Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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612 pts

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Kalev ▬ modératrice
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I didn't run away this time ▬ Falvie

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Dim 25 Mai - 20:35



I didn't run away this time

Falvie ▬ Upsilon




Tu ne sais pas trop ce qui se passe. La scène se passe comme au ralentit alors qu'elle défile normalement sous tes yeux. Le gobelet que tu lui tends t'échappe. Et lui échappe également. Il dégringole dans un mouvement rotatoire, déversant son contenu brûlant vers le sol. Mais, pas que. Il l'éclabousse, mord, brûle sa peau à peine voilé. Colorie le beige poudreux de ses jambes en une teinte plus vive. Plus marquée. Le plastique chute et atterrit sur ton parquet dans un bruit vide, imprégnant ton flottant d'une flaque marron et fumante. Mais, tes yeux écarquillés sont figés ailleurs. La bouche encore ouverte, tu ne fais qu'assister, spectateur, à la douleur physique qui tire les traits de la journaliste. Une bouffé d'angoisse te submerge et tu inspires brusquement au moment où elle se lève, glapissant à travers une voix aigu. Elle détalle, traverse ton bureau à la vitesse divine. Te plantant là comme une loque, incapable d'analyser quoique ce soit.

Tu entends ses pas précipités et désespérés frapper contre le carrelage de l'hôpital. Le bruit s'étouffe, replacé par celui d'une porte que l'on claque par hâte, par affolement. Tu sors de ton état de légume sifflant un « Merde ! » entre tes dents. Tu poses ton gobelet avec force sur ton bureau et traverse la pièce d'un pas rapide. A droite ? Ou à gauche ? Tu te demandes où est-ce qu'elle a bien pu aller et, un instant, tu crains sincèrement qu'elle ne se soit simplement enfuit, s’engouffrant dans l'ascenseur avant de quitter ton établissement. Cette angoisse s'envole lorsque le son de la plomberie te parvient. Évidemment, la salle de bain. Tu t'y engages d'un pas lourd. « Ne retires surtout pas tes vêtements ! » Ta voix raisonne dans les couloirs tandis que tu t'approches de la salle d'eau. C'est peut-être un peu tard, si elle est déjà en train de soulager sa brûle en comprimant un tissu humide dessus, elle a forcément enlever ses fringues. Tu crispes la mâchoire, sachant pertinemment qu'en agissant ainsi, elle risque de décoller plus qu'un bout de tissu synthétique. Il lui faudrait découper son vêtement avec des ciseaux et te laisser faire le reste... Sans mauvaises pensées. De toute façon, t'étais bien trop inquiet pour songer à ces choses qui constituent un morceau de ton quotidien.

Attends. Inquiet ? Toi ? Pour elle ? La question ne se pose même pas. Évidemment que tu l'étais. Tu l'as toujours été. Et pas seulement aujourd'hui. Tu l'es depuis que tu la connais, depuis que tu as appris à la connaître. Depuis la révélation de sa maladie ; l'angoisse d'un réveil sans souvenir de la veille. La page blanche. Un morceau de vie simplement effacer par ce mal qui la rongeait depuis plusieurs années. Et qui t'avait conduis à cette thèse. A ce projet Éther. A la médecine. Tu n'avais pas t'étonner d'éprouver de l'inquiétude pour elle ; ça avait toujours été le cas. Même si tu refusais d'ouvrir les yeux pour constater avec quelle faiblesse tu laissais son souvenir te hanter. « Fal ! » Ta voix est éraillée. Tu t'en veux alors que tu ne devrais pas. Au fond, ce n'était pas de ta faute. Tu avais juste voulu lui offrir la boisson dont elle raffolait sept ans auparavant. Certains s'autorisaient un plaisir culinaire exotique de temps en temps pour elle, c'était le mélange de café et de lait. Au bout d'une marche rapide qui te mordait les mollets, tu arrives devant la porte. Mais, quand ta main se pose sur la poignée, tu entends le bruit du loquet se fermer.

Mécaniquement, tu essaies d'ouvrir la porte, tordant dans le vide le bout de plastique entre ta paume. Tu t'affaisses un instant contre le plexiglas froid avant de soupirer, redressant finalement les épaules et la tête. « Est-ce que ça va ? » Cette once d'inquiétude demeure toujours dans ta voix. « Ça va. » La sienne prend une consonance aiguë et mal assurée. Tu devines assez facilement qu'elle s'efforce de retrouver un semblant d'assurance. Mais, tu n'es pas dupe. Elle tousse, confortant tes impressions. « Ouvres-moi. » T'es médecin et tu la connais. Une brûlure, même si ne paraît rien, peut faire mal. Très mal. Et à durée plus ou moins longue. Il ne suffit pas de barboter dans l'eau pour se débarrasser de la douleur. Elle est partie tellement vite de ton bureau, que tu n'as pas vraiment pu constater les dégâts. Raisons de plus de s'inquiéter. « J'me suis tordue la cheville en courant, c'est trop con. » Tes sourcils se fronces. Ouai. C'est trop con. Trop pour que tu te laisses avoir. Ton poing frappe contre la porte sans se vouloir pressant ou violent. « Ouvres-moi Falvie. » Tu répètes avec un peu plus d'autorité dans la voix. « Écoute, je suis médecin... Laisses-moi t'aider. » C'est vrai ça. Tu connaissais ton boulot, t'étais plus qualifié qu'elle pour jauger l'importance des lésions. Tu patientes quelques secondes, suffisamment pour te faire à nouveau soupirer et penser à une autre méthode d'approche. Tu entends ton irritation. « Tu t'es peut-être brûlée au second degré. Ça n'est pas rien. Si tu n'agis pas, tes cellules vont continuer de brûler. Même sous la peau. Même après que tu es tamponner ton chiffon d'eau dessus. Ton épiderme va se détruire. Tu vas avoir mal. Des cloques vont apparaître. Des cloques bien moches tu vois ? Tu ne pourras plus mettre de jupe aussi courte sans cacher les lési- cicatrices... permanentes. » Ouai, bon. Ça c'était que du détail qui au final, ne te concernait pas. « Et je ne peux pas ignorer le fait que tu te sois blessée dans mes locaux. » Ça, c'était pour la forme. « Sans rire... c'est peut-être plus grave que ce que tu ne le crois ! »






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Lun 26 Mai - 13:36


Ne retire surtout pas tes vêtements, avait-il crié. Et tout ce qui te venait en tête alors que tu fixais ta peau cramoisie, c'était un oups. Il ne fallait pas les retirer ? Eh bien... Tant pis. Une chance que tu n'aies pas mis de collants ce jour-là ! La couche supérieure de ton épiderme serait partie avec lorsque tu l'aurais ôté, devenant collant de chair véritable. Vision d'horreur qui n'aurait certainement pas arrangé ton état. Le dos collé au mur, tu sembles plongée dans un monde alternatif, cherchant le refuge de tes pensées pour fuir la morsure de la chaleur. Du bout des doigts, tu traces les contours de tes plaies, suivant les zones sensibles, glissant et filant le long d'une frontière parfois nette, qui sépare la peau blanche et la chair rosée, parfois cloquée. Cette image te répugne et te fascine en même temps. Le corps humain, quelle incroyable machinerie. La peau allait se refaire, tendre des ponts de lymphe au dessus des trous béantes de la carapace épithéliale, et lentement tout recouvrir d'une pellicule sèche pour protéger le nouveau chantier. Une peau neuve sous une croûte morte. Adieu, jupes d'été.

« Fal ! » Sa voix te fait tiquer. Il a l'air paniqué, ou du moins, angoissé. Pris par surprise, comme tu avais pu l'être toi-même. Tu devinais aisément son état, même si pour l'heure actuelle, tu ne t'en préoccupais pas. Il n'y avait rien de pire que de savoir qu'une personne chérie se terrait derrière une porte close en pansant ses blessures. Oui, tu imaginais ce qu'il pouvait ressentir, mais il était hors de question que tu lui ouvres. Que tu le laisses te contempler comme une proie à l'agonie, biche repliée sous un amas de ronces dans les flaques de son propre sang. Dans le cas présent, tu nageais plus dans l'eau qu'autre chose, mais l'image restait la même. Tenace.

Il tord la poignée dans le vide et tu pries pour que le mécanisme tienne la route. Puis les gongs, lorsqu'il écrase le poing contre la porte. Bien, il me manquait plus qu'il s’expose les jointures pour terminer le tableau. Sang, lymphe et larmes. Les ingrédients de l'amour. Un rictus relève les commissures de tes lèvres. Putain, même en pleine crise t'avais encore un humour à deux balles, ce n'était donc pas si grave que ça. « Ouvre-moi. » « Non. » Pas tant que tu avais encore conscience de tes jambes. Tes mains continuent de glisser sur ta peau, collant la chair glacée à celle qui brûle encore. Ton corps te semble divisé, comme réparti par tranches. On a taillé des parts de façon arbitraire et tu s là, à contempler le désastre, ne sachant comment combler les trous. Tu es gelée jusqu'au plus profond de tes os, mais ces zones en rouge continuent de flamber. C'est bon, tu as compris. Plus jamais de café.

« Ouvres-moi Falvie. » Tu jettes un bref regard à la porte, mince cloison qui te sépare de lui. Sans doute était-il capable de la faire sauter d'un bon coup de pied, mais il ne l'avait pas fait. Il n'y avait pas pensé... Ou s'était décidé à te demander d'abord. Lui qui n'attendait que rarement ton avis pour faire les choses résistait à l'appel de la violence pour... Ton propre bien être. Tu renverses la tête en arrière, laissant filer un râle entre tes dents. Pourquoi faisait-il preuve d'autant de qualités, bordel ?! « Écoute, je suis médecin... Laisses-moi t'aider. » Aide moi à t'aider. T'es presque à deux doigts de céder, mais tu sais très bien ce qui te retient. Il va te voir là, étendue, désarmée, et ne pensera pas une seule seconde à en profiter, loin de là. Il posera ses bandages élastiques, concentré dans son travail, cherchant à être le plus délicat possible et à ne pas laisser des pensées parasites le déranger. Et plus tu le regarderais faire, plus tu te laisseras aller, jusqu'à lui demander de rester avec toi, parce que tu ne voulais ni rentrer, ni rester dans une foutue chambre ici, en observation. Et il y avait de fortes chances pour qu'il reste.
Et tu ne pouvais pas lui faire ça.

Tu te redresses, cherchant à te reprendre, massant tes poignets légèrement rougis eux aussi « Ça va, c'est rien. » Tu prends une inspiration, cherchant à poser une voix plus ferme et agacée. « Il me faudrait juste de quoi m'habiller et... » « Tu t'es peut-être brûlée au second degré. Ça n'est pas rien. Si tu n'agis pas, tes cellules vont continuer de brûler. Même sous la peau. Même après que tu es tamponner ton chiffon d'eau dessus. Ton épiderme va se détruire. Tu vas avoir mal. Des cloques vont apparaître. Des cloques bien moches tu vois ? … Et une serpillière. Tu ravales le « Trop tard » qui manque de sortir de tes lèvres closes. Oui, les cloques, tu les vois bien, merci. « Tu ne pourras plus mettre de jupe aussi courte sans cacher les lési- cicatrices... permanentes. » Ah c'est comme ça. Ah il croit vraiment que c'est en parlant de ça que tu vas changer d'avis. Que t- … Attends. Tu as les symptômes de la brûlure qu'il décrit, mot pour mot. Et si tu te voyais supporter de faire un trajet laborieux jusqu'à chez toi, quitte à arracher encore plus d'épiderme avec le frottement du tissu, tu n'avais pas réellement imaginé l'ampleur des dégâts. Il fallait autre chose. Mais quoi ?

« Et je ne peux pas ignorer le fait que tu te sois blessée dans mes locaux. » Tu ne réagis pas. Puis un rire silencieux te secoue, plus nerveux qu'autre chose. « Le papier que tu te souviens pas avoir signé. Il atteste que l'assurance de l'agence prend en charge les accidents éventuels. » Et Falvie Hollyn ne s'était pas cassé la jambe en tombant d'une échelle ou en ratant une marche, non, non, elle s'était ébouillantée d'une façon tout à fait remarquable. Quel talent. « C'est qu'une brûlure. » conclus-tu en effleurant les cloques du bout des doigts. Au pire, tu avais un chirurgien à la maison hein. Upsilon n'était pas censé savoir que c'était grave. Tu avais mis tellement de foi dans tes mensonges et dans ton jeu d'acteur qu'il... Qu'il avait certainement compris la vérité, en fait.


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Lun 26 Mai - 17:53



I didn't run away this time

Falvie ▬ Upsilon



« Non. » Non, évidemment qu'elle n'allait pas t'ouvrir. Peut-être qu'elle t'en veux. Qu'elle a cet élan de colère mêlé à un nœud de reproches. Cet élan tout à fait compréhensible et prévisible. Mais, ce gobelet t'avais échappé des mains. Ce n'était qu'un accident dont tu n'étais pas sûr d'être qualifié comme coupable. C'était involontaire. Jamais tu n'as eu envie de lui infliger une telle brûle physique. Quoi qu'on en dise, se faire ébouillanter peut faire très, très mal. Sa rancune ne durera pas longtemps. Tu moins, tu l'espères. Tu l'imagines de l'autre côté de la porte. Debout, le dos coller contre le plexiglas, analysant avec effarement – ou non – l'étendu des dégâts. Ou bien assise, la tête penchée en arrière, régulant une respiration trop affolée dernièrement. Peut-être qu'elle ne veut tout simplement pas que tu l'as vois dans cet état. Un état de faiblesse physique dont tu peux t'occuper.

Tu ne t'acharnes pas. Du moins, pas d'une manière brutale. Tu ne cognes pas violemment contre la porte. N'y donnes aucun coup de pied susceptibles de la défoncer. Tu ne hurles pas. Ne menaces pas comme l'aurait fait un mari jaloux, possessif et violent. Ce genre de type frappant leur épouse pour les remettre dans le droit chemin lorsqu'elles avaient le malheurs de faire un pas de côté vers la liberté. Non, t'étais pas comme ça. T'étais pas en train de montrer toute l'étendu de ta virilité. T'étais inquiet. Et têtu. Obstiné. Et un brin autoritaire dans ta voix. Mais, tout ça pour la bonne cause. Tu réitère. En vain. Elle reste campée sur sa décision de ne pas t'ouvrir. De ne pas te laisser l'aider. Alors tu appliques l'autre méthode, déballant tout les symptômes qu'elle pourrait avoir ainsi que leur conséquences. Dans l'espoir de lui faire peur, peut-être. De la faire réagir. Elle ne te répond pas et tu soupir, résigné, fourrant tes mains dans tes poches. Tu t'appuies contre le mur en y collant une épaule.

« Le papier que tu te souviens pas avoir signé. Il atteste que l'assurance de l'agence prend en charge les accidents éventuels. »


Ta tête bascule contre la surface dure. Tu te sens agacé. Vraiment agacé. « Là n'est pas le problème. » Non, évidemment qu'il n'est pas là. Savoir que son agence prend en charge tout les accidents et les dépenses engendrées par les soins t'importe peu. Tu t'es fous. Bordel, tu t'en fous carrément. Cette histoire de blessures dans tes locaux, tu l'avais juste mentionnée ça pour la forme, pour détendre un peu. Ah bah c'est réussi. Grandement. Elle joue peut-être dessus pour gagner du temps et au final, ça ne fait qu'aggraver les choses. Si elle ne laisse aucun médecin la soigner, ça sera certes son problème mais, tu ne pourras t'empêcher d'y éprouver un semblant de culpabilité. « C'est qu'une brûlure. » Tu te redresses, presque fulminant. « Ça n'est pas qu'une brûlure ! » Tu craches, dépassé. Tes mains retrouvent le chemin les menant à ta tignasse brune ; geste tout à fait catalogable démontrant ton irritation et ta frustration.

Tu lâches également un soupir de mécontentement et t'éloignes de la porte en faisant les cent pas. Tu n'arriveras pas à la faire sortir de là. Butée comme elle est, c'est peine perdu. Et si la situation était différente, tu serais resté sur tes positions également. Plié face à une femme ne te ressemble pas. Plié face à Falvie encore moins... Du moins, à l'époque de Poudlard, tu ne t'étais jamais écrasé face à elle. C'était de la confrontation, toujours et au bout du compte, c'était quelque chose que t'avais apprécié. Elle était une adversaire et une complice. Ton antipode et ta moitié. Et là... Tu n'es plus rien. Tu te frottes le menton, la tête inclinée vers le bas. Tu ne peux décemment pas la laisser se décomposer ou brûler derrière cette foutue porte que d'ailleurs, tu te refuses à défoncer. C'est pas la facture qui t'en empêche, c'est autre chose. En bref, tu ne peux rien. Et puis l'évidence te frappe. T'es dans un hôpital non ? Grouillant de toubibs à tout les étages. Si elle ne veut pas se faire examiner par un homme, tu peux toujours appelé une femme médecin. Ah. Ou alors... Ou alors faire le plus évident. Toi ; t'étais plus rien. Rien à part un patron interviewé qui sait pas comment géré un incident en apparence bénin. Dans un dernier pas résigné et tortueux, tu craches. « Tu veux que j'appelle Derek ?! »

Oui. Parce que lui, lui il était tout. A lui, elle pourrait lui ouvrir la porte. Il pourrait la soigner sans gène. C'est tellement évident, que tu te demandes pourquoi tu lui as posé la question.






blblblbl ♥
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Lun 26 Mai - 19:06


Tu ne lui en veux pas, pas le moins du monde, pas même une seconde. Tu ne sais même pas à qui revient la faute, et à vrai dire, tu ne cherches pas à analyser ses gestes pour définir qui d'entre vous deux n'a pas tenu son rôle jusqu'au bout. C'est certainement toi, qui n'as pas refermé les doigts assez vite. Peut-être que le plastique était chaud, et que tu as desserré tes muscles un peu trop brutalement, causant la chute des gobelets. Et même si c'était lui, même si tu pouvais tout lui jeter sur le dos parce qu'il n'aurait pas du te prendre quelque chose, tout ceci n'avait aucune importance. Ta frustration allait et venait, le fustigeait à de maintes reprises quand la douleur se faisait plus vive, mais ce n'était qu'une image, qu'un vague reflet pour drainer ta colère. Ce n'était pas sa faute. Et de toute façon, tu étais incapable de lui en vouloir dans de telles conditions, lorsqu'il était prêt à faire défiler tout l’hôpital devant ta porte pour que tu ouvres à celle ou celui qui te conviendrait le plus.

Ses pas résonnaient dans le couloir, claqués avec rage contre le revêtement, témoignant du stress qui le ronge. Ne pas voir, ne pas savoir. Quel supplice que tu lui proposais là. Et pourtant il restait là. Cherchant des solutions. Il était tellement... Tellement lui. Tellement comme ce brun que tu avais connu à Poudlard, qui pouvait être le pire des crétins à se battre pour des conneries, et paradoxalement se montrer d'un soutien sans faille lorsque tu en avais eu besoin. Cette bête fauve qui t'avais à maintes reprises prise dans ses mains en murmurant ton nom, comme une litanie contre très propres démons, alors que tu ne savais même plus qui tu étais ou ce qu'il pouvait être pour toi. Il avait été parfait et le restait, cruellement marqué au fer blanc dans ta mémoire. Merde à la fin. Pourquoi ne cessait-il de susciter tant de choses en toi ? Pourquoi ne le voyais-u plus que comme ton idéal ? Sans doute parce qu'il ne t'appartenait plus. Et peut-être qu'il te voyait ainsi, ou presque. Avec beaucoup plus de qualités que de défauts.
Tout cela était ridicule.

« Là n'est pas le problème. » s'exclame-t-il en référence à l'assurance, et tu le sais pertinemment. C'était juste histoire de... Oui, de gagner du temps. Mais tu as gagné vingt secondes et tu ne sais toujours pas quoi en faire. La douleur ne croit plus, tu commences à t'y faire, ou peut-être est-ce l'eau glacée dans laquelle tes jambes baignent qui a fini par anesthésier tes sens. Il va falloir réagir. Ouvrir la porte. Et ce n'est pas lui qui dira le contraire. « Ça n'est pas qu'une brûlure ! » Son ton est monté, comme s'il se retenait de hurler, ou d'écraser à nouveau son poing sur la porte. Tu te mords les lèvres, observant le résultat. Non. Ce n'est pas qu'une brûlure. Quand les gens se font renverser un bol de café sur les genoux, ils hurlent, les aspergent d'eau froide et reviennent hurler encore un coup histoire de clore l'affaire. Toi tu n'avais pas vraiment suivi le schéma. Tu t'étais barrée et tu étais resté là, terrée dans ton refuge nacré. Ce ne pouvait être que grave. Sa démarche mentale était justifiée.

« Tu préfères que j'appelle Derek ?! »

Tu sursautes, lâchant une illustration merveilleuse de ta joie envers cette proposition bénie  : « Quoi ?! » Tu penches la tête en avant, la réceptionne entre tes paumes et fermes les yeux. Derek. Ici. Non seulement la proposition avait du lui coûter, mais en plus... Non. Y'avait rien en plus. Il avait littéralement craché ses viscères sur ce qui vous séparait, sans doute aurait-il préféré faire n'importe quoi, ramper sous la porte ou passer par les conduits d'aération plutôt que de l'appeler Lui. Et le pire dans tout ça, c'est que tu réalises que tu as autant envie que lui qu'il débarque ici. Oh, il est compétent, tu lui confierais ta reconstruction faciale s'il le fallait, mais là.. « Non. » Là, ce n'était pas lui que tu voulais. Ce n'était pas de son soutien que ton corps avait besoin. Ce n'était pas sur lui que ton esprit était focalisé. Ce n'était pas la perspective de ses mains sur ton corps qui te mettaient dans un tel état. Tout, absolument tout en toi réclamait le brun. Sa proximité. Sa présence. Sa chaleur. Son odeur. Et tu avais l'impression de trahir l'un pour aller vers l'autre, reculer, avancer, détendant une corde pour tirer sur une autre. Souffler sur les braises de l'un et étouffer le feu du second. C'était ça, l'unique chose qui te retenait face à lui. Parce qu'en théorie tu avais fait ton choix, et qu'il avait l'air assez bête pour te donner une seconde chance.
Et t'étais bien trop égoïste pour la laisser filer.

Ta main agrippe le rebord du lavabo, ton autre fait pression contre le sol et tu te redresses lentement, les jambes en pâte à modeler, chancelant comme une flemme sur le point de s'éteindre. Un bref vestige fait tanguer l'horizon mais tu fermes les yeux et te retournes, le bras tendu pour refermer tes doigts autour de la poignée, et un pas après l'autre, tu te retournes face à la porte, ton autre main appuyée au mur pour garder l'équilibre. Tes muscles ne sont nullement entamés, mais la peau se distend à chaque mouvement et tu crains de te vautrer à cause d'une douloureuse vrille, ou en glissant sur le carrelage – ce qui serait plus con qu'autre chose. T'aurais bien pris une pose de top modèle en te présentant face à lui, mais encore une fois, le courage te manque et tu finis par tourner le loquet puis la poignée, laissant le battant te dévoiler. « Tu m'excuseras mais je crois que si je lâche la poignée, je m'écroule. » Tu tentes un vague sourire, songeant que tu ferais mieux de tomber directement pour qu'il te rattrape dans ses bras.
Tu te rappelles, t'aimais bien mon humour de merde.
… Tu regrettes, hein ?


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Lun 26 Mai - 23:18



I didn't run away this time

Falvie ▬ Upsilon



C'est drôle. Ce mot, ce nom plutôt, sonnait comme une insulte à tes oreilles. Sortie de ta bouche en un crachat à la fois dédaigneux et résigné. Il n'était que le prélude d'une fracassante litanie qui te bousillait intérieurement les tympans ; Incapable. Incapable. Appelles-le. Elle ne veut pas de toi. Vas-t-en. Frôlant le supplice, tu aurais tout donné, tout fait pour ne jamais avoir à prononcer ces mots. Tu pensais ne jamais avoir à les dire. Ne jamais la revoir. Tu penserais que ça serait facile... Mais dans quel monde tu vis, mon vieux ? Regardes toi. Regardes derrière toi. Les traces qu'elle a laissé. Les traces que tu lui as laissé. Tu l'as dans la peau. Tu l'avais dans la peau. Vous étiez deux entités chimiques faites pour fusionner. Et non pas exploser. Ça, ça ne faisait pas parti de l'équation. Et pourtant...

« Quoi ?! »

Pitié. Pitié. Qu'elle ne te fasse pas répéter. C'était déjà beaucoup te demandé, de le faire une fois. Ce type, que d'ordinaire tu n'appréciait pas, venait en un mois, d'exploser les records et d'atteindre le seuil critique sur ton tableau d’évaluation. Tu le tolérais. Oh, c'était pire que ça. Tu lui faisais confiance. Il était ton employé, sauvait des vies, se sacrifiait au travail et ne se plaignait jamais. L'employé modèle. T'en aurais presque la nausée. Tu ne l'aimais pas. Et maintenant, tu l'apprécies encore moins. Mais, te voilà résigné, encore une fois pour pas changer. Persuadé que l'être tremblotant derrière cette porte acquiescerait en te remerciant d'être si... compréhensif. Tu secoues la tête et plonges ta main dans ta poche. Tu en tires le premier gadget que tes doigts frôlent. Et te voilà sur le point de composer son numéro. Pour l'appeler à l'aide. C'était ridicule. Vexant. Blessant même. Quelle parodie...

« Non. »

Ton geste s'arrête alors que l'information peine encore à gravir les derniers centimètres qui te plongeront dans un état de conscience vacillant entre surprise et... joie. Tu redresses la tête, les yeux plantés devant la porte, reflétant un instant ce mélange d'étonnement, de bonheur et de crainte. De réserve, et de prudence aussi. Qu'elle revienne sur ses mots et elle terminera de détruire le pilier qui te supportait depuis plusieurs années. A moins qu'elle ne fasse que piétiner le tas de débris qu'il constituait déjà. Alors, tu ne dis rien, de peur de lui tendre une perche pour faire demi-tour. Et tu attends, distinguant à travers la porte, le clapotis de l'eau et le foulement de ses pas. Tu rapproches mais, t'arrêtes à bonne distance lorsque le bruit du loquet signe un arrêt définitif à toute cette mise en scène dans laquelle tes nerfs subissaient le stress qui t'envahissait sans que tu ne puisse le contrôler. Ah tiens... Revoilà une habitude coriace, le fait que tu ne puisses plus vraiment maîtriser tes émotions lorsqu'elle apparaissait dans le tableau.

La porte s'ouvre lentement et tu la découvre petit à petit. Tes traits sont tirés en une inquiétude marquée. Elle s'affiche, camouflant la moitié de son corps derrière le plexiglas. Tes pupilles sont rivées aux siennes et tu ravales avec bonheurs le ''Tu es sûre ?'' qui te brûle les lèvres, dernière porte de sortie lui permettant de faire appel sa raison. Elle tremble, ses cheveux tombant laborieusement sur ses épaules, décrivant un virage de mèches emmêlées et trempées jusqu'à ses flans. Ses yeux sont imbibés mais, aucune perle ne roule sur ses joues. « Tu m'excuseras mais je crois que si je lâche la poignée, je m'écroule. » Elle souris. Ou feint un sourire. Pas toi. Tu fourres inconsciemment ton portable dans ta poche pendant que tes yeux se baissent pour la détailler. Son tailleur n'est plus ce qu'il était. Gonflé et dégoulinant d'eau. La chemise qu'il abrite tant vers la transparence. Sa jupe n'est plus et les rougeurs marquant la peau de ses cuisses sont un dernier déclic à ta réaction. Tes lèvres se sont à peine ouvertes, suffisamment pour refléter concentration et inquiétude. Et tu relèves les yeux.

Tu t’engouffres dans l'espace offert par l'ouverture de la porte. Tu sens tes chaussures clapoter et un coup d’œil au sol t'indique le début d'une inondation. Si la prochaine facture d'eau te semblera élevée, tu sauras pourquoi. Nouveau coup d’œil aux alentours. L'armoire à pharmacie semble avoir été vandalisée ; les boites de médicaments flottent sur le sol. Et tu imagines assez facilement Falvie fouiller désespérément à la recherche de calmant. Les mains tremblantes et les jambes flageolantes. Ton attention se reporte immédiatement sur elle et tu avales l'infime distance qui vous sépare. Ta main se pose sur la sienne, celle agrippant lourdement la poignée. Ton autre bras s'enroule autour de sa taille. « Lâche, c'est bon je te tiens. » Tu n'exerces aucune pression, la laissant aller à son rythme. En cas d'opposition par contre, tu seras en droit de t'imposer. Mais, tu campes assez rapidement sur tes jambes. Tu t'assures de son équilibre avant de te pencher légèrement sur côté. Ton bras passe sous genoux et en un mouvement de hanche tu la hisses contre ton torse. Légère. Comme... comme à l'époque. Tu la sens se tendre et ne perds pas une minute pour t'avancer, la déposant quelques pas plus loin vers le trône dont la cuvette baissée servira de siège à défaut de trouver mieux. Tu pensais franchement pas à la transporter dans une autre salle, préférant sans doute régler l'urgence assez rapidement... a moins que ça ne soit pour l'intimité favorisée par l'espace réduit.

Tu te redresses pour te débarrasser de ta veste que tu abandonnes dans un coin. Tu dessers ta cravate, soulagé par cet acte que tu bénissais chaque soir quand tu rentrais chez toi. Et tu déboutonnes les boutons de tes manches pour les relever. « La cheville, ça va ? » Histoire de casser le silence pendant que tu pars te laver les mains. Tu reviens, la mine concentrée et flanches les genoux pour t'accroupir devant elle. « Je te préviens, je bosse pas en pédiatrie. » Donc les gestes tout doux et les petites attentions, c'est pas ton fort. En gros, tu t'excuses implicitement par avance du mal que ton examen peu faire. Tes doigts effleurent la zone rougit que tu inspectes en mordant ta lèvre inférieure. L'apparition des cloques t'informe d'une brûlure au second degré dont l'étendue te paraît encore invisible. « Écartes les jambes. » Ah. Tu lèves les yeux vers elle et l'observes à travers tes cils. « Me regardes pas comme ça, je te l'aurais pas demandé si c'était pas important. » Ton sérieux se fissure et tu laisses tes lèvres frémir malgré toi avant de reprendre ton inspection. Tes paumes planent au-dessus de sa peau, et malgré ta mise en garde, tu fais tout pour être le plus délicat possible. La douleur à l'air de s'être calmée. Et pour cause, elle s'est réfugiée dans une piscine improvisée. Mais, maintenant qu'elle ne barbote plus dedans, la douleur va revenir. Tu te redresses, résumant mentalement les zones touchées ; cuisse, intérieur de la cuisse et la ligne précédant le creux poplité. « Je vais te chercher de quoi... hydrater tout ça. » Tu pivotes, choppes une servir, l'imbibe d'eau et la lui tend. « Je sais que t'as fait trempette pendant un moment, mais ça suffira pas. Tiens, couvres toi avec ça. » Qu'elle l'applique sur ses brûlures le temps que tu partes trouver ce dont tu auras besoin. Et un pas vers la sortie.






mov keur mov keur ♥
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Mar 27 Mai - 0:34


C'est un autre monde qui s'ouvre à toi lorsque la porte le révèle. Tu passes de la salle d'eau ridiculement petite et transformée en terrier dans lequel tu t'étais réfugiée, à l'étage sacro-saint du patron, là où le sol n'était pas une pataugeoire et où la blancheur des néons ne transformait pas ta peau en une enveloppe diaphane. Les traits d'Upsilon étaient tirés, marquant son inquiétude. Et tu restais immobile, lui laissant le soin d'examiner les dégâts. Son regard ne t'englobait pas, ou plus, dans ton intégrité; il avait immédiatement glissé sur tes jambes, la partie du corps qu'il affectionnait sans doute le plus, et que cette attente n'avait fait que rendre plus cloquées qu'elles ne l'auraient du. Toi tu le fixais comme une gamine prise en faute, gênée, coupable, mal à l'aise, prête à recevoir les sermons qui ne tarderaient pas à pleuvoir. Tu aurais du ouvrir plus tôt, bien sûr ! Ne pas t'enfermer du tout même. Mais c'était comme ça, tu n'avais pas réfléchi, ou pas comme il fallait. Tu n'en avais fait qu'à ta tête, habituée à suivre un seul mode de pensée, le tien. A penser pour toi afin que personne ne le fasse à ta place, gardant cette autonomie si chère à tes yeux. Cette fois, tu aurais du t'abstenir. La culpabilité te ronge alors qu'il contemple les dégâts, et contre toute attente, tu es presque à deux doigts de t'excuser. Pour avoir mis autant de temps à réagir, à douter de sa confiance. Pour avoir abîmé son bien – ton propre corps.

Il se glisse dans l'espace qui te sépare du battant et tu as l'impression étrange de le laisser entrer chez toi. Tu t'es approprié le lieu, pendant la poignée de minutes où la porte était verrouillée, et tu le ressentais comme un intrus dans ce havre de paix temporaire où tu avais perdu pied avec la réalité. Un tour d'horizon le renseigne sur l'état des lieux, et il est inutile de te connaître pour retracer ton parcours dans la pièce. S'il n'y avait pas eu l'eau, on aurait pu te prendre pour une junkie, cherchant sa dose en renversant tout sur son passage, puis subissant la crise, prostrée au sol. Charmant. Mais tu es prête à le dédommager pour ça, quitte à nettoyer la pièce toi même – une fois que tu pourras tenir debout cela dit. Il s'approche enfin de toi et s'empare de ta taille, refermant tes doigts sur ton autre main comme s'il t'embarquait pour une valse. « Lâche, c'est bon je te tiens. » Il ne t'en faut pas plus pour que tu lui confies ta carcasse gelée aux extrémités légèrement cyanosées. Son bras glisse derrière tes jambes et te voilà contre lui, ne pouvant guère en profiter, l'attention irrémédiablement aimantée par les élancement de tes cuisses que tant de changement de positions en font hurler l'épiderme maltraité. Il te transporte vers le trône, lieu de romance par excellence, et tu ravales tes propres doutes, n'ayant osé t'y asseoir de peur que le frottement du plastique n'irrite le derme mis à vif, ou pire, que la chair cloquée s'y colle comme une ventouse.

Assise face à lui, tu ne le lâches pas du regard, nullement inquiète quant à ses compétences, mais plutôt fascinée par l'aura qu'il dégageait en cet instant. Une assurance calme, de puissance maîtrisée qui le rendait... Qui te rendait toi, beaucoup trop dissipée. Il desserre sa cravate comme si le fait de faire coulisser le nœud lui permettrait de mieux réfléchir et tu réprimes un sourire, songeant à toutes les fois où tu t'étais servie de cette cravate pour autre chose. Oh merde Fal, focus, focus ! « La cheville, ça va ? » A croire qu'il lisait dans tes pensées et en profitait pile au bon moment pour te prendre totalement au dépourvu. « ... Quelle chev-... » Il te tourne le dos, et il ne peut pas profiter de ton air absolument déconcerté, tout comme tu ne peux qu'imaginer son rictus. « Oh. » Ca va. J'me suis tordue la cheville en courant, c'est trop con. « Euh, ouais. » Tu ne fais même pas semblant d'y croire toi même, lui jetant juste un regard plein de reproches boudeurs. C'est bon, tu sais aussi bien que moi que c'est faux, t'es pas obligé d'en rajouter.  Il s'agenouille face à toi, concentré sur sa tache alors que tu peux le mat- l'observer à loisir.  « Je te préviens, je bosse pas en pédiatrie. » Et toi tu traduis automatiquement par « Essaye de pas couiner dans la mesure ou je ne fais absolument rien qui l'autorise.  »

Cette réplique te laissait clairement imaginer un examen sans douceur, mais il est bien plus délicat que prévu et les manipulations qu'il effectue ne provoquent aucune douleur supplémentaire. Rien que tu ne puisses gérer après avoir réussi à te lever avec l'épiderme à vif. « Écartes les jambes. » Euh, oui. Il est bien gentil et dénué de toute perversion – pour une fois – mais pas toi une ridicule barrière de tissu te sépare de la nudité et honnêtement avec toute l'eau que le tissu s'est pris, tu doutes de son opacité actuelle. « Me regardes pas comme ça, je te l'aurais pas demandé si c'était pas important. » Tu t’exécutes sans plus de commentaires alors qu'il reprend son inspection, un léger sourire aux lèvres. T'as envie de fourrer tes doigts dans ses cheveux, c'est abominable. Ils sont là, à portée de main. Tu n'as qu'à basculer en avant, prétexter un malaise, n'importe quoi. Tu pourrais... Tu as envie. T'en crève d'envie. Mais tu ne le fais pas. Et il se relève, mettant fin à ton dilemme mental. « Je vais te chercher de quoi... hydrater tout ça. » Hein ? Mais où ? Y'a rien ici ! Tu le regardes mouiller une serviette et te la tendre sans parvenir à établir de connexion. Tes doigts se referment par automatisme sur le tissu, que tu toises un bref instant en craignant qu'il ne colle lui aussi à ton épiderme cloqué. « Je sais que t'as fait trempette pendant un moment, mais ça suffira pas. Tiens, couvres toi avec ça. » Tu relèves la tête. C'est lui le chef. Lui le médecin. Toi, juste la patiente ignare. Et tu ferais mieux de faire ce qu'il te dit sans poser de questions.
Sauf que... T'avais jamais été très douée pour ça.
Ce truc.
Obéir.

Il fait un pas vers la sortie, et tu n'hésites pas cette fois là. Ta main part en avant, crochète son poignet et s'en empare sans plus de formalités. « Attends ! » Il lui suffirait d'un geste brusque pour se dégager mais il ne le fait pas. Et tant mieux. « J'ai... » Tes yeux sont rivés dans les siens. Braqués comme un phare. Tu t'y noies. « J'ai absolument aucun prétexte là. » Ton autre main rejoint la première et tu bascules en arrière, l'attirant doucement à toi. « Ne pars pas. » Tu ne souriais pas, mais ce n'était pas non plus un cri du cœur. Un mélange de murmure et d'invitation. « Me laisse pas toute seule. » A partir du moment où la vipère était blessée, elle se transformait en biche. C'était quoi cette légende à la con ? Tu n'avais aucune explication. Il était là, il s'était inquiété pour toi, il.. Il avait fait beaucoup trop en dix minutes pour que tu le laisses fuir comme ça. Pour qu'il se barre par les escaliers de service, s'arrête en plein milieu, se pose et se demande ce qu'il se passait. Pour qu'il se rende compte qu'il avait fait une connerie. Pour qu'il appelle une infirmière. Pour qu'il ne revienne pas. Il fallait éviter tout ça. Et qu'il reste là. « S'il te plait ?   » Tu pouvais pas faire plus là, t'étais au bord de la rupture d'anévrisme.
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Mar 27 Mai - 13:51



I didn't run away this time

Falvie ▬ Upsilon



Hydrater sa peau. Tu devais absolument hydrater sa peau. Un simple tissu imbibé ne suffit pas et tu le sais pertinemment. Il te faut autre chose. Et tu sais déjà de quoi tu auras besoin. De la crème, de la biafine et tu en trouveras certainement dans l'une des pièces voisines. Et puis, il te faut de la gaz aussi. Mais, plus important, il te faut garder l'esprit clair ; faire ton job aussi normalement que possible. Rester concentré. Ne pas se laisser distraire. Agir comme si elle était une patiente parmi tant d'autre. C'est drôle mais, tu sais déjà que c'est peine perdu. Tu sais parfaitement ce que tu as à faire et comment le faire. Et c'est ça qui te rassure. Tu as totalement confiance en toi sur ce coup là, ce qui te permet sûrement de garder ton calme. Des cas comme celui-là, tu en as déjà vu. Mais, voilà. Comme souvent – comme toujours même – lorsqu'elle entre dans l'équation, elle chamboule tout. Créatrice de vague de colère, de hargne et de haine. Mais, aussi d'autre chose beaucoup moins violente mais qui n'en restaient pas moins dolentes.

Sortir de la pièce te permettra de souffler. D'inspirer un bon coup et de te poser les bonnes questions. Reviendra ? Reviendra pas ? Tu n'y avais pas songé. Concentré sur ta tâche, tu avais clairement balayé cette possibilité. Ce n'est que lorsque tu lui tournes le dos, le regard viré vers le mur du couloir que tu y as songé. Un pas pour te rapprocher et prendre une décision. Un pas, et pas deux. « Attends ! » Tu sens une pression glacée agripper ton poignet et tu te figes, reposant le talon que tu avais lever pour t'éloigner un peu plus. Ta tête pivote vers elle et tu laisses tes yeux s'ancrer dans les siens. Les sourcils légèrement froncés, lèvres à peine ouvertes. Mélange entre perplexité, crainte et surprise. « J'ai absolument aucun prétexte là. » Tu te mures derrière un silence, contemplant le tableau en face de toi. Tes pupilles descendant jusqu'à ses jambes avant de trouver refuge sur le sol. Ta flamme s'était éteinte sept ans auparavant et aujourd'hui, là, à cet instant précis, alors qu'elle refusait de te laisser appeler Derek, alors qu'elle te retenais, toi et personne d'autre, tu  la sentais doucement crépiter. Peut-être devrais-tu avoir peur. Craindre d'être à nouveau étouffé mais, ce sentiment ne figurais pas à premier plan.

Son autre main se ferme sur le même poignet, alarmant tes sens en sentant cette prise toujours aussi glaciale. Alors tu relèves la tête, tourne les talons dans sa direction, et tu la laisse t'attirer. « Ne pars pas. » Tu ignores la voix persiflante te susurrant de l'abandonner comme elle, elle l'avait fait. « Me laisse pas toute seule. » Tu déglutis, sans savoir quoi répondre. Parce que tu te rappelles de ces moments-là, à Poudlard. Où elle avait laissé tomber les armes, laisser ses sarcasmes et ses provocation, fais tomber le masque pour ne te présenter qu'une fille fragile. Tourmentée. A la voix chevrotante, au regard perdu. L'esprit embrumé et le corps secoué par des soubresauts. Quand elle craignait d'avoir perdu une partie de sa vie. Quand elle ne reconnaissait plus son environnement. Quand elle te regardait comme un étranger et que tu avais su faire face, ravalant ta peine pour la soutenir. Quand elle était dans un état de faiblesse. Et là, elle te présentait la même fille, à l'exception qu'elle n'était pas en train de s'arracher les ongles en tentant de se souvenir et qu'elle ne dormait pas non plus. Et tu rappelles également de ça, de son visage serein, lavé de tout ressentiments, de toute moquerie, lorsqu'elle dormait.

«  S'il te plaît ? » Tu n'avais entendu ces mots que très rarement dans sa bouche. Encore moins lorsqu'ils étaient ponctués d'une voix hésitante, presque implorante. C'était peut-être ça, qui te manquait le dernier jour. T'avais pas demandé. T'avais pas imploré. T'avais pas dit la formule magique du s'il te plaît. Et elle était partie. Ridicule. Tu clignes des yeux avant de les laisser courir à droite et à gauche, signe que tu cherches quoi répondre. « C'est pas pour moi, tu sais. » C'est vrai, si tu partais chercher la crème, c'était pas pour toi, c'était pour elle. Pour la soigner, la soulager. Toi, tu n'avais rien, aucune plaies physique. Mais, c'est faux aussi, parce que tu pouvais pas ne rien faire et laisser sa peau se marquer à vie. Quoiqu'après tout, elle ne t'appartenait plus... Te voilà pris dans ce cercle vicieux et à défaut de pouvoir corriger tes paroles, tu changes de cap, visiblement mal à l'aise et fuyant son regard. « J'aurais pu fermer la porte et... » et ne laisser personne te voir dans cet état. J'aurais pu t'enfermer et être le seul au courant de ta présence ici. Le seul. Tu soupires, un peu nerveux. Ah tiens, depuis quand ne t'es-tu pas senti aussi fébrile face quelqu'un ? « D'accord. »

Tu libères doucement ton poignet mais, tu saisis aussitôt l'une de ses mains. Et tu l'observes, la mine concentrée. Tu laisses l'adulte gêné de côté pour revêtir la peau du médecin. Ah tiens ; pas d'alliance. Tu l'attrape l'autre ; pas de bague non plus... Eh ho, Ash. Médecin tu te souviens ? Sois pro. « Tes mains sont glacées. » Pas étonnant, elles l'ont toujours été. Et d'autant plus aujourd'hui qu'elle s'était réfugiée dans une marre improvisée. Mais, tu dis ça pour te donner une excuse, brève explication de ton attention porter à ses doigts. Tu relâches sa main et t'éloignes jusqu'au lavabo en quête de quelque chose pouvant remplacer la crème. C'est comme en trauma. Présent sur terrain et devant secourir un accidenté avec les moyens du bords. Ouai, sauf que là, c'était moins spectaculaire. Et que t'avais tout le nécessaire à quelques pas de là. Ah. Ça y est. Tu trouves ton bonheur par terre, ramassant un tube avant de prendre quelques compresses dans le tiroir. Tu reviens vers elle, flanches à nouveau les genoux histoire de ne pas trempé ton pantalon dans la flotte avant de lui remettre les bouts de tissus entre les mains. « Tiens moi ça. » Tu ouvres ton tube et te sens obligé de te justifier. « Le menthol ça calme. Tes plaies ne sont pas profondes, ça devait aller... » Tu relèves les yeux vers elle. « Mais, je pourrais trouver quelque chose de plus efficace. » Comme de la biafine, dans la pièce voisine, enfin, normalement. « Sinon c'est dentifrice. J'ai que ça ici. »






avant 14h. bitchplz.
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Mar 27 Mai - 15:01


Tu ne savais pas ce qui t'avais pris, mais tu ne regrettais pas le moins du monde. Au moins avais-tu tenté. Il y avait une chance sur deux pour qu'il ploie, peut-être même deux sur trois avec un peu de chance, et tu comptais sur à peu près tout pour faire pencher la balance en ta faveur. Le fait d'être seule avec lui et de clairement démontrer que tu voulais le rester. L'once de culpabilité qui devait traîner quelque part dans son esprit, susurrant que c'était un peu sa faute si tu t'étais aussi gravement brûlé, pour ne pas avoir réparé la machine plus tôt, pour t'avoir pris un café, pour l'avoir lâché trop tôt, pour ne pas t'avoir couru après immédiatement... Tu misais sur ses sentiments, le peu qu'il restait ou l'énormité qu'il y avait eu. Pour l'effet de surprise que susciterait tes actions et ta voix, loin d'être autoritaire ou de traduire la moindre injonction. Et surtout, tu comptais sur le fait non moins négligeable d'être à moitié à poil. Tu étais une faible femelle, et lui ton héros bouillonnant de testostérone. Il pouvait toujours se barrer sans prêter attention à tout ça. Ou il pouvait y être sensible et se laisser faire. Il n'y avait qu'une très faible part de hasard dans sa décision au final.

Assurément, il pouvait refuser pour tout autant de raisons, mais elles n'entraient pas en ligne de compte dans le présent. Seuls ses souvenirs, ses ressentiments pouvaient ériger un mur, mais si il était figé dans l'instant, il n'aurait pas le temps ni même le réflexe de puiser dans sa rancœur pour te repousser. Et si il le faisait quand même, eh bien... Tant pis. Et tant mieux pour lui. Tu étais une tempête dans ton genre, à remuer les cœurs et à retourner les cerveaux. Il était normal qu'il en soit lassé, qu'il souhaite à présent une relation plus saine, qui ne risquait pas de le détruire, et tu ne pouvais pas lui garantir cette sécurité. Tu étais une tornade et n'étais pas immunisée contre tes propres bourrasques. D'après ce que tu voyais, il avait toujours gardé ce faible pour les ouragans que personne ne parvenait à gérer.
Peut-être avais-tu encore une chance.

Il fuit ton regard mais tu n'en tiens pas compte, choisissant de le prendre comme un signe positif. Tes doigts retenaient son poignet prisonnier, mais il pouvait se libérer d'un geste, d'une foulée en avant ou même d'un froncement de sourcils. Cependant il ne le faisait pas, luttant avec sa conscience pour trouver un terrain d'entente, et tu ne pouvais que le comprendre. Toi-même, tu avais du faire face à ce débat intérieur quelques minutes plus tôt. Tu avais choisi. A lui d'en faire de même. Peu à peu son corps pivote et il te fait face, croisant enfin ton regard, où tu lis presque une certaine appréhension. Perturbé par ton attitude ? Tu veux bien le croire. « C'est pas pour moi, tu sais. » Ouais, toi aussi tu le sais, mais dans l'état actuel des choses, tu t'en fous comme de ton premier sarcasme. Entre sa présence et l'état de tes jambes, ton choix est déjà fait. « J'aurais pu fermer la porte et... » Tu ne rajoutes rien, ne le lâchant pas du regard alors que le sien papillonne autour de toi sans parvenir à se fixer. Ton attitude lui fait perdre pied. Les filles sensibles ne sont pas pour lui, ou peut-être est-ce parce qu'être dans un tel état ne te ressemble pas ; plus il te cherche, plus il te compresse pour te faire perdre pied et plus tu sors les crocs. Et là tout est tombé. La gueule d'acier, les griffes immenses, la carapace d'ironie, il n'y a plus rien. Comme quand tes souvenirs se délitaient. Ou comme au réveil, quand tu n'avais pas encore revêtu ton carcan protecteur. De quoi tu pouvais avoir l'air, hein, Falvie ? A peine cachée par trois bouts de tissu, les jambes laminés, les cheveux détrempés, à le fixer de tes grands yeux bleus.
Le revers de la médaille.

« D'accord. »

Tes muscles se détendent et il délie les doigts qui entourent son poignet pour s'emparer d'une main, la couvant d'une chaleur bienfaitrice. Il n'y a plus grand chose qui te revient de te coller à lui pour profiter de l'aura brûlante que dégage sa peau et vampiriser sa chaleur corporelle, pourtant il en reste assez pour que tu ne bouges pas un muscle, le remerciant d'un hochement de tête rasséréné. Il était resté. Il restait. Encore un peu et tu jubilais, comme s'il t'offrait un cadeau précieux. C'était le cas, en fait ; sa présence en était un. « Tes mains sont glacées. » C'est grave docteur ? Il semble te les masser, les surveillant d'un œil critique et tu supposes qu'il s'inquiète de la coloration légèrement violacée au bout de tes doigts, ankylosés pour avoir longtemps trempé dans une eau gelée. Pas un seul instant tu n'imagines qu'en réalité, il se ravit de l'absence d'alliance à ton annulaire.

A nouveau il se relève, mais il part de l'autre côté pour fouiner dans le placard mural que tu as déjà dévalisé avec la délicatesse qui te correspond. Alors que tu ouvres la bouche pour lui signifier que tu n'avais rien vu d'utile, il ramasse un tube par terre et récupère quelques compresses, te les fourrant dans les mains. Tu observes le tout d'un œil peu conciliant, pas franchement rassurée à l'idée de devoir supporter le contact d'une crème et de bandages contre ta peau à vif. Mais visiblement, selon le brun, il est essentiel de recouvrir les plaies. Soit. Il débouche le tube que tu jauges d'un regard circonspect. « Le menthol ça calme. Tes plaies ne sont pas profondes, ça devait aller... » Pour le coup, tu ne peux franchement pas argumenter, tu n'y connais strictement rien. Il faut vraiment que tu révises tes bases, au moins pour le secourisme primaire. « Mais, je pourrais trouver quelque chose de plus efficace. Sinon c'est dentifrice. J'ai que ça ici. » Il relève les yeux, comme pour quémander ton approbation, et en réalité, une seule question te brûle les lèvres. « Où ? » Il peut te ramener n'importe quoi, même de la graisse de phoque, si il t'affirme que c'est bon, tu te rouleras dedans. Mais là, c'est la distance qui te préoccupe. La distance, et le temps qu'il mettra à l'atteindre. Pour une fois, c'est toi qui veut l'attacher. L'empêcher de s'éloigner. Rester avec toi, juste avec toi.

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Mer 28 Mai - 15:59



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C'était peut-être ça, la chose la plus positive de la journée. L'énorme bonne nouvelle que tu attendais sans oser te l'avouer. Et aujourd'hui, alors qu'elle se présente sous ton nez, tu n'étires même pas les lèvres, ni bondis aucunement de joie. Même pas un commentaire. Seulement une foulée de pensées désordonnées que tu parvenais à orienter ailleurs. Oh, tu pouvais te réjouir, laisser une vague d'interrogation t'envahir. Mais, pas maintenant. Pas tout de suite. Elle n'avait pas d'alliance. Ni une quelconque marque laissée sur la peau de son annulaire pouvant t'affirmer qu'elle la retirait de temps en temps ; au moins pour le boulot. Par trois fois, tu aurais pu t'en rendre compte. Par trois fois, tu as laissé ce détail t'échapper au profit d'une attention portée de hargne que tu lui accordait. Pas d'alliance, pas mariée. Au bout de cinq ans, ça te semblait un peu gros. Quoiqu'avec Hollyn, rien n'était jamais gagné d'avance. Mais, voilà. T'étais pas là pour railler et te moquer. Ni pour cracher dans le dos de Derek, même si cela constituait l'un de tes hobby préféré du moment.

Non, pour l'instant, tu devais t'occuper d'elle. En bon médecin que tu es. Observer, analyser conclure et donc poser un diagnostic, même s'il était évident. Après quoi, tu l'aurais traité à l'aide des bons remèdes. Et sans doute aurais-tu déjà accomplit ton travail, si elle t'avait laissé faire. Laissé partir. A moins que, pris d'un soudain sentiment d’oppression et de gêne, tu aurais fuis. Sans ses mains agrippées à ton poignet, tu serais parti et peut-être pour ne pas revenir, préférant laisser quelqu'un d'autre le faire. Mais, maintenant que tu es là, accroupis devant elle, tube de dentifrice à la main, prêt à lui en tartiner les jambes... tes vieux démons reviennent et t’interdisent de laisser qui que ce soit d'autre le faire à ta place. Qui que ce soit la voir dans cet état. Cet accoutrement. D'ailleurs, il faudrait de nouveaux fringues ; les siens sont trempés, froissés. Ils ne ressemblent plus à rien.

Tu l'interroges du regard. Lui demandant en silence si elle est sûre de vouloir sentir le menthol où si tu peux lui échapper l'espace d'un court – très court – instant, histoire d'aller chercher quelque chose de plus approprié. Tu épargneras d'ailleurs ton propre dentifrice, bien qu'au final, ce détail t'importe peu. Il y a encore quelques années, tu faisais parti de ceux qui se trouvent proche de leur argent. Les harpagons, ceux capables de compter tous les soirs le nombre de billets et de pièces en leur possession. Aujourd'hui bien à l'abri du besoin, tu t'en moquais éperdument. Tu lançais parfois des raillements, boudant comme un gosse égoïste mais, c'était justement pour empêcher qu'on te range dans la catégorie des bons altruistes. T'étais pas un super héros. T'étais du genre à garder les yeux ouverts la nuit devant la misère du monde. Cela dit, tu n'étais pas insensible non plus. T'étais entre les deux, en parfait équilibre, et ça te convenait complètement.

« Où ? » Tu scrutes ses yeux, cherchant tout d'abord à comprendre. Où quoi ? Où fallait-il que tu étales la pâte blanche ? Histoire qu'elle t'arrache le tube des mains pour le faire elle même ? Ou alors... elle te demandait simplement quelle distance te séparait du vrai remède. Soucieuse de savoir combien de temps tu allais mettre. La laissant là seule, à compter les secondes devant une porte toujours ouverte – quoique, non, tu la fermerais – en espérant qu'à chaque dizaines de secondes écoulées, tu allais revenir. Tu fronces les sourcils, comme si ta réponse paraissait évidente. « Là. A côté. » Tu penches mécaniquement la tête sur ta droite, désignant la pièce juxtaposée à celle-ci. « Enfin, normalement. » Tu guettes sa réaction et étires tes lèvres quand tu sens son regard peser d'anxiété. Eh ouai. Ici, c'est l'étage du patron. Les grands brûlés, on s'en occupe au second. Tu devrais cependant trouver ce dont tu as besoin ici, l'étage étant assez vaste pour disposer de quelques chambres ou salle d'examen. « Et vas pas dire que je ne connais pas mon hôpital. » Tu le connaissais. Juste que, tu vérifiais pas tout les matins le contenu de chaque salle. T'as pas de temps pour ça. Ni... l'envie de le faire. « Alors... tu me donnes trois minutes... » Plus ou moins. De toute façon, t'avais pas l'intention de la transporter avec toi. Pas dans cette tenue. Pas dans le couloir. « … ou je fais avec les moyens du bords ? » En tant que médecin, tu serais directement parti chercher ton matos, sans poser de questions. Sans te laisser retenir. Sauf que là, c'était pas n'importe quelle patiente.





mooooov ♥
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Mer 28 Mai - 20:37


Tu n'avais pas la moindre idée de ce que tes annulaires, vierges de toute trace de bague, pouvaient lui faire. Rien ne le trahissait, pas le moindre tressautement musculaire, pas d'étincelle dans le regard, rien qui ne puisse t'éclairer sur ses pensées, que tu supposais naturellement tournées vers tes blessures et la façon dont il allait les traiter. Non, tu n'étais pas mariée, ni même fiancée. Aux yeux de la loi, tu n'étais rien qu'une célibataire. Ni pacsée, ni concubine, rien qu'ayant partagé les frais d'achat d'une maison dans un quartier résidentiel. Deux noms sur une boite aux lettres, deux noms pour une même adresse. Voilà tout ce qui vous réunissait, Derek et toi, d'un point de vue strictement officiel. Sans doute l'avait-on déjà poussé à ployer le genou devant toi, peut-être s'était-il attardé plus d'une fois devant une bijouterie, n'osant y croire. Et il avait bien fait de garder ses rêves de petit garçon pour lui. Tu n'étais pas une princesse, rêvant de l'homme parfait et de la famille que tu allais créer en pondant deux ou trois gnomes qui posséderaient la moitié de ton potentiel génétique. En fait, dans les contes de fées, si tu n'étais pas la méchante reine, t'étais le dragon. Ouais, un putain de dragon.

Sauf que dans l'état actuel des choses, t'avais plutôt l'air d'un chaton. Une petite bête un peu cruche qui se serait ramassée dans le caniveau et fixerait son sauveur avec de grands yeux anxieux, les oreilles basses et les moustaches dégoulinantes. Certains pourraient trouver ça mignon. Toi tu te jugeais pitoyable. Mais tout cela n'avait aucune espèce d'importance. S'il fallait avoir l'air fragile pour retenir le brun, alors tu te ferais fragile, bibelot précieux que le moindre geste brusque pourrait briser. Tu avais tout l'attirail sur toi ; les grands yeux bleus, la crinière rose, la peau blanche et les blessures qui devaient attirer l’œil du dresseur de dragons. Lui était Gryffondor, fondu dans le moule des héros. Il n'aurait pas peur, même de tes viles feintes pour te faire passer pour quelque chose de plus petit et insignifiant.

Il était là, planté devant toi, avec tout le sérieux qu'il pouvait démontrer avec un tube de dentifrice à la main. Honnêtement, l'idée d'être recouverte de cette substance épaisse et odorante ne te plaisait que très moyennement, d'autant plus qu'elle allait sécher et former une croûte blanche et sèche autour de tes plaies. Très esthétique, et encore plus agréable à porter. Cela dit, il pourrait te repérer à l'odeur ; il ne lui suffirait que d'humer l'air et suivre les effleures mentholées pour te retrouver. Fort pratique. Lorsque tu lui poses la question, réduite au maximum en une monosyllabe, il semble ne pas comprendre et te toise avec suspicion, avant de jeter un coup d’œil jaloux à tes jambes. Ah. Donc il voulait vraiment le faire. Tu réprimes un début de sourire. Honnêtement, tu aurais préféré t'occuper de cette tache seule, mais il avait toujours porté une telle attention à tes jambes qu'il serait.. Presque cruel de lui refuser ce plaisir.

D'un mouvement de tête, il te désigne la pièce adjacente « Là. A côté. » Aaah, mais ça changeait tout ! Si il avait cinq pas à faire, il ne risquait pas de te larguer ici, contrairement au film que tu t'étais monté en deux battements de paupières, le voyant déjà filer dans les étages inférieurs, traversant trop de couloirs pour ne pas échapper à ses propres doutes à ton sujet... « Enfin, normalement. » Ses lèvres s'étirent en un sourire, que tu imites presque naturellement. « Et vas pas dire que je ne connais pas mon hôpital. » « C'est pas mon genre... » Son hôpital. C'était quand même tellement classe. « Je sais même pas ce que j'ai dans l'armoire à pharmacie. » te confies-tu en guise de justification, ne quittant pas ce demi-sourire. Dans ce placard que tu avais ouvert tous les jours à partir du moment où tu avais commencé à cuisiner. T'avais du dépenser des fortunes avec ces tonnes et des tonnes de « Pansements. Des pansements. Après je sais pas. » Quoi ? Mais si, tu étais très adroite. C'est juste que tu oubliais un peu trop souvent qu'il n'était pas conseillé de penser pendant qu'on épluchait des patates...

Cela faisait maintenant deux ou trois ans que tu n'avais pas ouvert cette armoire blanche, et tu imaginais pourtant bien tout ce que Derek avait pu entasser : des comprimés, des pilules, des gélules, des seringues, des compresses, des bandages, des atèles, un nécessaire de suture... En fait tu étais presque sûre qu'il était capable de te fabriquer un plâtre si tu te cassais la jambe. Heureusement que des accidents comme celui d'aujourd'hui n'arrivaient jamais. Cela dit, si tu avais pu remonter le temps d'une dizaine de minutes, tu n'aurais rien changé du tout. « Alors... tu me donnes trois minutes ou je fais avec les moyens du bord ? » Tu le chasses d'un mouvement de la main « Vas-y » ... file, ouste, t'attends quoi ? Tu laisses ton dos prendre appui sur ton dossier improvisé « Je crois que je vais survivre s-... » Jésus Marie Jérôme. Encore un peu et tu oubliais de retenir le  « … sans toi » qui te brûlait les lèvres.
Nom d'un troupeau de quenouilles.


Bonus : ce que pense Fal en cet instant:
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Jeu 29 Mai - 19:28



I didn't run away this time

Falvie ▬ Upsilon




«  C'est pas mon genre... » Et son sourire fait écho au tien, maintenant tes commissures en hauteur. Non. C'était vraiment pas son genre... de railler après les autres. « Je sais même pas ce que j'ai dans l'armoire à pharmacie. » Tu fronces légèrement les sourcils, l'interrogeant du regard. Parce que tu vois pas vraiment où elle veut en venir. Ah. Si peut-être que tu comprends. L'information monte à ton cerveau, et tu t'étonnes finalement de ses paroles. Elle se justifie. T'informant au passage qu'elle n'a pas à se moquer, elle même ignorant totalement le contenu de son armoire. Cependant, vu le compagnon qu'elle se tape – dans le propre du terme, penser au figuré te donnerait la nausée – tu n'avais pas de mal à imaginer toute la panoplie du parfait petit infirmier. Derek paré à tout, même à devoir pratiquer une appendicectomie en urgence, chez lui. Si ça c'est pas un héros... Tsss. Le jour où il arrivera à faire tourner un hôpital, tu voudras bien t'incliner et cirer ses chaussures. Ouai. Sauf que non. D'abord parce que... t'en avais rien à carrer de la brillance de ses pompes, ensuite parce que ça n'arriverait jamais. Peut-être même que tu feras tout pour. Voilà. « Oh tu dois sûrement avoir des p-... » « Pansements. Des pansements. Après je sais pas. » Elle ne te laisse pas finir, prononçant les même mots que tu t’apprêtais à dire.


T'aurais aimé croire que y avait encore cet espèce de lien. Cette espèce de complicité, la même que tu as ressentit durant l'interview, au moment où tu brillais d'une envie de vengeance et qu'elle partageait ton sentiment. Sauf que, posséder des pansements dans sa boite à pharmacie est tellement banal, tellement évident que tu laisses échapper cette idée. « Mais j'imagine que c'est pas toi qui t'occupes de ça. » Vu qu'elle a un toubib à la maison. Mais, voilà que ta voix s’alourdit de reproches et tu t'en veux, regrettant aussitôt tes mots. T'étais bien l'un des meilleurs pour plomber une ambiance. Tu secoues la tête, chasses tes idées peu désirables. On revient à l'instant présent. Falvie. Brûlures. Dentifrice. Ou crème. Au choix. Choix que tu lui laisses avec le plus grand sérieux. Parce que si elle te laisse partir, tu reviendras heen ? Tu ne peux pas non plus vivre perpétuellement dans des contradictions. C'est pas une vie. Et puis, tu serais pas crédible, tu crois pas ? « Vas-y. » Elle te donne le feu vert, t'intimant d'y aller d'un geste de la main pour appuyer sa décision. C'est drôle. Tu pars pas à la guerre. Tu pars pas rejoindre l'autre bout de la terre. Tu pars pas pour ne pas revenir. Pourtant, l'image d'elle t'attirant doucement à toi te donne cette légère impression.

Un sourire furtif passe sur tes lèvres alors que tu baisses la tête comme pour le camoufler. Tu laisses ton expiration se faire bruyante le temps d'une seconde, confirmant cette sorte amusement que tu éprouves l'espace de cet instant. Tu la sens bouger, coller son dos contre le dossier. Et tu relèves la tête. « T'es pénible, tu sa- » « Je crois que je vais survivre s-... » Ah. Elle t'as coupé sans vraiment t'entendre, effaçant toute trace d'espièglerie prônant sur ton visage. C'est une mine sombre que tu abordes désormais, le regard vacillant du côté noir. « Survivre sans toi. » Tu complètes. Un peu dur. Mais, tu refuses de te laisser crouler sous le poids des souvenirs que cette simple phrase peut provoquer. Tu refuses d'enfoncer la lame, te butant à rester muet alors qu'une voix sifflante te susurre avec mépris. « Trois minutes ? Pour trois malheureuses minutes ? C'est ridicule. C'est rien comparé à sept ans. »«  elle n'a pas le droit de dire ça. C'est cruel. Purement cruel. » Et elle avait entièrement raison. Sauf que tu refusais de l'entendre. Pour une fois qu'il n'y avait aucune tension entre vous, tu préférais en respirer. Poser les armes, faire une trêve. Profiter, tout simplement.

Tu poses tes paumes sur tes cuisses, au dessus de tes genoux pour y prendre appuie. Tu te relèves, un peu plus léger d'avoir fais le choix de foutre tes ressentiments au placard. « J'espère bien. » Ta voix se veut un brin taquine lorsque tu remontes ton regard vers elle. Tu te penches lentement sans la quitter des yeux. Et tes mains viennent doucement tapoter le tissu reposant sur ses jambes. « Surtout, tu gardes bien ça là. » Tu ne lui demandes pas son avis, n'attends aucun retour ironique ni même une approbation des plus simples voir coopérative. Elle pourra penser ce qu'elle veut ; que ton ordre est purement professionnel, parce qu'il lui faut garder ses brûlures sous un torchon humide, ou bien alors le voir comme quelque chose de plus personnel et de franchement... déplacé. Ravivant certains souvenirs du passé où tu ne cessais de t'agiter pour camoufler son corps. Jugeant qu'aucun ne devait poser les yeux sur ce qui t'appartenait. Tu étires tes lèvres en sourire secret alors que ta tête plane toujours au-dessus de la sienne, tes yeux scrutant ses pupilles azurées. Ta cravate décrivant un mouvement lent, presque circulaire dans le vide qui vous sépare. Et puis finalement, tu te redresses et tournes les talons. Tu t'avances de quelques pas. « Bon, tu bouges pas de là heen. » Ouai, ouai. Où veux-tu qu'elle aille ? Penses-tu vraiment qu'elle puisse se lever et disparaître dans la foulée. Question stupide et tu t'en rends compte. Tu t'arrêtes, pivotes à moitié dans sa direction, les sourcils froncés, le regard tourné vers le lavabo. « Ouai, enfin... Tu m'as compris. » Et tu repars, atteignant la porte que tu prends le soin de fermer après ton passage.

Clac.
Te voilà dans le couloir où tu t'autorises une pause. Tu t'adosses contre le mur pour souffler. Du pouce et de l'index, tu te frottes les yeux mais, ne t'attardes finalement pas, craignant de changer d'avis si tu te permets de trop réfléchir. Alors d'un pas plus ou moins assuré, tu rejoins la salle d'à côté. Tu entres, fouilles, trouves tout sauf ce dont tu as besoin. Mais, tu gardes ton calme et pars visiter la pièce suivante. Tu y trouves quelque chose que tu n'étais pas venu chercher. Mais, ça te sera sûrement utile, alors tu l'emportes. La troisième salle et la bonne et donc la dernière. Tu y déniches dans l'une des armoires de la biafine et du sparadraps. Tu n'as pas conscience du temps que tu as pris mais, tu juges bon d'accéléré le pas. Ton téléphone sonne sur le chemin du retour, mais tu refuses l'appel sans même le sortir de ta poche. T'es bien trop impliqué. Ça pourrait être une urgence. Et toi, tu l'ignores parce que tes pensées sont rivées vers cette fille frigorifiée et à moitié à poils, assise dans ta salle de bain. A t'attendre, sûrement. Ah. T'en prends conscience, serrant les mâchoires. Mais, voilà, tu ne vas pas plus loin dans ton raisonnement, classant l'affaire en t'affirmant que si c'est urgent, on te rappellera. Parce que tu as d'autres priorités.

Tes doigts s'enroulent autour de la poignet. Tu n'hésites pas, poussant la porte de la salle de bain pour y pénétrer, constatant avec satisfaction qu'elle était toujours là. A ton bras pend une serviette et un autre vêtement blanc, ce que tu as trouvé dans la seconde salle. Et tu a jugé bon de tout embarqué au vu de l'état de sa tenue. Tu rejoins le lavabo, y pose le tube de crème et le sparadraps avant d'accrocher les vêtements à une tringle. « Désolé, je n'ai trouvé qu'une tenue d'infirmière. » Et oui. Il y a une pointe d'amusant dans ta voix lorsque tu te laves les mains, récupérant ensuite la crème et la bande adhésive avant de te retourner vers elle. Tu agites le tube dans ta main en t'avançant tranquillement. Et cette fois, tu t'agenouilles, trempant tes genoux dans la flotte alors que tu rives tes yeux sur ses cuisses, écartant la serviette pour découvrir les plaies, ta zone de travail. « A nous deux. » Et tu t'appliques à déboucher le tube.





krkrkr
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Jeu 29 Mai - 22:28


Il fronce les sourcils quand tu évoques l'armoire à pharmacie et tu le toises avec un mélange de perplexité et d'impatience. C'est logique enfin ! Il pense que ne pas connaître son hôpital dans les moindre recoins serait justifiable d'une pénalité, mais tu serais incapable de savoir ce qu'il y a dans ton propre frigo... A part le chou-flour acheté la veille que tu as presque fini en écrivant ton dernier article. Certains mangeaient des chips, toi du chou cru. Pratique pour garder la ligne d'ailleurs. « Oh tu dois sûrement avoir des p-... » « Pansements. Des pansements. Après je sais pas. » Tu l'as coupé sans t'en rendre compte, et cette révélation te fait serrer les dents. T'es impolie comme la plus bourrine des paysannes, mais couper la parole n'est pas dans tes habitudes ; si tes parents se fichaient bien des « bonjour » et des « merci » qui passaient à la trappe, ils ne loupaient jamais le moindre mot placé lorsqu'un adulte avait encore la bouche ouverte et des cordes vocales frémissantes. Heureusement, cela ne semble pas perturber le brun.

Ce dernier reste d'ailleurs bloqué sur un détail qui t'aura échappé « Mais j'imagine que c'est pas toi qui t'occupes de ça. » Son ton est réfrigérant, mais tu n'en éprouves pas une once de culpabilité. « Effectivement. » Tu ne peux pas passer ta vie à peser chaque mot prononcé en cherchant à éradiquer tout rappel envers Derek. Tu vis avec. Et même si Upsi t'attires comme un phare, même si tu pèses de plus en plus certains choix, tu ne peux pas effacer cinq années de ta vie d'un claquement de doigts. Ou pas volontairement en tout cas. Cependant, après quelques secondes, il finit par baisser la tête, camouflant un début de sourire, et tu respires plus librement. « T'es pénible, tu sa- » Ouais tu le sais. Mieux que personne. Et encore plus quand il s'accroche à une phrase dont la fin avait été étouffée à temps. Ou pas d'ailleurs. « Survivre sans toi. »

…. Merde. Encore quelque chose que tu n'avais pas prévu. Oh, c'était génial, il te surprenait toujours autant. Mais pour le coup... T'aurais bien aimé qu'il ne le fasse pas. Son regard est dur, sombre, témoignant très clairement de son ressenti. Alors tu te redresses, jouant le quitte au double, alors que dix mille mots commençant par la lettre S défilaient devant tes rétines braquées sur lui. Tes coudes se posent sur la serviette humide recouvrant tes jambes, suivis par tes avants-bras. Tu tends le cou, rapprochant dangereusement ta tête de la sienne. Et sans ciller, tu le corriges, détachant chaque syllabe : « Cinq minutes. » Tu laisses les deux mots s'imprégner dans son esprit pendant quelques secondes d'immobilité, puis tu te redresses, lissant ta crinière ébouriffée comme si de rien était. « Mais tu m'en avais parlé de trois. Ou de deux. Donc ça va. » Regard en coin, sourire de louve. Allez, me regarde pas comme ça. J'aime pas te voir triste. Tu lui avais causé suffisamment de peine pour à présent vouloir rattraper ce qui était rattrapable. Et objectivement, tu t'en étais sortie comme une reine.

Tu le suis des yeux alors qu'il déplie lentement les jambes, certainement ravi de quitter cette position peu confortable pour quelques minutes. Il aurait sans doute était préférable qu'il s'agenouille, ou mieux, que tu glisses au sol comme tu avais pu le faire précédemment, lui permettant donc de s'asseoir à tes côtés. Cela ne te dérangeait pas le moins du monde, au contraire ; rester juchée sur ce siège improvisé en ne pouvant faire que des moulinets avec les bras ne t'enchantait guère. En général, quand tu étais assise en lieu privé, tu remontais les jambes pour les replier, talons contre talons, les mains nichées dans le creux que formait tes jambes, comme si tu te préparais à une séance de yoga ou de méditation alors qu'en réalité... Tu aimais juste cette position. Mais là, tu ne pouvais pas, et pour bien trop de raisons, la première étant évidemment la douleur liée à la tension de ton épiderme lorsque tu remuais un muscle. Et tu n'étais pas dans un cadre privé intimiste. Et tu étais en culotte. Et Upsilon n'était en théorie rien qu'un patron que tu devais interviewer, voire en poussant un peu plus, une connaissance ou un ami. Rien de plus. Même si dans ta tête se déroulait une toute autre chanson. Alors voià ; tu étais condamnée à attendre, les pieds sagement collés au sol, et à masser tes poignets ou torturer tes cheveux en attendant d'avoir quelque chose à faire pour t'occuper. Quel supplice.

Il ne sort pas immédiatement de la pièce, cependant tu notes que son regard est plus clair et que ses traits ne sont pas tirés. Amen. Tu ne dois pas y être pour grand chose, mais tu remercies Merlin, Poséidon, la fée F1agot, à peu près n'importe qui assez con pour veiller sur toi et ceux qui avaient le malheur de graviter autour de ta sphère. Il se penche vers toi, tapotant la serviette sur tes cuisses martyrisées par le café « Surtout, tu gardes bien ça là. » Sérieusement. Il avait une de ces expressions... A croquer. Et le pire, c'est qu'il restait là, au dessus de toi, les iris pétillants pendant que tu dialoguais avec toi-même pour savoir si il était plus mignon qu'érotique, si tu allais résister à l'appel désespéré de tes hormones, si tu lutterais longtemps contre l'envie d’attraper cette cravate pour l'attirer à toi, et si c'était la perspective de ne pas devoir le faire qui te donnait envie d'y céder justement. Se rendait-il seulement compte de son influence ? Ce mec allait avoir ta peau. Ou le peu de sens moral qui te restait.

Il se retourne une dernière fois, et sa réplique magistrale - « Bon, tu bouges pas de là heen. » – te laisse l'espoir qu'il soit au final, aussi perturbé que toi pour sortir un truc aussi con. Ou alors il avait juste l'esprit ailleurs. Tu hoches la tête sans plus de commentaires. Ben ouais, c'est con, t'avais un marathon dans cinq minutes ! La porte se referme doucement et tu retombes sur le dossier en céramique, jouant du bout des doigts avec les plus de la serviette. T'avais tellement de doutes, tellement de questions sans réponses, tellement de... De choses à balancer. Et tu savais que tout cela ne t'aiderait pas le moins du monde. C'était ton problème, tes sentiments. Tu pouvais très bien finir ta journée ici et oublier tout ce qui s'était passé. Tout comme tu pouvais revenir en cosplay de machine, la nana d'Albator et te faire un Upsi qui t'adulerait comme une déesse. Quel choix simple. Cela dit, il pouvait être résumé et simplifié : Derek, ou Upsilon ?
Dans ce cas, tu avais ta réponse.

A peine cette conclusion fait-elle impact dans ton esprit que le brun ouvre la porte, tout sourire, les bras chargés d'éléments dont tu ne distingues encore pas grand-chose. Il pose sparadrap et biafine sur le rebord du lavabo et suspend sur une tringle un habit blanc que tu identifies comme étant... « Désolé, je n'ai trouvé qu'une tenue d'infirmière. » Erm. Étrangement, tu revoyais ces moments ou tu t'étais trémoussée face à lui en petite tenue, tantôt maid, tantôt neko, au gré de ses désirs. « C'est... Sympa. » Soirée déguisée ou fétichisme ? Et tu réalises un peu tard « Attends, je vais sortir dans la rue en infirmière ? » Pas sûr que tu rentres en un seul morceau. Pas sur que tu rentres, tout simplement. A moins qu'il ne te dépose ? Tu le suis des yeux alors qu'il se lave les mains, puis s'agenouille devant toi, flanquant ses genoux dans la flotte. Quel gentleman. « A nous deux. » Tu dodelines de la tête, protestant pour la forme : « Tu sais, je peux le faire moi-même hein. » Un léger sourire flotte sur tes lèvres « Et puis je ne risque rien avec de la biafine. » A moins de t'enfoncer le tube dans l’œsophage, tu ne voyais pas trop. Et ça, tu ne risquais pas de le faire. Pas sans un baiser d'adieu à ton héros un brin tortionnaire.
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Ven 30 Mai - 21:46



I didn't run away this time

Falvie ▬ Upsilon




Elle t'avais donné cinq minutes, tu lui en avais proposé trois. Mais, tu n'étais pas là pour débattre ni jouer aux enchères. Cinq minutes. D'accord. T'en avais mis le double, ou à peu près. Fouiller des pièces et s'attarder sur tiroirs et armoires, ça prenait du temps. Plus que tu n'avais pu l'imaginer. Tristement, ton truc à toi dernièrement, c'était plutôt la paperasse. Ouai, t'étais seul, dans ton bureau, à lire et à relire des règles, des articles. Corrigeant des détails, signant quelques autorisations, notamment celle concernant l'achat de nouveaux appareils médicaux. Et même, des demandes d’interview. Les patients ne te manquaient pas. Leur tenir la main en les rassurant, c'était pas ton truc. Tu préférais le côté pratique plutôt que le côté relationnel, même si parfois, t'avais tout simplement pas le choix. Tu le faisais en grognant, certes. Mais, jamais personne ne t'avais fais un quelconque procès concernant ta manière d'aborder les malades. Tu le faisais bien, quoique tu en penses.

Tu grognais souvent, mécontent de tout et de ne n'importe quoi. Haussais la voix en lançant des ordres mais, toujours percutant. Restais parfois de glace face à un diagnostic tragique. Ça te donnait un côté un peu intimidant dont tu ne te rendais pas vraiment compte. Tu faisais ton boulot, point barre. Et puisque personne ne s'était plains au comité, tu ne voyais pas l'intérêt de changer ta façon de faire. Ouai, t'étais un type bien sous une apparence de gros con. Et ça, tu ne le voyais pas non plus. Tu ne te jetais pas de fleurs, quoiqu'on en dise. Pas de manière exagérée. Seulement, tu te permettais parfois d'abaisser les autres lorsque ceux-ci te manquaient de respect.... Ou que leur tête ne te revenait pas – CF- Derek Folden. T'espérais d'ailleurs, ne pas le croiser aujourd'hui. En fait, t'aimais pas le voir tout court mais, aujourd'hui encore moins. Parce que t'avais sa compagne là, sous tes yeux. Blessée par une maladresse commune. Et même si tu lui avais proposé de l'appeler, t'étais ravi de l'entendre décliner l'offre. Voilà. Comme ça, elle était à toi. Et rien qu'à toi... Le temps d'un traitement du moins... Eh ho, tu t'attendais à quoi ?

C'est ça, détournes tes yeux d'elle pour pouvoir te laver les mains. Tu camoufles un sourire, t'excusant de n'avoir trouvé qu'une simple tenue d'infirmière et peut-être même un peu trop grande. En fait, t'aurais pu trouver autre chose si tu t'étais donné la peine de fouiller un peu plus. « C'est... Sympa. » C'est tout naturel. Et ça te ressemble bien, de lui imposer le port d'une tenue particulière. Woooho ! Ça te ressemblait, plutôt. « Attends, je vais sortir dans la rue en infirmière ? » Tu te tournes vers elle, t'essuyant les mains, un sourire fugace aux lèvres. « Bien vu Sherlock. » Tu la rejoins, t'agenouilles pour ouvrir le tube quand l'idée de la laisser sortir dehors en infirmière te semble tout d'un coup beaucoup moins... marrante. Tu fronces les sourcils. Attends, ce ne sont plus tes affaires, ne te mêles pas de ça. Ne te mêles surtout pas de ça. Stop. Boulot, boulot ; Ash.

« Tu sais, je peux le faire moi-même hein. »
Tu relèves les yeux, l'interroges du regard. Elle proteste ? « Tu protestes là ? » On dirait bien. Tu hausses un sourcils face à son sourire. Elle peut le faire elle même, certes. Mais au nom de quoi accepterais-tu ? « Et puis je ne risque rien avec de la biafine. » Tu la fixes, sans ciller, le visage impassible. Et au bout d'une longue minute, tu baisses la tête, attrapant correctement le tube. « Hors de question. » Ta voix est nette. « T'es pas foutu de tenir correctement une tasse de café. Tu serais capable de te couper avec le bouchon. » Ouai, enfin, heureusement que tu l'as retiré, heen. On se reprend. « Et puis je suis médecin, je sais ce que je fais. Donc tu me laisses faire. Et je ne veux pas t'entendre. » Cette autorité te va bien. Parce que t'es totalement sérieux. Et concentré sur tes gestes. Tu viens de poser une noix de crème au centre de ta paume, avant de retirer de l'autre main la serviette couvrant ses plaies. Tu relèves tes yeux vers elle, la regardant au travers de tes cils comme pour l'informer que tu vas débuter. Néanmoins, tu n'attends pas une quelconque forme de protestation avant de reporter ton attention sur ton travail.

Tu poses ta paume sur la surface rougit. Tu n'hésites pas. Ton geste est professionnel. Et délicat à la fois. Tu étales la crème dans un mouvement lent et circulaire. Tu poses le tube à côté de toi, à la vertical, tête dans le bouchon avant d'appliquer ta seconde paume sur sa peau. Concentré, tu t'appliques d'abord à éviter de lui faire mal, massant avec précision la zone touchée. Ensuite, quand tes mains traces leur chemin jusqu'au dessous de sa cuisse, tu écartes toutes pensées désinvoltes. Comme le souvenir de sa peau douce. Tentatrice. Cette chair où tu as maintes fois planté tes dents, enivré de son effluve, stimulé par ses soupirs rauques et ses gémissements, grisé pas les prémices de ce qui allait suivre.  Et... Wow. Ash. On se reprend mon vieux. Tu sens ses muscles se contracter sous tes doigts. Ah. Lui aurais-tu fais mal ? Ben voilà, à force de laisser ton esprit vagabonder... Tu la regardes à travers tes cils. Une seconde. Et tu baisses les yeux, retournant ton attention sur tes mains. Elle descendent, parcourent lentement sa peau jusqu'à ses mollets où tu t'appliques de nouveau pour les masser, y faisant ainsi pénétrer la biafine. Belle prouesse, tu parviens à garder les idées claires. Tu termines, attrapes un morceau de gaz en commences à enrouler sa cuisse lorsque l'interview te revient en tête. D'une voix distraite, véritablement concentré sur ta tâche, tu brises le silence. « Tu m'as demandé pourquoi la médecine. » Tes doigts agiles continuent d'enrouler ses plaies. Tes traits sont sérieux.

Quoi ? T'as prévus de lui dire la vérité ? De lui annoncer que t'avais suivis cette voie parce qu'à tes yeux, elle était la meilleure pour arriver à tes fins ? A savoir que tes fins la concernaient directement ? Vas-tu tout lui avouer ? Parler de ton projet soignant les troubles de la mémoire ? Dire qu'elle est ta vitamine ? Celle qui te pousse à te lever tous les matins dans l'espoir de trouver le remède miracle ? Vas-tu... « En fait, j'en sais rien. » Menteur. Ou lâche. Non... t'aurais pas dû reparler de ça. C'est trop tôt. Et tu te prends pour qui ? Pour un héros ? Ah la belle blague. Monsieur passe trente minutes de paix avec sa belle, et le voilà obligé de faire briller son blason. T’espère quoi ? Qu'elle te retombe dans les bras ? Mais, en as-tu vraiment envie. Après toutes ces années ? Après.. « Ça m'a semblé évident. » Haussement d'épaule. Ouai. La question ne se pose même pas. Tu termines ton bandage, scotchant un bout de sparadrap pour fixer le tout. Nouvelle noix de crème au creux de ta main, et tes gestes sont identiques aux premiers, lorsque tu t'occupes de soigner les blessures de son autre jambe. « Ça va ? » Tu redresses la tête au bout d'un moment, tes mains s'arrêtant pendant que tes yeux scrutent presque timidement les siens.





guéris vite trésor ;;
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Jeu 5 Juin - 20:27


Tes yeux étaient tout naturellement revenus se poser sur la tenue d'infirmière que le brun avait bien daigné te ramener. Honnêtement, t'aurais préféré remettre l'ancien uniforme de Poudlard plutôt que de porter de truc-là. Elle n'était pas vraiment laide, mais on se demandait comment cet hôpital faisait pour ne pas être réputé pour les attouchements commis sur le personnel. Tissu léger, manches courtes, certes, pour éviter la transpiration de celles qui bougeaient tout le temps. Couleur pale, certainement déclinée dans tous les tons du spectre, pour égayer l’atmosphère et marquer la différence avec la blouse blanche des médecins. Okay. Mais pourquoi une foutue jupe ?! Surtout qu'il ne devait pas y avoir que des tailles mannequin dans le lot. Ou alors, il l'avait prise juste pour toi. Pour l'occasion. Pour éviter les frottements avec les plaies et mater un bon coup au passage. Certes, cela ne te dérangeait pas vraiment. Mais disons que tu tentais misérablement – et sans aucun succès avouons-le – de ne pas penser à lui en tant que tentation ultime, et le fait qu'il paraisse te tendre des perches n'arrangeait franchement pas l'état de ta motivation vacillante.

« Bien vu Sherlock. » Et donc. Cela ne le dérangeait pas du tout de te laisser sortir comme ça. Sans manteau parce qu'il faisait bon, sans gilet pour cacher le peu qu'il y avait, non, rien. Bon. Le premier qui te touchait était mort et pendu par ses globes oculaires au premier réverbère venu, cela ne posait aucun problème, mais le fait qu'il ne montre aucune réserve ne lui ressemblait pas. Ou alors il s'en fichait, dans la mesure ou tu n'étais plus sa propriété officielle. Et c'était dépr-Par Merlin il fronçait les sourcils amen. Tu réprimes un demi-sourire, niant avec toute la mauvaise foi du monde que cela te faisait quelque chose. Tu étais encore assez importante pour qu'il n'imagine pas te larguer en pleine rue avec une jupe à mi-cuisse, et franchement, ça faisait un bien fou. Qu'il aurait été malheureux avec une nana détestant sa possessivité d'ailleurs. T'espérais bien l'avoir tellement habitué à ta tolérance qu'il en ait gardé les habitudes et en ait frustré toutes les nanas avec qui il avait tenté d'avoir une relation de plus d'une nuit. … D'ailleurs ne plus sortir avec une garce avait du le perturber pas mal.

Reprenant pied dans la réalité, tu protestes donc mollement pour étaler toi-même la crème, devinant bien qu'il n'allait pas te regarder avec fascination l'appliquer sur ta peau à gestes lents et circulaires, rêvant que tu fasses de même avec une autre partie de son c« Tu protestes là ? » FOCUS FALVIE. Avant de sortir une connerie plus grosse que sa « Hors de question. » Tu bénissais chaque seconde des moments passés avec lui pour le fait qu'il ne soit pas télépathe, honnêtement. T'aurais été dans une merde noire. Et il ne t'aurait pas appelé chaton mais nympho. Ou maso/ Enfin un truc au choix illustrant ton esprit tout à fait sain quand tu pensais à lui la moitié du temps, l'autre partie étant consacrée à le haïr avec beaucoup d'application.

Hochant donc docilement la tête face à ce refus justifié, tu te préparais à le regarder faire lorsqu'il ouvrit la bouche une fois de trop : « T'es pas foutu de tenir correctement une tasse de café. Tu serais capable de te couper avec le bouchon. » Tu hausses un sourcil, le ton plein de défi « Ah ouais ? » Et là, t'étais à deux doigts de lui dire que dans certains domaines tes mains s'en sortaient franchement bien. Qu'il en avait même très largement profité. Eeeet que tu ferais mieux de la fermer. Tout de suite. « Et puis je suis médecin, je sais ce que je fais. Donc tu me laisses faire. Et je ne veux pas t'entendre. » Tu le toises, les paupières légèrement baissées, avant de sortir ta première chose intelligente depuis le début de ce RP totalement bancal « Bien, Docteur. » Il avait bien insisté sur son titre, pas de « maître » pour lui aujourd'hui.

Tu bascules en arrière, ton dos reprenant appui sur le dossier improvisé en céramique, et le laisse œuvrer en paix. Ses gestes sont précis et doux, assez légers pour ne pas susciter de douleurs et suffisamment fermes pour faire pénétrer la crème dans les tissus. La loi de la pratique, plus le geste est effectué et plus il devient efficace ! Tu le vois pourtant mal aux côtés des patients, mais il est vrai qu'il a du valider son stage lors de ses années à la fac. Lui, le grand patron, avait été un jeune interne parfois maladroit et stressé à l'idée de poser une simple perfusion, manipulant seringues et aiguilles, vieilles phobies enfouies depuis un laps de temps trop court pour qu'il n'en soit pas encore insensible.. Enfin, il fallait avouer que tu le voyais mal paniqué, quelles qu'en soient les raisons. Tu l'avais toujours vu sûr de lui et c'était presque devenu une attitude indélébile, forcément associée à son image.

«  Tu m'as demandé pourquoi la médecine. » Tu relèves le nez, intriguée par son entrée en matière. De la révélation croustillante ? Des détails personnels ? Tu voulais tout savoir. « En fait, j'en sais rien. » Sauf qu'il n'y a rien à savoir. « Ça m'a semblé évident. » Ben voyons. Pourquoi partir chez les moldus ? Et quitte a bosser avec eux, pourquoi ne pas être juge, chimiste, biologiste, ou ce genre de métiers où il aurait gagné autant de fric pour un poste où les études à Poudlard l'auraient avantagé ? Tu lèves les yeux au ciel. « Bravo Sherlock » ne peux-tu t'empêcher de sortir, après ce suspens à la chute aussi décevante qu'un mauvais film français. « Je t'applaudirai bien pour cette révélation mais on sait jamais, je pourrais me péter le poignet. » Ouais, t'as pas oublié l'affaire des mains. Tu lui balances un rictus narquois en guise de dessert, pas rancunière pour deux sous mais désœuvrée à un point tel que le provoquer est ta seule source d'occupation. Allez, tu mourrais d'envie d'avoir d'autres perles du genre.



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Lun 9 Juin - 18:56



I didn't run away this time

Falvie ▬ Upsilon




« Bravo Sherlock » Tes lèvres s'esquissent en un fin sourire qui se veut amusé. Retour à l'envoyeur comme on dit. Quoique, ça restait relativement... sympathique pour une fois. Y a pas de hargne. Pas de rancune. Pas de haine. Cette pique n'avait qu'un bout arrondit et non perçant. Tu remontes les yeux vers elle, sans relever la tête pour lui offrir un regard de velours, ombré par tes cils.Tu n'en diras pas plus. Tu ne veux pas. Ou... tu ne peux pas. Cette vérité – ta vérité – restera cachée. Là. Dans un endroit que tu t'acharnes à rendre inaccessible. Un endroit que tu as barricadé derrière un mur lisse et coupant. Un mur froid et pourtant si fragile. Tu l'ignores. Ou du moins, tu fais mine de ne pas le reconnaître. Ta faiblesse n'a d'égale que ton talent pour te torturer. Pas nuit et jour. Parce que tu n'es pas un être dépressif, celui tenant dans une main tremblante une lame flirtant de façon mortuaire avec une veine palpitant sous la peau si fine d'un poignet. Les rituels de scarifications, tu les laisses aux adolescentes en manque d'amour et de reconnaissance.

Nan, toi, tu fais parti du bord des bonhommes. Des vrais. Ceux qui picolent pour oublier. Ceux qui tombent de façon purement pathétique. Ceux qui s'envoient en l'air pour le bon plaisir de la chair. Sans sentiments. Sans engagement. Sans mariage. Sans rien. Mais, tu fais aussi parti de ceux qui se sont redressé. Tes motivations sortaient certes de ton passé, mais elles ont contribué à ton devenir et pour rien au monde tu changerais ton processus. Tes yeux se baissent, empreint d'une soudaine ironie également lisible sur tes lèvres. Tu ne changerais rien... sauf peut-être ce qui s'est passé y a sept ans. Pour voir quel avenir tu aurais pu avoir si tu t'étais contenté d'assouvir ton désir d'homme en utilisant les arbres comme surface de débauche. Ouai. T'aurais aimé savoir. Peut-être qu'à l'heure d'aujourd'hui, tu l'aurais faite mère sans vraiment le désirer, vivant avec 3 gosses bruyant et ingrats. Peut-être que vous vous seriez séparés quelques temps après Poudlard. Qu'aujourd'hui tu ne serais pas en mesure de savoir où elle vit ni avec qui. Que vous auriez mit un terme à votre relation d'un commun accord. Et que tu te serais marié avec une autre sans avoir cette boule de nostalgie et de chagrin dans l'estomac. Mais, alors tu n'aurais pas été médecin. Tu n'en sais rien.

Mais, tu mets toutes tes hypothèses au placard. Ça ne sert à rien de se torturer les neurones avec ça. Le présent est là et tu fais bien de reporter ton attention sur tes gestes. Rester concentré. Méthodique. Pro. Avec cette douceur qui te caractérise de façon décadente. Dans le genre homme, tu penchais plus du côté sauvage et brutal. Le côté tendre et doucereux, même s'il ne t'était pas étranger, restait un peu plus... occasionnel. Rare même. T'étais peut-être un connard. Mais, un connard pas si insensible que ça. Même s'il se dressait sur les autres pour prouver le contraire. Merlin en soit loué, ta tactique marchait parfaitement bien. Fronçant les sourcils, tu t'appliques davantage pour éviter ton esprit de se surchargée de ces mauvaises idées qui peuvent en un claquement de doigt imprégner ton humeur. « Je t'applaudirai bien pour cette révélation mais on sait jamais, je pourrais me péter le poignet. » « Il y a pire comme endroit pour se péter le poignet. » Du tac au tac. Tu réponds sans vraiment réfléchir, balançant cette évidence tellement... évidente qu'elle en devient ringarde. Tu enroules le dernier bandage sans penser une fraction de seconde à redresser la tête pour lui offrir un sourire complice. Un peu charmeur, pour sous-entendre qu'en cas de fracture du métacarpien, tu serais là pour réparer les dégâts. En bon super héros toubib que tu es. Mais, non tu n'y penses pas. Tu penses juste à effleurer une dernière fois la courbe de ses jambes, passant d'une fine cheville à un mollet délicat et un peu plus bombé. Tu poursuis sous un genoux vigoureux, grimpant vers une zone un peu plus interdite. Une chair ferme mais, dorénavant marquée de brûlures. Et ton geste s'arrête alors que tu pinces les lèvres en une mine contrite. Quel gâchis...

Tu relèves lentement la tête. Elle est toujours avachie contre le dossier. Tu aurais aimé – tu aurais te redresser de façon décontractée, annoncer avec distance et indifférence que tes soins étaient terminés et qu'elle pouvait se rhabiller. T'aurais dû lui donner tes indications de médecin, une prescription, le travail habituel en somme. Mais, te voilà muet, lèvres entre-ouvertes en train de manger ses yeux, les tiens reflétant ta contrariété et un semblant d'inquiétude nerveux. Sa peau palpite toujours sous ta paume et au lieu de continuer ton ascension qui basculerait dans une ambiance beaucoup, beaucoup moins pro, tu retires ta main. Tes pupilles la quittent, masqués par tes battements de paupières tandis que tu refais surface. Tu bafouilles pour ensuite te reprendre. « Voilà, j'ai terminé... Tu peux garder le tube de biafine. » Bien. On avance. Tu re-glisse dans la beau du praticien. Tu prends appuie sur tes cuisses pour te relever avec souplesse. Tu maudis intérieurement ton moment de trans mais, tu te félicite également de ne pas avoir flanché. Et tu continues tes prouesses, tournant les talons pour aller te laver les mains, les sécher et récupérer les vêtements propres que tu lui prête généreusement.

Tu reviens vers elle lorsque la sonnerie de ton portable stop tes pas. Tu le cherches, le trouve et avant de décrocher tu balances les fringues dans la direction de ta patiente. « Enfiles ça. » Ta voix est distraite, ton attention reportée sur ton portable. « Je t'attends dehors. » Sans le moindre coup d’œil vers elle, tu décroches, lui tournes le dos et sors de la pièce, le tout en répondant froidement à ton interlocuteur. « Non. Tout va bien. » Tu fermes la porte, t'adosses au mur juste à côté. « L'interview a prit un peu plus de temps que prévu. » Tu fourres une main dans ta poche, basculant la tête contre la surface dure derrière toi. « Quand ? » C'est l'une de tes secrétaire qui te rappelle aimablement que tu as un autre rendez-vous. Là, dans quelques minutes. Un truc que t'as oublié. Un truc qui t'as conduis à consacrer seulement une heure à Falvie et à son interview. « Faites le patienter encore dix minutes. » T'en as pas fini avec la journaliste. Même après une heure et quart... Eh ben, c'est qu'aujourd'hui, tu enchaînes les retards et les débordements. « Voilà. Parf- » La porte s'ouvre subitement. Mais, ce n'est pas tant ça qui te coupe, c'est plutôt ce qu'elle te laisse découvrir. Falvie, évidemment. Mais portant la tenue d'infirmière. Tu la scrutes des pieds à la tête. Et ton constat est indéniable ; ça ne va pas. Trop court. Trop dévoilé. Facilement attirant et... Merde quoi. Pourquoi tu lui as refilé ce truc ?

Tu ne vas pas la laisser sortir dans cet état ? Oh si tu devrais. Ce ne sont plus tes affaires ce qu'elle fait des siennes. Nan, mais attends... Elle a une veste au moins ? … Tu te souviens que non. Mais, t'en as rien à carrer. Tu te pinces l'arrête du nez, détournant le regard avant de te détourner complètement. Oh ho. Y a pas à chipoter, qu'est-ce que ça peut bien te faire heen ? T'es pas son père. Pas son mac. T'es même... oh aller, juste un ami … ? A peine peut-être. Ton oreille bourdonne. Ah. Oui, t'es toujours au téléphone. « Annulez le rendez-vous. » Ça proteste. Ça comprendre rien de l'autre côté du téléphone. « Faites le nécessaire. » Et tu raccroches. Ta main masse ta mâchoire avant que tes talons ne pivotent vers ta patiente. « Si tu as tout pour ton interview, récupères tes affaires et je te ramène. » Avec tout ça, elle avait bien entendu laisser son calepin et le reste dans ton bureau. Ah oui, et faut que tu prennes tes clés aussi. « Tu vas avoir mal à force de marcher. » Ben oui. Faut bien trouver une excuse. Même pour toi. Haha. « Et tu risque de perdre tes bandages. » Ouai, bon. Faut pas pousser non plus.





et presque 3 pages dans ta face ♥
By pandora

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