, aguicher jusqu'à la mort cérébrale, saigner lentement tes victimes pour contempler leur souffrance.
T'étais la mauvaise compagnie adaptée.
Et t'avais pas changé.
Lui non plus.

Qu'il aille se faire foutre, avec ses leçons à dix balles.

Ta main est toujours sur le battant de la porte, l'autre cale les baguettes sous ton bras, et le brasier ardent de tes iris creuse une trachée jusqu'aux siens. Deux battements de paupières et ton état émotionnel avait changé. Tu voulais toujours le dégager de ta vie, mais tu ne savais trop pourquoi, t'attendais une réponse. Là. Maintenant. Tu ne savais absolument pas quoi, mais tu l'attendais. Tu envoyais balader les « oui, mais j'ai changé » les « ouais, t'es une vraie connasse ! » et autres conneries du même acabit. Tu voulais quelque chose, mais tu ignorais quoi. Tu n'étais pas irritée, en colère ou même frustrée, juste en attente. Peut-être le point final de tout ça, mais tu en doutais fortement, connaissant le brun.
Il évitait d'être mal accompagné. La bonne blague.
T'avais tellement du l'intoxiquer avec tes vices – copies conformes des siens – qu'il ne devait plus être foutu d'aimer la vie morne et sage que tu tenais actuellement.

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Dim 18 Mai - 0:10



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Falvie ▬ Upsilon




Ça sonne tellement faux... Ça sonne tellement faux dit-elle. C'est pourtant tellement vrai. Tu ne te fourvoies pas, car à cet instant tu penses chaque mots que tu prononces. Mal accompagné ? Oui, tu l'as été. Et tu regrettes. Tu regrettes de d'être laissé embarquer dans cette pseudo aventure à deux puisque au final, tu en étais le seul voyageur. Qu'ils étaient beaux tes rêves... pleins de promesses, de bonheur, de joie et de tout ce qui en découle. Heen Falvie... On était bien. On était qu'un... Du moins, je le croyais. Mais, elle t'as tout pris en même temps qu'elle t'as tout donné. Tu ignores où tu serais si elle n'avait jamais fait parti de ta vie. Tu ignores si tu aurais une carrière aussi brillante, puisque c'était en partie son souvenir, qui t'avait poussé à choisir cette voie. Peut-être n'aurais-tu pas autant d'argent ? Mais... t'aurais préféré être heureux et pauvre, plutôt que riche et malheureux.

« ... Venant de quelqu'un qui ne fait qu'être mal accompagné. »  Ah ? Dois-tu inclure toutes tes aventures dans le lot ? Oh, c'était tellement bas venant de sa part. Tu ne faisais allusion qu'à elle. Toutes les autres n'avaient rien à voir la dedans. Elles ne t'accompagnaient pas. N'avaient fait aucun bout de chemin avec toi. Tu ne projetais absolument aucun futur les concernant. Elles n'étaient là que pour une nuit. Quelques heures, le temps de prendre du bon temps. Alors tu vas mettre les points sur les I. Dresser encore une fois ton avalanche de reproches parce qu'au final, tu ne sais faire que ça. « Oh bien vu. J'ai toujours... »

« Euh... Monsieur, vous désirez quelque chose ? »
Bon dieu ce que les femmes peuvent t'emmerder ! Quoi ?! Elle voulait quoi l'autre cruche au sourire de façade ? Ta tête tourne vers elle, tu plaques un rictus agacé sur tes lèvres. Si toi, tu veux quelque chose ? Oh si elle savait. Il a des choses qui se n'achètent pas avec de l'argent. Et c'est précisément ces choses-là, que tu voulais. Comme un peu de tranquillité. De sérénité. Dire adieu à ce gigantesque tourbillon dans lequel tu perdais pieds. « Non, ça ira. » Quelle bonté, tu lui épargnes ta politesse dégoulinante, abrégeant ta réponse alors que tu t'entends penser autrement. Oui, je vais tout vous acheter. La boutique entière. Après tout, t'as les moyens. Et oooh. Quelle merveille de voir que ton bourreau viendra tous les matins dépenser son argent pour acheter du pain dans ta boulangerie. Non, vraiment. Quelle bonne idée.

Tu lui tournes le dos, reportant ton attention sur elle, tes yeux s'ancrant dans les siens. Bordel, avec cette cruche, t'en avais oublié tes mots. A tel point, que tu étais incapable de reprendre et au lieu de quoi, tu laissais finalement ton regard la détailler. Une main sur la porte, ses deux baguettes sous le bras, elle avait vraiment l'air de la parfaite petite épouse partant chercher le pain pour la famille. Pour l'autre. Pour son déjeuner. Pas pour toi. Stop. Arrêtes ces pensées. Inutile de philosopher dessus. Voir même d'en éprouver de la jalousie car après tout, elle n'en vaut pas la peine. Tu te l'ai répété cent fois. Si ce n'est plus. Beaucoup plus. Les yeux dans le vide, tu laisses ton cerveau guider tes membres, et tu avances, droit vers la sortie. « Tu sais, à un moment j'ai cru que j'avais trouvé la meilleure compagnie qui soit... » Stoooop. Ne t'aventures pas là-dessus. D'où il sort cet élan de nostalgie ? Répares ça. Tout de suite. « … qu'est-ce que j'ai été con. » Et un sourire te manges le visage. Un sourire qui n'a rien de beau.

« Excusez-moi, vous bloquez l'entrée. Vous pourriez peut-être... » Ta bouche s'entrouvre en une moue agacé, alors que tes yeux roulent vers le haut. Irrité quand ta tête ne se tourne qu'à moitié vers le comptoir. Et vers l'autre emmerdeuse.
« La ferme ! »
Oui. Tu rachèteras cette boulangerie. Pour le seul plaisir de pouvoir la virer. Cela dit, tu commences à étouffer ici. Autant faire plaisir à la cruche de service et sortir. Il est vrai que là, vous empêcher tout deux les potentiels clients de rentrer. Humm... Pas bon pour les affaires ça. Dans ton seul intérêt – de futur propriétaire – tu décides de ne plus t'attarder. « Allez, bouges de là. Tu vois pas que tu gènes. » Tu t'es penché. Instinctivement. Frôlant sa tête alors que tu n'étais intéressé que par la porte. Et c'est instinctivement aussi, que ta main s'est posée sur la poignet.






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Dim 18 Mai - 11:04


   

Tu sais très bien que tu n'es pas facile, et que tu en joues même un peu trop. Tu peux te laisser caresser dans le sens du poil, conciliante, docile, pour tout envoyer valser sur un coup de tête, pour une lubie soudaine ou parce que les choses ne s'orchestrent pas aussi parfaitement que tu le voudrais. Et avec certaines personnes, tout est différent. Les rares amies que tu avais pu avoir par exemple. Avec Elyrian, partie brutalement sans une lettre d'explications pendant des mois, ta rancœur à son égard avait duré... Deux minutes, voire moins. Et tout était reparti, rouages parfaitement huilés d'une montre bien réglée. Derek pouvait apporter lui aussi sa pierre à l'édifice ; tu n'étais pas la même personne. Morne, sans intérêt aux yeux d'Upsilon, mais les résultats étaient là, à croire que quand tu voulais bien t'en donner la peine, ta personnalité évoluait et se modulait pour s'accorder à celle de ton partenaire. Ici, tu étais loin d'être l'épouse parfaite, pas assez tendre, un peu trop brutale, jamais assez sociable pour distribuer sourires et invitations de brunch à tours de bras, mais ça correspondait à ton mode de vie ; quand tu avais été avec Upsilon, tu avais envoyé valser les barrières d'un bon coup de pied et tout laissé éclater à ta guise, puisque c'était comme ça qu'il fonctionnait lui aussi. T'avais été vraiment Toi lors de cette période là. Mais le réaliser te déprimait plus qu'autre chose, et tu n'en voulais plus, de cette tristesse gratuite qui ne mènerait jamais nulle part.

« Oh bien vu. J'ai toujours... »
« Euh... Monsieur, vous désirez quelque chose? »
« Non, ça ira. »

Et c'est reparti, sans que tu ne puisses t'en rendre compte. Encore une fois, y'avait eu que lui et toi dans cette bulle, où l'adolescente et adulte se superposaient pour lui faire face et lui réclamer des comptes. Lui ordonnant de s'expliquer, d'argumenter, de justifier ; pourquoi t'avait-il suivi ? Pourquoi avait-il encore éclaté un mec à qui tu avais juste emprunté un parchemin ? Pourquoi continuait-il de draguer des nanas alors que c'était la guerre nucléaire quand tu osais sourire au sexe opposé ? La boulangère n'avait aucun pouvoir ici. Elle n'était rien qu'une distraction, un bref écho hors de la bulle qu'il avait rapidement chassé, car rien ne pouvait vo-
putain
Bravo Falvie. Voilà que tu emploies le « nous » à présent.
Et la gifle mentale ne venait que de commencer ; il assena le coup final sans l'ombre d'un sourire :

« Tu sais, à un moment j'ai cru que j'avais trouvé la meilleure compagnie qui soit...  » bam. Entre les deux yeux. « … qu'est-ce que j'ai été con. » ah, culpabilité. Vieille amie.
« Tu p- »
« Excusez-moi, vous bloquez l'entrée. Vous pourriez peut-être...  »

Et ça doit être tellement drôle, vu de l'extérieur, de vous voir pivoter pour la fustiger d'un « La ferme ! » que tu glapis en même temps que lui. De quel droit la grosse roturière ose-t-elle t'interrompre ? T'as jamais été très polie, mais là, t'es grillée à vie. Trop dommage. Ta vie sociale est foutue et... Et tant mieux, par Merlin. Tout te gonfle excessivement en cet instant, tu n'es plus habituée à autant de frustration et d'émotions fortes d'un coup. Ton cœur tambourine, pulsant le sang à grande vitesse dans tes artères ; tu veux te vautrer sur ton canapé, loin de tout ça, plonger la tête dans le plaid polaire qui pose sur un accoudoir et partir loin, dans tes pensées, dans un demi-sommeil, même dans le coma, tu t'en tapes. Tant que t'es loin.

Et le brun brise tout ça d'un mouvement, en se rapprochant de toi. « Allez, bouges de là. Tu vois pas que tu gènes. » Bouge de là. Et puis quoi encore, t'es pas un clebs, ni même le rang d'en dessous, une de ses catins. Tes sourcils se froncent et tu t'apprêtes à lui renvoyer ses mots en pleine face quand sa main se pose à côté de la tienne. Et en face, de l'autre côté du miroir, trois personnes visiblement très agacées.
Ah. Oui.

Tu tires le battant et t'engouffres avant lui et tous les autres dans l'espace qui se créée, et en quelques foulées, t'éloignes de toute cette merde, avalant l'air pur comme si tu pouvais te shooter avec. Ce mec. Ce mec avait un don pour te rendre cinglé. Pour chambouler littéralement tous tes codes et toutes des conventions. Il... la meilleure compagnie qui soit. Et c'était atroce, claqué comme ça, parce que tu savais que c'était vrai. Qu'il était ta copie conforme avec juste ce qu'il fallait de différences. Qu'il était tout ce que tu pouvais aimer chez un homme, physiquement et mentalement. Que ses défauts te rendaient cinglée, mais que tu les préférais presque à ses qualités. Parce qu'il était devenu ta came, et que tu l'aurais suivi n'importe où... Sauf dans le mariage.
Ce jour-là, il avait un peu trop tendu le lien et il s'était brisé.
Une vie entière ne te suffirait pas pour regretter, et le pire c'est qu'il en voudrait encore à ton cadavre.

Tes foulées sont plus rapides qu'à l'accoutumée, sans doute pour évacuer ce trop-plein qui bouillonne en toi ; tout remonte par vagues qui s’enchaînent, entre dépression et contentement, perplexité, angoisse et... Culpabilité. Pas de l'avoir lâché auparavant, mais de penser constamment à lui. Cela ne fait que commencer, tu le sais bien ; le spectre que tu voyais comme condamné devient de plus en plus solide, de plus en plus réel, et tu es incapable de l'expliquer. Toute cette adrénaline, ces engueulades, cette vaste comédie te rappelle les mois passés avec lui. Plus tu les repousses et plus les souvenirs se font insistants, s'entassant derrière tes paupières, imposant leur présence, cherchant à te faire cracher les mots tabous.
«  Il me manque. »

Et lui te suit.
Tu piles net, ne l'ayant pas réalisé plus tôt, et tu sens que les baguettes que tu tiens de travers s'émiettent sur ses fringues, sans se briser toutefois, amen. T'amorces le rictus de circonstance et le T'es con, tu peux pas marcher à côté de moi aussi? sauf que c'est pas la bonne époque. Il te faut une bonne seconde pour défreezer le programme en cours. « C'est un cul-de-sac hein. » Il était paumé, c'était clair. Où était son chauffeur ? Tu le scannes rapidement, cherchant à vérifier si il avait son téléphone portable sur lui. Certainement. Tu te résignes donc à poser la question fatidique, celle qui te brûle les lèvres depuis le début. « Qu'est-ce que tu fous là ? » A part foutre mes plans et ma conscience en l'air, évidemment.
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Dim 18 Mai - 13:47



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C'est par une seule et unique voix, que la vendeuse venait de se faire gentiment moucher. Un mélange masculin, où l'écho ne laissait entendre qu'irritabilité, et féminin, ponctué d’agacement couvé d'un tollé un peu vif, pour ne pas dire aigu. Un mélange qui sonnait avec une impression de déjà vu ou du moins, de déjà entendu. Comme à l'époque de Poudlard, oui, où selon les circonstances et le degré d'impatience, vos voix se muaient en une seule, blatérant les mêmes mots, les mêmes injonctions, qu'ils soient contre l'autre ou contre un importun. Mais, tu n'étais pas disposé à méditer là-dessus. Trop pressé de sortir. De prendre l'air. Et pour une fois, ton esprit était vide ; simplement intéressé par cette poignée, dernier obstacle avant la grande liberté.

Elle est rapide. Du moins suffisamment pour que tu ne prennes pas conscience de l'affront que tu viens de faire. Même inconsciemment, parcourant sa main d'un léger frôlement qui, faits vérifiés par le passé, t'aurais tiré un sentiment de délectation aussi savoureux que le frisson vrillant son échine. Le reste n'aurait été que chaleur, consument un à un vos deux corps dont seul un regard ardent aurait pu donné un indice quant à la suite des événements. Alors oui, bénis soit sa rapidité. De vouloir elle aussi sortir, permettant aux péquenauds patientant dehors d'enfin pouvoir pénétrer dans la boutique. La porte s'ouvre à la volée, comme si elle avait tiré dessus en y mettant un peu plus de passion que d'habitude. Dans une tornade de mèches roses et fugitives, elle te passe devant. Pressée et un peu brusque. Comme énervée. Et toi, si tu avais ouverts la porte, te serais-tu écarté pour lui ouvrir le passage ? Tu sais... comme au bon vieux temps. Quand t'étais jeune, que tu te croyais suffisamment mature, t'épanouissant dans la fleur de l'age, à ses côtés même si elle t'en faisait voir de toutes les couleurs.

Arc-en-ciel dont les teintes viraient aussi soudainement au foncé qu'il prenait des couleur pastels. Et aujourd'hui tu n'attendais que ça ; un soleil venant compléter l'équation, venant virer cet amas de nuage noirs qui flottaient en quasi permanence au dessus de ta tête. Venant arrêter la pluie et permettre cette illusion colorée. Ouai. Mais. Non, aujourd'hui tu serais sorti en premier, lui claquant même la porte au nez pour le seul plaisir de l'énerver. Mais, t'aimais ça aussi. Avoir un pouvoir sur ses émotions. Déceler ses points faibles pour mieux les contrôler, te nichant au creux de son désarroi dans un simple moment de tendresse qui se faisait rare. T'aimais bien la confronter. Parce que tu savais où cela allait ensuite vous mener. Aujourd'hui il n'y avait plus rien. A part un arrière goût de nostalgie affreusement déplacé et pour en adoucir le goût, t'y rajoutais une bonne dose de cet éternel dédain... qui te ronge... ronge... Pourquoi tu t'infliges ça ? Pourquoi avoir avorté ce qui aurait été bon pour toi ? Pourquoi ne pas avoir terminer cette foutue formule ?
Incapable.

Tu la suis sans même le remarquer. Les yeux posés sur son dos, alors que ses mèches virevoltent sous son pas tendu et pressé. Elle essaye de te semer ? De toute façon, ton esprit est bien trop occupé ailleurs pour s'en rendre compte. Tu suis son rythme, une main dans ta poche. Et c'est seulement grâce à cette collision que tu redescends sur terre. Les baguettes s’imprègnent dans le tissus de ton manteau, craquelant légèrement alors que les miettes dégringolent sur tes pompes. Tu clignes des yeux, analyses rapidement la situation. Merde. Qu'est-ce que tu fous là ? « C'est un cul-de-sac hein. » Oui. Non. Pardon. De quoi ? T'es pas sûr de comprendre. Alors tu laisses tes yeux balayés les environs. Ton constat est clair mais, tu le savais ; tu ne connais pas l'endroit. Tu ne sais pas où tu te trouves. Soit, tu n'auras qu'à rebrousser le chemin, revenir à la boulangerie, de là, tu seras capable de retrouver ton chemin. N'est-ce pas ?

« Qu'est-ce que tu fous là ? »
Ah.
Merde. T'en sais fichtre rien. T'ignores pourquoi tu l'as suivis. Même si là encore, c'était... instinctif. Ou plutôt mécanique. Y a rien qui t'attends dans cette direction. Mince. Mince. Mince. Trouves une réponse. Un truc cohérent... Oh. Tu vas acheter une maison dans le lotissement, et t'étais venu faire du repérage. Ouai... Nan. Ça serait beaucoup trop gros. Surtout que tu te plaisais bien dans ton coin de richou solitaire. Tu voulais peut-être la raccompagner ? Ohlàààà. Ne mélangeons pas le passé et le présent. Prétexter un rendez-vous dans le coin ? Ça serait louche. Dire la vérité ? Que tu t'es paumé comme un gamin au supermarché ? Et qui suit docilement la première venue en espérant retrouver son chemin ? Tes idées sont stupides. Dépêches toi de trouver quelque chose. Ah tiens. Autant jouer la carte la plus simple. Tu mets tout en place, le basculement de ta tête sur ton épaule, le regard interrogatif, le haussement d'épaule presque imperceptible, tout comme si ta réponse était évidente. « Ma voiture est par là. » Judicieux. Tu ne prends pas la peine d'indiquer une quelconque direction au cas où tu te grillerais bêtement en indiquant une impasse.

Tu esquives peut-être la vraie question au final. Le pourquoi t'es ici, pourquoi t'étais dans cette boulangerie et pas une autre. La réponse, la vérité est tellement compliquée. Toi même tu ne la comprenais pas. Tu te donnes une contenance, époussetant du revers de la main les miettes agrippées à ton manteau. Plaquant un sourire vierge de toute émotion, tu prends conscience qu'il vaut mieux que tu ne t'attardes pas davantage. Sinon, elle risquerait de reposer la question, t'accusant d'éluder la réponse. Ta main agrippe le bout d'une baguette pendant que l'autre la tord, arrachant dans un bruit croustillant le croûton du pain. Tu le portes à tes lèvres, le croques sous ses yeux avant de la dépasser. Tu ne sais pas où tu vas, t’espère juste  ne pas te faire griller en choisissant cette direction. Mais, tu ne pouvais pas rester plus longtemps, incapable d'apporter des éclaircissements à ses interrogations. Sans t'arrêter de marcher, tu hausse suffisamment la voix pour qu'elle t'entende. « Au fait. On se voit ce soir. Derek m'a gentiment invité. » Oups. Peut-être que tu aurais dû te taire ; là tu donnes un peu un indice sur ta présence ; repérer le coin pour ne pas te perdre ce soir et arriver à l'heure. Ouai. Sauf que c'était pas vrai. M'enfin, qu'elle pense ce qui l'arrange, tant qu'elle ne mettait pas le doigt sur la bonne raison.

« Rentres bien. » Lances-tu avant de disparaître dans l'embranchement d'une rue. Ces derniers mots étaient encore une fois plus pour lui fait criser des dents que pour lui souhaiter réellement un bon retour. Quoique... ça t'emmerderait franchement de devoir passer la soirée avec pour seule compagnie, ce barbant chirurgien. Tu presses le pas alors que tu te sais hors de vue. Puis tu te planques dans la première boutique que tu trouves. A l'abri. Te voilà à l'abri de son air moqueur. Tu tires ton téléphones, composes rapidement un numéro. On répond à la deuxième totalité.
« Oui. Blair. C'est moi. Venez me chercher... » Tu donnes l'adresses de l'endroit où tu te trouves après avoir longuement galéré. Tu t'es paumé. Comme un gamin. Et ton point de repère alors ? Heen ? La boulangerie ? … Tsss. 






MOVMOV ♥
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Dim 18 Mai - 14:35


Tu le dévisages, et sans trop savoir pourquoi, tu te doutes qu'il n'a pas plus de réponses que toi sur la question que tu viens de poser. Ce qu'il foutait là ? Il était peut-être arrivé sur un excès de nostalgie – le hasard pour qu'il débarque dans ton quartier était trop dérisoire pour être prise en compte – et à présent il ne savait pas quoi faire. Il t'avait trouvé. Bien. Il avait joué, remué des souvenirs, ouvert des cicatrices, autant pour toi que pour lui et... Et voilà. Tu te barrais, et il était à nouveau seul avec lui même. Alors il t'avait suivi par automatisme. C'était comme ça que tu l'interprétais, et sa réponse venait renforcer cette hypothèse. « Ma voiture est pas là. » Ben oui. « Ça explique tout. » Et tu ne sais trop comment, un sourire vient fleurir sur tes lèvres, un arc de cercle simplement moqueur, sans méchanceté gratuite, sans cynisme à son égard, pour la première fois depuis des années. « Dans le quartier où j'habite. » A l'autre bout de la ville. Loin de chez toi et de ton boulot. « Dans ma rue. » Et vu ses relations envers Derek, ce n'était pas pour passer un moment entre potes. « Normal quoi. » T'as presque envie de rire. Putain, ce que ça peut te faire du bien. Tu te sens légère et tu ne sais trop comment. Il galère à trouver une excuse et ça t'amuse au plus haut point, comme... Comme avant. Mais cette fois il n'y a pas de goût amer au fond de ta gorge. Là, pour quelques poignées de secondes, il te distrait comme un pote galérant à trouver un mensonge, et tu te laisses s'enfoncer en profitant du spectacle. Encore un peu et t'en serais attendrie. Cette enflure te rendait encore plus instable qu'il était humainement possible de l'être.

Sa main se tend, et tu devines ce qu'il va faire au moment où ses doigts se referment sur le croûton ; il l'arrache et y plante ses dents, espérant sans doute que tu le fustiges pour son acte de lèse-majesté. Mais non. Il bouleverse tout en débarquant, vie, sentiments et souvenirs, mais il ne t'enlèveras pas le peu d'austérité que tu as gagné en devinant que malgré tout ça, il cherche à te retrouver. Tu te fais sûrement des idées, mais là, maintenant, tu en as cure. C'est trop réconfortant pour que tu la laisses filer. « Ben vas-y, prends le pain entier. » Non en fait tu tenais trop aux DEUX baguettes. Mais c'était juste pour le harponner une dernière fois. « Il doit être tellement meilleur pour que tu aies fait le déplacement. » Tu dois avoir perdu en maturité depuis une demi-heure, mais ta répartie n'en est que plus piquante.

«  Au fait. On se voit ce soir. Derek m'a gentiment invité. »
…. Hein ?!
« Quoi ?! »
En parlant de répartie... Il a du partir en l'embarquant avec lui.

Tu restes interdite sur le trottoir, soufflée par cet événement plus qu'inattendu. « Rentre bien. » T'es à deux doigts de clamer un autre « Quoi ?! » et autres dérivés très inspirés allant du « Hein ? » au « C'est une blague ? » en passant par « Répète ?! ». Il vient. Il vient ce soir. Okay. Okay, très bien. Upsilon disparaît au coin de la rue, et tu as tout le loisir de digérer l'information, t'adossant au mur histoire de faire un peu moins héroïne de drama en mode paumée de la vie. Il vient dîner. L'information pénètre peu à peu dans le réseau central. Il vient dîner. D'accord. Oui. Dîner. Bon. Et alors ? L'ambiance ne sera plus aussi tendue que la dernière fois ; si tu gardes le même état d'esprit qu'il y avait cinq secondes, tu pouvais même t'y amuser. Il venait clairement pour ça de toute façon, pour se payer ta tête, et tu pouvais faire pareil. Préparer des assiettes et mettre un quintal de curry et de piment dans le plat, vinaigrer uniquement sa salade sans mettre d'huile, remplacer les quartiers de pomme par des oignons légèrement bouillis... Il allait déblatérer des conneries et tu allais sourire, user de ta langue de vipère surentraînée, le pousser dans ses retranchements. Garder ton calme. Non, mieux, prendre ce dîner pour une vaste comédie et rire de tout. Rire de ses saletés, rire de son sourire sarcastique, rire de toutes ses tentatives pour te mettre mal à l'aise.
Tu n'allais pas jouer la comédie, tu allais t'amuser. Et si il poussait le bouchon trop loin, tu pouvais sortir la carte ultime et jouer l'épouse parfaite en te pressant contre Derek et en interagissant uniquement avec lui.
Merde quoi. T'étais Falvie Ether Hollyn. T'avais des ressources.
A peine étais-tu rentrée, que tu balançais les baguettes sur le bar, les prunelles pétillantes.

« Derek. Je crois qu'il va falloir changer de boulangerie. »


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Dim 18 Mai - 18:00



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Tu n'avais rien relevé, jugeant qu'à la moindre de tes paroles, tu risquerais de glisser dans une situation plus délicate encore. Elle n'avait pas eu l'air très convaincue de ta réponse ; comme quoi, tu avais garé ta caisse dans ce patelin là, en particulier. Tu n'avais fais qu'hausser les épaules, vaguement affligé de voir qu'elle ne te croyait pas. A juste titre mais, tu pensais avoir mieux jouer que ça. Enfin, tant pis. T'étais parvenu à détourner un peu son attention, t'attaquant à son pain, histoire de ne pas rester là, debout, sans rien faire. Comme un pauvre crétin qui se serait fait prendre en plein mensonge et qui n'arrivait pas à s'en sortir. Bon. D'accord, t'avais galéré pour trouver une excuse piteuse qui au final la faisait plus rire qu'autre chose. Mais là, t'en prendre à son croûton avait au moins eu l'utilité que tu avais espéré.

« Ben vas-y, prends le pain entier. » T'avais eu la délicatesse de ne pas lui sourire à pleine dent, lui évitant un spectacle baveux et répugnant. Jusqu'à ce que que tu avales ta bouchée. « Il doit être tellement meilleur pour que tu aies fait le déplacement. » « T'imagines même pas. » Là, tu avais pu répondre, tout sourire, sans crachoter des miettes de pains contre son beau blouson. Et c'étaient sur ces belles paroles que tu l'avais laissé là, sur une dernière information qui apparemment, l'avait surprise. Son  « Quoi ?! » tonitruant t'avais tiré un sourire qu'il lui était impossible de voir. Et juste pour cette réaction, t'avais en silence remercié Derek et sa persistance à la con. Néanmoins, ton état jubilatoire s'était vite estompé devant la gravité de la situation. Paumé étais-tu, secourus devras-tu être. Et il n'y avait personne de plus qualifié que ce bon vieux Blair pour accourir à ta rescousse. Non pas par un amour cruel et déchirant tant il était à sens unique, mais plutôt par la peur profonde de se faire virer si jamais il n'obéissait pas aux ordres de son patron. Car oui, tu étais son patron. Celui qui lui donnait de quoi vivre convenablement. Et qui le virait si jamais il osait répandre que tu l'avais appeler à l'aide alors que ta propre caisse n'était même à deux kilomètres de là.
La honte.
Allégeons les choses un peu ; tu ne voulais pas retourner à ta voiture et prendre le risque de recroiser une Falvie toute heureuse de voir que tu avais bel et bien menti.



Une fois de retour chez toi, tu avais demandé à ce qu'on rapatrie ta belle voiture d'un gris argenté, prétextant une panne plutôt que d'avouer la vérité. De toute façon, tes employés étaient payés pour être discrets et ne pas entacher ta réputation. Prendre une douche t'étais devenu indispensable. Et c'est tout frais et parfumé à ton gel douche habituel – un mélange de menthe et de tu ne sais quoi – que tu sortais de la salle de bain. Un coup d’œil à l'horloge silencieuse de ta chambre – puisqu'il s'agissait d'une suite parentale – et tu constatais qu'il ne te restait plus qu'une heure et demi avant ton entrée fracassante dans la demeure des Folden. Quinze minutes plus tard, te voilà habillé. Rien de trop culcul. Pas de smoking – manquerait plus que ça – mais un simple pantalon noir surmonté d'un t-shirt blanc, lequel tu couvrais d'une veste en cuire... noire. Oui, en fait, tu optais pour un style décontracté mais, pas trop. Pompes cirées et cheveux en vrac pour compléter la panoplie et tu traversais ton appartement, choppant les clés au passage avant de te rendre à ta voiture.

Et te voilà devant cette fameuse maison. Où, il y a peu, tu pensais avoir complètement sombré. Et finalement, tu avais trouvé assez d'aplomb pour quitter le fond de ton trou et remonter petit à petit à la surface. Du moins, tu l'espérais. T'armant de courage, tu pousses une profonde expiration avant de t'engager droit vers la porte. Toussotement légèrement, tu frappes contre le bois, plaçant de façon évidente cet énorme bouquet de fleurs que tu avais acheté en faisant un détour avant de venir. La porte s'ouvre... sur une Falvie dont la première chose que tu remarques, sont ses yeux écarquillés devant tant de fleurs. Choquant pas vrai ? Ce genre de petites attention n'ont jamais été ton style. Tu souris voracement, remontant de manière démesurée tes pommettes vers tes yeux. Ton pieds se poses à l'intérieur de la maison, sans qu'elle ne t'ai invité à entrer et tu glisses à côté d'elle dans un frottement de vêtements.

« T'emballes pas. Elles ne sont pas pour toi. » Cette phrase, tu parviens à la lui chuchoter sur une note caustique, réprimant de justesse la suite ; elles sont pour sa tombe à lui. Parce que dit à haute voix, c'était pire que déplacé. Tu la plantes à l'entrée pour la dépasser vraiment tel un emmerdeur qui s'incruste l'air de rien. Tu plaques un sourire suintant l'hypocrisie sur tes lèvres juste à temps pour que Derek le voit et croit en la sincérité de ton plaisir à être ici, parmi eux, ce soir. Il te souhaite d'ailleurs la bienvenue, agrémentant le tout de sa joie de retrouver ta présence ici, après le fiasco de la dernière fois. Tu caches ton amusement lorsque tu lui tends le bouquet. Sa tête est également impayable. Un patron qui offrent des fleurs à son employé... Peut-être est-ce une première dans sa vie ? Oh oui, certainement. Il a l'air de penser que tu te trompes et que tu devrais les refiler à sa... compagne. Mais, tu parviens quand même à les lui caser dans la main.
Cette soirée commence de manière étrange. Mais, tu t'es décidé à en profiter, quitte à reproduire des choses absurdes. Pire, tu te voulais désagréable. Et pourquoi pas envahissant, pour changer.

« Bon alors, qu'est-ce qu'on mange ? »

Toi alors, t'en rates pas une.







MOVMOV ♥
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Dim 18 Mai - 20:26


Quand tu entends frapper à la porte, ton premier réflexe est d'ouvrir la bouche pour héler Derek ; manque de chance, c'est ce dernier qui te devance de quelques secondes, sa voix te parvenant de l'étage « Puce, tu veux bien ouvrir, je suis dans la paperasse. » Soupir. Puce. Il aura tout essayé, au niveau des surnoms, ayant sans doute besoin de sa petite marque d’affection personnelle, et c'est encore celui que tu méprises le moins. Secouant tes mains au dessus de l'évier pour les débarrasser des résidus de nourriture qui s'agglutinent sur ta peau, tu prends un temps excessivement long pour les laver et les essuyer, sans que ton vaillant chevalier de quelques minutes ne débarque. Eh merde. Bon, c'est donc à toi d’accueillir Monsieur le Patron. Quand Derek avait fini par te l'annoncer, tu avais mimé la colère et la frustration, mais il avait argumenté qu'être en froid avec le brun le mettrait dans une bien mauvaise posture professionnelle. Plus de gardes, plus de week-end, moins de vacances. Au moins, tu avais le champ libre : si tu riais ou lui parlais bien plus que la dernière fois, ton prétexte était tout trouvé. « J'ai fait un effort pour toi. »

Tu ouvres la porte pour être assaillie par un bouquet de fleurs. Deux pensées viennent instantanément à toi : « ce pauvre mec s'est trompé de piaule » et « surtout ne dis rien, si c'est Upsi, c'est une connerie » et oh, comme tu avais raison. « T'emballes pas. Elles ne sont pas pour toi. » Il t'as surpris et presque bernée mais tu n'as pas ouvert la bouche, petite victoire en soi. De toute façon il s'en tape et trace vers Derek qui est enfin descendu, lui refilant le bouquet dans les mains, ce dernier échangeant un haussement de sourcils avec toi. Tu laisses l'opportuniste s'approprier les lieux et te rapproches de l'autre, qui cherche manifestement un vase. « T'as sauvées combien de vies cette semaine pour mériter ça ? » Toute une colonie de vacances ? Celle du patron ? Ou il avait tué un ennemi du patron ? « Pas plus que d'habitude. » Soit. Au moins le bouquet embaumerait la maison. Si Upsilon voulait te faire plaisir avec une odeur, qu'il tonde la pelouse, ouvre des pots de vernis à ongles et une centaine de marqueurs à tableaux. Là tu passerais ta vie allongée à renifler l'air en extase complète.

Tu te retournes vers l'ancien Gryffondor qui justement clame à la cantonade un « Bon alors, qu'est-ce qu'on mange ? » aussi indigne de son rang et digne de son caractère que le paradoxe puisse le permettre. Et ça, tu ne le laisses pas passer. Pas une si belle occasion. « Rien pour l'instant. » Et tu désignes la table d'une main en attrapant Derek de l'autre : « Mais ça tombe très bien, vous allez pouvoir parler de vos anecdotes mutuelles pendant que je finis. » Et tu insistes lourdement sur le fait que tu n'es qu'une blondasse ignare n'ayant pas appris le moindre terme médical et ne s'étant jamais intéressée au métier de son conjoint « ... de toute façon je ne pourrais pas participer, autant en profiter. » Derek te lance un regard soupçonneux, peu crédule, avant de sourire, comme si il venait de capter l'astuce. Eh oui, tu fais ça pour qu'il lie des liens avec son boss, c'est évident ! Tu ne le fais pas du tout pour faire chier Upsilon qui ne peut clairement pas le blairer. Oh, oui, tu le sais, t'es une nana géniale. Tu les laisses s'installer en balançant un rictus hypocrite à l’ébouriffé au passage, et files en cuisine finir les préparations.

Tu ne t'es pas découvert une passion pour la cuisine, mais il se trouve que tu aimes ça, mixer deux choses pour en créer une nouvelle ; c'est comme lorsqu'il fallait composer sa propre potion à Poudlard. Tu n'y excelles pas, car passer du temps aux fourneaux te gonfle passé un certain délai, mais faire simple et original te convient ; c'est un bon moyen pour passer le temps et récolter des éloges au passage, puisque tes articles semblent trop compliqués pour être compris par la plupart des mortels. En entrée, c'est donc des verrines froides, avocat-thon et saumon-aneth, en dessert, un fondant fraise-amandes, et en plat principal.. T'as balancé ce qu'il restait dans un wok et fait mijoter le tout, parce que le temps passé sur le gâteau t'avait achevé. Fallait pas abuser, t'avais pas fait Top-chef.

Et t'allais faire semblant de t'occuper de tout ça pendant qu'Upsi se ferait chier comme un rat mort.

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Lun 19 Mai - 15:55



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Imposant, marchant peut-être sur le fil de la persécution. Oh pas celle punie pas la loi. Pas celle qui ne te destine qu'à un potentiel séjour en taule. Pas celle flirtant trop près avec le harcèlement. Qu'il soit d’origine moral ou bien plus sombre mais, sans passer par la case sexuel toutefois. Te tu voulais irritant. Exaspérant. Assez malpoli et imbuvable pour qu'on te foute à la porte. Où plutôt, que Derek en ait l'envie sans parvenir à le faire. Ah la joie d'être un patron. Abu de pouvoir ? Oui, certainement. Qu'importe tu le connaissais suffisamment pour savoir qu'il n'oserait pas s'interposer. Tu pouvais le virer, il porterait plainte, tu aurais alors ruiné sa carrière, passant quelques coups fils judicieux, et tu le réduirais à néant. Non, là, tu avais toutes les ficelles en main. Du moins, le concernant lui.

Pour elle, c'était un peu différent. Tu ne pouvais pas la virer. Pas vraiment, puis qu'elle ne travaillait pas pour toi. Peut-être pouvais-tu alors simplement entacher sa réputation ? Voir plus. Tu connaissais quelques personnes travaillant dans le même domaine qu'elle, ceux écrivant des billets dans la rubrique médecine principalement. Alors oui, tu te voyais assez facilement gravir les standards jusqu'à atteindre sa propre maison de journaliste. Et tu soufflerais sur sa carrière comme on souffle sur un château de cartes, prenant assez de distance pour l'admirer s'effondrer. Et tu pourrais affronter un regard sombre, son regard, criant, meurtri peut-être : Il m'a fallut 10 ans pour construire ma boite et toi, avec ton téléphone, tu l'as détruite en 5 minutes. Qu'il était bon d'être influent. Suffisamment pour accomplir tes désirs et ruiner les rêves des autres. On t'avais volé les tiens ; tu n'étais que amertume, hargne. Jalousie.

Aussi vile soit cette idée, quelque part en toi, tu sais que tu en serais incapable. Le chantage te semblait déjà limite la concernant. Passer à l'acte serait une manière de réduire en centre tout ce qui restait du lien t'unissant à elle... Ah, parce qu'il en restait quelque chose, tu crois ? T'es sûr ? Qu'est-ce qui te permets de croire ça ? Peut-être le fait que tu l'as retrouvée... ? Peut-être parce que maintenant, à cet instant précis, tu te trouves chez elle ? Après sept ans de silence, peut-être suffisait-il de souffler sur la poussière couvrant depuis trop longtemps ce qui vous unissait. Ah... c'était bien beau de penser à ça. Tu t’écœurais toi-même. Te fatiguais toi-même. S'il n'y avait plus rien à espérer, pourquoi hésiter ? Pourquoi ne pas directement passer ces putains de coup de fil et briser deux carrières ? Sans argent, en plein dans la panade, ils feront ce que tout couple font dans la même situation. Ils se sépareront, vendront la maison. Galéreront pour retrouver un semblant de stabilité ailleurs. Et tout ça par ta faute.
Sauf que tu ne pouvais pas. Pas encore. Tu te contre-dit toi-même. Beaux combos, Ash.

« Rien pour l'instant. » Elle se tourne vers toi quand tu as la politesse de faire de même. Rien à manger ? Oh. Bon, peut-être es-tu arrivé trop tôt ? Peut-être s'est-elle loupé dans son menu et attend avec impatience l'arrivée d'un traiteur ? Tu réprimes l'envie de répliquer l'idée de partir, d'aller manger ailleurs, raillant sur ses compétences. « Mais ça tombe très bien, vous allez pouvoir parler de vos anecdotes mutuelles pendant que je finis. » Ton regard glisse vers l'union de leurs deux mains. Tu n'en sens qu'un sentiment désagréable et peu convenu. Mais, tu te reprends bien vite, relevant les yeux vers elle quand elle reprend « ... de toute façon je ne pourrais pas participer, autant en profiter. ». Son sous-entendu ne t'as pas échappé, aussi, te permets-tu de sourire, penchant la tête sur le côté. « Naturellement. » Tu retiens de justesse un « les femmes aux fourneaux, les hommes sur le canapé. » alors qu'elle s'éloigne vers la cuisine, t'adressant un rictus énervant. Bien, bien. Elle voulait jouer à ça ? Te planter avec cet être qui ne t'inspire rien d'autre que... non. En fait, il ne t’inspirait rien du tout. Et passer du temps avec ça, alors que tu te le coltinais déjà pas mal au boulot... c'était franchement emmerdant. T'aurais dû décliner. Tsss.

« Bien, alors laissons ma compagne s'occuper du dîner pendant que nous... » Mais, ta gueule avec ta compagne. Qu'il t'agace déjà. Il pouvait pas simplement l'appeler par son prénom ? Fallait qu'il appuie toujours là où il fallait pas ? Tututu. Ash. T'en as rien à carrer, rappelles-toi. « … prendre l’apéritif. » T'avais décroché, comme à chaque qu'il ouvrait plus ou moins la bouche. Mais, au final, t'avais quand même saisis l'important. Oh oui, vous alliez vous asseoir entre bon potes, picoler gaiement autour de la table, raconter des anecdotes, des blagues à la con, rigoler comme deux pochetrons, comme deux véritables amis... Que sa chaise craque lorsqu'il y déposera son cul. Qu'il se brise la nuque sur le living placé juste derrière. Un con de plus ou de moins sur terre, ça changera rien. Bravo ! Beaux fantasmes. Digne d'un lycéen.

Mais, voilà que tu t'installes à contre cœur, zyeutant discrètement de temps à autre ce qui se passait dans la cuisine. Sans doute était-il moins contraignant d'aller porter ton aide aux fourneaux plutôt que de rester là, à écouter l'autre babiller joyeusement. Quoique... pas si sûr en fait... Tu te connais ; tu es une catastrophe dès qu'il s'agit de cuisiner ou de manier une râpe à fromage. Bon. D'accord. Elle remportait donc cette manche-ci. Mais, voilà, ce n'était que le début et l'entrée n'était même pas encore servit. Peut-être décideras-tu de laisser ton sac à reproches sous la table pour profiter de la soirée ? Jouant avec l'hôtesse sous le regard illuminé de bêtise de l'autre qui rayonnait comme un soleil en été. Il se lève d'ailleurs, fouille dans son meuble pour en tirer une bouteille destinée à l'apéro qu'il dépose sur la table. « Vous allez voir, c'est un petit bijoux. » Tu hausses un sourcils. Eh ben. Il lui en fallait peut pour le combler ; c'était sûrement du badgame. Ou alors la marque au-dessus, histoire de se rassurer sur ses possibilités d'achat. Il cherche autre chose avant de déposer quelques bol remplit de... cacahuètes et autre biscuits craquants. Waaa. Il sort le grand jeu !

Il remplit ton verre puis le sien. « Je suis content de voir que vous avez pu venir. Vous savez, je tiens à  m'excuser pour la dernière fois. » Oh ? De quoi voulait-il s'excuser ? D'exister peut-être ? Non, sérieusement, tu devais bien reconnaître qu'il n'avait pas jouer de grand rôle la dernière fois. Tu laisses un petit rire t'échapper, histoire peut-être d'alléger l'ambiance. « Ce n'est rien. Je n'avais rien de mieux à faire ce soir, de toute façon. » Ouai. Ou peut-être pas. T'en avais rien à foutre de la délicatesse. « Ah. Oui, oui je vois. Vous devez être très occupé... » Oh ? Il essaye encore de t'envoyer des fleurs ? « Si on veut. » Mouai... Parce que, t'avais quand même le temps d'aller te promener. D'aller jusqu'à une boulangerie située à l'autre bout de ton appart. Petit silence. « Je suis content de voir que madame Pomtom s'en soit sortie, vous savez. » « Qui ? » Ah, le voilà qu'il se met à parler boulot maintenant. Comme si ça lui suffisait pas de passer parfois 24h à l'hôpital. Il doit  vraiment aimer son boulot. Ou manquer de loisirs. Et d'amis. Il retenait le nom de presque tous ses patients alors que toi, tu les rayais de ta liste une fois qu'ils avaient libérés un lit. T'avais l'avantage de ne pas t’attacher à tes patients ce qui, en outre, te convenait parfaitement.  

Il s'attarde un peu sur cette patiente, et tu hoches la tête, peu intéressé. Un perroquet serait beaucoup moins bavard. Dommage que tu ne puisses pas utiliser ta baguette, le stupefixer ou lui coller la langue au palet, cela t'inspirait vraiment. Il lève son verre et tu ne comprends pas pourquoi. Porter un toast te semble franchement ridicule. Surtout à deux. Tu le coupes au moment où sa bouche s'ouvre pour sortir une énième connerie. Et tu demandes vaguement quel est l’intérêt de trinquer à deux quand une troisième personne était quand même relativement présente. Il semble prendre conscience que tes paroles ne sont pas dénuées de sens car ses yeux s'illuminent. Oh oui, comme il doit être ravi de voir que tu demande la présence de sa compagne. Il devait avoir tellement peur que tu lui en veuille au point de ne plus vouloir ne serait-ce que la côtoyer lors d'une soirée. « Falvie, tu nous rejoins pour boire ? » C'est indélicat de ta part, mais, tu ne peux t'empêcher de ricaner. Boire. Boire comme si c'était tout à fait normal. Comme si c'était une soirée entre copains, où on allait jouer à celui qui tiendrait le plus l'alcool. Le truc, c'est que Derek se trompait de jeu.






je n'ai pas écris "labrador" une seule fois. détail important. *PAN*
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Lun 19 Mai - 16:51


Si seulement tu avais pu lire les pensées du brun et y répondre. Il voulait bousiller la réputation de Derek ? Pas grave, il était tellement sociable qu'il finirait par trouver du boulot dans une branche opposée... Comme employé au pôle-emploi. Il voulait détruire ta carrière ? Qu'il le fasse. C'était un passe-temps rémunéré que tu affectionnais, mais sans plus. Il y aurait des coups durs, et tu finirais par prendre ton pied à voler le fric des riches dans son genre, arrachant cartes bleues et portefeuilles indécemment garnis ; après tout, toi, la junkie de l'adrénaline, tu parviendrais à t'y faire, jusqu'à adorer ça. Ouais, enfin tu pouvais aussi tout plaquer, larguer Derek et tout ton passé encore une fois pour faire l'escort girl d'un mec friqué que tu finirais par dégager pour remporter le fric. Fallait pas se leurrer, ta personnalité était centrée autour de l'égocentrisme. Alors ouais, Upsi bousillerait ta vie actuelle, mais toi tu ferais exploser son hôpital et son appart. Et tu enrôlerais trois camionneurs pour le violer à l'arrière d'un van, histoire d'être quittes.

Dans ton dos, tu entendais Derek babiller comme à son habitude, faisant la conversation à lui tout seul. C'était magnifique lors des foutues soirées qu'il avait tenu à organiser quand vous aviez emménagé, où tu n'avais eu qu'à l'approuver pour paraître aussi joviale que lui. Dans ce cas présent, tu les imaginais bien en appareils électroniques : lui, la télévision allumée marchant à fond, déballant sons et images successives, et à côté, son cher patron, la radio.... Éteinte. Réprimant un sourire, tu délaies le sel et le poivre dans l'assaisonnement, songeant qu'au final il y avait peu de chances pour que ce repas soit mangé. En fait, tu le sentais bien : ils allaient se bourrer de chips et autres apéritifs, tu allais apporter les verrines, et si Upsilon ne s'était pas barré d'ici là, blasé par cette soirée moins agitée qu'il ne l'espérait, tu allais leur livrer le fondant en pâture. Les deux mâles allaient pour une fois faire et penser la même chose : se la boucler en engouffrant leur part, songeant comment en obtenir une seconde sans être retenu comme le morfale de la soirée. Et Monsieur le Boss allait y participer. Lui, friand des pâtisseries, ne te leurrerait pas ; il allait la bouffer, son assiette.

Tu pensais être tranquille pour longtemps, mais non. « Falvie, tu nous rejoins pour boire ? » Ton premier réflexe est de refuser ; t'as beaucoup trop de souvenirs de tes cuites monumentales, avec le torrent d’inepties que tu as pu balancer dans ces moments-là. Toi tu ne t'envoies pas en l'air avec le premier venu, tu ne te bats pas non plus, mais tu déblatères ta vie et tous tes secrets à ton accompagnateur. C'est trop cool. Et comme ça que t'as connu Derek. Bonjour, romance... Mais en évaluant la situation – et ton envie mordante d'en profiter – tu te retournes avec un sourire. « Bien sûr. » De toute façon, tu ne risques pas grand chose avec du vin. Rejoignant donc les meilleurs amis dans le salon, tu t'assois à demi sur l'accoudoir du canapé le plus proche de Derek, en face d'Upsilon, attrapant la coupe que ton cher compagnon te tend. Même pas de regard réprobateur pour ta conduite désinvolte, il doit être aux nues de te voir si sociable. « Alors, vous trinquez à quoi ? » Regard de biche au cher patron. « A votre nouvelle amitié ? »

Ils étaient destinés à être les meilleurs amis du monde, non ? Derek allait l’emmener à la pêche et lui apprendre à se servir de ses mains autrement que pour faire couiner une nana, et ils allaient monter ta bibliothèque ensemble en se plantant d'écrous, et toi tu allais rire en voyant les étagères s'écrouler sur leurs têtes dans un concert de grognements désabusés. Upsilon allait vous inviter dans son appart et Derek passerait la soirée à frotter ses yeux, sans y croire, puis en parlerait pendant des mois, de ce luxe ultra-moderne. Vous allez faire des sorties entre couples et t'allais gicler chaque nana du cher patron pour en voir une nouvelle chaque semaine, riant de leurs fringues trop serrées et de leurs rares bourrelets.
Cétait évident. Ce futur là serait le votre, ils allaient tellement bien s'entendre.


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Lun 19 Mai - 23:20



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« Bien sûr. »
Bien sûr.

Bien sûr qu'elle va venir. Qu'elle va te tirer de là. Qu'elle va venir picoler avec t-... avec vous. Qu'elle va afficher un sourire de façade. Un peu comme le tien. Bienvenue au bal des hypocrites. Ah. Non. Y a une ombre au tableau. Un truc qui fait tâche. Qu'est-ce dont ? Derek, évidemment. Lui a l'air comblé. Ravi. A l'instar de son sourire respirant la joie. Il est comme au bord du paradis et tu l'y pousserais volontiers si tu savais que rien de bon ne l'attendrait là-bas. Ou alors juste pour qu'il n'en revienne pas. Et disparaisse. Pouf! Tes oreilles t'en seront éternellement reconnaissante. Et tes nerfs aussi. C'est avec un regard inspirant le dégoût que tu l'observes tendre un verre à sa compagne. Il n'a d'yeux que pour elle. Et c'est... terriblement agaçant. Et tu es aussi con que tu es perdu en ce moment, désirant refouler tous ces sentiments et ces impressions macabres à son égard. Tout ça parce que... Parce qu'il s'agissait d'elle. Encore une fois. Encore comme avant. Encore...

Et tout à tes pensées, tu ne te rends pas compte de l'étirement douloureux et désolé qui distend un bref instant tes lèvres. Alors tu secoues la tête, désirant te séparer de ces idées qui n'avaient rien à faire là. Merde quoi ! T'étais pas là pour t'apitoyer sur ton sort. Laisser un moment d'égarement te submerger. T'avais dépass... non. Rends-toi à l'évidence ; tu n'avais rien dépassé. Rien réglé. T'es comme toujours ; en perpétuelle contradiction. Ça ne te fatigue pas trop ? Tout ça ? Oh si. Encore quelques nuits et l'asthénie marquera ton visage. Là. Sous tes yeux. Bien en évidence. Pour montrer à quel point tu étais misérable et pitoyable. A tourner en rond. Râpant n'importe quel bois de tes ongles, désirant y trouver un semblant de soulagement dans une quelconque douleur... Ou alors tu iras te consoler dans les bras d'une fille et auquel cas, c'est dans la chair que tu laisseras tes ongles s'implanter.
Tu crois avoir avancé. Mais, tu patauge en faisant du surplace. Comme c'est élégant.

Elle s'installe à moitié, plus proche de lui que de toi. Évidemment, et d'ailleurs, la remarque n'a même pas lieu d'être. Tu redresses la tête, agrippe ton verre plus que nécessaire et croise les jambes en posant ta cheville sur ton genoux. Formé en vitesse, tu leur adresses un sourire suintant ton faux enthousiasme. « Alors, vous trinquez à quoi ? » Au fait qu'il soit encore en un seul morceau ? Tu transpirais de dégoût. Et son regard à elle agrémentait le tout d'une dose d'irritation. Non. Sérieux ? Vous allez vraiment trinquer ? Comme des potes ? Comme lors d'une heureuse nouvelle ? Comme a noël ? Au nouvelle an ? A l’obtention d'un diplôme ? Bordel, qu'est-ce que tu foutais là ? Amusé par ta présence aussi stupide que franchement désagréable – pour toi – tu ne prends même pas la peine d'attendre le top départ pour porter le verre à tes lèvres. Et c'est comme si elle avait lu en toi. Qu'elle savait qu'impétueux que tu étais ce soir, tu boufferais ta politesse.

« A votre nouvelle amitié ? »
Et la gorgée à du mal à passer. Tu l'entends, narquoise. Alors tu toussotes doucement. T'as pas voulu attendre et voilà ce qui t'arrive. Vachement pro comme attitude. Tu t’essuies le coin de la bouche du dos de la main, dardant au passage un regard noir vers celle qui devait passablement s'amuser. Amitié. Amitié. Tu parles. Tu cracherais dessus après t'en être servis pour ton bon plaisir. Tes petits caprices. Manipulant en douceur. Lui sommant de te rendre service au nom de votre ''amitié'' si sincère et si précieuse à tes yeux. Tu marcherais dessus. Danserais dessus. Lui ? Ton ami ? Tu préférais mille fois qu'il soit ton bourreau. Celui t'arrachant un dernier soupir de vie. Et ton âme partirait alors en paix. Loin de tout ça. Tu ignores l'inquiétude de Derek lorsqu'il pose ses yeux de cocker sur toi. Et puis finalement, tu vois là le moyen de la corriger. Éclairé par un sourire dont elle seule pouvait capter le sens, tu levais également ton verre. « A notre nouvelle rencontre. » Lui comprendrait sans doute ça comme si tu parlais du dîner. Une deuxième rencontre chez lui, pour repartir sur des bases saines, oubliant l'incident d'avant. Elle, en comprendrait certainement le vrai sens.

Tu te penches alors pour faire tinter ton verre à celui des autres, avant de le ramener contre tes lèvres. Mais tu n'en bois pas une goutte, et tu le reposes sur la table basse l'air de rien, d'ailleurs Derek, le nez dans son vin n'a rien remarqué. Tu choppes au passage quelques trucs à grignoter, les poses au creux de ta main pour les piocher au moment voulu. Ça t'éviteras de cambrer le dos un peu trop souvent. Un silence s'installe. Silence dans lequel tu t'épanouis. Jusqu'à ce qu'on viennes interrompre ta béatitude. « Vous aimez la pêche ? » « J'ai horreur de la pêche. » « Vous aimez les animaux ? » Tu m'emmerde, Derek. Ta tête pivotes vers lui et tu entends ta voix sortir avec un naturel des plus ironiques. « J'avais un chien avant. Il est mort. » « Oh, je suis désolé. » Tu hausses les épaules, comme si sa mort t'importait peu... ce qui est le cas, vu que tu n'en as jamais eu. Derek, lui semblait réellement peiné. Mais regardes toi Ash, t'es franchement pitoyable à lancer des pics que lui ne comprends pas. Ça ne sert à rien de t'acharner. Quelle perte de temps. Bon allez, si on dépoussiérait tout ça ? Qu'on partait sur de bonnes bases ? « Je ne sais toujours pas depuis quand vous avez la joie de partager votre vie avec une si charmante... » Garce.  « … demoiselle. »

Ben non, c'était trop te demander, fallait encore que t'essayes de creuser. Quoique cette fois, t'étais peut-être vraiment curieux.







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