Drew me a dragon ϟ Carys

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drew me a dragon

Carys Wheler

Là !
Enfin ! Drew avait enfin finis de recopier ses notes d'études des runes. Et Merlin auraient peur de la tête qu'elles avaient. Il y avait tellement de petites notions à retenir que le carnet de Drew n'avait plus lignes ni logiques. C'était un enchevêtrement de mots plus ou moins lisibles, avec plus ou moins de sens. Heureusement, il avait de la mémoire et qu'il avait commencé dès que la leçon fut finis, sinon il n'aurait rien pu comprendre. Et Wes ne faisait pas Étude des Runes.

… Même s'il le faisait, Drew ne prendrait pas note sur lui.

Le sorcier relus une dernière fois sa leçon. Juste pour la forme, parce que son cerveaux saturais complètement. Plus rien ne rentrait et tout ne demandais qu'à sortir, couler par tous les orifices possible. Il en avait vraiment plein la tête !

Épuisé, Drew s’abattit sur le dossier de sa chaise et soufflant. Son après-midi était libre, il pourrait... Un bruit lui appris qu'il se déroulerait dans le château. Drew jeta un coup d’œil à la fenêtre contre laquelle les gouttes de pluies avaient commencé à s'abattre. De plus en plus fort. De plus en plus vite.

Ce n'était pas que Drew n'aimait pas la pluie, mais il n'avait pas pu mettre le nez sec dehors plus de quelques minutes depuis deux semaines et était obligé de s’entraîner sous la pluie. Oui parce que Drew était un petit soldat. Dans le vent, sous la pluie, dans la boue, la neige, il ne s'arrêtait jamais. Et il ne tombait pas malade. Wesley râlait constamment et prétendait qu'il allait finir par chopper froid. Il était mignon avec ses manières de maman poules et ses constantes inquiétudes à son égard. Mais qu'il ne s'inquiète, Drew avait grandi dans les montagnes tibétaines. La grisaille britannique n'aurait pas raison de lui.

Drew examina la bibliothèque. A cette heure si, beaucoup avaient cours – comme Wesley – la bibliothèque était presque vide. Tant mieux, Drew pourrait être tranquille. A rester à l'intérieur, autant s’instruire ! Le sorcier se leva donc, laissant sa robe de sorcier et ses affaires sur sa table - il en avait marre de ce fichu vêtement, c'était encombrant, ça entravait ses mouvements. Il ne savait trop ce qu'il cherchait. Un grimoire ? Un récit ? Un journal ? Sur quelle sujet ? Dans tous les cas, il ne manquait pas de choix. Il prendrait ce qui le tenterait.

Il n'écouta pas la petit voix qui railla que serait encore une fois un livre sur les dragons.

Comme d'habitude, Drew se balada dans les rayons, balayant les titres des yeux. Botanique... Non. Interprétation des Runes... Plus jamais – jusqu'au prochain cours. Divination... Bof. Il en avait marre de lire toujours à propos des même sujets. D'autant, qu'il allait passer sa journée à l'intérieur, il avait besoin de se changer les idées. Et autant dire qu'il y avait plus excitant que les mandragores, les glyphes et le tarot.

Comme d'habitude, il atterrit dans l'un des rayons dédié aux créatures magiques. Sans s'en rendre compte, il examina avec plus de soin les titres des ouvrages, caressant parfois la couverture de cuir usé.

Comme d'habitude, il s'arrêta pour examiner les livres traitant des dragons. Il en avait déjà lui la plupart. Les dragons marins de la mer adriatique... L'albinos de sibérie... Le dovah islandais... Le brun neo-zelandais... Il y en avait tellement. Il en avait tellement lu. Oh ! Tiens ! Celui ci, sur le développement des jeunes dragons, il ne l'avait jamais vu ! Drew se pencha légèrement pour le saisir mais fut interrompu par une main vive qui s'en empara.

Étonné de s'être fait ainsi devancé, se sentant volé, Drew posa les yeux sur l’inopportun. Inopportune. Une gryffondor qu'il avait déjà croisé tenait l'ouvrage entre ses doigts. Drew cru se souvenir qu'elle s'appelait Carys. Clarisse peut-être... Toujours était-il qu'elle lui avait pris le livre et qu'il était pas du genre accommodant. Pas toujours.

« Je voulais ce livre, déclara-t-il simplement, d'un voix froide, visiblement contrarié. »

Non, Drew n'était pas le genre de personne qui donnait envie d'être aborder, contrairement à Wesley. Et il s'en accommodait très bien.

Date d'inscription : 18/07/2013

Carys salua Berlioz avant d'entrer dans la bibliothèque. Comme à chaque fois qu'elle avait une heure de libre, elle le passait généralement à lire. Parfois pour des devoirs, la plupart du temps pour son propre plaisir personnel. La bibliothèque de Poudlard regorgeait d'ouvrage impossible à trouver chez les moldus, sur des sujets tous plus passionnants que les autres. C'était simple, si les contes et les créatures dont elle avait entendu parler dans le monde des moldus existaient réellement, c'était l'endroit idéal pour connaître chaque détail de ces créatures.

Il va sans dire qu'en sept ans, Carys eut le temps de lire énormément de livres sur toutes les créatures, les sorts, les sorciers, les évènements magiques historiques les plus fascinants qui soient de la bibliothèque. Pourtant il y avait une section, un pan de la salle où elle revenait toujours, inlassablement et sans cesse : la section concernant les dragons. Dieu sait combien de temps elle a passé là-bas, on s'étonnait même quand elle ne venait pas. Les habitués lui laissaient même toujours la même place, près du mur, avec toute la rangée à sa portée.

Rangée qu'elle parcourait à nouveau, en passant ses doigts sur les reliures en cuivre. Elle se demandait ce qu'elle lirait aujourd'hui. Berlioz lui avait dit qu'ils avaient reçu un nouveau livre sur les bébés dragons, elle le cherchait maintenant des yeux. Ils s'illuminèrent quand elle le trouva et le retira de son étagère. Elle se tourna vers le jeune homme à côté d'elle, qui souhaitait visiblement vouloir le lire également. Elle fronça les sourcils. Elle se souvenait qu'il s'appelait Drew. Elle avait pas mal entendu parler de lui. Parait-il qu'il avait grandit parmi les dragons ?

Mais même si Carys avait un tas de questions à lui poser, le ton qu'il avait employé ne lui plaisait pas beaucoup.

« Oui, eh bien... Ce sera pour une autre fois, puisque pour le moment, c'est moi qui l'ait. »

Carys était fondamentalement gentille. Mais quand ça concernait son amour pour les dragons, on n'avait pas intérêt à la contrarier. Elle mit le livre sous son bras. Après réflexion, elle reprit avec une voix plus douce.

« Je te ferai signe quand je l'aurai terminé, si tu veux. »

Puis elle tourna les talons pour s'asseoir à sa place habituelle, et ouvrit le livre, pressée d'en lire chaque page dans ses moindres détails, espérant qu'il y aurait également des illustrations.

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Drew ne su que répondre. Bien sur, elle l'avait saisi en première mais. Tout de même, il se sentais dépouillé. Un vrai gamin. Il le voulait son livre. Elle avait gentiment proposé de lui donner lorsqu'elle aurait finis mais... Non, il le gardait en travers de la gorge.

Elle tourna les talons et sorti de son champ de vision. Curieux et un peu rancunier, il jeta un coup d’œil dans l'allée. Mais. Rah. Froncement de sourcil et mou agacée. Et puis zut ! Il s'avança dans l'allée, les mains dans les poches, la mou renfrognère. Sans lui adresser le moindre regard il s'installa en face de la gryffondor et croisa les bras, le regard posé sur les carreaux battus par la pluie.

Il n'avait jamais l'air bien aimable. Il n'avait jamais l'air de bonne humeur. Et il n'avait jamais l'air fréquentable. Il prétendait que ça lui allait très bien, notamment devant Wesley. Mais son ami savait très bien comprendre les sens cachés des phrases désabusées du gryffondor. Au fond, il se sentait un peu seul et mal aimé. Il le cherchait, bien sûr, mais ce n'était pas pour autant qu'il n'en souffrait pas. Il ne savait pas se faire des amis. Les quelques qu'il avait, ils étaient venu d'eux même. Lui, il était un incapable. Et ça lui pesait sur la conscience.

« Tu m'a pris mon livre, tu va pas me mettre dehors, hein, débita-t-il comme si c'était entendu, ronchon comme un gobelin. »

En fait, il pensait devancer la remarque de la jeune fille. Car oui, elle s'était assise à sa table. Pour preuve, sa longue robe de sorcier reposait telle un chiffon abandonné à côté de ses livres, un glossaire de runes et son manuem cour.

Sur ses mots, il appuya son menton dans sa paume, un peu avachi sur la table et continua à regarder le vitraux fumés, l'air de rien.

Qui sait, peut-être qu'au fond, malgré sa mauvaise tête et sa froideur, il voulait faire ami ami avec la jeune fille ?

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Carys leva les yeux se son livre, dont l'introduction était pourtant alléchante, en voyant quelqu'un s'assoir en face d'elle. La bibliothèque regorgeait pourtant de places libres. Elle fut légèrement surprise de constater qu'il s'agissait du garçon de tout à l'heure. Il avait l'air...grognon.

« Hum... »

Elle remarqua effectivement que la table lui était déjà plus ou moins appropriée. Sa robe et une pile de livre à côté de lui étaient déjà présentes quand elle s'est installée.

« ... Ça n'était pas mon intention. »

La Gryffondor avait l'impression qu'il y avait une certaine tension entre eux. Elle tâcha de rebaisser les yeux vers son livre, mais était déconcentré par sa présence, stressée. Elle n'aimait pas qu'on la regarde faire des activités personnelles, comme lire ou faire ses devoirs. Elle ne savait pas pourquoi mais elle se sentait sous pression quand quelqu'un faisait ça et ne parvenait à rien. La preuve, elle avait beau lire mot par mot, virgule par virgule, point par point, les lettres manuscrites semblaient ne pas vouloir s'imprégner dans son cerveau, à tel point qu'elle n'arrivait même pas à lire la première page et la retenir. C'était rageant. Elle finit planter son regard dans celui de l'ours grincheux en face d'elle.

« Drew, c'est ça ? »

Elle tourna le livre ouvert dans sa direction et le glissa vers lui.

« Tu peux l'avoir si tu veux. Je n'arrive pas à lire quand il y a quelqu'un en face de moi qui ne fait pas la même chose.»

Il devait la trouver un peu stupide. Voir complètement. C'était plutôt bête comme raison. Un peu embarrassée, elle se leva pour trouver quelque chose d'autre à lire. Ils étaient dans une bibliothèque, ça n'était pas ce qui allait manquer.

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Même s'il semblait ne l'écouter qu'à moitié, le visage tourné vers la fenêtre, il portait parfaitement attention à la jeune sorcière. Enfin, auditivement parlant. Il n'avait aucune conscience de son mal aise. Alors, quand elle l’interpella et lui mis le livre sous le nez, il ne put réprimer un haussement de sourcil. Eh bien, elle en voulait plus ? Ah, non. C'était juste qu'elle le dérangeait. Comme d'habitude. Il indisposait toujours les inconnus. A la fois, ce n'était pas comme s'il était très avenant.

« Je n'arrive pas à apprécier un livre si on me l'a donné parce que j'encombrai, dit-il du tac au tac, son ton balançant entre la reproche et la froideur cachant un peu une chaleur inassumée. »

Sur ce il fit à son tour glisser le livre dans la direction de la jeune fille avant qu'elle ne se soit trop éloignée. Il se redressa et posa la main sur un de ses manuels. Manuel d’Étude des Runes bien sur, le seul sorti, sinon c'était pas drôle. Enfin, ce n'était pas comme s'il comptait vraiment lire. Juste faire semblant.

Sans un regard supplémentaire, il ouvrit le bouquin scolaire à une page hasardeuse et s'y pencha. Ses yeux parcourais rapidement les mots sans en saisir l'idée. Il s'en fichait royalement. De toute façon, son attention était portée sur sa consœur gryffondor, espérant qu'elle accède à sa requête informulée.

Il essayait de faire des efforts, d'aller vers les autres. A sa manière un peu bourrue, pas très adroite et pas très engageante. Mais il faisait des efforts. Il avait fait un effort pour ne pas se vexer et exploser quand elle lui avait dit qu'il la gênait. Il avait fait un effort en n'embarquant pas ses affaires pour se rendre à l'autre bout de la bibliothèque, tel un dragon effarouché, quand elle s'était assise à sa table. Ces détails pouvaient paraître bête et insignifiant pour la plupart, mais c'était un grand coup donné à son agressive timidité. Il faisait son petit bout de chemin, petit à petit, pas à pas.

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Carys cligna des yeux quand il lui tendit à nouveau le bouquin. Il était pourtant plutôt déterminé à l'avoir tout à l'heure. Pourquoi n'en voulait-il plus maintenant ? Elle fronça les sourcils en le regardant, alors qu'il prenait un livre de runes pour le lire. Est-ce que ça voulait dire qu'il voulait la mettre à l'aise pour qu'elle puisse lire tranquillement ? Quel étrange garçon. Elle resta un moment debout à regarder la page du livre sur les dragons, puis finit par le fermer et s'en aller.

Une dizaine de secondes plus tard, elle fut de l'autre côté et s'installa à la droite de Drew, posant le livre avec peut-être un peu trop de force. Elle avait juste contourné la table pour s'assoir là oui, plutôt que de rester en face. Quelle différence ça ferait ?

« Comme ça c'est mieux. »

Carys se retint bien d'avouer que ça n'était pas simplement qu'on la regarde qui la dérange, mais que c'était qu'on soit en face d'elle. Légèrement parano sur les bords, ça lui donnait l'impression qu'on la fixait quand même. Elle n'ajouta pas non plus qu'elle faisait ça dans l'espoir qu'il profite qu'elle se soit mise à côté de lui pour qu'il puisse lire également. Au moins comme ça ils seront tous les deux contents.

Elle rouvrit donc le manuel et le laissa délibérément envahir légèrement l'espace de son voisin, jetant discrètement un coup d'oeil vers lui pour voir s'il tomberait dans le panneau.

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(désolé pour la qualité, défis du préfet... Je veux sauver notre maison o/)

L’étonnement gagna Drew . La gryffondor s'était assise, comme si de rien n'était, amicale, à côté de la personne râlant et grognant après elle il n'y avait pas soixante secondes. Et elle proposait sans mots de lire le livre ensemble. C'était inopiné.

Le rose gagna discrètement les pommettes de Drew. Tel le petit garçon solitaire à la récréation, la proximité féminine le mettait mal à l'aise. Evelynn passait encore, elle était son ami de longs temps. Carys était simplement sa camarade. C'était insolite. C'était émotivement insolite.

Faisant mine d'être concentré et plongé dans son grimoire, il ne réagit pas. Cependant, il frôlait simplement les mots, n'en assimilant pas le sens, n'en comprenant pas la forme. Son esprit était loin. Loin à trente centimètres, jonglant entre les pages potentiellement fort intéressantes et la fille vermillon. Il ne se résolvait à laisser son regard se perdre dans les méandres de pages. Et en bonne compagnie.

Il était trop timide, trop enseveli dans ses blocages. Il angoissait, il se créait trop de problèmes. Il ne désirait pas déranger mais en avait l'angoissante sensation. Il était loin de prétendre à l'amabilité, préférant l'hostilité protectrice. Il ne prêchait pas la jovialité, il était froid. Il ne savait engager la conversation, simplement des escrimes verbales. Il était de même habile avec ses poings et ses pieds, non pas ses lèvres. Sa mère avait néanmoins fait comprendre la chose ci-après : poings ne rime en fait pas avec copains. Très abstrait, n'est ce pas ? Sagement, Drew entendis les bons conseils de sa maman. Cependant, sa renommée loin d'être éclatante avait précédée ses bonnes décisions.

Son avis était fait. Il était L'irrattrapable incapable social.
Bien piètre estime. N'est-ce pas ?

Pris dans ses mornes réflexions, il n'avait pas fait attention à son regard déviant grandement à bâbord . Pas là, bande de pervers. Il s'était mis à lire, à dévorer et à enregistrer inconsciemment la moindre parcelle d'information, laissant de côté les glyphes, sans déception. Par la même occasion, son torse avait légèrement fléchis, facilitant le déchiffrage.

Intéressant ce livre, vraiment.

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Carys eut un petit sourire satisfait en voyant que le regard de son voisin dérivait de son côté. Manifestement, son petit manège avait fonctionné. Elle connaissait ce genre de garçon, ceux qui étaient trop bourru pour montrer leur gentillesse. Comme des nounours en chocolat dur comme du fer qui cachaient un cœur en guimauve toute molle. Lionel était comme ça aussi et ça ne l'avait pas dérangé.

La gryffondor faisait bien attention à ne tourner les pages que lorsqu'elle était persuadée que Drew avait terminé de lire celle sur laquelle ils étaient. Parfois elle oubliait de prendre son avis en compte en regardant les illustrations.

« Fascinant... Les dragonnes doivent cracher des flammes sur les œufs pour les garder au chaud... Et les bébés savent déjà le faire au bout de six mois ! »

Carys avait des étoiles dans les yeux. Bien sûr, elles savaient que les dragons étaient dangereux, très dangereux, mais qu'y pouvait-elle s'ils étaient aussi intéressants ? Elle n'avait toujours pas eut l'occasion d'en voir mais, par Merlin, elle ferait n'importe quoi pour en approcher un. Elle fronça les sourcils.

« Et pour en élever, il faut les nourrir toutes les demi-heures avec du Brandy et du sang de poulet... »

Du Brandy ? Les dragons appréciaient donc l'alcool ? Étrange. Probablement la chose la plus étrange qu'elle ait jamais lu sur eux. Elle se rendit compte qu'elle importunait peut-être son voisin à force de parler à voix haute. C'était plus fort qu'elle, quand elle lisait quelque chose d'aussi fascinant, elle avait envie de le partager.

« Je ne crois pas m'être présentée ? Je m'appelle Carys. »

Un peu tard pour les présentations, mais c'était mieux que jamais. Et puis c'était l'occasion de sociabiliser un peu. C'était rare qu'elle rencontre encore moins doué qu'elle dans les relations sociales.

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Les oreilles de Drew se dressèrent quand Carys s'adressa à lui. Effectivement, les œufs de dragons avaient besoin d'énormément de chaleur pour que le petit dragon à l'intérieur se développe correctement. Et oui, certains dragons avaient des goûts étranges... Il était même interdis de donner du tabasco à une certaine espèce de dragon, sinon ils devenait accrocs et... Croyez le, vous ne voulez pas rencontrer de dragon addicte.

Sur le coup, il n'avait pas fait attention à sa proximité. C'était seulement quand il allait répliquer qu'il se rendis compte qu'il était penché sur le livre, dévorant l'ouvrage. Il leva alors les yeux vers sa compagne et une vive chaleur vint colorer ses joues. Il se redressa vivement, retrouvant brutalement le dossier de sa chaise. Misère, ce qu'il se sentait faible.

Il osa jeter un coup d’œil à la brune qui ne semblait pas gênée de son comportement. Il percevait même un peu de fierté dans son regard. Mais... Toute honte disparue et ses joue reprirent leur couleur habituelle. Elle l'avait piégée. Elle avait fait exprès de le tenter. La fourbe. La mine de Drew se renfrogna un peu. Il aimait pas être pris en défaut. Il se sentait bête.

Carys...
C'était donc bien ça. Il ne s'était pas trompé.

« Je sais, se contenta-t-il de marmonner »

Bon. La fierté ne servait à rien. Elle n'était qu'un frein à la véritable valeur de l'homme. Voila ce que les moines lui avait appris - entre autre - et il s'efforçait de l'appliquer. Même si c'était dur. Aller, quoi ! Il était un gryffondor en plus, poursuiveur chevronné, une pointure d'art martial, voisin de dizaine de dragons depuis sa naissance, il pouvait bien prendre son courage et se montrer un peu plus amicale.

« Drew, répondit-il. Il se racla nerveusement la gorge et ajouta, tous les dragons n'ont pas besoin d'autant de chaleur. Les Albinos de Sibérie par exemple. Les femelles pondent au sommet des montagnes ou au bord des falaises les plus ventés pour qu'il fasse suffisamment froid. Sous la coquille, il y a une couche d'un liquide réfrigérant, le même que les adultes ont dans leur glande sub-trachéinenne. Si une température suffisamment basse est maintenu à l'extérieur, il restera à bonne température, aux alentours de -275°C, le zéro absolu, isolant le fœtus de toute chaleur. Un grand maximum de -40°C à l'extérieur est nécessaire pour une croissance correct. S'il se met à faire trop chaud, l’œuf se met dans un espèce d'état de stase, toute activité cellulaire s'arrête. Si ça dur trop longtemps, l’œuf meurt. C'est pour cela qu'il y a peu d'Albinos de Sibérie et que l'élevage est presque impossible. »

Au fur et à mesure de son explication, son ton froid était devenu plus passionné. Son regard avait même quitté les étagères pleines de livres en face de lui pour se poser sur Carys, plus vivant. Il était passionné. C'était son élément. Drew se plongeait tellement dans sa passion qu'il en oubliait sa timidité et laissait tomber ses barrières. Alors, il devenait un jeune homme vif et cultivé qui pouvait bavarder pendant des heures sur ses sujets préférés.

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Carys pencha la tête légèrement de côté en voyant Drew se redresser rapidement. L'avait-elle dérangé ? En voyant le rose colorer ses pommettes, les lèvres de la Gryffondor s'étirèrent et elle se retint de rire. Il avait probablement compris la petite manigance derrière la raison de son changement de place, et avait réalisé être tombé dans le piège. En effet, elle l'avait observé se pencher vers le livre, l'air intéressé, complètement hypnotisé par les pages. Finalement, ce garçon était assez simple à comprendre, il était simplement horriblement malhonnête. Mais ça n'était pas grave, elle connaissait ce genre de cas. Ils étaient assez semblables, en fait.

Et manifestement, le Gryffondor était déjà informé des détails cités par elle-même. Carys était impressionnée. Et encore, ça ne s'arrêtait pas là. Elle grava les paroles de son explications dans sa mémoire, n'était pas averti de ce genre de détails. Le silence s'installant après la tira de sa contemplation, réagissant enfin face à ses mots.

« Oh... Je n'ai pas déniché énormément d'informations concernant les Albinos de Sibérie. Les livres ici ne sont pas très diversifiés par rapport à ce genre de dragons. Par 'ce genre', j'entends 'les dragons étrangers'. »

Elle croisa les bras. C'était vrai, il n'y avait pas énormément de livres concernant ces types de dragons, comme... Eh bien, l'Albinos de Sibérie par exemple.

« L'expert à côté de moi a l'air d'en savoir pas mal ceci dit. »

Carys inclina la tête vers Drew avec respect. Flatter son égo devrait faire plaisir comparé à s'être fait prendre la main dans le sac à lire son livre.

« Serait-il possible d'en connaître d'avantage à propos de cette espèce ? S'il te plaît ? »

Elle l'avait demandé gentiment, histoire de se faire pardonner d'avoir "voler" le livre devant Drew, il y a de ça environ trois cent soixante cinq mille six cent soixante dix secondes. Voir moins. Elle ne se rappelait pas très bien. Elle n'était même pas certaine de ce nombre. Elle n'avait pas de montre ceci étant... Probablement était-ce loin de cette estimation. Elle n'était pas experte en la matière, on ne le reprocherait donc pas à Carys.

HTP:

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Drew s'était laissé emballé par son exposé. Il se sentait un peu stupide, allez savoir pourquoi et il ne sut comment prendre la tirade de Carys quant à son expertise. Ironie ou sincérité ? Il espérait qu'elle ne se moquait pas de lui. Il se mettait à l'apprécier. Tout du moins à la sortir de la case des indésirables. Alors, il espérait ne pas se tromper. Et puis, elle s’intéressait aux dragons, c'était rare. Il ne connaissait pas de fille qui s’intéressait vraiment à ces créatures - il est vrai qu'il ne connaissait pas beaucoup de filles. Pourtant, elles étaient passionnantes, variées et si envoutantes. Quand Drew en voyait un, il se sentait presque écrasé par la puissance, le pouvoir et la force qu'il dégageait. Le dragon était une créature extraordinaire. Vraiment.

Il adorait en parler. Et c'était demandé si gentiment.
Drew pris appuie sur la table et se tourna légèrement vers sa consœur gryffondor. D'ailleurs, il ne savait même pas de quelle année elle était. 6Ème ? 7Ème ? Oh, et puis peu importait. Les dragons était plus intéressants.

« Eh bien, c'est vrai que j'ai jamais vu de livre traitant des dragons du continent asiatique ici. Enfin, ne traitant que ce sujet. L'Asie compte de très belles races pourtant. L'Albinos de Sibérie est vraiment un beau dragon. Entièrement blanc, tellement qu'il se fond dans la neige, il a la particularité d'être recouvert d'un espèce de second squelette externe. Extrêmement dur et recouvert de pic et massifs osseux tranchant, ils font des dégâts lorsqu'ils se battent contre d'autre races. Leur principale attaque consiste en de puissante et violente charge, en vol ou a terre. Lorsqu'ils entrent en collision, leur carapace tranche, écrase et ébranle violemment l'adversaire. Sinon, ils crachent un espèce de liquide à très basse température, tout comme la plupart des dragons crachent du feu. Et puis, il a des dents tranchantes comme des rasoirs et une mâchoire d'une puissance dévastatrice. C'est une machine à tuer. Pourtant, il est plutôt tendre avec ses jeunes congénères... On croirait pas en le voyant ! L'Albinos est immense. Celui que j'ai vu faisait plus de quinze mètres de long et sans doutes un douzaine de haut. Je ne saurais pas dire l'étendu de ses ailes, elles étaient juste immense. Je crois que je n'ai jamais vu des ailes aussi énormes. Il faut bien ça pour contrer les vents violent qui balais la mer polaire. »

Drew fit un courte pose, penseur.

« Oui, c'est dommage qu'ils n'aient pas plus de livre sur les espèces moins communes... »

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Carys se laissa entièrement absorbée par sa description de l'Albinos de Sibérie. Un dragon des montagnes... Un dragon de glace, entièrement blanc et dôté d'un squelette externe qui le protège encore plus et le rend d'avantage résistant, servant à la fois pour sa défense et son attaque, puisqu'il était recouvert de pics. Elle songeait que les combats contre un autre dragon, de la même espèce ou d'une autre, devait être absolument fascinant. Et ils crachaient un liquide à très basse température... Très probablement quelque chose qui ressemblait à de l'azote liquide chez les moldus. Les dégâts sur un humain devaient être catastrophique, des brûlures thermiques, probablement plus atroce que les brûlures des flammes.

Elle se rendit compte qu'elle avait calé sa tête dans sa main, accoudée à la table, pendant qu'il parlait. Et quand il eut fini de parler, elle resta sur sa faim. Ce n'était pas grave, elle avait d'autres questions en tête.

« Tu disais qu'ils sont tendres avec leur congénère ? Comment ça ? Est-ce qu'ils crachent aussi leur liquide sur les œufs ? Est-ce qu'ils relâchent leur petit au bout d'un an également ? »

Carys se redressa à peine.

« J'ai entendu dire que tu avais grandi parmi eux en réalité. C'est vrai ? Tu as vu de tes yeux ces dragons dont tu parles ? Les Albinos de Sibérie ? Et tu as pu voir d'autres espèces aussi ? »

Il avait trop de questions qui défilaient dans sa tête, trop de curiosité à propos de ce garçon qu'elle pouvait enfin assouvir. Elle ne remettait pas la parole de Drew en doute, elle voulait juste savoir ce que ça faisait. Tout le monde ne pouvait pas se vanter d'avoir déjà vu un dragon après tout.

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Le garçon était si enthousiaste à l'idée de pouvoir parler autant des dragons qu'il n'avait plus aucune gêne. Il s'apprêtait à répondre quand elle repris ses questions, plus qu’intéressée, captivée. Le garçon eut un petit sourire et fut secoué d'un petit rire alors qu'il portait son regard sur les étagères en face de lui.

« Hum... commença-t-il. Ça fait beaucoup de question. »

Le jeune garçon pris un inspiration puis se tourna vers sa camarade et lui répondit d'un ton chaleureux.

« Je suis né au Tibet. Mon père est gardien de dragon et il avait décidé d'étudier les dragons tibétains de la plaine de Jù. Ma mère et lui se sont installé dans une dépendance du monastère des Pengýou Long. Ce sont des moines gardien de dragon. Ce sont les seuls qui approchent les dragons tibétain, les montagnes leur appartiennent traditionnellement. J'ai donc grandis au milieu des moines shaolings et des dragons tibétains. Je peux le dire : j'ai eu une enfance merveilleuse ! »

Drew se racla la gorge. Il sentit un pincement au cœur. Elles lui manquaient ses montagnes rocheuses et ses plaines vertes. Les couloirs humbles à la bonne odeur d’encens et la bambouseraie aussi. Passer 9 mois dans ce château, loin de tout ce qu'il connaissait, c'était déjà trop pour lui. Il était si attaché à ce petit monde paisible et vertigineux à la fois.

« Plus grand, vers l'âge de 10 ans, j'ai commencé à accompagner mon père dans quelques voyages. C'est pour mes 10 ans justement que mon père m'a offert l'opportunité de voir des albinos de sibérie. Un ami à lui suivait justement depuis plusieurs jour un grand mâle et il venait enfin de le mener à une famille. Un porte-au-loin plus tard, nous nous retrouvions en pleine toundra à un kilomètre du poste d'observation. Ils étaient grandioses ! Et... Je crois bien me souvenir qu'ils refroidissaient à tour de rôle les couvés. Je... Je ne trouve pas de mots pour décrire ce que j'ai vu. C'était juste grandiose. »

L'émotion transperçait dans sa voix. La seule fois où il avait été plus ému fut quand il avait observait pour la première fois le premier vol d'un jeune dragon tibétain. Il était alors très petit. Mais il s'en souviendrait sans doute toute sa vie.

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Carys l'écouta avec fascination. Elle aurait tellement adoré avoir une enfance au moins aussi passionnante que la sienne. Le Tibet, rien que ça, à étudier les dragons ! Il avait l'air vraiment ému, elle ne pouvait que le comprendre. Ça devait être grandiose, comme il le disait.

« Tu as vraiment de la chance. Je... J'ai vécu une enfance banale pour une moldue. Si on veut. Disons que si je voulais croire aux fées ou au dragons, on me prenait plus pour une folle qu'autre chose. Je suis contente qu'il y ait des gens qui ont pu vivre ce que toi tu as pu vivre par contre ! »

Elle ne souhaitait à personne l'enfance qu'elle a eut. Certes, ses parents ne l'ont jamais battue, peu importe à quel point ils étaient sévères, mais ils inhibaient énormément son imagination. Heureusement que Poudlard est entré dans sa vie, sinon elle aurait toujours très mal vécue dans son petit village perdus au Pays de Galles.

Ils avaient étonnement oublié le livre sur lequel ils s'étaient vaguement chamaillés quelques minutes plus tôt. Elle le regarda vaguement avant de poursuivre ses questions.

« Tu comptes retourner là-bas après tes études ? Devenir gardien de dragons aussi ? »

Carys, en tout cas, avait cette ambition.

Spoiler:

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« Disons que si je voulais croire aux fées ou au dragons, on me prenait plus pour une folle qu'autre chose. »

Les moldus peuvent être vraiment étranges, songeât le garçon.

Les quelques personnes ne possédant pas de magie qu'il connaissait étaient la famille et les amis de Wesley. Ses parents étaient des personnes adorables qu'il respectait beaucoup. Il les faisait d'ailleurs beaucoup rire quand il restait planter devant un grille-pain à pas savoir comment faire simplement toaster des tartines. En contre parti, il les bluffait toujours quand il faisait apparaitre son patronus dragon. Néanmoins, il compris ce que voulait dire Carys. Pour avoir rencontré quelques amis moldus de Wes, il avait pu toiser l'imbécilité totale des moldus au sujet de la magie. S'ils s'y intéressaient, ils se fourvoyaient de manière désolante. Les autres étaient réfractaires et jugeaient toute forme de sorcellerie comme de la fantaisie. C'était déprimant de voir à quel points certaines personnes pouvaient être fermées...

« Oh oui, s'exclama joyeusement Drew. Mon père commence ma formation depuis déjà longtemps en fait. Il a pas vraiment le droit, parce que je suis trop jeune et que je suis pas censé pouvoir utiliser la magie, c'est dangereux du coup, mais il ne manque pas une occasion pour m'apprendre à m'occuper de dragons.»

En fait, Drew avait déjà été contraint de sortir sa baguette. Question de vie ou de mort, on ne lui reprochera pas, si? Le reste du temps, le père Slater jugeait qu'apprendre à s'occuper de ces énormes bêtes sans avoir recours à la magie était le meilleur moyen de se préparer à toute éventualité et ainsi devenir un excellent gardien. A la dur, à la Slater!

« Cet été, continua-t-il avec entrain, j'ai d'ailleurs été chargé par les moines de m'occuper d'un de leur dragon. Je l'ai retrouvé blessé dans la montagne, incapable de voler. Un vieux avec un fichus caractère. Mais à force de patience, j'ai réussis à le remettre sur patte. Papa m'a envoyé une photo de lui en Octobre. Il revole maintenant ! »

Drew remontant sa manche et tendis son bras devant lui, dévoilant plusieurs grosses cicatrices alignées.

« Un jour, j'étais distrait et il m'a donné un sacré coup de dents. Un peu plus et il m'arrachait le bras! J'ai pas pu me servir de mon bras pendant deux semaines. Et autant te dire que s'occuper d'un dragons colérique de plusieurs tonnes avec un bras en moins, c'est pas une mince affaire. Il ricana amèrement, se souvenant de la douleur qu'il avait éprouvé. Quelque part, il s'était senti plus proche du vieillard, souffrant tout les deux d'un même mal. Heureusement, les moines ont développé une espèce de pâte qui marche qu'avec les dragons tibétain. On la place dans la viande et ça éteint leur feu, le temps des soins. Sinon, j'aurais finis en steak. Bien cuit. »

Sans crier gare, il éclata de rire. Un gros rire de gaillard, suffisamment sonore pour que quelques chuuuut fusent. Gêné, il se replia sur le même, toussotant.

« Hum... Et-et toi? Tu semble intéressée par les dragons... Tu veux devenir gardienne aussi? »

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